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Parmi les dinosaures avipelviens nous avons déjà présenté les ornithopodes. Il nous reste donc à étudier : les stégosauriens, les ankylosauriens et les cératopsiens.

II- Les stégosauriens :

Les stégosauriens étaient de lourds dinosaures quadrupèdes et herbivores connus du jurassique moyen au crétacé supérieur. Ils vivaient en Amérique du Nord, en Europe, en Afrique et en Asie.

Les membres antérieurs plus courts que les membres postérieurs, faisaient que le corps était incliné vers l’avant. Le genre stegosaurus se reconnaît à une double rangée de plaques osseuses triangulaires et alternées, fixées au niveau de l’échine, et à une herse de paires d’épines localisées sur la queue. Les plaques avaient probablement un rôle thermorégulateur…

"Ces plaques trop minces ne pouvaient pas offrir une protection efficace contre l'attaque des prédateurs. Par contre, en les inclinant ou en les redressant à la verticale, comme des panneaux

solaires, l'animal contrôlait la quantité d'énergie reçue pour le fonctionnement de son organisme."

Jacques Ayer, conservateur assistant du Muséum d'histoire naturelle.

Dans le genre Kentrosaurus, les plaques osseuses dorsales sont remplacées par des épines.

Les stégosaures présentaient, dans la région lombaire, un renflement de la cavité médullaire délimité par la colonne vertébrale. Cet espace a été interprété comme le siège d’un « cerveau sacré » dont le volume aurait été 20 fois celui de l’encéphale. La taille de ce cerveau postérieur serait en relation avec l’importance des parties innervées.

Dents courtes et faibles. Les spécialistes pensent que les stégosaures pouvaient se redresser, afin d’atteindre le feuillage des arbres, en prenant appui sur leur queue et leurs pattes postérieures.

Stegosaurus

(= "reptile à toit") : Amérique du Nord au jurassique supérieur.

L.C. = 6 à 9 m. Poids 1,8 tonnes, maximum 3 tonnes. C’est le plus gros stégosauridé connu. Ses plus grandes plaques mesuraient 76 cm de hauteur pour 78,5 cm de largeur.

Au moins 4 épines sur la queue.

Kentrosaurus

(= "reptile pointu") : Tanzanie à la fin du jurassique. L.C. = 2,7 à 5 m. 250 à 1500 kg.

Les dinosaures avipelviens

(suite) :

Taille mise en comparaison avec un éléphant.

Dessins : B. Hersey

III- Les ankylosauriens :

Les ankylosauriens ou "lézards courbes" doivent leur nom à la forme fortement incurvée de leurs côtes qui leur confère un aspect large et plat (1,5 m de large pour 4,5 m de long en moyenne chez ankylosaurus) évoquant un tank vivant.

Ce sont des dinosaures quadrupèdes herbivores, recouverts d’une armure de plaques dermiques, de pointes et d’une peau écailleuse. L’extrémité de la queue portait une massue dans la famille des ankylosauridés et celle-ci était absente dans la famille des nodosauridés.

Leur abdomen, non protégé, constituait leur point faible.

Mâchoire faible et petites dents. Leur période de vie se limite au crétacé.

Scelidosaurus(= "reptile à membres") :

Sud de l’Angleterre et Tibet. Jurassique inférieur.

Famille des Scélidosauridés. Il est considéré par certains scientifiques comme l’ancêtre commun des stégosaures et des ankylosaures. Cet herbivore à armure, qui ressemblait aux ankylosaures mais qui vivait beaucoup plus tôt qu’eux, se déplaçait à quatre pattes et mesurait 3,5 à 4 m de long.

Ankylosaurus(= "reptile fusionné") :

Amérique du Nord (Canada, U.S.A.), Mongolie au crétacé supérieur. L.C. Jusqu’à 10,70 m. Famille des Ankylosauridés. C’est le + gros. Bec corné sans dents.

Polacanthus = Hylaeosaurus (= "reptile des bois") :

Sud-Est de l’Angleterre (île de Wight) au crétacé inf. Un des tout 1ers ankylosaures. L.C. = 6 m. Fam. : Nodosauridés.

Nodosaurus(= "reptile à noeuds") : Am. du Nord. Crétacé sup. L.C. = 5,5 à 6 m. Fam. Nodosauridés.

Palaeoscincus (= "vieux scinque") : U.S.A. Crétacé sup. L.C. = 6 à 7 m. 3,5 T. Fam. : Nodosauridés.

Tailles comparées du plus grand et du plus petit ankylosaure/homme.

Peau de scolosaurus = euoplocephalus ankylosaure le plus courant d’Amérique

du Nord. 7 m et 2, 7 tonnes.

Extrait du livre de Denys Prache : Le règne des dinosaures » chez Bordas.

IV- Les cératopsiens :

Les cératopsiens ou "dinosaures à cornes" sont limités au crétacé supérieur.

Au Canada, ils sont bien connus car une centaine de cératopsiens furent ensevelis au même moment par la crue d’une rivière.

Le crâne large et fortement ossifié s’évase en une collerette osseuse qui protège le cou et dont la forme varie selon les espèces. Les cornes sont présentes chez les mâles comme chez les femelles. Les mâchoires constituent une sorte de bec incurvé et puissant qui rappelle celui d’un petit groupe d’avipelviens qui vécu en Eurasie au début du crétacé : les psittacosaures. Ces psittacosaures inter-médiaires entre les ornithopodes et les cératopsiens, sont considérés comme l’origine de ces derniers.

Les cératopsiens se nourrissaient de plantes coriaces : feuilles de cycadées et de palmiers. Des dents pointues cisaillaient les fibres et de nouvelles dents venaient remplacer les dents usées.

On a souvent observé des blessures osseuses chez les cératopsiens : mœurs batailleuses ou combats contre des théropodes ?

Psittacosaurus

(«reptile-perroquet") : Mongolie, Chine et Sibérie au milieu du crétacé. L.C. = 80 cm à 1,5 m, 20 kg à 25 kg. Famille des psittacosauridés. Il se situe entre les ornithopodes tel l’hipsilophodon et les cératopsiens. Petit, bipède (mais pouvant marcher à quatre pattes), il portait le bec de perroquet sans dents caractéristique des cératopsiens, capable de tailler dans des végétaux ligneux et peu de dents latérales. On a trouvé un crâne de jeune mesurant 25 mm. Sa main comportait 4 doigts qu’il utilisait pour se nourrir.

Protoceratops

("1ère figure cornue") : Le cératopsien le plus ancien est le protoceratops dont on a trouvé 80 squelettes dans une formation du crétacé supérieur de Mongolie. C’est l’ancêtre direct des cératopsiens qui lui ont

succédé. L.C. = 1, 80 m et 75 cm de haut. Il pesait 1,4 tonnes. Famille des Protocératopsidés.

Grande collerette osseuse absente chez les animaux nouveau-nés et se développant ensuite progressivement. Le protoceratops était dépourvu de corne osseuse, mais l’existence d’une surface rugueuse au niveau du museau laisse à penser que celui-ci pouvait supporter une corne de kératine analogue à celle des rhinocéros actuels.

Dessins extraits du « Guide des dinosaures » par David Norman, illustrations B. Hersey. Ed. Hachette.1981.

Anchiceratops (= "proche figure cornue") longirostris, musée canadien de la nature (Ottawa). Famille des cératopsidés.

Monoclonius

(= "à une corne")

Amérique du Nord. Fin du crétacé. L.C. = 4, 5 à 9 m. Il ressemblait au rhinocéros actuel avec sa grande corne sur le nez. Il possédait également 2 petites cornes frontales. Vivait en hardes.

Pachyrhinosaurus

= ("reptile au nez épais")

Canada au crétacé supérieur. L.C. = 4 m à 5,5 m. Cératopsien dépourvu de corne et porteur d’une collerette courte. Epais bourrelet osseux entre les 2 yeux.

Pentaceratops

(= "face à 5 cornes") Amérique du Nord au crétacé supérieur. L.C.

= 7 m. Large collerette cervicale : 5 cornes : 2 frontales volumineuses, 1 nasale + 2 excroissances sur les joues de part et d’autre de la collerette.

Leptoceratops

(= "mince figure cornue") Amérique du Nord et Mongolie au crétacé supérieur. L.C. = 1,80 m à 2 m. 55 kg.

Cératopsien petit et agile qui courait sur ses pattes arrières. Pattes avant courtes. Collerette courte. Pas de corne.

Triceratops

(= "face à 3 cornes")

Amérique du Nord au crétacé supérieur. L.C.

= 6 à 11 m. 4 à 8 tonnes. Famille des Cératopsidés. Tête massive (son crâne seul mesurait 2 mètres) avec une collerette et 2 immenses cornes frontales (1 m de longueur), plus longues que la corne nasale. On a retrouvé des centaines de crânes et les spécialistes distinguent au moins 15 espèces.

Vivait en troupeaux.

Dessins extraits du « Guide des dinosaures » par David Norman, illustrations B. Hersey. Ed.

Hachette.1981.

Dessins extraits du « Guide des dinosaures » par David Norman, illustrations B. Hersey. Ed.

Hachette.1981.

Nourriture de cératopsiens…

Nous savons que les reptiles actuels peuvent, selon les espèces :

* Soit pondre des œufs (on dit qu’ils sont ovipares) : c’est le cas de tous les crocodiles.

* Soit être ovovivipares : le fœtus se développe au sein des voies génitales femelles, mais à l’intérieur de son œuf utilisant uniquement les réserves contenues dans celui-ci.

* Soit être vivipares : des échanges respiratoires et alimentaires apparaissent ici entre la femelle et le jeune, pendant la gestation.

Qu’en était-il des dinosaures ?

A) ŒUFS D’OISEAUX OU DE REPTILES ? Dès 1869, ont été retrouvés en France des

œufs dans des couches de terrain remontant au Crétacé. On n’avait pu, à l’époque, établir si ces œufs avaient appartenu à des reptiles ou à des oiseaux. Par la suite, on apprit à distinguer les 2 types d’œufs : ceux des oiseaux présentent, au niveau de leur coquille, une couche externe très résistante qui n’existe pas chez les reptiles.

Néanmoins, une telle différence concernait les espèces actuelles… en avait-il toujours été de même ? On sait que les oiseaux descendent des reptiles et que de véritables oiseaux vivaient au Crétacé (par exemple l’hesperornis, oiseau plongeur de 1 mètre de long du Kansas). Il fallait donc étudier les coquilles d’œufs fossiles dont on était sûr qu’ils avaient été pondus par des oiseaux. Ceci fut d’abord réalisé sur des

œufs découverts dans des couches de l’ère tertiaire du Bassin Parisien et attribués avec vraisemblance à des oiseaux géants incapables de voler. La structure de leur coquille s’est avérée être bien identique à celles des oiseaux contemporains.

Il devenait possible de faire la distinction pour des espèces de reptiles et d’oiseaux du tertiaire, mais les différences existaient-elles déjà à

l’ère secondaire ? Et… en présence d’un œuf localisé dans des terrains du Crétacé, même si l’on détermine qu’il a appartenu à un reptile, est-on sûr pour autant que ce reptile était un dinosaure et… si oui… de quelle espèce ?

Le seul moyen d’en être sûr est de découvrir, à l’intérieur, des restes d’embryons fossilisés…

La

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