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Des rapports différenciés à la politique ?

Dans le document The DART-Europe E-theses Portal (Page 156-170)

QUATRE POINTS D’OBSERVATION EN ISERE

B. Des rapports différenciés à la politique ?

Une des hypothèses centrales du programme FJP repose sur la mise en évidence de la part tenue par l’environnement social et quotidien des électeurs dans la formation de leur jugement politique (Abrial Denni 2007). Pour isoler l’influence des contextes locaux sur les comportements politiques, il est donc nécessaire de vérifier tout d’abord l’existence de différences entre les contextes locaux sur un ensemble de comportements et d’opinions politiques considérés comme essentiels, puis l’existence de différences entre les comportements des groupes sociaux des quatre contextes locaux. Il s’agit ainsi de contrôler l’existence d’un effet du territoire qui ne soit pas réductible aux différences socioéconomiques observées entre les quatre zones : par exemple, qu’est-ce qui, au-delà des caractéristiques

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communes, peut expliquer les différences des votes FN entre le canton de Pont-de-Chéruy et Echirolles ? En quoi « le territoire » peut-il être une variable explicative de ces différences ? Pour répondre à ces questions, nous proposons de nous intéresser à une autre dimension des différences entre zones observées : celle du rapport à la politique existant dans chacune d’entre elles.

Nous allons ainsi nous intéresser dans cette partie à plusieurs dimensions du rapport à la politique des individus, sous l’angle de leur politisation tout d’abord (1) puis de leurs attitudes et valeurs politiques (2). Les données que nous utilisons ici sont tirées de la seconde vague d’enquête, organisée durant la deuxième semaine d’avril 2007, soit une dizaine de jours avant le premier tour de l’élection présidentielle. Nous supposons que cette période correspond à un niveau maximal d’attention et d’intérêt pour la campagne (chapitre 1). Cet intérêt des individus interrogés nous permet de supposer que les opinions recueillies ne sont pas démesurément « artefactuelles »185. En effet, les questions sélectionnées pour tenter de mettre en évidence un rapport différencié à la politique dans nos quatre zones d’enquête sont toutes très fortement liées à la campagne présidentielle et aux différents enjeux qui ont été soulevés à cette occasion (intérêt pour la politique, orientation politique, immigration, pouvoir d’achat, identité nationale, Union européenne, etc.). Les enquêtés ont ainsi pu mobiliser, dans leurs réponses, des arguments et des registres de discussion particulièrement présents dans la période concernée.

Afin de baliser les rapports à la politique que peuvent entretenir les électeurs que nous avons interrogés en 2007 dans nos quatre zones, nous nous appuyons sur les schémas explicatifs du rapport individuel à la politique, tirés des nombreux travaux de sociologie électorale, française essentiellement, travaux sur lesquels s’était, par ailleurs, appuyée l’équipe FJP lors de la construction du questionnaire d’enquête.

1. Politisation : intérêt et orientation politique

Le premier dénominateur de la politisation des individus est l’intérêt porté à la politique, intérêt généralement faible et qui progresse à l’approche d’une campagne électorale (Cautrès Jadot 2007). En utilisant les données de la seconde vague d’enquête menée en 2007, dix jours avant le premier tour de l’élection présidentielle, nous pouvons donc observer une politisation qui est certainement à son niveau maximal. L’intérêt politique est classiquement plus élevé

185 « S’il est ainsi nécessaire de commencer par analyser le statut et les conditions d’énonciation des réponses dans une situation d’enquête c’est que plus les personnes interrogées sont éloignées des problématiques qui inspirent les questions, plus le risque s’accroît que les réponses obtenues soient non pas des opinions authentiques mais des artefacts de l’interrogation » (Gaxie 1990, p.144)

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dans les catégories sociales les plus favorisées et diplômées de la population, et inversement, dépendant d’inégalités culturelles et sociales, notamment ancrées dans le rapport à l’école (Gaxie 1978). Globalement, nos observations vont dans le sens de cette thèse186 : plus les individus appartiennent aux catégories sociales supérieures, plus ils s’intéressent à la politique, ainsi que nous l’indiquent les coefficients de liaison entre ces deux variables (cf.

tableau 2.23). Cependant, sous ce premier abord, quelques différences sont notables, nous conduisant à envisager une différenciation territoriale de l’intérêt pour la politique. Ainsi, dans le canton de Pont-de-Chéruy, les cadres supérieurs et professions intellectuelles témoignent d’un intérêt moindre pour la politique que dans les autres zones ; à l’inverse, cet intérêt est fort chez les ouvriers des cantons – les plus favorisés – de Saint-Ismier et de Villard-de-Lans, ou chez les chômeurs de Villard-de-Lans.

Tableau 2.23

4 zones : intérêt pour la politique et CSP187

Prof. libér.

cadres sup.

Prof.

interméd. Employés Ouvriers Chômeurs Moyenne St Ismier faite à propos de la sur-déclaration d’un positionnement à gauche de l’échiquier politique dans toutes les zones, et dans toutes les catégories socioprofessionnelles (cf. Tableau 2.24) : ce phénomène peut s’expliquer par une certaine forme de désirabilité sociale de cette orientation

186 La question était la suivante : « En général, diriez-vous que vous vous intéressez à la politique : beaucoup / assez / peu / pas du tout / (nsp) ? » (Enquête FJP vague 2, Q24). Les modalités de réponse ont été recodées ici de façon à faciliter le traitement en deux modalités : intéressé (beaucoup et assez) et peu intéressé (peu et pas du tout).

187 Source : enquête FJP vague 2, résultats non pondérés, NSP exclus de l’analyse.

188 La question était la suivante : « A propos de politique, les gens parlent souvent de gauche et de droite. Vous-même vous situez-vous : très à droite / à droite / au centre-droit / au centre / au centre-gauche / à gauche / très à gauche / (ni à droite ni à gauche) / (refus) / (NSP) ? » (Enquête FJP vague 2, Q26). Les modalités de réponse ont été recodées ici, de façon à faciliter le traitement, en quatre modalités : droite / centre / gauche / non classé.

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politique, ainsi que par la sur-représentation d’un niveau de diplôme élevé dans notre échantillon (Inglehart 1993). Ensuite, malgré la faiblesse de la significativité des coefficients de corrélation entre l’orientation politique et les CSP189, quelques observations peuvent être faites, confirmant la typologie politique présentée précédemment.

Ainsi, toutes catégories confondues, Echirolles est plus orientée à gauche que les autres zones, les cantons de Pont-de-Chéruy et de Saint-Imier affirment une plus grande proximité avec la droite, tandis que le canton de Villard-de-Lans déclare une orientation politique plus

« équilibrée ». En poursuivant l’analyse par catégorie socioprofessionnelle, on remarque dans toutes les zones, parmi les catégories supérieures (professions intellectuelles et libérales, cadres supérieurs, professions intermédiaires), un positionnement à gauche sensiblement plus fort que celui des autres groupes socioprofessionnels, ainsi qu’une tendance des CSP populaires à moins se reconnaître et à moins à se classer sur l’échelle gauche-droite.

Cependant, conformément aux ordres politiques locaux des zones étudiées mis en évidence précédemment, plusieurs schémas locaux d’orientation politique se détachent (cf. tableau 2.24). Ainsi, les professions intellectuelles et les cadres supérieurs se positionnent plus à droite dans le canton de Saint-Ismier, plus à gauche dans le canton de Villard-de-Lans et, enfin, plus à gauche et plus au centre à Echirolles. De la même façon, les professions intermédiaires sont plus nombreuses à se classer à droite dans le canton de Saint-Ismier, à gauche dans le canton de Villard-de-Lans et à Echirolles, tandis qu’elles sont plus nombreuses à ne pas se classer dans le canton de Pont-de-Chéruy. Les employés se déclarent également plus à droite que la moyenne dans le canton de Saint-Ismier et plus à gauche dans le canton de Villard-de-Lans. Les ouvriers vont se classer plus à gauche dans les cantons de Saint-Ismier – à rebours des autres catégories socioprofessionnelles – et de Villard-de-Lans ; à l’inverse à Echirolles, ils sont plus nombreux que la moyenne à ne pas se classer, tandis que dans le canton de Pont-de-Chéruy, ils sont plus nombreux à se classer à droite et au centre. Enfin, les chômeurs se classent plus fréquemment à gauche que dans les autres catégories, dans toutes les zones190.

189 Les coefficients de corrélation ne sont pas très significatifs, en raison de la faiblesse des effectifs de chaque catégorie prise séparément. Cependant, ils indiquent parfois une liaison entre les variables d’orientation politique et les catégories socioprofessionnelles.

190 Ceci pourrait éventuellement s’expliquer par la stigmatisation de ceux qui ne travaillent pas par le candidat de l’UMP au cours de la campagne présidentielle. En effet, la place et la revalorisation du travail dans la société française ont été au cœur de la campagne de Nicolas Sarkozy : dès son discours d’investiture (14 janvier 2007 à l’occasion du Congrès de l’UMP), il met l’accent sur la « France des travailleurs », cherchant à séduire les déçus du socialisme en faisant référence à Léon Blum et Jean Jaurès notamment. Lors d’une visite du marché de Rungis le 1er février 2007, Nicolas Sarkozy déclare vouloir se tourner vers « la France qui se lève tôt », expression qui se sera largement reprise, par la suite, au cours de la campagne présidentielle, que ce soit par les soutiens ou les détracteurs du candidat de l’UMP.

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Nous observons donc que le positionnement politique des catégories socioprofessionnelles n’est pas uniforme lorsqu’elles sont prises en compte zone par zone : les professions intellectuelles et les cadres supérieurs se positionnent plus à droite dans le canton de Saint-Ismier, tout comme les professions intermédiaires et les employés, alors que dans le canton de Villard-de-Lans, ces trois catégories se positionnent largement plus à gauche. Le territoire joue donc un rôle dans ces bifurcations, même si nous ne pouvons pas définir ce rôle de

interméd. Employés Ouvriers Chômeurs Moyenne

St Ismier

2. Attitudes et valeurs politiques : quelques éléments de différenciation territoriale En plus de la politisation individuelle, la période de campagne électorale nous permet aussi d’observer la structuration de certaines opinions, attitudes ou valeurs individuelles liées au domaine politique. En revenant sur les opinions exprimées par les enquêtés sur différents thèmes (fonctionnement de la démocratie, opinion sur l’Union européenne, confiance et

191 Source : enquête FJP vague 2, résultats non pondérés.

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immigration), nous souhaitons montrer que les premières traces de la différenciation territoriale, dégagées précédemment, s’accentuent.

Le premier élément que nous prenons en compte ici est l’estimation du fonctionnement de la démocratie : en effet, la crise de la représentation qui affecterait les démocraties occidentales peut se traduire par une remise en cause du fonctionnement de la démocratie (Perrineau 2003 ; Matonti 2005 ; Berger 2005). Lorsque les enquêtés sont sollicités sur leur perception du fonctionnement de la démocratie192, cette évaluation est positive en général (cf.

tableau 2.25). Mais, quelques tendances locales sont là aussi observables193 : ainsi, les professions intellectuelles et les cadres supérieurs sont globalement ceux qui pensent le plus largement que la démocratie fonctionne bien, avec une diffusion supérieure de cette idée au sein de ce groupe social dans le canton de Saint-Ismier et moindre dans le canton de Pont-de-Chéruy. Dans le canton de Saint-Ismier, l’idée d’un bon fonctionnement de la démocratie est plus répandue quel que soit le groupe social considéré, alors que la tendance s’inverse parmi les classes populaires dans le canton de Pont-de-Chéruy. Les données montrent moins cette dynamique dans le canton de Villard-de-Lans et à Echirolles : en effet, dans le canton de Villard-de-Lans, les ouvriers sont plus nombreux que la moyenne à être satisfaits du fonctionnement de la démocratie, alors qu’à Echirolles ce sont les employés.

192 La question était la suivante : « Selon vous, la démocratie fonctionne-t-elle : très bien / assez bien / assez mal / très mal ? ». Les modalités de réponse ont été recodées ici de façon à faciliter le traitement en deux modalités : bien (très bien et assez bien) / mal (assez mal et très mal).

193 Les coefficients nous permettant de définir s’il existe une liaison entre l’opinion sur le fonctionnement de la démocratie et les catégories socioprofessionnelles ne sont pas significatifs : les données sont donc à interpréter avec prudence, toutefois la statistique descriptive met en évidence quelques phénomènes notables.

161 Tableau 2.25

4 zones : fonctionnement de la démocratie et CSP194

interméd. Employés Ouvriers Chômeurs Total St Ismier d’éclairer les résultats locaux au référendum sur le Traité constitutionnel européen (TCE) en 2005, contribuant ainsi à mieux cerner les opinions sur l’un des critères de sélection des zones, tout en se penchant sur une institution politique qui n’intéresse que peu les citoyens, mais qui est fréquemment mise en avant par les gouvernements nationaux comme justification à des mesures impopulaires. Les opinions sur l’UE recoupent très largement les résultats au référendum de 2005 : le canton de Saint-Ismier y est le plus favorable, alors que le canton de Pont-de-Chéruy y est le plus défavorable (cf. tableau 2.26). Par ailleurs, Annick Percheron (1991) a mis en évidence les mécanismes socioéconomiques, sociologiques et politiques qui jouent dans l’intérêt des citoyens pour l’UE : plus ils appartiennent à des groupes socioéconomiquement favorisés, sont diplômés et s’intéressent à la politique, plus les citoyens s’intéressent à la question européenne. Nos données195 vérifient ce mécanisme socioéconomique (cf. tableau 2.26) : les professions intellectuelles et les cadres supérieurs sont globalement plus favorables à l’UE alors que les ouvriers y sont plutôt défavorables.

Cependant, à Echirolles, les professions intellectuelles et les cadres supérieurs sont bien plus nombreux que la moyenne à avoir une opinion négative de l’UE ; à l’inverse les ouvriers du

194 Source : enquête FJP vague 2, résultats non pondérés, NSP exclus de l’analyse.

195 La question était la suivante : « En général, à propos de l’Union européenne, avez-vous une opinion : très positive / assez positive / neutre / assez négative / très négative / (NSP) ? ». (Enquête FJP vague 2, Q30). Les modalités de réponse ont été recodées, ici, de façon à faciliter le traitement, en trois modalités : positive (très positive et assez positive) / neutre / négative (assez négative et très négative).

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canton de Saint-Ismier ont une opinion positive de l’UE bien plus fréquente que la moyenne des ouvriers. Dans le canton de Pont-de-Chéruy, malgré le score très élevé du « non » au référendum sur le TCE, il n’y a pas d’opinion tendanciellement défavorable à l’UE qui se dégage : tout au plus les professions intermédiaires et les chômeurs expriment une indifférence sur le sujet.

Tableau 2.26

4 zones : opinion sur l’Union européenne et CSP196

interméd. Employés Ouvriers Chômeurs Total St-Ismier contextes locaux, nous permet d’approfondir notre analyse des différenciations territoriales.

En effet, généralement faible dans les enquêtes d’opinion françaises (de l’ordre de 20% à 25%)198, cette dimension met en évidence une forte différenciation entre nos quatre points d’observation (cf. tableau 2.27) : dans un premier temps, les zones d’enquête, à l’exception du canton de Pont-de-Chéruy, apparaissent plus confiantes que la moyenne nationale, le niveau de confiance de chaque zone reproduisant la hiérarchie socioéconomique des zones. En outre,

196 Source : enquête FJP vague 2, résultats non pondérés, NSP exclus de l’analyse.

197 La question était la suivante : « D’une manière générale, diriez-vous qu’on peut faire confiance à la plupart des gens ou qu’on n’est jamais trop prudent quand on a affaire aux autres ? » (Enquête FJP vague 2, Q17).

198 Sur ce point, voir Balme Marie Rozenberg 2003

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dans le canton de Saint-Ismier, toutes les catégories sociales sont plus confiantes qu’ailleurs, de la même façon que la tendance à la prudence est bien plus largement répandue dans le canton de Pont-de-Chéruy. Enfin, ce sont essentiellement les classes supérieures qui ont le plus confiance en autrui, puisque, sauf dans le canton de Pont-de-Chéruy, la majorité des

« professions intellectuelles et cadres supérieurs » estime qu’il est possible de faire confiance à la plupart des gens.

interméd. Employés Ouvriers Chômeurs Total

St Ismier

Dans un quatrième temps, l’enjeu de l’immigration200 constitue une donnée importante de nos mesures des caractères politiques des territoires, étant donné les résultats électoraux importants – particulièrement dans l’un de nos points d’observation – du Front National (FN), qui a fait de ce thème un fer de lance de sa rhétorique depuis son apparition sur la scène politique française. Dans toutes les zones, seuls les ouvriers adhèrent, à une courte majorité, à l’idée que les immigrés sont trop nombreux ; à l’inverse, les professions intellectuelles et les cadres supérieurs sont les plus opposés à cette idée. La seule exception est le canton de Pont-de-Chéruy, où le taux d’accord des professions intellectuelles à l’idée d’un trop plein d’immigration est bien supérieure à la moyenne. Du côté des professions intermédiaires, il n’y a pas de grandes différences entre les zones. Si, dans les cantons de Saint-Ismier et de

199 Source : enquête FJP vague 2, résultats non pondérés, NSP exclus de l’analyse.

200 La question était la suivante : « Etes-vous tout à fait d’accord, plutôt d’accord, plutôt pas d’accord ou pas d’accord du tout avec l’opinion suivante : il y a trop d’immigrés en France ? » (Enquête FJP vague 2, Q31). Les modalités de réponse ont été recodées, ici, de façon à faciliter le traitement, en deux modalités : d’accord (tout à fait d’accord et plutôt d’accord) / pas d’accord (plutôt pas d’accord et pas d’accord du tout).

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de-Lans, la majorité des employés et des ouvriers n’adhèrent pas à l’idée d’une immigration trop importante, la situation s’inverse complètement dans le canton de Pont-de-Chéruy. Enfin, du côté des chômeurs, il ne semble pas y avoir de positions clairement identifiables sur cette question.

interméd. Employés Ouvriers Chômeurs Total St Ismier campagne présidentielle de 2007 – même s’ils ont été difficiles à déterminer (cf. chapitre 1) – afin de préciser notre compréhension du rapport individuel à la politique. Le premier enjeu est celui de l’identité nationale202 – sujet relativement nouveau parmi les débats de société, puisqu’il n’était jusqu’en 2007 qu’essentiellement mobilisé par l’extrême-droite – qui va faire l’objet d’un débat impliquant les principaux candidats à l’élection, chacun exprimant un ensemble de propositions destinées à renforcer ou à réanimer le sentiment d’identité nationale parmi les citoyens français203. Bien que ce débat ait été l’un des rares à occuper le devant de la

201 Source : enquête FJP vague 2, résultats non pondérés, NSP exclus de l’analyse.

202 La question était la suivante : « Les mots suivants évoquent-ils pour vous quelque chose de très positif, de positif, de négatif ou de très négatif : identité nationale ». Les modalités de réponse ont été recodées, ici, de façon à faciliter le traitement, en deux modalités : positif (très positif et positif) / négatif (négatif et très négatif).

203 Alors que Nicolas Sarkozy annonce la création d’un « Ministère de l’immigration et de l’identité nationale », Ségolène Royal riposte en déclarant qu’il faut inciter les Français à posséder un drapeau tricolore lors des grands événements nationaux et à réinvestir l’hymne national.

Sources : LEMONDE.FR avec AFP et Reuters, « Invité d’« A vous de juger », Nicolas Sarkozy défend sa

« stratégie du changement » », 9 mars 2007, http://www.lemonde.fr/societe/article/2007/03/09/invite-d-a-vous-de-juger-m-sarkozy-defend-sa-strategie-du-changement_880951_3224.html

LEMONDE.FR avec AFP et Reuters, « Ségolène Royal souhaite que les Français aient « chez eux le drapeau tricolore » », 23 mars 2007, http://www.lemonde.fr/societe/article/2007/03/23/segolene-royal-plaide-pour-le-drapeau-tricolore_887281_3224.html

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scène durant la campagne de 2007, il est assez difficile de dresser sur cette question un panorama d’opinions qui seraient partagées dans nos quatre points d’observation. En effet, dans le canton de Pont-de-Chéruy, toutes les catégories sociales sauf les professions intellectuelles et les cadres supérieurs reçoivent plutôt positivement cette notion d’identité nationale. Parmi ces mêmes catégories favorisées, ils sont beaucoup plus nombreux à trouver cette notion négative dans le canton de Villard-de-Lans par rapport à la moyenne de nos zones. Parmi les professions intermédiaires, les enquêtés sont plus nombreux à la percevoir négativement dans le canton de Villard-de-Lans, alors que la perception est plus positive dans le canton de Pont-de-Chéruy. Enfin, les employés du canton de Villard-de-Lans, les ouvriers d’Echirolles et les chômeurs de ces deux zones sont plus nombreux que la moyenne à

interméd. Employés Ouvriers Chômeurs Total St Ismier

204 Source : enquête FJP vague 2, résultats non pondérés, NSP exclus de l’analyse.

205 La question était la suivante : « Selon vous, laquelle de ces deux mesures serait la plus efficace pour

205 La question était la suivante : « Selon vous, laquelle de ces deux mesures serait la plus efficace pour

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