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LES DÉTERMINANTS LIÉS AUX COMPORTEMENTS INDIVIDUELS Consommation de drogues illicites 67

Dans le document INDICATEURS THÉMATIQUES (Page 32-41)

Contexte

Le terme de drogues illicites recouvre un ensemble de substances très différentes en termes d’effets sur la santé et de niveaux de consommation. Le cannabis est celle qui est la plus fréquemment consommée : on évalue à l’aide d’enquêtes auprès de l’ensemble de la population française à 3,8 millions le nombre de personnes qui en consomment dans l’année et à 1,2 million les usagers réguliers (10 fois dans le mois). L’usage des autres substances touche un nombre beaucoup plus faible de personnes (400 000 dans l’année pour la cocaïne, 90 000 pour l’héroïne) (Beck, 2011). Le nombre d’usagers réguliers de ces autres substances ne peut d’ailleurs pas être estimé de façon fiable à l’aide de ces enquêtes et il faut avoir recours à d’autres types d’indicateurs.

Indicateurs

Le choix d’un indicateur portant sur la consommation de drogues est subordonné à la possibilité de le renseigner de façon fiable et régulière pour un coût raisonnable, ainsi qu’à sa pertinence en termes de conséquences pour la santé. Il est possible d’obtenir par des enquêtes en population générale des chiffres sur l’expérimentation de toutes les substances illicites. Le lien entre prévalence de l’expérimentation dans l’ensemble de la population et conséquences actuelles pour leur santé est en revanche faible. C’est pourquoi on privilégie l’indicateur portant sur les usages réguliers de cannabis au cours de l’année. L’usage régulier ne pouvant être estimé par des enquêtes pour les autres substances illicites plus rarement consommées, on utilise malgré tout pour les jeunes l’expérimentation de ces substances, indicateur beaucoup plus informatif chez eux que lorsqu’on le mesure dans l’ensemble de la population. Chez les jeunes en effet, l’expérimentation témoigne d’une exposition à un risque plus important qu’en population adulte en raison du caractère obligatoirement plus récent de la consommation et de la vulnérabilité propre aux plus jeunes âges.

Pour la population adulte, l’indicateur retenu dans le cadre de ce rapport pour la consommation des autres substances illicites est le nombre de personnes recevant un traitement de substitution aux opiacés (TSO). Le nombre de personnes en TSO renseigne à la fois sur le niveau de consommation des opiacés et sur la prise en charge de cette dépendance. Introduits en France depuis près de 20 ans, les traitements substitutifs des pharmacodépendances majeures aux opiacés constituent un des fondements de la politique de réduction des risques. Le nombre de personnes en TSO n’a cessé de s’accroître depuis leur mise sur le marché en 1995. Cet indicateur est partiel puisqu’il ne porte que sur la consommation des opiacés. Celle-ci conserve néanmoins encore une place centrale parmi les consommateurs de substances illicites les plus en difficulté : il s’agit de personnes très souvent dépendantes à une ou plusieurs substances, consommant presque toujours de nombreuses substances, drogues illicites comme l’héroïne, la cocaïne, mais aussi d’autres produits stimulants, médicaments, alcool et tabac. Ces personnes qui vivent pour une part importante dans une grande précarité encourent des risques importants pour leur santé du fait de leurs consommations et de leur mode de vie.

Prévalence de l’usage régulier de cannabis

En 2011, l’usage régulier de cannabis (au moins 10 usages dans le mois) à 17 ans fléchit et concerne 6,5 % des jeunes contre 7,3 % en 2008, les garçons plus souvent que les filles (9,5 % contre 3,4 %). Au niveau régional, la Lorraine, la Haute-Normandie et les Pays de la

67 MET : équivalent métabolique : Unité utilisée pour estimer le coût métabolique (consommation d'oxygène) de l'activité physique

131 Loire s’avèrent sous-consommateurs, tandis que Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Midi-Pyrénées sont surconsommateurs (carte 1). En 2011, les jeunes Français âgés de 15-16 ans consomment plus souvent du cannabis que les autres Européens du même âge (pour l’usage au cours du mois, la France est en première position sur 36 pays) (Hibell, 2012).

En 2010, la consommation régulière de cannabis chez les adultes de 18 à 64 ans s’élève à 2,1 % (3,4 % chez les hommes et 0,9 % chez les femmes), cette proportion s’avérant stable entre 2005 et 2010. La consommation régulière est le fait des jeunes générations et devient très rare au-delà de 35 ans (graphique 1). C’est parmi les étudiants et les chômeurs qu’elle est la plus répandue, parmi les inactifs qu’elle est la plus faible, les actifs occupés se situant dans une position intermédiaire (tableau 1). Au niveau régional, les prévalences les plus élevées chez les 15-64 ans se trouvent en Île-de-France, en Provence-Alpes-Côte d’Azur et en Languedoc-Roussillon (carte 2). La France se situe pour l’usage régulier de cannabis chez les adultes de 15 à 64 ans en deuxième position derrière l’Espagne sur 18 pays Européens (EMCDDA, 2013).

Prévalence de l’expérimentation de substances illicites hors cannabis chez les jeunes de 17 ans

L’expérimentation d’une substance illicite autre que le cannabis (poppers, produits à inhaler, champignons hallucinogènes, cocaïne, ecstasy, amphétamines, LSD, héroïne, crack) à 17 ans concerne 14 % des jeunes en 2011. Les plus fréquemment expérimentés sont les poppers et les produits à inhaler (respectivement 9,0 % et 5,5 %); viennent ensuite les champignons hallucinogènes et la cocaïne (3,5 % et 3,0 %), puis les amphétamines, l’ecstasy et le crack (2,4 %, 1,9 % et 1,3 %), enfin LSD et héroïne, dont les niveaux d’expérimentation sont inférieurs à 1 %. Les garçons sont plus souvent expérimentateurs que les filles, excepté les poppers, les produits à inhaler et l’héroïne pour lesquels la différence par sexe n’est pas significative. La plupart de ces expérimentations sont en baisse sur la période 2008-2011, particulièrement celles de poppers et d’ecstasy. Au niveau régional, les niveaux d’expérimentation sont supérieurs au reste de la France métropolitaine en Bretagne, Pays-de-la Loire, Bourgogne, Auvergne et Provence-Alpes-Côte d’Azur (carte 3).

Nombre de patients recevant un traitement de substitution aux opiacés

La consommation de Buprénorphine Haut Dosage (BHD) a progressé très rapidement de 1996 jusqu’en 2003, puis à un rythme plus lent depuis, sauf en 2006, année qui a connu une plus forte augmentation en raison de l’introduction des génériques de la BHD. La consommation de méthadone s’est développée lentement d’abord, puis plus rapidement à partir de 2004, date de la Conférence de consensus sur les traitements de substitution prônant une meilleure accessibilité de celle-ci (graphique 2). Sur la période 2008-2013, la consommation de TSO rapportée à la population âgée de 20 à 39 ans a progressé de 20 %.

La part de la consommation de méthadone, bien que moindre que celle de BHD, n’a cessé de croître pour s’établir à 30 % des médicaments de substitution aux opiacés (MSO) en 2013 versus 70 % pour la BHD.

En 2012, près de 150 000 personnes ont eu un remboursement de TSO délivrés en officine de ville. La BHD est le MSO le plus prescrit, 105 000 patients en ont bénéficié, dont près de 3 500 ont reçu de la Suboxone®, médicament qui associe la BHD à un antagoniste opiacé, la naloxone. Cette forme mise sur le marché en janvier 2012 a pour objectif la prévention du mésusage en provoquant des symptômes de sevrage en cas de recours à la voie injectable.

La méthadone a été remboursée à près de 47 000 personnes.

Les patients en TSO ont en moyenne 36,2 ans. Les personnes ayant de la BHD sont en moyenne plus âgées que celles ayant de la méthadone (36,6 ans versus 34,9 ans). Les hommes représentent plus des trois quarts des bénéficiaires d’un remboursement de MSO et sont en moyenne plus âgés que les femmes (36,5 ans versus 35 ans).

132 Les bénéficiaires d’un remboursement de MSO sont 39,9 % à être affiliés à la CMU complémentaire (CMUc).

En 2010, 20 000 personnes ont reçu une dispensation de méthadone dans un Centre de Soins d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie en ambulatoire (CSAPA).

Comme en France, la BHD est le principal MSO en Grèce, en République Tchèque, à Chypre et en Turquie en 2011. Ailleurs en Europe, la méthadone est le MSO le plus courant.

La France se situe avec le Royaume-Uni, le Portugal et le Luxembourg parmi les pays européens ayant le plus grand nombre de patients en TSO rapporté à sa population âgée de 15 à 64 ans.

Organisme responsable de la production de la fiche : OFDT68. SYNTHESE

En 2011, l’usage régulier de cannabis à 17 ans (au moins 10 usages dans le mois) fléchit et concerne 6,5 % des jeunes contre 7,3 % en 2008. En 2010, la consommation régulière de cannabis chez les adultes de 18 à 64 ans s’élève à 2,1 % et elle est stable par rapport à 2005.

L’expérimentation d’une substance illicite autre que le cannabis à 17 ans concerne 14 % des jeunes en 2011. La plupart de ces expérimentations sont en baisse sur la période 2008-2011, particulièrement celles de poppers et d’ecstasy.

En 2012, près de 150 000 personnes ont eu un remboursement de MSO délivrés en officine de ville. En 2010, 20 000 personnes ont reçu une dispensation de méthadone dans un CSAPA. La consommation de TSO rapportée à la population âgée de 20 à 39 ans est en augmentation de 20 % sur la période 2008-2013.

Graphique 1 : Prévalence de l'usage régulier de cannabis dans l’année selon l'âge

Source : Enquête ESCAPAD 2011, OFDT (17 ans). Baromètre santé 2010, Inpes (18-64 ans)

68 Observatoire français des drogues et des toxicomanies 0

5 10 15 20 25 30 35 40 45

17 ans 18-25 ans 26-34 ans 35-44 ans 45-54 ans 55-64 ans

%

usage dans l'année usage régulier

133 Carte 1 : Prévalence de l'usage régulier de cannabis (au moins 10 fois dans le mois) à 17 ans en régions en 2011 (en %)

Lecture : Prévalence de 6,5 % en France métropolitaine. Chaque région est comparée au reste de la France métropolitaine.

Source : Enquête ESCAPAD 2011, OFDT (17 ans)

Carte 2 : Prévalence de l'usage régulier de cannabis chez les 15-64 ans en régions en 2010 (en %)

Lecture : Prévalence de 2,2 % en France métropolitaine. Chaque région est comparée au reste de la France métropolitaine. Les chiffres correspondent aux taux standardisés sur la structure croisée par âge et sexe au niveau national.

Source : Baromètre santé 2010, Inpes

134 Tableau 1 : Usage régulier de cannabis selon la PCS chez les 18-64 ans en 2010

Population adulte 18-64 ans Usage régulier de cannabis (en %)

Actifs occupés

Agriculteurs 0,5

Artisans, commerçants, chefs

d'entreprise 1,4

Cadres et professions intellectuelles 1,0

Professions intermédiaires 1,8

Employés 1,2

Ouvriers 2,8

Chômeurs 6,1

Etudiants 4,1

Inactifs 0,8

Source : Baromètre santé 2010, Inpes (18-64 ans)

Carte 3 : Prévalence de l’expérimentation de drogues illicites autres que le cannabis en régions à 17 ans en 2011 (en %)

Lecture : Prévalence de 14 % en France métropolitaine. Chaque région est comparée au reste de la France métropolitaine.

Source : Enquête ESCAPAD 2011, OFDT (17 ans)

135 Graphique 2 : Évolution de la consommation de BHD et de méthadone de 1995 à 2013 (Dose journalière/1 000 habitants âgés de 20 à 39 ans/j)

La dose journalière est de 8 mg pour la BHD et de 60 mg pour la méthadone Source : Données de vente Siamois (InVS, estimation OFDT

INDICATEUR : Prévalence de l’expérimentation de substances illicites hors cannabis chez les jeunes de 17 ans

CHAMP : Jeunes de 17 ans résidant en France, de nationalité française

SOURCE (périodicité de mesure, désagrégation éventuellement) : ESCAPAD : Enquête triennale sur la santé et la consommation des jeunes de 17 ans lors de la Journée défense et citoyenneté. Les jeunes qui participent à cette journée répondent à un questionnaire auto-administré anonyme centré sur leurs consommations de substances psychoactives, leur santé et leur mode de vie. En 2011, 32 249 jeunes ont été interrogés, durant une semaine et demie en avril.

MODE DE CONSTRUCTION DE L’INDICATEUR (numérateur, dénominateur) :

Prévalence de l’usage régulier (au moins 10 usages au cours des 30 derniers jours précédant l’enquête) à 17 ans.

Prévalence de l’expérimentation (au moins un usage au cours de la vie) de substances illicites autres que le cannabis (champignons hallucinogènes, cocaïne, ecstasy, amphétamines, LSD, héroïne, crack, poppers, produits à inhaler) à 17 ans.

LIMITES D’INTERPRÉTATION ET BIAIS CONNUS :

- Comme toute donnée déclarative, et d’autant plus pour un comportement sensible car illicite, l’usage déclaré de drogues peut faire l’objet d’une sous-déclaration.

- Les effectifs sont insuffisants dans certaines régions (Guyane, Corse) pour renseigner l’ensemble des prévalences régionales.

RÉFÉRENCES : Spilka S., Le Nezet O., Tovar, ML., 2012, « Les drogues à 17 ans : premiers résultats de l'enquête ESCAPAD 2011 », Tendances, OFDT, n°79, Février.

0 1 2 3 4 5 6 7 8

DJ/1 000 hab âgés de 20 à 39 ans/j

BHD

Méthadone

136 INDICATEUR : Prévalence de l’usage régulier de cannabis

CHAMP : France métropolitaine, personnes âgées de 15 à 84 ans, francophones, résidant en ménage ordinaire

SOURCE (périodicité de mesure, désagrégation éventuellement) : Les enquêtes « Baromètres santé » sont des enquêtes quinquennales réalisées par téléphone. En 2010, l’échantillon comprend 27 653 individus dont 2 944 joignables uniquement sur téléphone mobile. Ces enquêtes téléphoniques de type déclaratif utilisent la technique du sondage aléatoire. Elles interrogent les français sur leurs attitudes, comportements, connaissances et opinions en matière de santé et aborde leurs consommations de drogues licites et illicites. Le mode de tirage est à deux degrés : un premier tirage au sort est effectué dans une base de numéros téléphoniques afin d’obtenir un ménage ; on procède ensuite au tirage au sort d’un individu à l’intérieur même du ménage, individu auquel il est affecté une probabilité de tirage dépendant de la constitution du ménage.

MODE DE CONSTRUCTION DE L’INDICATEUR (numérateur, dénominateur) : Prévalence de la consommation régulière de cannabis (au moins 10 fois au cours des 30 derniers jours précédant l’enquête) parmi les 18-64 ans

LIMITES D’INTERPRÉTATION ET BIAIS CONNUS : Comme toute donnée déclarative, et d’autant plus pour un comportement sensible car illicite, l’usage déclaré de cannabis peut faire l’objet d’une sous-déclaration. Les DOM ne sont pas représentés. Le taux de refus est pour l’échantillon des détenteurs exclusifs de téléphone mobile, comme pour celui des détenteurs de ligne fixe, d’environ 40 %.

RÉFÉRENCES : Beck F., Guignard R., Richard JB., Tovar ML., Spilka S., 2011, « Les niveaux d'usage des drogues en France en 2010. Exploitation des données du Baromètre santé 2010 relatives aux pratiques d'usage de substances psychoactives en population adulte », Tendances, OFDT, n°76, Juin.

ORGANISME RESPONSABLE DE LA PRODUCTION DE L’INDICATEUR : INPES

137 INDICATEUR : Nombre de patients recevant un traitement de substitution aux opiacé

CHAMP : France entière, population protégée par le régime général (à l’exception des étudiants et des fonctionnaires), la mutualité sociale agricole (MSA) et le régime social des indépendants (RSI) SOURCES (périodicité de mesure, désagrégation éventuellement) : Échantillon généraliste des bénéficiaires (EGB) de l’Assurance maladie, Données CNAM-TS, extraction ANSM. Mesure annuelle, désagrégation par sexe, âge, couverture ou non par la CMU complémentaire.

MODE DE CONSTRUCTION DE L’INDICATEUR (numérateur, dénominateur) : Estimation du nombre de personnes ayant eu au moins un remboursement de médicaments de substitution aux opiacés dans l’année, à partir de l’EGB, échantillon permanent représentatif de la population protégée par le régime général (à l’exception des étudiants et des fonctionnaires), la mutualité sociale agricole (MSA) et le régime social des indépendants (RSI). Il résulte d’un sondage au 1/97ème sur le numéro de sécurité sociale, il regroupe plus de 600 000 bénéficiaires en 2012. Il contient des informations sur les caractéristiques socio-démographiques et médicales des bénéficiaires et les prestations qu’ils ont perçues.

LIMITES D’INTERPRÉTATION ET BIAIS CONNUS :

- Possibilité de doubles comptes entre les données EGB et les rapports d’activité des CSAPA.

- Les données de remboursement de l’EGB n’incluent pas les MSO dispensés dans les structures spécialisées, ni les bénéficiaires des régimes autres que ceux mentionnés ci-dessus, ou bénéficiaires de l’AME ou ne bénéficiant pas de couverture par l’Assurance maladie.

- Une partie des médicaments de substitution est détournée en alimentant le trafic ou mésusée et n’entre donc pas dans le cadre d’un TSO.

- Le taux de sondage n’est pas suffisant pour analyser les données de remboursement de MSO au niveau régional.

RÉFÉRENCES : Brisacier AC., Collin C., 2014, « Les traitements de substitution aux opiacés en France : données récentes », Tendances, n°94, 6 pages.

ORGANISME RESPONSABLE DE LA PRODUCTION DE L’INDICATEUR : ANSM

INDICATEUR : Évolution de la consommation de BHD et de méthadone CHAMP : France entière

SOURCE (périodicité de mesure, désagrégation éventuellement) : GERS/Siamois, InVS ; estimations OFDT. Mesure annuelle

MODE DE CONSTRUCTION DE L’INDICATEUR (numérateur, dénominateur) : Consommation de buprénorphine haut dosage et de méthadone en dose journalière pour 1 000 habitants âgés de 20 à 39 ans par jour à partir des données de ventes. La dose journalière est de 8 mg pour la BHD et de 60 mg pour la méthadone. Les données de vente proviennent du GERS pour les ventes en pharmacie de BHD princeps et de méthadone, d’une extrapolation à partir des données de remboursement Medic’AM-CNAM-TS pour les ventes en pharmacie des génériques de la BHD et des laboratoires Bouchara - Recordati pour les données de méthadone en établissements de santé et en CSAPA.

LIMITES D’INTERPRÉTATION ET BIAIS CONNUS : Les doses journalières sont en moyenne moindres pour la méthadone et plus élevées pour la BHD en 2012 d’après les données de remboursement de l’Assurance maladie.

ORGANISME RESPONSABLE DE LA PRODUCTION DE L’INDICATEUR : InVS (Siamois)

138 INDICATEUR : Nombre de patients pour lesquels la méthadone a été dispensée par les CSAPA CHAMP : France entière

SOURCE (périodicité de mesure, désagrégation éventuellement) Rapport d’activité des CSAPA.

Mesure annuelle

MODE DE CONSTRUCTION DE L’INDICATEUR (numérateur, dénominateur) : Nombre de patients pour lesquels le traitement par méthadone a été dispensé par les CSAPA.

LIMITES D’INTERPRÉTATION ET BIAIS CONNUS :

- En moyenne, 15 % des rapports d’activité des CSAPA n’ont pas été transmis ou sont inexploitables.

- Possibilité de doubles comptes entre les données EGB et les rapports d’activité des CSAPA.

RÉFÉRENCES : Palle C., Rattanatray M., 2013, « Les centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie en 2010. Situation en 2010 et évolutions sur la période 2005-2010 », OFDT.

ORGANISME RESPONSABLE DE LA PRODUCTION DE L’INDICATEUR : DGS, OFDT

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES TRANSVERSALES

- Beck F., Guignard R., Richard J.B., Tovar M.L., Spilka S., 2011, “Les niveaux d’usage des drogues en France en 2010. Exploitation des données du Baromètre santé 2010 relatives aux pratiques d’usage de substances psychoactives en population adulte », Tendances, n°76, 6 pages.

- EMCDDA, 2013, Statistical bulletin 2013. Table GPS-10 part (i). Frequency of use of cannabis amongst users in the last 30 days in national general population surveys, all adults (aged 15–64), most recent data. http://www.emcdda.europa.eu/stats13#display:/stats13/gpstab10a

- Hibell B., Guttormsson U., Ahlström S., Balakireva O., Bjarnason T., Kokkevi A. et al., 2012, « The 2011 ESPAD report - Substance use among students in 36 European countries. », CAN (The Swedish Council for Information on Alcohol and other Drugs), Stockholm.

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LES DÉTERMINANTS LIÉS AUX COMPORTEMENTS INDIVIDUELS

Dans le document INDICATEURS THÉMATIQUES (Page 32-41)

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