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Difficile acceptation de la rudologie dans le milieu scientifique

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Chapitre 1 : Les déchets dans les prismes scientifiques et sociaux

1.1.2. Difficile acceptation de la rudologie dans le milieu scientifique

Les déchets pris comme source de pollution, de maladie et de mort ont été longtemps considérés comme indignes et exclus de tout débat savant. Freud, cité par Bertolini, dit que

« quiconque étudie de telles choses se voit considérer comme à peine moins inconvenant que celui qui fait réellement des choses inconvenantes ». Le procès fait aux sciences sociales par rapport à leur absence dans l’étude des déchets devrait être relativisé. Chaque période de l’évolution humaine a été contrainte à certaines réalités. Pour être en conformité avec le social, il fallait éviter la production de certaines éruditions pour ne pas s’éloigner de

« l’éthique communautaire »20. Pendant des siècles, la censure sociale a été rigide envers tout ce qui tournait autour des déchets. Ainsi, il n’a pas été facile pour les hommes de sciences21

20 Ce que voulaient les autorités et ce que voulait entendre le peuple. Il fallait plaire.

, étant parfois le flambeau social, de s’occuper d’un sujet banni et condamné par l’homme.

Hormis les questions d’hygiène mises en avant pour éloigner les gens du déchet, les débats abordés étaient essentiellement limités aux aspects techniques, c’est-à-dire les modes de collecte et d’élimination des déchets. L’éloignement de la science des thématiques du déchet n’a pas permis aux scientifiques de découvrir à temps les impacts sociaux, économiques et environnementaux que pouvaient engendrer les déchets. Toutefois, à la fin du XIXe siècle, les débats sur les déchets se sont répandus grâce aux nouvelles préoccupations socio-économiques, environnementales et scientifiques dans les sociétés. A partir du XXe siècle, les recherches sur le sujet se sont développées. Il est vrai que jusqu’à la première moitié du XXe siècle, on note encore peu d’études sur les déchets en sciences sociales mais la tendance a fortement évolué au XXIe siècle. Les écrits et les premières données sur les ordures ménagères ont très tôt été réalisés par les historiens qui ont fortement attiré l’attention sur la

21 Cette expression renvoie ici aux Scientifiques ou encore aux Savants ou Chercheurs selon les époques. C’est une personne qui se consacre à l’étude d’un domaine ou d’une thématique en utilisant une science ou plusieurs sciences et qui emploie une méthode scientifiquement reconnue.

43 problématique des déchets. Parmi ceux-ci on peut citer les travaux de Laporte D. (1978) : Histoire de la merde ; Silguy C. (1996) : Histoire des hommes et leurs ordures du Moyen Age à nos jours ; Guerrand R-H. (2009) : Les lieux. L’histoire des commodités ; etc. Mais dans les prochaines lignes, nous nous pencherons plus sur les travaux sociologiques, économistes, environnementalistes et géographiques des déchets.

Déchets : un débat important en sociologie

La littérature sur les déchets en sociologie est plus orientée sur la relation Homme-Déchet.

Les recherches sont menées sur les comportements, l’analyse des interactions entre différents acteurs et les représentations des déchets en fonction des types de sociétés. La publication collective « Les déchets ménagers, entre privé et public. Approches sociologiques » coordonnée par Pierre M. (2002) est une illustration très riche et variée. Les auteurs s’attèlent d’abord à décrire les relations sociales liées aux déchets entre les membres d’une même famille, entre les habitants d’un même immeuble, entre les ménages et les autorités publiques.

Les déchets ménagers, quel que soit l’aspect pris (juridique, interaction sociale), permettent de distinguer l’entité domestique de l’espace public. Les déchets comme source d’informations contribuent à la définition de l’identité collective ou individuelle. L’auteur béninois Eyebiyi E. P., dans « Gérer les déchets ménagers en Afrique. Le Benin entre local et global », va enrichir cette prise de position en décrivant les relations sociales autour des déchets ménagers.

Ces relations sont même l’essence d’un développement allant du global au local. Les jeux d’acteurs se conjuguent entre négociations et conflits, les savoirs faire et les rôles basés sur les dynamiques locales, endogènes et exogènes pour impulser le développement et le changement social. On note aussi que la gestion moderne des déchets a beaucoup influencé les comportements des citadins à travers la mise en place de la collecte sélective. Celle-ci a connu du succès grâce à plusieurs règlementations qui ont facilité son application. Le changement de comportement, c’est-à-dire le tri des déchets chez les ménages et les services publics, a été étudié par les auteurs comme Maresca B. et al. (1994), Laredo P. et Barbier R. (1999) et Charvolin (1998). Le tri sélectif a été une grande avancée dans la gestion des déchets. Mais son expansion n’a pas été facile dans plusieurs localités à cause des attitudes réfractaires de certains habitants et des moyens logistiques mis à la disposition des collectivités locales parfois insuffisants.

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Déchets sous la vision des économistes

Les perceptions économistes des déchets commencent dans les pays du nord. Les Etats se sont investis dans les règlementations, la mise en place des services publics des déchets et la valorisation. Cette prise de conscience a émergé suite à l’accumulation des déchets produits et la nécessité d’en tirer profit ou tout simplement l’intérêt de les traiter pour le bien-être des personnes et la protection de l’environnement. Cette politique innovatrice ne va pas sans contraintes. Les auteurs Le Bozec (1994) et Defeuilley C. (1996) montrent que le déchet est une source de dépense pour les pouvoirs publics qui veulent assurer un meilleur service de collecte et d’élimination et aussi pour les ménages qui doivent payer des taxes pour contribuer au processus de gestion des déchets produits. Panafit L. (2002) réitère que la publicisation22 des déchets entraîne des coûts pour la collectivité dans le financement des opérations de collecte et de l’élimination. La gestion du déchet est subordonnée à des coûts financiers quelles que soient les techniques de traitement ou d’élimination choisies tant pour les particuliers que pour les services publics. Toutefois, les intérêts portés sur les déchets traduisent le développement d’un nouveau pôle d’activités économiques. L’économiste Meyronneinc J-P. (1993) dans « plaidoyer pour les déchets » parle d’un secteur économique à part entière. La plupart des pays industrialisés font des déchets une source d’énergie ou de chaleur pour se réchauffer. La gestion des déchets étant dynamique et complexe, Balet23

22 C’est l’insertion des déchets dans la sphère publique. La gestion ou le traitement ne relève plus du ménage car les déchets sont comme un bien collectif (Panafit L., 2002).

en 2011 a proposé un aide-mémoire pour la gestion des déchets afin de faciliter une lecture objective des contours économiques des déchets. Cet auteur a mis l’accent sur la caractérisation des déchets, les avantages et les inconvénients des différents modes de traitement, les acteurs du secteur, les principales données économiques et financières. Dans ses différents écrits, Bertolini, un pionnier de la socio-économie des déchets, a également montré la valeur économique des déchets, les coûts pour la collecte et l’élimination, la transformation ou le recyclage. La prise en compte de l’environnement dans l’économie est croissante et engendre des coûts car même après avoir extrait tout ce qui est positif du déchet ou après tous les traitements possible, il en reste parfois le « déchet ultime » qui n’a pas une

« pollution zéro ». L’éco-industrie du déchet, concept utilisé par Bertolini et bien d’autres économistes, permet aujourd’hui d’intégrer les politiques de prévention, de production et de

23 Balet J-M., est économiste du Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) et Médecin généraliste. Son ouvrage « Aide-mémoire. Gestion des déchets » est un outil de travail destiné à tout public, principalement aux chercheurs et aux élus locaux.

45 traitement des déchets à tous les niveaux pour en limiter les coûts et maximiser les gains sur les matières premières, minimiser les flux des déchets vers les décharges, ce qui limite également les investissements de traitement ou d’élimination.

Déchets et environnementalistes : Une cohabitation difficile

Les modes de vie et de gestion de l’environnement ont évolué dans la plupart des sociétés.

Dans l’antiquité, puis quelques siècles après, le déchet et l’Homme ont cohabité. Le déchet n’était éloigné que par souci de propreté. Depuis le XXe siècle, le déchet est devenu une problématique centrale dans l’environnement. Les débats sur la gestion des déchets, en particulier ménagers, pour la protection et la conservation du milieu urbain ne laissent personne indifférent. Cette politique de commun accord avec les populations et les gouvernements se traduit aujourd’hui par une réduction de la production des déchets, la mise en place d’un système efficace de ramassage et de traitement des déchets, l’encouragement à la valorisation, la récupération. Les premières stratégies de traitement des déchets ont privilégié l’incinération qui, pendant plus d’un demi-siècle, a été la méthode la plus efficace pour éliminer les déchets. Le Goux J-Y. et Le Douce C. (1995) dans leur ouvrage intitulé

« Incinération des déchets ménagers » ont étudié l’incinération sous ses aspects techniques, économiques, réglementaires et environnementaux. Malgré les points positifs qu’ils ont ressortis, les auteurs ne manquent pas de souligner que « l’incinération engendre des menaces sur l’environnement comme sur la santé ». Les incinérateurs réduisent de 70% la quantité de déchets qu’ils reçoivent. Mais il en reste 30% sous forme de cendres hautement toxiques que l’on doit enterrer. L’incinération des déchets constitue la plus importante source de dioxine et de furannes24

24Les dioxines et les furannes sont des sous-produits de plusieurs procédés industriels ou sont libérés pendant l'incinération des ordures. Les dioxines et furannes font partie des polluants organiques persistants (POPs) recensés au niveau international, c’est-à-dire qu'ils restent très longtemps dans la nature. Les POPs sont des composés organiques d'origine anthropique qui résistent à la dégradation biologique, chimique et photolytique.

Par ailleurs, ils sont caractérisés par une faible solubilité dans l'eau et une grande solubilité dans les lipides, ce qui cause une bio-accumulation des POPs dans les graisses des organismes vivants et une bioconcentration dans les chaînes trophiques. Les dioxydes et les furannes sont semi-volatils. Les courants atmosphériques et aquatiques peuvent transporter les dioxines et les furannes sur de grandes distances. Ils circulent en passant par plusieurs cycles d'évaporation, de transport atmosphérique et de condensation ("effet sauterelle"). Ce processus leur permet de parcourir rapidement de grandes distances. On les retrouve dès lors partout dans le monde, même

dans des régions où ils n'ont jamais été utilisés

(http://documentation.bruxellesenvironnement.be/documents/Air_15.pdf 05/06/2012; http://www.aadnc-aandc.gc.ca/DAM/DAM-INTER-NWT/STAGING/texte-text/ntr_pubs_dio_1330461567777_fra.pdf,

05/06/2012).

en milieu urbain. La pollution s’échappant des cheminées contiendrait jusqu’à 27 types de polluants atmosphériques différentes (Anjou et Poirier, 1992). Dans cette partie,

46 nous avons juste pris pour exemple l’incinération qui n’est que l’une des multiples méthodes de traitement des déchets qui rejettent des polluants dans l’environnement. Par ailleurs, quels que soient la nature et le traitement sophistiqué subit par les déchets, la perception environnementaliste du déchet reste mitigée car il n’existe pas de déchet ou de méthode de traitement avec un risque zéro ou de nuisance zéro. La détérioration de l’environnement par les déchets, en particulier dans les villes, peut avoir des effets graves sur la santé et le bien-être des habitants, surtout les plus démunis. Les pauvres des zones urbaines sont incessamment exposés aux problèmes de santé et environnementaux en raison de leur contact permanent avec les ordures ménagères (Haddoy et al. (1992 ; 2000). Le rapport d’OCDE – CAD25 en 2000 soulignait que la pollution de l’air et de l’eau entraînait des maladies respiratoires chroniques ou infectieuses et des maladies parasitaires. Celles-ci accroissent le taux de mortalité parmi les jeunes. Les impacts d’une modification des composantes environnementales liés à un type de pollution peuvent être à tout moment fatals pour l’homme. Cette crainte associée aux mouvements écologistes et les drames qui ont sévi sur les sites d’installations de traitement ou d’élimination des déchets26 ont suscité et continuent de développer des comportements d’hostilité et de rejet au sein de plusieurs communautés. Cette réaction est connue sous le nom du syndrome NIMBY27 (Not In My Back Yard), en français

« pas ça chez moi ou pas dans ma cour ». Le phénomène NIMBY est la contestation des riverains à la construction d’une installation qu’ils jugent préjudiciable pour leur santé et leur milieu de vie. Il peut s’agir de l’implantation d’une décharge, d’une usine d’incinération, d’une usine de traitement d’eau usée, etc.

25 OCDE : Organisation de Coopération et de Développement Economique ; CAD : Comité d’Aide au Développement

26 Il peut s’agir entre autres de l’Incinération, la Co-Incinération, les procédés thermiques de dégradation des déchets, les décharges ou centres d’enfouissement techniques, etc.

27 Né aux États-Unis et analysé comme un véritable syndrome affectant les démocraties, l'acronyme NIMBY caractérise de plus en plus fréquemment ces conflits de localisation. C’est l'attitude d'opposition d'une population locale ou d’une association vis-à-vis d'un projet lorsque celui-ci est susceptible d'entraîner certaines nuisances ou modifications, réelles ou supposées, du cadre de vie. Longtemps circonscrites aux projets d'implantation d'équipements considérés comme très polluants ou très risqués, les réactions d'opposition se sont généralisées et affectent à présent un nombre considérable de projets publics comme privés : parcs éoliens, décharges, incinérateurs, stations d'épuration et, plus récemment, les projets de prisons, de centres d'aide ou d'accueil destinés aux publics déshérités : demandeurs d'asile, toxicomanes... (Marchetti N., 2005).

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La géographie des déchets : un axe de recherche à part entière?

Les autres sciences sociales (sociologie, anthropologie, archéologie, histoire, économie, etc.) ont apporté très tôt leur contribution à l’étude de la problématique du déchet. Par contre, le

« déchet » n’a pas été facilement intégré comme axe de recherche en Géographie à cause du scepticisme de certains géographes qui, jusqu’aux années 1980, refusaient de reconnaître la nécessité, la portée scientifique et sociale d’un tel sujet. Les recherches en Géographie étaient bipolarisées (géographie humaine et géographie physique) et les principaux objets d’étude étaient la région28 et la nature29

Tauveron dans son ouvrage les « Années poubelle » publié en 1984 aborde la question des déchets sous un angle politique, économique et technique. Il fait une analyse critique sur le système de gestion, les insuffisances de la législation en vigueur, les méthodes de traitement utilisées. Ceci remet en question le problème des déchets au sein des collectivités et attire l’attention des pouvoirs publics pour rechercher des pistes novatrices afin d’améliorer leur gestion des déchets. Comme innovations, l’auteur propose l’imposition des taxes sur les déchets jetables et les normes des produits (écoproduits) pour le respect de l’environnement.

. Dans la francophonie, les premiers géographes à se lancer scientifiquement dans l’univers des déchets furent Jean Gouhier et Albert Tauveron mais avec des orientations différentes.

Le pionnier de la géographie des déchets est connu sur le nom de Jean Gouhier30. Pour mener à bien sa recherche et montrer l’importance de son axe de recherche novatrice, il crée en 1985 la rudologie31

28 La géographie régionale étudie un ensemble de caractéristiques (démographiques, sociales, économiques, politiques, climatologiques, physiques, etc.) à une échelle donnée qui peut être un ou des Etats, un sous-ensemble d'Etats ou une localité donnée. Dans le contexte de la mondialisation, la géographie régionale a perdu son sens premier. C'est le concept de région même qu'il nous incombe de redéfinir. Les limites régionales aujourd'hui utilisées peuvent être d'ordre administratif, historique, religieux ou encore culturel Lévy J. et Lussault M. (2003).

(du latin rudus qui signifie décombres) qui est l'étude systématique des déchets,

29La géographie physique ou géographie des milieux est la branche de la géographie qui décrit la surface de la terre et qui ne s'intéresse pas directement aux activités humaines. C'est donc par définition une nature (Relief, mers et océans, sols, biotope et biocénose, glaciers, etc. (Amat J-P. et al. ,2002 ; Veyret Y. et Vigneau J-P., 2002)

30 Il soutient sa thèse à l’Université de Caen en 1972 sur « Eléments pour une géographie des déchets. Essai d’inventaire et d’analyse comparée dans le Maine (France) et la région de Liège (Belgique) ». Géographe à l’Université du Maine, il fonde le Groupe D’Etudes Déchets et Espaces Géographiques (GEDEG), puis l’Institut de Rudologie.

31 La rudologie est une analyse originale du niveau et de la forme du développement économique et social dans l'espace actuel ; ce concept soutient une démarche d'étude inhabituelle de l'activité économique et de la pratique sociale : caractériser l'organisation d'un système par son approche inversée depuis ses traces marginales (les

48 des biens et des espaces déclassés. Celui qui pratique cette discipline est dit « rudologue ».

Convaincre l’opinion publique et surtout la communauté scientifique et les géographes en particulier de faire une géographie des déchets basée sur la recherche-action n’a guère été facile. Selon Gouhier, dans ses premières études (1982, 1986 ; 1988), il a fallu être prudent, persévérant et constituer unité par unité les premiers éléments objectifs de détermination, d’évaluation et de mesure des déchets de toute nature. La recherche fondamentale n’a pu s’ordonner qu’à travers des chantiers d’études concrètes de terrain où il a fallu faire preuve d’une relative efficacité opérationnelle. On peut rappeler quelques études entre 1973-1975 : l’observation et l’équipement pour les « routes propres » du Tour de France cycliste ; les études des flux de verre dans un département viticole et la proposition de collecte et de tri de bouteilles pour un réemploi à Tiercé (49) ; entre 1979-80 : le montage d’une expérience en grandeur réelle de collecte sélective systémique des papiers-cartons des ménages dans la région du Mans et quelques collectivités de l’Ouest et, entre 1980-82, une expérience pilote de collecte sélective de papiers-cartons dans le département de la Sarthe (elle s’est déroulée dans les communes de 500 à 5000 habitants). Après les expériences ci-dessus, le résultat pédagogique et social est très positif. Cette approche géographique des déchets a fait changer les comportements de la majorité des populations. Le service public, intéressé par les résultats obtenus, a permis la continuité de l’action sur le terrain. Sur le plan scientifique, apparaît un nouveau concept « le faux-déchet ou rebut utilisable ». Celui-ci est intégré dans les comportements des habitants et des professionnels. Des travaux de Gouhier sont nés plusieurs géographes dont l’axe de recherche est fondamentalement lié aux déchets.

Le Dorlot E., en 1998, aborde le problème « déchets ménagers » comme problème social, environnemental, politique et le situe dans un espace géographique concret, le département des Hautes-Pyrénées. L’auteur attire l’attention des pouvoirs locaux sur les questions écologiques et la gestion spatiale des déchets, étudie aussi la question de la valorisation (récupération, recyclage) et du développement des écoproduits (produits verts). En 2004, dans la continuité de ses travaux, Le Dorlot E. confirme la nécessité pour les sciences sociales et la géographie en particulier de faire des déchets un objet d’étude scientifique. Les sciences sociales peuvent apporter des solutions à la gestion des déchets à côté des politiques de rejets) vers son centre d'organisation. Montrez-moi ce que vous rejetez et je comprendrai qui vous êtes et comment vous travaillez (Gouhier J., 2000, 2005). C’est enfin une lecture nouvelle de la marge économique et sociale pour en faire le chantier de nouvelles ressources et de nouvelles fonctions (Présentation de l’Institut de Rudologie, université du Maine en 1996, 6 p. reprise par Le Dorlot E. en 2004.)

49 gestion qui semblent encore se limiter aux aspects techniques. La particularité dans sa démarche est la mise en évidence d’une gestion locale des déchets par la spatialisation du problème à travers l’étude des comportements des acteurs, la détermination des causes, la localisation des zones vulnérables. N’Kounkou U. (2000), dans la même logique et ayant côtoyé de près Gouhier à l’Université du Maine, a utilisé les ordures ménagères comme élément d’évaluation de l’influence du milieu d’habitation et le type d’habitat sur les

49 gestion qui semblent encore se limiter aux aspects techniques. La particularité dans sa démarche est la mise en évidence d’une gestion locale des déchets par la spatialisation du problème à travers l’étude des comportements des acteurs, la détermination des causes, la localisation des zones vulnérables. N’Kounkou U. (2000), dans la même logique et ayant côtoyé de près Gouhier à l’Université du Maine, a utilisé les ordures ménagères comme élément d’évaluation de l’influence du milieu d’habitation et le type d’habitat sur les

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