• Aucun résultat trouvé

Le dernier été de la raison, prémices d’un naufrage

155

Dans son dernier roman, Tahar Djaout raconte une société qui a basculé dans une nouvelle ère, une nouvelle époque qui veut rompre totalement avec le passé. En effet, un nouvel ordre tente d’imposer sa conception du monde à toute une société qui semble totalement désarmée pour faire face à ce genre d’évènements. Ainsi, les premières pages du roman ouvrent l’œuvre sur un discours religieux qui présente au lecteur la base idéologique de ce mouvement social en marche. Le titre du premier chapitre du roman est « Les Frères Vigilants », ce chapitre s’ouvre sur la présentation de ce nouveau groupe de « Vigiles », dont la mission est véritablement celle d’une police des mœurs. Une véritable milice motorisée qui parcourt les routes en inspectant les voitures à la recherche d’un quelconque délit moral :

« Casque et collier de barbe de rigueur, un Frère Vigilant détaille le véhicule suspecté. Il en scrute l’intérieur. Si d’aventure un couple s’y trouve, il y a de fortes chances que le F.V invite le chauffeur à serrer à droite et à s’engager dans la bande de stationnement, afin de vérifier, papiers d’identité à l’appui, les liens conjugaux ou parentaux des passagers »279

Nous remarquons dans cette citation comment Tahar Djaout dans son roman nomme ce groupe de gardien des mœurs. En effet, le fait d’écrire « Frères Vigilant » avec une majuscule au début de chaque mot comme s’il s’agissait d’un nom propre, permet au lecteur de mieux identifier ces individus et de les désigner comme un groupe distinct facilement identifiable par son nom. Par la suite, Djaout utilise l’abréviation « F.V. » pour désigner les « Frères Vigilants ». Cette abréviation permet d’assimiler ce groupe de citoyens autoproclamés vigiles, à une authentique brigade paramilitaire, comme on pourrait en trouver dans les différents mouvements politiques violents à travers l’Histoire. Nous pensons particulièrement aux « S.S » du parti nazi. Le lecteur perçoit la gravité des évènements grâce à l’effet que produit un tel rapprochement d’autant plus que ce mouvement historique que connait l’Algérie du début des années quatre-vingt-dix n’est pas sans rappeler d’autres évènements politiques qu’a connu l’Histoire durant le XXème siècle, parmi lesquels le nazisme et le fascisme, ce qui donne à cette période de l’histoire algérienne une dimension historique mondiale.

156

C’est donc d’une véritable milice qu’il s’agit, une milice chargée d’appliquer une stricte conception des mœurs à toute une société, une société qui n’a pas d’autre choix que de s’y plier. La société doit se conformer à une certaine conception de la vie imposée par cette caste religieuse qui a réussi à prendre le pouvoir dans le pays. Le lecteur découvre dès les premières pages de ce premier chapitre ce groupe de citoyens autoproclamés « vigiles des mœurs », qui en toute impunité se permet d’arrêter des voitures et de procéder à des vérifications d’identité des passagers. Les « F.V » ont à cœur de vérifier les liens de parenté entre les hommes et les femmes et afin de s’assurer que ceux-ci ne sont dans le pécher :

« Le regard scrutateur s’ingénie aussi à détecter quelque bouteille d’alcool ou tout autre produit prohibé. Ces F.V sont comme dans un western d’un genre nouveau, où ils jouent à collectionner le maximum de scalps de mécréants et de contrevenants aux lois de Dieu. »280

Ces groupes de F.V. sont décrits comme les éléments d’une brigade menaçante, qui parcourent les rues de la ville à la recherche de comportements jugés délictueux sur une « une monstrueuse moto verte à gros cylindres ». L’écrivain décrit un État religieux soumis à une idéologie totalitaire qui pratique l’inquisition depuis la prise de pouvoir des « Frères Vigilants ». Le paysage a changé, car, conducteurs et passagers découvrent une série d’assertions présentées comme des vérités religieuses, donc irréfutables, touchant à tous les aspects de la vie en société, affichées sur des panneaux un peu partout :

« Des panneaux de signalisation défilent à un rythme régulier. Nul n’est au-dessus de la Foi. Dieu extermine les usuriers. Malheur à un peuple dont une femme conduit les affaires. Il anéantira nos ennemis. Si tu es malade, seul Lui peut te guérir »281

Les habitants sont soumis à un lavage de cerveaux, leurs esprits sont martelés par les messages religieux omniprésents. Il s’agit de faire en sorte que personne ne risque d’oublier les bases essentielles du nouvel ordre. Tout comme dans Les Vigiles, Tahar Djaout ne nomme pas le pays dans lequel se déroulent les évènements. Il décrit la

280 Djaout, T., Le dernier été de la raison. Op.cit., p.13.

157

situation qui règne dans le pays et l’atmosphère dans laquelle se trouve plongé le personnage principal, Boualem Yekker. C’est à travers le regard de ce dernier que le lecteur peut se faire une idée sur la situation générale qui prévaut dans cette société. L’auteur décrit un changement radical, c’est une véritable révolution qui a complètement bouleversé les choses en peu de temps, à tel point que le personnage principal, Boualem Yekker, doit se raccrocher aux images du passé et à ses souvenirs afin de supporter les tristes scènes qu’il croise tous les jours. Il essaye d’oublier le présent en se plongeant dans des images d’un autre temps :

« Boualem Yekker s’efforce d’oublier le présent : il fait appel à des souvenirs, à des images ; il se laisse guider par des mots, véritables bouées de sauvetage qui le ramènent délicatement vers des rivages familiers. Il aime se laisser prendre à la glu de certaines images qui le retiennent, prisonnier volontaire, loin d’un présent à la face macabre »282

La situation est de plus en plus pénible pour Boualem Yekker au point qu’il préfère oublier le présent devenu insupportable et se réfugier dans ses souvenirs lointains, des souvenirs d’une autre époque, comme pour se convaincre que les choses n’ont pas toujours été telles qu’elles le sont aujourd’hui. II essaye de survivre de cette façon mais la situation s’est tellement dégradée qu’il devient difficile d’échapper au désespoir. Plus rien n’a de sens dans un tel environnement. Le personnage évolue dans une atmosphère délétère, celle d’une société où les moindres faits et gestes sont scrutés par des gardiens de la morale à l’affut de la moindre transgression des lois divines. Boualem Yekker se demande jusqu’à quand il pourra se réfugier dans ses songes pour y échapper :

« Boualem s’agrippe voracement à ces images comme s’il sentait que le jour viendrait où aucune évasion, même par l’imagination, ne serait plus permise »283

C’est donc l’image d’une société qui ploie sous le poids d’une très lourde austérité morale que l’auteur nous donne à voir à travers cette description de l’état d’âme du personnage principal du roman, Boualem Yekkerqui se sent incapable de

282 Djaout, T., Le dernier été de la raison. Op.cit., p.14.

158

s’adapter à cette nouvelle façon de vivre, d’où l’image pathétique d’une personne qui se réfugie dans le peu d’images qui lui restent d’une époque passée. La description de l’état d’âme de Boualem Yekker par rapport à la situation générale de la société ne s’arrête pas là puisque l’auteur poursuit en expliquant la valeur des précieux souvenirs que Boualem Yekker garde jalousement :

« Ces moments de rêverie sont autant de mirages rafraîchissants qui adoucissent l’implacable sécheresse du monde. La vie a cessé de se conjuguer au présent »284

C’est l’image d’une société dans laquelle la vraie vie s’est arrêtée que l’auteur donne à voir au lecteur par le biais du portrait psychologique de Boualem Yekker, un homme totalement désemparé, tentant de s’agripper au peu d’images réconfortantes dont il peut encore se souvenir afin d’échapper à la monstruosité d’un présent dans lequel il est incapable de trouver sa place. Malgré l’absence de repères géographiques et temporels concrets aussi bien dans Le dernier été de la raison que dans Les Vigiles, il est évident que l’auteur s’est inspiré de l’actualité qui était celle du moment où les deux romans ont été écrits. Le cadre spatio-temporel des récits a donc été délibérément brouillé, ce qui donne aux problématiques soulevées dans le roman une certaine dimension universelle.

C’est en effet au début des années quatre-vingt-dix que la société algérienne a connu un important « vent de dévotion » comme le décrit Djaout dans son roman Les Vigiles. La crise politique et économique par laquelle est passé le pays a probablement grandement favorisé la montée du fondamentalisme religieux dans une grande partie de la société algérienne. Celle-ci s’est radicalisée en adoptant une idéologie religieuse, rétrograde et austère. Les rues dans les grandes villes ont été envahies par des groupes de personnes, « les tenants de l’ordre nouveau »285, prônant un retour aux valeurs, à partir d’une interprétation littérale de la religion à propos de l’alcool et de la position de la femme. Présentés comme de véritables « milices de la morale »286, dans les premières pages de son roman Le dernier été de la raison par Tahar Djaout, ceux-ci apportent leur soutien aux « Frères Vigilants ». L’auteur réagit donc directement aux évènements

284 Djaout, T. Le dernier été de la raison. Op.cit., p.15.

285 Ibid., p. 19

286 Ligue des droits de l’Homme, section Aix-en-Provence, http://www.ldh-aix.org/spip.php?article76, (consulté le 07/03/2015)

159

politiques et sociaux que connait l’Algérie de l’époque et propose au lecteur les la situation selon son point de vue.

Cette vision de la société est éminemment critique puisque l’auteur dépeint, dès les premières pages dépeint un univers froid, pesant et intransigeant, dans lequel le citoyen est épié dans ses moindres faits et gestes et où la vie a pratiquement cessé de suivre son cours naturel. Bien que le monde dont ce roman rend compte présente de nombreuses similitudes avec le monde réel, celui de l’Algérie des années quatre-vingt-dix, il s’agit d’une vision du monde particulière, celle de l’auteur dont il veut part à ses lecteurs. Il s’agit d’une œuvre littéraire, donc fictive, dans laquelle les évènements relatés rappellent beaucoup ceux qui avaient eu lieu en Algérie dans les années quatre-vingt-dix, d’autant plus que ce roman a été écrit en 1996, en pleine « décennie noire » qui a débuté en 1991. Pour Belkhous287, Le Dernier Été de la raison baigne bel et bien entièrement dans le contexte de l’Algérie durant la décennie noire. « Tout le texte du Dernier été de la raison se réfère incontestablement aux événements tragiques qui ont secoué la société algérienne contemporaine des années 1990 », écrit cet auteur en page 72 ajoutant que Djaout est animé d’un projet réaliste et ne se contente pas d’intégrer dans la fiction des faits de l’Histoire algérienne contemporaine (les événements tragiques de la décennie noire), il s’appuie aussi sur des textes authentiques, parus antérieurement, qu’il injecte dans le corps textuel du roman. « Cela se traduit dans ce texte par l’emprise de l’actualité, et sa référence au contexte social et aux événements tragiques de la décennie noire dans l’Histoire Algérienne, des années 90 où le mouvement intégriste a vu le jour » (Blkhous, p.67). Dans ce roman posthume, Djaout utilise un style littéraire qui est un métissage entre le texte comme histoire (récit de fiction) et le contexte (récit en référence au réel historique

Cette figure de style peut amener le lecteur à faire un parallèle entre ces évènements historiques et ceux de la fiction. Tout le long du roman, le lecteur découvre cet univers du roman, par le biais du personnage principal, Boualem Yekker. Celui-ci s’estime heureux de pouvoir échapper, en évitant de se faire remarquer par les Frères Vigilants, pour le moment :

287Belkhous, D. (2010).Histoire et fiction dans Le Dernier Été de la Raison de Tahar Djaout. Résolang Littérature, linguistique & didactique. Numéro 6-7, pp.65-69

160

« Heureusement que Boualem n’est ni élégant ni talentueux. Cela le met à l’abri de la hargne et de la violence de F.V. Car dans cette nouvelle ère que vit le pays, ce qui est avant tout pourchassé c’est, plus que les opinions des gens, leur capacité à créer et à répandre la beauté »288

Les F.V. sont, en effet, cette milice qui traque non seulement les couples illégitimes et les buveurs d’alcool, mais aussi tous ceux qui ont rapport de près de ou de loin avec l’art, la culture et la beauté. Notons que dans ce passage, Djaout parle de « nouvelle ère », ce qui conforte l’analyse que nous avons faite plus haut et selon laquelle les choses n’ont pas toujours été telles qu’elles sont décrites et que cette situation est inédite. Une sorte de révolution idéologique qui tente d’asseoir un ordre nouveau en soumettant la société entière à sa conception de la vie, une conception qui comme nous le précise l’auteur dans cette citation va à l’encontre de l’art, de la liberté d’opinion et de la beauté, Les F.V. font preuve d’une hargne et d’une violence particulière à l’encontre de ce qu’ils considèrent comme une déviance par apport à l’ordre qu’ils veulent imposer.

C’est dans une société qui a sombré dans l’extrémisme idéologique religieux que l’auteur situe son récit, des faits qui ressemble beaucoup à l’Algérie du début des années quatre-vingt-dix. Cette période a en effet connu une importante montée du sentiment d’appartenance à un courant religieux fondamentaliste au sein de la société algérienne, une appartenance religieuse imprégnée d’une idéologie importée d’Afghanistan par le biais de nombreux algériens qui se sont engagés dans la Guerre d’Afghanistan contre l’occupation soviétique. Tout comme dans Les Vigiles donc, le cadre spatial et temporel du déroulement du récit n’est pas précisé, laissant ainsi au lecteur la liberté de considérer le roman soit comme une référence à la société algérienne, soit comme une œuvre purement fictive. Ce qui nous intéresse cependant dans notre démarche c’est le lien qui existe entre le roman et le contexte social dans lequel ces œuvres ont vu le jour. Djaout a entamé l’écriture du roman quelques mois avant son assassinat, cette période correspond à un important bras de fer politique en Algérie entre le pouvoir en place et le parti d’obédience religieuse qui allait quelques mois plus-tard déclaré la « guerre sainte » ou le « djihad » contre le pouvoir. Tahar Djaout n’aura d’ailleurs pas le temps

161

de finir son roman, puisqu’il est le premier d’une liste macabre de victimes d’assassinats d’intellectuels, de journalistes et d’écrivains, mais aussi d’artistes, assassinats qui ont marqués de façon indélébile la décennie quatre-vingt-dix. Dans Le dernier été de la raison, Djaout parle de l’intolérance des F.V. vis-à-vis de tout ce qui s’apparente à la culture :

« Ils cassèrent des instruments de musique, brûlèrent des pellicules de films, lacérèrent des toiles de peinture, réduisirent en débris des sculptures, pénétrés d’un sentiment exaltant qu’ainsi ils poursuivaient et parachevaient l’œuvre purificatrice et grandiose de leurs ancêtres luttant contre l’anthropomorphisme »

Les Frères Vigilants font partie de ces milices qui se sont formées dans certains quartiers des grandes villes algériennes et qui s’étaient fixé comme mission de ramener les citoyens égarés sur le droit chemin. Les faits relatés dans ce roman, publié à titre posthume, rappellent beaucoup les évènements qui ont caractérisé l’Algérie à cette époque, ce qui permet d’affirmer que l’écrivain s’est inspiré de l’actualité d’alors dans l’écriture de celui-ci. La hargne et la violence des F.V. contre les intellectuels et les artistes dont il rend compte dans son dernier roman sonnent comme une parole prémonitoire, lui qui allait être assassiné quelques mois plus-tard pour avoir été justement journaliste et écrivain dans une société de plus en plus méfiante envers cette catégorie d’intellectuels incarnant la liberté et l’insoumission à un nouvel ordre totalitaire et brutal.

La société que donne à voir Le dernier été de la raison est celle où la culture, la beauté et l’art sont perçus presque comme une hérésie. Les F.V. s’emploient ainsi à traquer les gens de culture, les artistes et les intellectuels qui ont la prétention de propager la beauté, celle-ci étant considérée comme subversive car en totale contradiction avec le projet de société des F.V. Boualem Yekker n’est ni artiste, ni écrivain mais en tant que propriétaire d’une librairie, il se sent visé par cet étau qui se resserre de plus en plus autour des insoumis à l’ordre nouveau. En effet, le fait que le personnage principal du roman soit libraire n’est pas anodin, la librairie étant ce lieu où l’on peut acheter l’évasion, dans une société qui ne tolère plus toute forme de liberté quelle qu’elle soit. Boualem Yekker est conscient que le fait de n’être ni artiste, ni écrivain ne le met pas à l’abri parce qu’il est le propriétaire d’un lieu hautement

162

symbolique dans cette société qui est devenue violemment hostile à tout ce qui a rapport avec la culture. Il savait qu’il ne tarderait pas à être visé par l’œuvre purificatrice en marche :

« Tant que la musique pourra transporter les esprits, que la peinture fera éclore dans les poitrines un paradis de couleurs, que la poésie martèlera des cœurs de révolte et d’espérance, rien pour eux n’aura été gagné. »289

Les F.V. ont compris que pour asseoir leur victoire, il fallait s’attaquer à la racine du problème. Il ne servait donc à rien de poursuivre en justice artistes, athées et communistes, ces derniers en effet « n’étaient que des sortes d’excroissances, l’effet et non la cause »290. La cause étant comme il est précisé dans la citation précédente toute forme d’art, toute forme d’expression artistique de l’esprit. C’est ainsi que les F.V. se sont attaqués à la musique, à la littérature, au cinéma et au théâtre. Boualem Yekker, étant le détenteur d’une librairie, était susceptible d’être une cible pour les F.V, vu que celle-ci représentait un lieu de diffusion d’idées :

« Il n’est pas un créateur de questionnement et de beauté, mais lui aussi contribue à diffuser la révolte et la beauté. Il contribue, modeste bûcheron, à alimenter le brasier des idées et des rêves inconvenants (…) Boualem a presque honte de vendre, dans ce monde qui prône le rigorisme et la soumission à un ordre supérieur, des spéculations, des rêves, des fantaisies… »291

Boualem Yekker est donc ce modeste bûcheron qui contribue à alimenter le feu du savoir et de la connaissance, le feu de la culture et des idées dans une société dominée par une idéologie qui prône le rigorisme et la soumission. Plus encore, selon Lama Serhan292, Boualem Yekker est ce spectateur lucide (d’où son nom, Yekker, en kabyle, qui signifie « celui qui s’éveille » ou « celui qui se lève » de cette déviance qui transforme rapidement les gens qui l’entourent au point où les enfants sont devenus les exécutants aveugles et convaincus d’une vérité qu’on leur présente comme supérieure.

289 Djaout, T. Le dernier été de la raison. Op.cit., p.16.

290 Ibid.

291 Ibid., p.17.

292Serhan, L. Un chant posthume.https://la-plume-francophone.com/2006/12/15/tahar-djaout-le-

163

C’est ainsi que conformément à cette vérité supérieure, tout le monde doit se soumettre à cet ordre supérieur, un ordre qui ne doit absolument pas connaître de rival.