• Aucun résultat trouvé

Description de l'objet d'évaluation et de son contexte

Dans le document Évaluation externe finale (Page 7-10)

L'éradication du travail des enfants a été et demeure l'un des principaux objectifs du mouvement syndical international depuis sa création. L'action des syndicats a contribué, d'une part, à l'introduction et à l'augmentation progressive de l'âge minimum de travail et, d'autre part, à l'élimination des pires formes de travail des enfants. Les deux lignes d'action ont été reflétées dans les conventions 138 et 182 de l'OIT.

Les revendications syndicales pour l'éradication du travail des enfants ont été liées à la garantie universelle du droit à l'éducation pour toutes les filles et tous les garçons.

Cependant, il y a encore quelque 168 millions de mineurs astreints au travail des enfan ts dans le monde (OIT, 2016).Cette réalité rend pertinent l'objectif 8.7 de l'Agenda de développement durable 2030 : « … assurer l'interdiction et l'élimination des pires formes de travail des enfants, y compris le recrutement et l'utilisation d'enfants soldats et, d'ici 2025, mettre fin au travail des enfants sous toutes ses formes Au Maroc, on estime que 1,5 % des mineurs (environ 69 000 mineurs) travaillent. 90% en milieu rural.

Parmi ses causes multiples, nous identifions la persistance du décrochage scolaire, sa réduction étant la priorité de cette intervention, et la continuité des autres expériences.

Parmi les trois stratégies analysées dans l'identification de la proposition (1. Incidence du travail précaire et respect de l'Agenda du travail décentÿ; 2. Incidence des conditions matérielles des foyers familiaux et de la réduction des vulnérabilités sociales et 3. Incidence du décrochage scolaire comme alternative au travail des enfants), cette troisième option a été choisie, non seulement en raison de l'expérience du partenaire local dans ladite stratégie, mais aussi parce qu'elle a été considérée, avec le reste des acteurs impliqués, la plus appropriée, lorsqu'elle basant son action sur l’amélioration de la qualité de l’éducation à travers :

• Actualiser la formation des enseignants,

• L'amélioration matérielle et infrastructurelle des centres éducatifs, le développement des programmes de soutien scolaire pour filles et garçons en difficulté,

• Améliorer la coexistence scolaire et réduire la violence en classe,

• L'augmentation de l'attractivité de l'école pour les filles et les garçons et l'ouverture des centres éducatifs au milieu afin qu'ils s'y engagent.

D'autre part, il faut s'attaquer aux problèmes de santé des filles et des garçons qui entravent leur réussite scolaire. Et enfin, il faut sensibiliser et engager les pères, mères et autres acteurs concernés par l'importance de la scolarisation des filles et des garçons.

Le projet intervient dans 12 centres éducatifs de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, dans les zones les plus touchées par le décrochage scolaire : Ouezzane (17,58%), Chefchaouen (51,28%) et Larache (31,14%).

JOSE GINEL SANCHEZ cert. élec. repr. 07/02/2022 15:30 7/60

CHÈQUE G41540204 PECLA063986408D311493623801825 https://ws050.juntadeandalucia.es/verificarFirma/

L'objectif de l'action est de réduire les taux de travail des enfants dans la Région de Tanger Tétouan Al Hoceima, en réduisant les taux d'abandon scolaire, avec une attention particulière au travail des enfants chez les filles et dans les zones rurales. Les résultats attendus du projet sont trois :

Renforcement des capacités des enseignants des provinces de Chefchaouen, Larache et Ouezzane, dans la région de Tanger Tétouan-Alhucemas (Maroc), dans la lutte contre le travail des enfants en réduisant le décrochage scolaire

Réduction du décrochage scolaire dans 12 centres éducatifs des provinces de Chefchaouen, Larache et Ouezzane, dans la région de Tanger Tétouan (Maroc), en améliorant la santé (ophtalmologique) des mineurs

Les capacités des porteurs d'obligations et de responsabilités ont été renforcées afin qu'elles favorisent chez les filles et les garçons l'opposabilité du droit à l'éducation et la lutte contre le travail des enfants.

Débuté le 1er février 2020, le démarrage du projet a été interrompu par l'urgence créée par le COVID-19 et la déclaration de l'état d'urgence en mars 2020. Les cours ont été suspendus jusqu'à la fin de l'année, donnant une approbation générale pour l'année 2019-2020.

La liste des 12 écoles indiquées dans la proposition originale a dû être modifiée car une demande de subvention soumise au gouvernement de Cantabrie pour la mise en œuvre du projet avait été approuvée avant la résolution de l'AACID. La duplication des efforts a ainsi été évitée et le SNE-FDT a ainsi pu étendre son programme de lutte contre le décrochage scolaire à de nouvelles écoles de la région.

La demande de modification de 10 écoles a été déposée par l'UGT-A en mai 2020 et approuvée par l'AACID en août de la même année, la sélection finale des écoles bénéficiaires du projet étant la suivante :

1. Ouazzane : École Marinien - Ain Baida 2. Ouazzane : École Ibn Malik Mesmouda 3. Ouazzane École El Massira – Ouezzane

4. Chefchaouen: École Tynghaya Algharbia – Bab Taza 5. Chefchaouen : École Azouljam – Bab Berred 6. Chefchaouen : École Oulad Mataa – Bni Selmane 7. Chefchaouen : École Bni Yejjil – Beni Faghloum 8. Larache : École IbÉncoouleHMaemdzEa 9. Larache : École Ibnou Hamza

10. Larache : École EL QUADI AYAD 11. Larache : École SIDI BOUSSEFRA 12. Larache : École MOULAY ISMAIL.

Les difficultés de retour dans les écoles après des mois de fermeture et le changement de postes dans les centres où allait se dérouler l'intervention ont ralenti le lancement officiel de du projet sur le terrain jusqu'au 19 décembre 2020, ce qui a justifié la demande de prolongation du délai d'exécution de six mois.

JOSE GINEL SANCHEZ cert. élec. repr. 07/02/2022 15:30 PAGES 8/60

CHÈQUE G41540204 PECLA063986408D311493623801825 https://ws050.juntadeandalucia.es/verificarFirma/

Une fois cette prolongation approuvée, il ne restait plus qu'un semestre au partenaire local pour réaliser un grand nombre d'activités en collaboration avec les directions des écoles et les directions provinciales du ministère de l'Éducation nationale (MEN). Tout cela dans un contexte électoral au Maroc qui a demandé la mobilisation des bases syndicales, qui dans un projet dans lequel le personnel chargé de l'exécution des activités sont des membres bénévoles du syndicat, avec une activité professionnelle et syndicale qui occupe une grande partie de leur temps.

A cela s'ajoute la difficulté de se déplacer dans une région, le Nord du Maroc, avec peu d'infrastructures et de mauvaises communications. Ce qui a rendu difficile, surtout dans les premiers mois de l'année, le déplacement du coordinateur de l'État et des experts engagés pour la formation, les diagnostics et les stratégies.

Alors que les limitations imposées aux rassemblements sociaux continuaient de rendre difficile l'organisation d'événements et de formations, plusieurs activités ont été redimensionnées et réorganisées afin de ne pas dépasser les capacités et de garantir la présence des enseignants des trois provinces. Certains ont même dû être jetés. Tout cela a eu un impact inévitable sur l'exécution du budget, bien en deçà du montant total approuvé.

Tout cela a eu un effet sur les résultats et les indicateurs du projet, y compris la capacité à mesurer son efficacité. En effet, dans le cas du décrochage scolaire - et de l'échec -, la comparaison annuelle des données 2020-2021 avec celle de l'année scolaire 2019-2020, dans laquelle il y a eu une réussite générale sans présence en classe, voire avec des précédentes, en ceux qui ne sont pas influencés par le facteur COVID-19 deviennent biaisés.

En effet, on ne peut ignorer que le COVID-19 a eu un effet démobilisateur sur la scolarisation des garçons et des filles, non seulement pour éviter la contagion, mais aussi pour des raisons économiques, surtout dans un contexte où ils ne disposent pas des ressources, des équipements et connexion pour étudier à distance et dans laquelle les dépenses liées à la fréquentation des cours (par exemple, pour le transport) ne sont plus supportables par certaines familles qui ont vu leurs revenus diminuer encore plus.

Ce contexte de COVID-19 doit être considéré comme l'un des principaux facteurs qui ont limité l'efficacité du projet et réduit les capacités d'exécution des partenaires.

D'autres, qui seront abordés ultérieurement, sont liés aux modalités retenues pour l'exécution et la gestion du projet, aux caractéristiques du partenaire local et de son personnel, aux spécificités du secteur de l'éducation publique au Maroc et au contexte socioculturel et économique de la population des localités où il est intervenu.

JOSE GINEL SANCHEZ cert. élec. repr. 07/02/2022 15:30 PAGES 9/60

CHÈQUE G41540204 PECLA063986408D311493623801825 https://ws050.juntadeandalucia.es/verificarFirma/

Dans le document Évaluation externe finale (Page 7-10)