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dait au Conseil des Cinq-Cents les changemens

Dans le document PAR A. FOURCY, (Page 135-139)

dans l'organisation de l'Ecole

,

pour lesquels il avait

besoin de son concours, il se hâtait

d'ordonner

l'exé-cution immédiate de ceux qui n'étaient pas dans les

attributions de la législature. Huit jours seulement après l'envoi du message, le ministre de l'intérieur fut chargé de réformer sur-le-champ les cours de for-tification, de travaux civils et d'architecture déco-rative. Déjà, et avant même que les intentions du Di-rectoire eussent été notifiées au ministre de

l'inté-rieur,

les deux ofliciers du Génie qui se partageaient J'enseignement de la fortification, Catoire et Say, avaient reçu, du ministre de la

guerre,

l'ordre de se

rendre,

dans le plus

bref délai,

à l'Ecole du Génie

à Metz

(i).

Peu de jours après, un arrêté du Direc-toire prescrivit de remettre au Dépôt des fortifications tous les objets provenant de l'Ecole de Mézières.

Malgré l'espèce de consternation que lui causèrent

ces mesures, qui bouleversaient tout le système de l'enseignement, au milieu d'une année scolaire, le

Conseil paraît avoir disputé le terrain pied à pied.

A la nouvelle du départ de Catoire et de Say, il in-vita Duboys, instituteur adjoint du cours de Travaux civils, à surveiller le travail relatif à la fortification.

Lorsqu'il reçut avis que

l'un

et l'autre cours étaient supprimés, il chargea le directeur d'écrire au ministre, pour lui développer tous les inconvéniens qui résul-teraient de cette mesure, dans ce moment. Informé

de la restitution ordonnée des objets provenant de l'Ecole de Mézières, il déclara que l'intention du gou-vernement devait être

que

cela ne pût interrompre

(t) Le capitaine H. Say fut tue, deux ans après, au siege de Saint-Jean-d'Acre.

Le colonel Catoire, commandant le Génie à l'année de

Sainl-Donrin-guc, en 1803, succomba, dans cette île, aux influences meurtrières du climat.

le service journalier de l'enseignement, et chargea le

directeur d'y veiller. Le ministre de la guerre ayant demande les planches de cuivre qui avaient été

gra-vées pour le cours de fortification, le Conseil les

refusa, en offrant de fournir tous les exemplaires dont le ministre aurait besoin. Un des dessinateurs du cours de Travaux civils s'étant

retiré,

il lui

nomma aussitôt un successeur. Enfin, pour mettre un terme a cette singulière résistance, le Directoire, par une nouvelle lettre au ministre de l'intérieur, or-donna la suppression immédiate de tout enseignement relatif aux objets d'étude des écoles d'application;

et ce fut seulement alors que le Conseil s'occupa de former un plan d'instruction pour la division de se-conde année. Cependant, dès le 21 mai, il avait chargé Hassenfratz de commencer un cours sur l'exploitation des mines.

Le ministre de l'intérieur ayant fixé au 19 juin

(i.er messidor an v), la mise en activité du plan

d'orga-nisation économique, basé sur la dotation annuelle de trois cent mille francs, les suppressions d'emplois qui formaient la partie essentielle de ce plan

, s'opérèrent

le même jour. Baltard, instituteur

d'architecture;

Barruel, instituteur adjoint de

physique;

Yauquelin et Chaptal, instituteurs adjoints de chimie; Lomet et Savart, conservateurs des modèles, cessèrent leur

ser-vice à

l'Ecole,

et emportèrent ses regrets. Les

fonc-tions de bibliothécaire et celles de secrétaire du

Con-seil devant être réunies, Halma (1), qui occupait

(1) Aujourd'hui chanoine honoraire de l'église métropolitainede

Pa-ris, et l'un des conservateurs de la bibliothèque de Sainte-Geneviève.

On lui doit la traduction de l'Almagcste de Ptolemce.

ce dernier emploi, s'empressa de reconnaître et de proclamer les titres du bibliothécaire Peyrard à

la préférence du Conseil. Raymond, l'un des instruc-teurs-chimistes, renonça, avec

la

même générosité, à

toute concurrence avec son collègue Debar; et, plus

tard,

Ferry, sur qui tomba la réforme de l'un des

em-plois d'instituteur d'analyse, offrit de concourir gra-tuitement à l'enseignement de la stéréotomie jusqu'à l'arrivée de Monge que sa mission retenait loin de

l'E-cole. Ces actes de désintéressement sont mentionnés avec éloge dans les registres du Conseil.

Des trois substituts de l'administrateur

chargé

de la police des études, dont les emplois étaient

com-pris dans la suppression, deux restèrent à l'Ecole,

avec des fonctions dans l'enseignement; Fourrier,

comme adjoint aux instituteurs de mathématiques, et Durand, pour l'architecture. Le troisième, Le Père, avait quitté l'Ecole, depuis quelques mois, pour re-prendre le service d'ingénieur des Ponts et Chaussées.

Vers la fin de septembre, le Conseil eut à désigner un nouveau directeur en remplacement de Deshauts-champs, qui s'était démis de cet emploi. Ses suffrages

se portèrent sur Monge, qui était encore aux

extré-mités de l'Italie; et Deshautschamps fut invité à res-ter en fonction jusqu'à l'arrivée de son successeur, qui fut de retour un mois après (1). La lettre du

mi-nistre de l'intérieur, qui notifie

Ja

nomination de

Monge, est remplie des témoignages les plus hono-rables pour Deshautschamps. Le Conseil la fit insérer

(1) On sait qu'il était porteur, conjointement avec le général Alexandre Berthier, du traité de paix qui venait d'être signé à Canipo-Formio, entre la France et l'empereur d'Allemagne.

dans ses

registres,

en y ajoutant l'expression « de sa

« reconnaissance pour

les

services importans qu'il

n avait rendus à rinstitufion. » ,

L'Ecole

perdit,

cette année,

troisautres

de ses

prin-cipaux

fonctionnaires. Lecamus.,

rua

des

adminis-trateurs,

fut nommé

chef de: division

au ministère

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