Dimension sociale

Au 1^er juillet 2013, la population de la région des Laurentides était estimée à 580 966 personnes²², soit 7,1 % de la population du Québec. Elle se classe au 4^e rang parmi les 17 régions administratives du Québec. Durant la période 2006 à 2011, la région a connu un taux d’accroissement annuel moyen de 17,7 pour mille (un peu moins de 2 %), ce qui la situe parmi les trois régions administratives qui ont affiché la plus forte croissance démographique (Lanaudière : 18,9 pour mille, et Laval : 17,3 pour mille)²³.

19 Ministère des Ressources naturelles et de la Faune (2007), La faune et la nature, ça compte! Le tourisme lié à la pêche sportive : une contribution significative à l’économie régionale, Direction de la recherche sur la faune, 15 p. Idem.

20 L’artificialisation des rives se caractérise par la création d’un environnement artificiel en bordure du lac pour reproduire un espace qui ressemble aux emplacements urbanisés [pelouse, absence d’insectes, lutte contre les plantes dites adventices (mauvaises herbes), etc.]. Elle comprend notamment des interventions comme le déboisement, l’ajout de sable sur la rive et l’utilisation d’herbicides et de pesticides.

21 Ministère des Ressources naturelles et de la Faune (2006), Portrait territorial des Laurentides, p.21.

22 Gouvernement du Québec, Institut de la statistique du Québec (2014), Panorama des régions du Québec, édition 2014 En ligne

http://www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/profils/panorama-regions-2014.pdf (Consulté le 23 octobre 2010).

23 Idem

Figure 2 – Population des Laurentides par MRC en 2013

Source : Réalisé à partir des données de l’ISQ (2014)²⁴

La population des Laurentides est inégalement répartie selon trois secteurs bien distincts (fi-gures 3 et 4). Le secteur des Basses-Laurentides (MRC de Thérèse-De Blainville, Deux-Montagnes et Mirabel) qui couvre 5 % du territoire de la région²⁵ compte 52,23 % de la popula-tion, celui du Cœur des Laurentides (MRC Les Pays-d’en-Haut, La Rivière-du-Nord, Argenteuil et les Laurentides) couvre 23 % du territoire et compte 41,71 % de la population, alors que celui des Hautes-Laurentides (MRC d’Antoine-Labelle), qui s’étend sur 72 % du territoire de la ré-gion, compte 6,06 % de la population²⁶.^.

24 Gouvernement du Québec, Institut de la statistique du Québec (2014), Profils Statistiques par région et MRC géographiques [En ligne] [http://www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/profils\region_00/regionregion_00.htm (Consulté le 15 octobre 2014).

25 Superficie en terre ferme (2013).

26 Gouvernement du Québec, Institut de la statistique du Québec (2014), Profils Statistiques par région et MRC géographiques.

[En ligne] [http://www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/profils\region_00/regionregion_00.htm] (Consulté le 15 octobre 2014).

27,14 %

21,07 %

17,19 %

7,90 % 7,88 %

7,13 %

6,06 % 5,62 %

0 30000 60000 90000 120000 150000 180000

Figure 3 – Répartition de la population par secteur en 2013

Source : Réalisé à partir des données de l’ISQ (2014)²⁷

Figure 4 – Répartition du territoire régional par secteur en 2013²⁸

Source : Réalisé à partir des données de l’ISQ (2014)²⁹

27 Gouvernement du Québec, Institut de la statistique du Québec (2014), Profils Statistiques par région et MRC géographiques [En ligne] [http://www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/profils\region_00/regionregion_00.htm

28Superficie en terre ferme (2013)

29 Gouvernement du Québec, Institut de la statistique du Québec (2014), Profils Statistiques par région et MRC géographiques [En ligne] [http://www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/profils\region_00/regionregion_00.htm

Basses-Laurentides Cœur des Laurentides 52 %

42 %

Hautes-Laurentides

6 %

Basses-Laurentides

5 % Cœur des

Laurentides 23 %

Hautes-Laurentides

72 %

Bien que la région ait connu un taux d’accroissement de la population plus élevé par rapport à la moyenne du Québec, cette croissance est moins importante que dans le passé, puisque le taux d’accroissement annuel moyen était plus élevé (18,4 pour 1 000) pour la période de 2001 à 2006. Toutefois, selon l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), la population continuera de croître jusqu’en 2036 avec des augmentations marquées (28 %) en 25 ans³⁰. Elle comptera 723 587 personnes en 2036³¹, comparativement à 566 683 en 2011 (tableau 2). Selon ces pré-visions, c’est la MRC de Mirabel qui connaîtra la plus forte variation démographique de 2011 à 2036 (48,1 %)³². La proximité de Montréal et son accessibilité grâce à un réseau routier dense peuvent expliquer, entre autres, l’augmentation rapide de la population.

Tableau 2 – Perspectives démographiques 2011-2036

MRC 2011 2016 2021 2026 2031 2036

Variation 2036/2011

Antoine-Labelle 35 347 35 380 35 811 36 295 36 680 36 980 4,6 % Argenteuil 32 353 33 232 34 445 35 711 36 864 37 898 17,1 % Deux-Montagnes 98 219 103 232 109 105 114 727 119 339 123 184 25,4 % La Rivière du Nord 116 626 129 485 140 743 150 849 159 263 166 220 42,5 % Les Laurentides 45 441 46 948 48 894 50 684 52 167 53 397 17,5 % Les Pays-d’en-Haut 40 547 43 214 46 032 48 523 50 574 52 262 28,9 % Mirabel 42 607 49 070 53 887 57 872 60 826 63 080 48,1 % Thérèse-De

Blain-ville 155 543 161 751 169 019 176 889 184 298 190 566 22,5 %

Région 566 683

603 312 637 936 671 550 700 011 723 587 27,7 %

Source : Réalisé à partir des données de l’ISQ (2014)³³

30 Gouvernement du Québec, Institut de la statistique du Québec (2014), Perspectives démographiques du Québec et des régions 2011-2061 http://www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/population-demographie/perspectives/perspectives-2011-2061.html] (Consulté le 29 octobre 2014).

31 Gouvernement du Québec, Institut de la statistique du Québec (2014), Perspectives démographiques selon le groupe d’âge et le sexe, MRC des Laurentides, Scénario A2, 2011, 2016, 2021, 2026, 2031 et 2036 [En ligne]

http://www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/profils/profil15/societe/demographie/pers_demo/pers_demo15_mrc.htm (Consulté le 23 octobre 2014).

32 Idem

33 Idem

Quant au poids démographique des MRC à l’horizon 2036, la tendance semble se maintenir.

Ce sont les MRC des Basses-Laurentides, dont celle de Thérèse-De Blainville en particulier, qui compteront plus de la moitié de la population (52,08 %) de la région contre 42,81 % pour celles du Cœur des Laurentides. Dans les Hautes-Laurentides, la MRC d’Antoine-Labelle connaîtra une baisse de son poids démographique en 2036 par rapport à celui de 2011 (figure 5)³⁴.

Figure 5 – Poids démographique des MRC en 2011 et 2036

Source : Réalisé à partir des données de l’Institut de la statistique du Québec (2014)³⁵

34 Gouvernement du Québec, Institut de la statistique du Québec (2014), Perspectives démographiques du Québec et des régions 2011-2061 http://www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/population-demographie/perspectives/perspectives-2011-2061.html] (Consulté le 29 octobre 2014).

35 Idem

27,45 % 20,58 %

17,33 % 7,52 %

8,02 % 7,16 % 6,24 % 5,71 %

26,34 % 22,97 %

17,02 % 8,72 %

7,38 % 7,22 % 5,11 %

5,24 %

0 % 10 % 20 % 30 %

Thérèse-De Blainville La Rivière du Nord Deux-Montagnes Mirabel Les Laurentides Les Pays-d'en-Haut Antoine-Labelle Argenteuil

Estimation 2036 Données 2011

Les Laurentides ont connu depuis plusieurs années, une urbanisation importante comme en témoigne l’augmentation de 18,2 % du nombre d’unités d’évaluation inscrites au rôle municipal au cours de la dernière décennie. Cependant le rythme d’augmentation des unités d’évaluation sera beaucoup moindre (5%) durant la période (2011-2036) ³⁶. C’est la MRC de Mirabel qui connaîtra la plus forte augmentation des unités d’évaluation (13,25%) suivie de celle de La Ri-vière du Nord (9,84%)

Plus au nord, dans les territoires non organisés (TNO), il n’y pas vraiment de population perma-nente. Par contre, même si la réserve de Manawan est située dans la région de Lanaudière, une portion des Hautes-Laurentides fait partie du territoire d’intérêt de cette communauté pour l’exercice de certaines activités telles que la chasse, la pêche, le piégeage et la cueillette à des fins alimentaires, rituelles ou sociales.

Les TNO regroupent une part importante des territoires fauniques structurés³⁷ de la région qui accueillent une clientèle de chasseurs, de pêcheurs et de villégiateurs. Ces derniers, en nombre croissant, viennent y pratiquer diverses formes d’activités de plein air (camping, randonnée, canot ou kayak, cueillette, ornithologie, etc.).

Le dynamisme de la Station Mont-Tremblant a eu des effets d’entraînement, notamment sur les modes d’hébergement. À ce chapitre, la copropriété est le type d’unité ayant connu la plus forte hausse dans l’ensemble de la région (47,7 %) au cours de la décennie 2000-2010, ce qui s’est traduit par une densification de l’habitat. Ainsi, une partie de la villégiature, qui occupait autre-fois les chalets, utilise les copropriétés. On constate également une diminution de 92,2 %, de 2000 à 2010, du nombre de chalets et de maisons de villégiature dans les Basses-Laurentides³⁸, alors que ce type d’unité résidentielle a enregistré une hausse de 1,1 % dans les Hautes-Laurentides³⁹.

Le domaine de l’État, particulièrement dans sa partie municipalisée, est facilement accessible de la grande région de Montréal et de la région de l’Outaouais. L’accès aux territoires non orga-nisés se fait par la route de Parent (173 km) et les chemins forestiers qui sillonnent l’ensemble

36 Idem

37 Le terme « territoire structuré » est utilisé pour distinguer les terres du domaine de l’État, qui ont un statut particulier et qui relè-vent d’un organisme de gestion, des autres terres publiques dites non structurées ou libres. Les territoires fauniques structurés se composent des zones d’exploitation contrôlée (ZEC), des réserves fauniques et des pourvoiries avec droits exclusifs.

38 Banque de données des statistiques officielles sur le Québec (2010), Nombre d’unités d’évaluation et valeur imposable moyenne uniformisée par type d’immeuble résidentiel, municipalités régionales de comté (MRC) de la région administrative (RA) des Lau-rentides, [En ligne] [http://www.bdso.gouv.qc.ca/pls/ken/p_afch_tabl_clie?p_no_client_cie=FR&p_param_id_raprt=1553] (Consul-té le 11 août 2010).

39 Idem

du territoire. Cette accessibilité comporte aussi des inconvénients, notamment en ce qui con-cerne le contrôle du territoire et l’entretien des chemins.