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Diagnostic différentiel :

Dans la tularémie les diagnostics différentiels sont nombreux, à cause du polymorphisme clinique de cette maladie, mais généralement il est préférable d’éliminer une tuberculose, une infection à mycobactéries atypiques, une pasteurellose, une maladie des griffures du chat ou une mononucléose infectieuse, quel que soit la forme clinique [11]. Le tableau suivant (tableau XII) résume les maladies qu’il faut éliminer pour chaque forme de tularémie :

Tableau XII: Maladies semblables à chaque forme de tularémie [11, 35, 194].

Forme de la tularémie Maladie(s) semblable(s) Forme

ulcéroganglionnaire

- Lésions cutanées dues aux infections staphylococciques ou streptococciques. - Pasteurellose

- Bartonellose (Maladie des griffures du chat). - Charbon cutané

Forme pulmonaire - Peste pneumonique - Charbon pulmonaire

pneumoniae, Chlamydia pneumoniae et Legionella pneumophila - Grippe - Infection à Hantavirus - SARS - Leptospirose - Psittacose - Histoplasmose Forme ganglionnaire pure - Peste bubonique - CMV; EBV; HIV. - Lymphome - Mycobactérioses

Forme oropharyngée - Angines virales (mononucléose infectieuse) ou streptococciques.

- Toxoplasmose - Lymphome Forme oculaire - Ethmoïdite

- Conjonctivite à adénovirus

- Dacryoadénite purulente compliquée de cellulite faciale

- particulièrement aux Etats-Unis : Coccidioïdomycose Forme typhoïdique - Salmonellose, Brucellose et Rickettsiose

Aussi, le tableau suivant (tableau XIII) contient des comparaisons entre la tularémie et les maladies considérées comme les plus semblables.

Tableau XIII: comparaison entre tularémie et d’autres maladies [170].

Maladie Comparaison avec la tularémie

Staphylococcique L’infection staphylococcique comme le Furonculose est souvent moins associée aux symptômes généraux.

Streptococcique L’infection Streptococcique généralement associée à une inflammation locale intense, avec érysipèle (Maladie infectieuse aiguë streptococcique de la peau, fébrile et éruptive, caractérisée par des symptômes généraux et l’existence d’une ou de plusieurs plaques rouges, douloureuses, avec œdème ou infiltration des tissus sous-jacents, limitées par un rebord bien visible à la vue et au toucher). Ou plus de lésions cutanées que la tularémie ou moins larges lésions impétigineuses, alors que la tularémie est apparue bénigne et limitée en taille.

Charbon Le charbon cutané est associé aux plaies cutanées qui subissent la nécrose. Ces lésions sont généralement indolores comme l’ulcère de la tularémie, mais le charbon est distingué de plus par des lésions tissulaires étendues. Le charbon pulmonaire se développe rapidement que la tularémie pulmonaire dans un contexte toxique mortel et cela se produit indépendamment de l’antibiothérapie.

élargissement du médiastin due à un œdème et des saignements qui peuvent ne pas être facilement distingués de lymphadénite médiastinale tels que présents dans la tularémie.

HIV Expressions cliniques très variables, incluant la fièvre et l’élargissement des ganglions lymphatiques. Le dosage d’anticorps et/ou antigènes est confirmatif.

CMV Affection fébrile avec élargissement des ganglions lymphatiques. Le dosage d’anticorps et/ou antigènes est confirmatif.

EBV Affection fébrile avec élargissement des ganglions lymphatiques. Le dosage d’anticorps et/ou antigènes est confirmatif.

Pasteurellose La Pasteurellose provient, habituellement, des morsures ou des griffures des chats et des chiens, elle est associée à une inflammation locale intense, érythème et œdème. L’inflammation locale est plus prononcée et l’élargissement des ganglions lymphatiques est moins important que la tularémie.

Mycobactérioses Les maladies mycobactériennes peuvent se présenter avec le même genre de lymphadénopathie locale de la tularémie, mais à un rythme beaucoup plus lent du développement. En

polynucléaires géantes.

La maladie mycobactériènne est confirmée par la présence des bacilles acido-résistants, culture de bactéries et la PCR. Rickettsiose Le groupe de la fièvre pourprée des Rickettsioses, y compris

Rocky Mountain fièvre en Amérique du nord et la fièvre boutonneuse dans la région méditerranéenne et l’Afrique, ces fièvres sont accompagnées des manifestations cutanées : Rocky Mountain implique généralement un exanthème et la fièvre boutonneuse implique le développement des escarres. Rickettsioses sont confirmées par l’apparition des anticorps sériques.

Peste La peste bubonique se développe dans 2-6 jours d’exposition. Par rapport à la tularémie ulcéroganglionnaire l’évolution de la maladie est plus rapide et les symptômes généraux sont plus foudroyants et le choc septique peut s’ensuivre. La peste pneumonique est rapidement fulminante, avec expectorations aqueuses abondantes ou purulentes, hémoptysie, insuffisance respiratoire et un choc. La peste est suspectée d’après les circonstances épidémiologiques et démontrée par l’isolement de l’agent causal.

Maladie des griffures

La maladie des griffures de chat est causée par Bartonella

est moins prononcée. La confirmation par le laboratoire n’est pas facile même si la culture du sang peut être couronnée de succès.

Lymphome Ce diagnostic différentiel a un grand intérêt soit pour la tularémie glandulaire ou soit pour la tularémie pulmonaire. Adénopathie hilaire dans la tularémie peut se manifester radiologiquement indiscernable du Lymphome.

Brucellose Zoonose fébrile qui peut montrer des signes et des symptômes spécifiques. Elle est confirmée par culture du sang et également par sérologie.

Infection à

Hantavirus

Le syndrome pulmonaire à Hantavirus est un œdème pulmonaire fébrile sévère non cardiogénique, qui se propage par les aérosols des rongeurs dans le continent américain. Cette maladie est confirmée par la sérologie.

Leptospirose Zoonose fébrile qui se propage principalement par les rongeurs. Elle est confirmée par la sérologie.

La grippe La grippe est rapidement diagnostiquée par

immunofluorescence directe de sécrétions respiratoires. La PCR est une méthode plus sensible réalisée à une mesure croissante dans les laboratoire de microbiologie.

Pneumonie atypique

La Pneumonie causée par Mycoplasma pneumoniae,

interhumaine n’existe plus (Mycoplasma, Chlamydia) et l’association entre la maladie et l’irrigation, les systèmes de climatisation et les douches font venir dans la pensée l’infection par Legionella.

Toxoplasmose Est une zoonose fébrile qui se manifeste par l’agrandissement des ganglions lymphatiques et la fièvre et qui est généralement confirmée par l’apparition des anticorps sériques.

CONCLUSION :

Le diagnostic de tularémie en somme, est bien développé au cours des années parallèlement à son haut niveau de gravité, mais la rareté de cette maladie la rend souvent mal connue chez les praticiens, ce qui peut conduire à des errances diagnostiques.

Une meilleure connaissance à cette pathologie est nécessaire pour diminuer le délai du diagnostic et améliorer la prise en charge des patients .

TRAITEMENT

ET

De nombreuses recommandations ont été publiées pour le traitement et la prophylaxie de la tularémie, selon l’âge (enfant ou adulte) et le contexte (femme enceinte ou allaitante, sujet immunodéprimé, symptomatique ou en post-exposition).

Le traitement de la tularémie varie en fonction de deux situations : - Traitement curatif pour traiter un sujet symptomatique.

- Traitement prophylactique lors de la phase post-exposition.