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I. O BSERVATIONS SUR LES ENFANTS

4. Différences de comportement en fonction de plusieurs facteurs

Au-delà de tout jugement de valeur, des différences de comportement entre les enfants ont été mises en évidence par leur observation régulière et l’interaction avec eux.

Différents paramètres semblent jouer un rôle dans ces variations, en dehors des différences d’âge et de caractère. Il est à préciser que le petit nombre d’enfants étudiés ne permet pas de tirer des conclusions formelles, et qu’il s’agit uniquement d’observations.

a. Conditions de vie dans le pays d’origine et expériences vécues

De manière générale, le comportement des enfants varie selon les expériences vécues dans le pays d’origine avant l’arrivée en Suisse. On peut constater que les enfants issus de pays en situation de conflits armés mettent un peu plus de temps que les autres à s’intégrer pleinement dans le groupe et à prendre confiance en eux. Dans le cas des fratries, les enfants ont tendance à se préoccuper beaucoup plus de leurs frères et sœurs. Ils parlent spontanément assez peu de leur pays, mais relatent occasionnellement des anecdotes en lien avec leur vécu, laissant parfois entrevoir des expériences traumatisantes.

b. Milieu familial

Le milieu familial semble également être un déterminant du comportement des enfants, comme on suppose qu’il pourrait l’être concernant des enfants suisses.

En effet, des différences de comportement peuvent être observées entre les enfants issus de familles nombreuses (cinq enfants ou plus) en comparaison avec les enfants uniques ou les fratries de deux. Les enfants les plus âgés ont tendance à prendre naturellement en charge leurs frères et sœurs plus jeunes. Peu d’enfants uniques ont été inclus dans le groupe, mais ces derniers semblent avoir un peu plus de difficultés à s’intégrer. Néanmoins, cela était peut-être dû à leur arrivée plus tardive dans un groupe en partie déjà constitué.

Les différents niveaux d’éducation des parents, influençant celui des enfants, paraissent jouer un rôle, notamment dans leur approche d’activités culturelles telles que la visite de musées ou même le cinéma. On peut aussi constater des différences dans les sujets de discussions ou de questionnement.

c. Culture d’origine

Bien qu’il ne s’agisse encore une fois pas d’un jugement de valeur, des attitudes et réactions assez différentes ont été observées chez les enfants suivant leur culture d’origine.

Ainsi, les enfants d’origine turque ou macédonienne paraissent par exemple nettement plus turbulents que ceux d’origine syrienne, kurde, ou ivoirienne. Les enfants syriens rencontrés se montrent particulièrement respectueux envers les adultes et leurs pairs.

En revanche, il a été observé que les enfants Roms du groupe sont très dissipés et ont de grandes difficultés à respecter l’autorité, ce qui est corroboré par ce que les enfants eux-mêmes rapportent avec spontanéité de leur comportement à l’école.

Bien entendu, le nombre d’enfants observés ne permet absolument pas de tirer des conclusions définitives à ce sujet. De plus, les autres facteurs, tels que le milieu familial ou les traumatismes liés à la migration, représentent probablement un biais d’évaluation.

d. Capacité de résilience

Tous les enfants sans exception, de quelque origine, de quelque pays, de quelque milieu familial que ce soient, montrent d’étonnantes facultés d’adaptation à leur situation actuelle. Et surtout, en présence des bénévoles, aucun enfant ne s’est jamais plaint de sa situation. Ils racontent tous, à un moment ou à un autre, des anecdotes et des histoires concernant leur pays, leur famille, leur vécu, sans jamais émettre de regrets ou d’amertume. Tout au plus certains enfants ont parfois émis une nostalgie de leur pays d’origine, de leur famille restée sur place, de leurs amis. En revanche, beaucoup expriment leurs espoirs quant à l’évolution de leur situation à Genève (acquisition d’un appartement pour la famille, obtention d’un travail pour les parents, scolarité et formation future).

II. Bénéfices pour les enfants

1. Diminuer l’impact d’un passé et d’un quotidien difficiles

De manière générale, cette prestation proposée par la section Jeunesse de la Croix-Rouge genevoise permet aux enfants vivant dans un centre de requérants d’asile de pratiquer gratuitement des activités de loisirs. Ces enfants n’auraient pas forcément accès à ces activités en-dehors de ce cadre, pour des raisons souvent financières, mais aussi par manque d’intégration de ces familles qui sont parfois à Genève depuis très peu de temps, ainsi que par manque de disponibilité des parents qui doivent faire face à une situation de demande d’asile.

La grande majorité des activités a lieu à l’extérieur du centre de requérants, donnant aux enfants l’occasion de passer une demi-journée de loisirs en-dehors de ce lieu de vie relativement précaire. C’est également une opportunité d’immersion dans la vie quotidienne locale, avec par exemple la possibilité d’emprunter les transports en commun.

Certaines de ces activités (cinéma, équitation, piscine, musées), « banales » pour les enfants suisses, constituent pour certains enfants immigrés une toute première

découverte. Pour d’autres, il s’agit d’activités déjà pratiquées dans leur pays d’origine, ou même en Suisse, mais auxquelles ils ont actuellement peu accès pour les motifs économiques et pratiques mentionnés ci-dessus.

Des activités aussi simples que des jeux au parc ou à la ludothèque permettent également aux enfants d’avoir des expériences à partager et à discuter par la suite, avec leurs familles, mais aussi avec leurs camarades d’école.

Les enfants qui vivent dans un centre de requérants d’asile ont tous des expériences de vie difficiles, quel que soit le motif ayant poussé la famille au départ de leur pays d’origine (violences, précarité). Ils subissent tous également le vécu dans un centre de requérants, qui implique promiscuité, insécurité, salubrité incertaine.

Les activités de loisirs proposées par la Croix-Rouge permettent aux enfants de s’évader le temps d’une après-midi, par le biais du jeu et du divertissement, mais aussi par la sortie du centre, et d’être ainsi des enfants comme les autres. Il s’agit donc d’une opportunité de diminuer l’impact d’un passé et d’un quotidien difficiles. C’est également l’occasion pour les enfants de partager entre eux des expériences semblables et de s’exprimer librement sur leur vécu, et d’évoquer spontanément leurs difficultés actuelles ou passées.

2. Un œil médical

Chaque bénévole apporte dans son fonctionnement les particularités de sa personnalité, et le bagage professionnel qui lui est propre. Il s’agit-là d’un des avantages mis en avant par la Croix-Rouge concernant la diversité des bénévoles, qui contribuent tous de manière différente et complémentaire au bon déroulement des activités. Ainsi, un bénévole étudiant en sciences de l’éducation, ou un musicien, ou un comptable, n’auront pas le même fonctionnement ni la même vision des choses, même si leur formation n’est pas directement mise en jeu dans leur fonction de bénévole. Un bénévole médecin pourra par exemple avoir un intérêt particulier pour les aspects médicaux rencontrés au jour le jour, même si sa tâche en tant que bénévole n’est pas médicale ni thérapeutique.

Il sera également plus sensible à la survenue de problématiques de santé, et pourra

Ainsi, pendant l’année effectuée au centre de Saconnex, différents problèmes de santé ont été détectés, en parallèle des activités réalisées avec les enfants.

a. La grippe

Une épidémie de grippe est survenue pendant l’hiver, touchant de nombreuses familles, incluant les enfants et les parents. Ce diagnostic a été purement anamnestique, car aucun participant ni aucun membre de leurs familles n’ont évidemment été examinés ni investigués puisque là n’était pas le rôle du bénévole encadrant les enfants. Aucune mesure thérapeutique n’a non plus pu être mise en application. Néanmoins, des recommandations de base d’hygiène et de prise en charge symptomatique ont pu être évoquées avec les enfants et leurs parents. La question de l’indication à la vaccination saisonnière dans les foyers de requérants d’asile pourrait se poser, étant donnée la promiscuité considérable d’un très grand nombre de personnes de tous âges.

b. L’impétigo

De même, un impétigo a été diagnostiqué par l’inspection de lésions du visage chez un des enfants du groupe. Cela a permis de rassurer l’inquiétude des parents, mais surtout de les adresser vers une consultation médicale afin d’obtenir le traitement adéquat. Des conseils d’hygiène ont également pu être donnés afin de diminuer le risque de transmission aux frères et sœurs, mais aussi aux autres enfants dans le contexte de promiscuité importante. Il a été tenté d’expliquer également à des parents d’autres familles qu’il ne s’agissait pas, en dépit de leur croyance, d’une varicelle, et qu’il fallait donc éviter de mettre leurs enfants en contact rapproché.

c. La varicelle

Une épidémie de varicelle a bel et bien eu lieu pendant l’année, reconnue cliniquement par l’observation des enfants. Des mesures symptomatiques avaient déjà été mises en

place par l’infirmière du centre. Par contre, la participation aux activités des enfants atteints a été évitée le temps de la contagiosité, en raison de la présence dans le groupe d’enfants plus grands n’ayant a priori jamais eu la varicelle (d’après eux ou les parents).

d. Troubles mictionnels

Une petite fille de 6 ans a développé en cours d’année une énurésie secondaire associée à une incontinence diurne intermittente selon les observations faites et les éléments rapportés par l’enfant elle-même ainsi que ses sœurs. Plusieurs épisodes sont survenus pendant les activités de la Croix-Rouge, quand l’enfant était accaparée par ses occupations. Il s’agissait d’une famille nombreuse récemment arrivée en Suisse, dont le reste de l’entourage, notamment les grands parents, était resté dans le pays d’origine.

L’enfant était régulièrement punie par ses parents ou grondée par ses sœurs aînées en cas d’accident. Les parents ne parlant pas français, il n’a pas été possible de discuter avec eux de ce problème. Par contre, ce sujet a été abordé avec la petite fille ainsi que ses grandes sœurs, à qui il a été expliqué que les réprimandes n’étaient pas adaptées. Les mesures comportementales préventives de base ont également pu être évoquées de façon succincte, mais il est difficile de savoir ce qui a finalement été transmis aux parents. Il a été demandé aux grandes sœurs de transmettre aux parents qu’une consultation chez un pédiatre était indiquée. Il n’a malheureusement pas été possible de savoir avec certitude si cette recommandation avait été suivie.

e. Troubles du comportement

Différents troubles du comportement ont également été soupçonnés chez certains enfants dans le cadre d’une observation régulière, sans pour autant pouvoir poser un diagnostic certain, en l’absence d’expertise spécialisée.

Plusieurs enfants présentaient probablement, à des degrés divers, un trouble d’hyperactivité avec déficit d’attention. Un jeune adolescent présentait un comportement constant d’opposition, associé à une hétéro-agressivité, et des comportements à risque pour lui-même et les autres. Le contexte psychosocial n’a pu

familiaux, en association avec le très faible niveau d’éducation de ce jeune et de sa famille, laissaient craindre une possible évolution défavorable avec le temps en l’absence totale de suivi.

III. Bénéfices pour le médecin interne

1. Bénéfices universels du bénévole

Comme chaque personne qui exerce ou a exercé une activité bénévole le sait, le bénévolat n’est pas seulement un don de soi ou de son temps, mais plutôt un partage, où chaque individu impliqué bénéficie d’un enrichissement.

En règle générale, la pratique d’une activité utile entraine une sensation de valorisation de soi et de ses compétences personnelles. Ce sentiment est d’autant plus important que l’activité est exercée de façon purement volontaire et non lucrative.

Le principal moteur d’une telle activité volontaire et non rémunérée est le plus souvent le plaisir éprouvé, que ce soit dans l’exercice même d’une activité, ou au contact des gens côtoyés. Par exemple dans ce cas précis, un futur pédiatre apprécie le contact avec les enfants, et a du plaisir à travailler avec eux, quel que soit le travail effectué. La satisfaction éprouvée par les enfants dans leurs activités se répercute ensuite directement sur leurs encadrants.

Les rencontres effectuées, parmi les autres bénévoles ou parmi les bénéficiaires, peuvent également être source de plaisir. De plus, la création de nouveaux contacts peut devenir une ressource importante pour le futur, tant personnel que professionnel.

L’activité bénévole permet le développement de nouvelles compétences et l’acquisition d’une certaine expérience dans le domaine concerné. En plus d’améliorer l’estime de soi par l’enrichissement du savoir et de l’expérience personnelle, ces nouvelles compétences peuvent s’avérer utiles dans d’autres contextes. Elles pourront être mises à

profit aussi bien dans la vie personnelle que dans la pratique professionnelle, comme cela est discuté plus loin.

2. Compétences de communication

Le travail avec les enfants migrants et leurs familles, dont la langue et la culture sont souvent très différentes des nôtres, nécessite la mise en place de stratégies de communication.

a. Barrière de la langue

Une petite minorité des enfants migrants côtoyés pendant cette année ont le français pour langue maternelle. Tous les autres sont de langues étrangères.

Certains enfants ont déjà commencé l’apprentissage du français avant de participer aux activités de la Croix-Rouge, et leur progression est très rapide. Avec ces enfants, la communication est donc toujours possible par le langage, avec parfois la nécessité d’adapter le vocabulaire ou la syntaxe à leur niveau de connaissances. Tout échange peut alors être prétexte à perfectionner leur niveau de français.

Certains enfants, en revanche, n’ont encore aucune connaissance de la langue française, souvent en raison de leur arrivée très récente en Suisse. Avec ces enfants non francophones, il est nécessaire de développer des stratégies de communication complètement différentes, afin de se comprendre mutuellement. Pendant la pratique des activités, la désignation des objets, ou le mime de situations, permettent de faire comprendre rapidement des choses simples. Dans le même temps, la verbalisation en français du vocabulaire en question, avec répétition par les enfants, permet de développer rapidement leurs connaissances lexicales.

Quand cela est possible, l’utilisation du dessin peut permettre également d’exprimer une question, une consigne ou une règle du jeu.

Le dessin et le mime sont également fréquemment utilisés pour la communication avec les parents, dont les compétences linguistiques en français sont souvent très inférieures à celles de leurs enfants. La communication avec les parents est néanmoins nécessaire de façon régulière pour transmettre des explications sur les activités prévues, ou des informations telles que des lieux et horaires de rencontre. La vérification de la compréhension par l’autre est parfois difficile, et peut nécessiter la répétition du mime ou d’un dessin par les parents.

Des stratégies dans le but d’améliorer la compréhension réciproque doivent être mises en place.

Les idées que l’on veut transmettre par ces techniques doivent toujours être simples et concises, car le surplus d’informations nuit à la bonne compréhension. Il est toujours préférable de ne transmettre dans un premier temps que les informations primordiales, afin d’éviter de tomber dans la confusion. Il est donc aussi parfois nécessaire d’accepter le fait de n’avoir pas tout compris, ou de n’avoir pas réussi à transmettre la totalité de sa pensée.

En cas de difficultés de compréhension, la proposition de différentes possibilités exprimées par le mime ou le dessin, peut permettre à l’autre de valider quelle est l’information qu’il veut nous transmettre.

Enfin, la compréhension est toujours plus aisée si on se montre attentif, impliqué et motivé dans le processus de communication avec l’autre. De même, le maintien d’une voix calme, rassurante et chaleureuse, même si les paroles ne sont pas comprises par l’autre, peut aider à créer un climat de confiance et de calme, facilitant la communication.

b. Différences de culture

Dans chaque culture il existe des façons différentes de communiquer et d’exprimer des émotions.

Que ce soit du côté des bénévoles ou des migrants, l’ignorance de ces subtilités verbales et non verbales peut amener à des incompréhensions ou à des malentendus. On pourrait

citer en exemple la tonalité souvent énergique de la langue arabe, qui en l’absence de compréhension du sens des mots, est parfois perçue à tort par les francophones comme des paroles agressives.

De même, la signification et l’interprétation de certaines formules ou idées peuvent être très différentes d’une culture à l’autre, car elles font référence à des représentations complètement différentes. Par exemple, l’utilisation par une bénévole de l’expression

« vous mangez comme des cochons ! » pendant un goûter particulièrement animé a bien évidemment été interprétée comme insultante par la majorité du groupe constituée d’enfants de confession musulmane. Néanmoins, la discussion qui a suivi cette maladresse a permis de partager tous les points de vue, et a été particulièrement enrichissante pour les enfants comme pour les bénévoles.

L’expérience acquise par la fréquentation de personnes d’une certaine culture permet donc de détecter certaines de ces différences et d’améliorer les capacités de communication. Comme il n’est jamais possible de parvenir à une compréhension facile et parfaite, il est important de toujours garder ce paramètre à l’esprit, et de se rappeler que l’interprétation des informations peut être très différente de ce qui est réellement exprimé.

3. Découvrir les bases de l’aide humanitaire

La médecine humanitaire est une des façons de pratiquer qui s’offre à tout médecin, pour une carrière entière ou pour un temps donné. Les formations de base obligatoires pour devenir bénévole à la Croix-Rouge permettent un aperçu de l’action humanitaire et des principes sur lesquels elle repose. Cela peut permettre de développer de nouvelles perspectives de travail, et peut inciter à entreprendre de nouvelles expériences telles que la participation à une mission humanitaire médicale.

Cette expérience avec la Croix-Rouge genevoise permet également de sensibiliser sur les situations d’urgences sociales et de dénuement extrême survenant à côté de chez soi, qu’elles aient trait à la problématique des migrants ou à la population locale. Cette constatation ouvre des perspectives sur la possibilité de pratiquer une activité à dimension humanitaire dans son propre pays.

DISCUSSION

I. Observations sur les enfants

1. Données démographiques

Les renseignements démographiques concernant les enfants sont partiels car d’une part le recueil de données n’était pas en cours au moment où s’est déroulée cette activité, et d’autre part car il s’agit des informations données spontanément par les enfants eux-mêmes. En raison de la barrière de la langue et du jeune âge de certains enfants, il a souvent été difficile d’obtenir des informations claires sur le pays d’origine, le motif de migration, le parcours migratoire, la date d’arrivée en Suisse, la profession des parents.

Il s’agit de l’interprétation de leur propre situation par les enfants, dépendant de la compréhension qu’ils en ont en fonction de leur âge, de leur vécu, de l’influence de leur culture et des explications données par leurs familles. Ainsi, concernant la fratrie originaire du Kurdistan, il n’a pas été possible de connaître le pays géographique d’origine, leur réponse à la question « de quel pays venez-vous ? » étant invariablement

« du Kurdistan ».

De plus, les enfants n’ont pas été soumis à des interrogatoires fastidieux, le but même de la Croix-Rouge étant de leur offrir des loisirs, indépendamment de leurs origines et de leur histoire. Comme une petite fille macédonienne de 8 ans l’a très bien verbalisé au sujet du processus en cours de demande d’asile, et de la possible expulsion prochaine de sa famille, il s’agit là de problèmes dont elle n’avait pas à s’occuper « car elle est une

De plus, les enfants n’ont pas été soumis à des interrogatoires fastidieux, le but même de la Croix-Rouge étant de leur offrir des loisirs, indépendamment de leurs origines et de leur histoire. Comme une petite fille macédonienne de 8 ans l’a très bien verbalisé au sujet du processus en cours de demande d’asile, et de la possible expulsion prochaine de sa famille, il s’agit là de problèmes dont elle n’avait pas à s’occuper « car elle est une

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