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I. INTRODUCTION

Les infections associées aux soins sont devenues, au fil de ces dernières années, un véritable enjeu de santé publique, de par les conséquences lourdes tant financières que morales qu’elles génèrent. Cependant, et en dépit des évolutions technologiques et des progrès observés en terme de traitement des dispositifs médicaux réutilisables, l’endoscopie digestive reste un acte susceptible de pouvoir être à l’origine d'infections nosocomiales(32).

Les micro-organismes impliqués et les mécanismes mis en cause dans la survenue de ces infections post-endoscopie sont multiples et le risque infectieux varie en fonction de l’agent transmissible considéré et de la nature de l’examen pratiqué(32).

L'idéal, sous un angle purement de prévention des infections, serait d'avoir des endoscopes à usage unique. Les contraintes économiques ne permettent pas actuellement d'envisager cette solution(48). A défaut on pourrait soumettre le matériel à une procédure de stérilisation qui donne une sécurité très satisfaisante. Le standard actuel en est la stérilisation par la chaleur à l'autoclave. Mais les fibroscopes, qui sont constitués de fibres optiques et d'une gaine synthétique, sont thermosensibles et non compatibles avec une telle procédure(48).

Donc du fait de leur conception complexe les endoscopes souples ne sont pas stérilisables, et nécessitent des procédures spécifiques de nettoyage et de désinfection et requirent le strict respect de ces procédures. En plus de la surface externe, l’intérieur des canaux de biopsie, air/eau et auxiliaires sont exposes notamment aux fluides organiques et agents contaminants. Ces canaux opaques, longs, de très faible diamètre sont d'un entre- tien difficile et peuvent constituer, dans certains cas, des réservoirs potentiels de micro-organismes. Leur nettoyage se réalise, dans la majorité des cas, soit par écouvillonnage et irrigation pour le canal de biopsie et aspiration, soit simplement par irrigation pour le canal air/eau et insufflation. Un nettoyage défectueux de ces canaux peut engendrer un risque potentiel d'infection croisée iatrogène, bactérienne, virale ou par ATNC(49).

Dans cette partie nous allons vérifier l’efficacité de la procédure de traitement appliquée aux endoscopes au sein du service de Gastro-Entérologie II de l’Hôpital Militaire

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d’instruction Mohamed V -Rabat-. L’objectif de notre étude est de présenter le résultat des contrôles des endoscopes et de décrire les résultats obtenus.

II. MATERIELS ET METHODES

Il s’agit d’une étude prospective analytique étalée sur une durée de 3 mois, du 11Décembre au 10 Mars 2018. Elle s’est déroulée au service de Gastroentérologie II de l’Hôpital Militaire d’instruction Mohamed V -Rabat-.

Un objectif de 50 prélèvements a été réalisé. Seront inclus dans notre étude, les endoscopes souples après l’étape de bionettoyage manuel. Les endoscopes non traités ainsi que les endoscopes traités mais stockés plus d’une heure seront exclus de notre enquête.

La validation du bionettoyage se fait par la méthode de contrôle « Test ATP-mètre » : Système EnSURE, en réalisant 2 prélèvements distincts. Le premier concerne le canal interne (canal opérateur) de l’endoscope par un EndoSwab. Il s’agit d’un écouvillon de 2.4 m, parcourant toute la longueur de l’endoscope et muni d’une pointe éponge absorbante permettant d’optimiser au maximum le prélèvement. Le deuxième prélèvement concerne la surface externe du tube d’insertion de l’endoscope à l’aide d’un écouvillon SuperSnap. Cet écouvillon contient un réactif résistant aux effets des détergents, des solutions alcalines et les agents d’assainissements. Ce réactif permet de détecter des niveaux même très faible d’ATP(46).

Quand l’ATP entre en contact avec le réactif contenu dans l’écouvillon SuperSnap, de la lumière est émise proportionnellement à la quantité d’ATP présente dans l’échantillon qu’on veut mesurer. L’EnSURE* est un appareil portatif permettant de mesurer la quantité de lumière générée. Elle fournit des informations sur le niveau de contamination en quelques secondes sous forme de RLU. La lecture des résultats se fait au plus tard une minute après mise en contact du réactif avec le prélèvement(46).

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L’ensemble des résultats et données est recueilli sur 2 fiches (Les annexes 1 et 2).Les résultats inférieurs à 45 RLU indiquent que le bionettoyage de l’endoscope est satisfaisant, lorsque les résultats sont supérieurs à 46 RLU le bionettoyage de l’endoscope est considéré insatisfaisant(46). L’analyse et l’exploitation des résultats est faite par le logiciel Excel.

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Figure 3:Appareil de mesure EnSURE, et les écouvillons de prélèvement EndoSwab et

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III.RESULTATS

1. L’âge

• Selon notre étude l’âge moyen de notre population est de 55 ans ;

77% des patients sont âgés de plus de 45ans, 16% sont âgés entre 26 et 45 ans et 7%

ont moins de 25 ans.

Figure 6: Répartition de la population échantillonnée par tranche d'âge

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90

2. Le sexe

Figure 7:

• D’après la figue ci-dessus 58 % des patients sont de sexe masculin, et 42 sont % de sexe féminin.

3. Pathologie associée

Figure 8 : Répartition 36 F 42% M 58%

: Répartition des patients en fonction du sexe

dessus 58 % des patients sont de sexe masculin, et 42 sont % de

associée

Répartition des patients en fonction des pathologies

4%

96%

Candidose Aucune pathologie

F M

dessus 58 % des patients sont de sexe masculin, et 42 sont % de

• Selon notre étude 96% des patients ne présentaient aucune pathologie, seuls 4% avaient une candidose

4. Le type d’anesthésie

• Selon notre enquête 74% des patients étaient sous anesthésie générale, et que 26% sous anesthésie locale.

Figure 9: Répartition de

5. Type d’endoscope

• D’après le graphique ci

la voie digestive haute, et que 20% pour la voie digestive basse.

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Selon notre étude 96% des patients ne présentaient aucune pathologie, seuls 4%

Le type d’anesthésie

enquête 74% des patients étaient sous anesthésie générale, et que 26%

Répartition des patients en fonction du type d'anesthésie appliquée

Type d’endoscope

D’après le graphique ci-dessus, on constate que 80% des endoscopes utilisés sont pour la voie digestive haute, et que 20% pour la voie digestive basse.

26%

74%

Anésthésie générale Anésthésie Locale

Selon notre étude 96% des patients ne présentaient aucune pathologie, seuls 4%

enquête 74% des patients étaient sous anesthésie générale, et que 26%

en fonction du type d'anesthésie appliquée

Figure 10: Répartition des endoscopes en fonction d

6. Résultat des contrôles en fonction d’endoscope

• D’après la figure 10 on constate que d’endoscope) le

28% d’utilisation. Les autres endoscopes n’ont qu’un faible pourcentage d’utilisation se situant entre 2 et 10%.

Endoscope pour voie digestive haute

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Répartition des endoscopes en fonction de leur type