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Les pôles commerciaux de la Lorraine centrale et méridionale vers

2. Les pôles commerciaux et leurs marchands

2.3. Les déterminants de l’implantation des marchands dans les villes et les bourgs

Le simple constat d’une forte implantation marchande dans les villes et les bourgs n’est pas satisfaisant. On remarque en effet de très grandes inégalités dans les ratios marchands et dans le nombre de spécialités commerciales, y compris entre des localités de profil équivalent ou de niveau de population comparable. On peut donc supposer que les facteurs de localisation et d’implantation des marchands sont complexes. Un certain nombre d’éléments peuvent expliquer la forte concentration de marchands dans une localité, qu’il s’agisse de facteurs internes relevant de la composition socioprofessionnelle de la population et de son niveau de richesse, ou de facteurs externes relevant de la fonction commerciale de la localité à l’échelle régionale. Nous nous proposons ici de passer en revue l’ensemble des facteurs susceptibles d’agir sur le niveau et la composition de la population marchande dans chacune des localités étudiées, avant d’estimer la contribution relative de chacun d’eux selon la méthode des régressions multiples.

2.3.1. Un faisceau d’hypothèses de localisation

Localité d'activité des marchands spécialisés en épicerie ou dans les commodités Nombre de marchands faillis Nombre de marchands spécialisés Localités de moins de 1000 habitants Localités de 1000 à 2000 habitants Localités de 2000 à 5000 habitants Localités de plus de 5000 habitants Sans indication de localisation 1770-1779 236 32 3 0 10 17 2 1780-1789 199 24 0 0 3 21 0

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Les activités marchandes implantées dans les localités étaient dans une large mesure destinées à la satisfaction des besoins locaux : il est donc vraisemblable que le nombre, le niveau d’affaires et le degré de spécialisation des marchands des localités dépendent de la composition sociologique et professionnelle de la population. La forte présence de nobles, de clercs de haut rang ou de bourgeois aisés dans une ville entraîne sans doute un haut niveau de consommation dans les localités, stimulant ainsi l’installation de marchands aux spécialités diversifiées et à bon niveau d’affaires. La présence de marchands dans les villes dépend également du rôle externe des localités, c’est-à-dire de la desserte commerciale qu’elles exercent sur les environs. Chaque localité avait en effet une aire de chalandise correspondant à l’influence de ses marchands et à la rareté relative des biens mis à disposition des consommateurs146. Ainsi, on peut supposer que les marchands actifs dans une localité sont d’autant plus nombreux que celle-ci exerce un rôle important de redistribution régionale ou sous-régionale des marchandises. A niveau de population égale, il se peut donc que certaines agglomérations comptent nettement plus de marchands que d’autres, du fait de leur fonction de coordination des échanges. L’explication du nombre des marchands présents dans les villes, de leur richesse et de leur degré de spécialisation dépend donc autant de facteurs internes que de facteurs externes, que nous allons tâcher de présenter ici147.

Les facteurs internes de la présence de marchands dans les villes

On peut penser qu’il existe un rapport entre la proportion de marchands et le nombre de spécialités d’une part, et la nature et le niveau de la demande locale d’autre part. Dans la mesure où les marchands sont censés répondre à une demande dans une large mesure locale, ils sont d’autant plus nombreux que cette demande est importante – à supposer que l’envergure des affaires des marchands soit uniforme à travers la province, ce qui est tout à fait vraisemblable. Le niveau de la demande finale dans les localités est cependant variable, à population équivalente. En effet, la structure socioprofessionnelle de la population peut être très différente entre localités, les unes étant plus riches que les autres.

a) Niveaux de population et structures des milieux marchands

La demande formulée par les consommateurs dans les économies anciennes était fragmentée et hiérarchisée, dans la mesure où il existait des modèles de consommation socialement prédéfinis auxquels les acheteurs se pliaient – tout du moins dans une certaine mesure. Par ailleurs, étant donnée la précarité des conditions d’existence des plus pauvres, et la grande fluctuation des revenus des travailleurs manuels, seuls les plus aisés disposaient de ressources relativement stables. Le niveau général de consommation d’une localité ne dépendait donc pas tant du nombre de ses habitants que de la ventilation de sa population entre les différentes catégories sociales. La relation n’est sans doute pas très nette entre la population d’une ville d’une part et le nombre et la richesse de marchands d’autre part. Le nombre de branches du commerce représentées dans les villes semble cependant, comme on l’a vu plus haut, globalement s’accroître avec le nombre d’habitants – tel qu’il ressort des données du recensement de 1793, choisi faute de relevés de population antérieurs fiables pour un certain nombre de villes.

De tels résultats pourraient s’expliquer par le fait qu’une population agglomérée plus grande accroît la quantité de biens consommés – et en particulier, accroît la demande agrégée pour chaque variété de produits. Dans un petit bourg, des marchands de biens de consommation généralistes peuvent parfaitement satisfaire la demande en cotonnades, passant

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Brian BERRY, Géographie des marchés et du commerce de détail, Paris, Armand Colin, 1971, pp. 53-105.

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au besoin commande pour les produits qu’ils n’auraient pas en boutique. Un marchand spécialisé dans ces produits risquerait quant à lui d’avoir bien du mal à écouler tous ses stocks. Dans une ville de plusieurs milliers d’habitants, où la demande agrégée en cotonnades est nettement plus importante, il est par contre possible à des marchands spécialisés dans cette branche du commerce d’être actifs et de prospérer. Ainsi, l’accroissement de la taille de la population va analytiquement de pair avec la hausse du nombre de spécialisations commerciales présentes.

b) « Villes de consommation » et « villes de manufactures »

Dans les localités concentrant les élites sociales – nobles de robe ou d’épée, haut clergé, professions libérales, bourgeois rentiers –, le niveau de la demande finale était nettement plus fort que dans d’autres de même taille mais dont la population était de composition nettement plus prolétarienne : c’était sans doute le cas entre Remiremont, vivant à l’ombre de son chapitre abbatial, et Rambervillers et ses fabriques d’étoffes, de chapeaux et ses tanneries. Cette demande quantitativement supérieure était en outre qualitativement différente : les étoffes et les accessoires de vêtement, mais aussi les consommations alimentaires, étaient en effet des produits de distinction sociale, et les dominants avaient une demande faite de produits plus raffinés et plus diversifiés. Cette demande qualitativement supérieure favorisait sans doute l’épanouissement de spécialisations marchandes plus nombreuses que dans les localités dont la population était de recrutement social plus modeste.

La présence des élites sociales dans les villes est liée dans une certaine mesure à l’existence d’institutions judiciaires et ecclésiastiques148

. Il faut cependant distinguer les institutions présentes dans un grand nombre de localités, destinées à une desserte élémentaire des besoins des territoires, des institutions plus rares, exerçant une fonction de commandement plus marquée. Ce sont les secondes qui sont les plus déterminantes du point de vue des activités urbaines : elles nécessitent un personnel de haut rang social, souvent riche et vivant noblement. Ainsi, l’existence de grandes institutions bénéficiaires du produit des dîmes (évêchés, chapitres, abbayes, prieurés) entraînait la présence d’ecclésiastiques disposant de revenus importants, pour lesquels de nombreuses personnes travaillaient et qui exerçaient ainsi un effet d’entraînement sur les activités économiques de la ville149. C’est le

cas des sièges d’évêchés comme Saint-Dié ou des villes de résidence d’un riche chapitre comme Remiremont150. Il en allait de même des abbayes et des prieurés : ces institutions ponctionnaient une partie des revenus du sol des territoires environnants sous forme de dîmes, et les dépensaient au moins en partie dans leur localité de résidence – comme le prieuré bénédictin de Flavigny-sur-Moselle. De la même manière, les institutions judiciaires et administratives de la monarchie attiraient des populations spécifiques. Si Nancy est la seule ville de l’espace étudié à disposer d’un parlement et d’une chambre des comptes, une douzaine de localités sont sièges de bailliage : les juges en sont des officiers vivant noblement. La présence de juridictions importantes entraîne également la présence de praticiens et d’avocats agissant auprès des cours. Toutes les institutions judiciaires ou politiques n’avaient cependant pas ce rang, et l’effet d’entraînement sur les localités de la présence de leurs personnels était sans doute nettement moindre – sans être pour autant négligeable. C’est le cas des petites localités sièges de grueries, d’offices ou de subdélégation,

148 LEPETIT, Les villes dans la France moderne. 149

Liste tirée des données de la liste alphabétique des localités lorraines et barroises dressée par DURIVAL,

Description de la Lorraine et du Barrois, tome 3.

150 Jean-Claude BAUMGARTNER (dir.), Remiremont : histoire de la ville et de son abbaye, Vagney, Gérard

Louis, 1985 ; Françoise BOQUILLON, Les chanoinesses de Remiremont (1566-1790) : Contribution à l’histoire

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où ne siégeaient que des magistrats de rang inférieur ou des commissaires choisis parmi les notables du lieu151.

Ces indices sont pertinents pour repérer la présence du haut clergé, de la noblesse de robe, d’une partie des professions libérales ainsi que des commis et domestiques travaillant pour eux. Ils échouent cependant à cerner la concentration de la noblesse d’épée. Même s’ils se contentaient souvent de vivre de leurs rentes, nombre de nobles étaient fidèles à leur vocation militaire, et servaient comme officiers dans les régiments royaux152. Les villes de garnison, où stationnaient un ou plusieurs régiments, formaient ainsi des concentrations importantes de nobles d’épée. Leur liste est ainsi un indice des fortes densités nobiliaires153

. Par ailleurs, les villes de garnison bénéficiaient de la présence des soldats, qui y dépensaient leurs soldes, et des dépenses effectuées par l’Extraordinaire des Guerres, l’Artillerie et les Fortifications. Tenir compte des casernes nous permet aussi de mettre en évidence un type particulier de consommateurs, les soldats, relativement solvables grâce au versement régulier de leur solde, et assez dépensiers – dans la mesure où ils devaient entretenir leurs uniformes à leurs frais. L’activité commerciale des villes concernées en était d’autant stimulée.

Entre deux localités de taille équivalente, dont les fonctions de résidence élitaire seraient comparables, il se peut que les villes de manufacture soient mieux dotées en marchands que celles qui en étaient privées. En effet, comme le souligne Jan de Vries, les ménages populaires ont pu bénéficier d’une hausse de leurs revenus à partir du XVIIe siècle grâce à la généralisation du travail des femmes. Ces gains supplémentaires auraient été tout particulièrement employés à l’achat de commodités – vêtements, accessoires de parure, condiments, drogues et épices, etc. Ce travail était tout particulièrement possible dans les branches de production nécessitant une main-d’œuvre nombreuse et peu qualifiée, comme la fabrication de matières premières pour la production textile (fils) ou la production de dentelle. La présence de manufactures permettant le travail des femmes a sans doute favorisé l’obtention de revenus annexes par les habitants des localités concernées, plaçant la demande finale à un niveau relativement élevé. Ce ne sont pas toutes les manufactures qui provoquaient de tels effets d’entraînement, mais seulement celles nécessitant le plus de main-d’œuvre et employant une part substantielle de la population des localités concernées. Les manufactures concentrées employaient peu de main-d’œuvre, ne serait-ce que parce que leurs travailleurs étaient salariés à temps plein et non travailleurs occasionnels, cas fréquent dans la manufacture dispersée. Ainsi, la présence d’une fabrique concentrée dans une localité ne suffisait pas à en faire une ville de manufacture. Les faïenceries n’employaient ainsi que quelques dizaines d’ouvriers : à l’échelle d’une ville comme Lunéville et de ses 12.000 habitants, c’est très peu. Nous allons donc relever ici les seules manufactures faisant appel à une large main-d’œuvre féminine, comme la draperie de Rambervillers ou la dentellerie de Mirecourt.

Les facteurs externes de la présence de marchands dans les villes

Le rayonnement commercial d’une localité consiste en premier lieu à assurer la desserte élémentaire des espaces environnants en commodités : un fort ratio marchand, des niveaux d’affaires élevés ou un degré de spécialisation poussé peuvent très bien ne pas ne pas

151 La liste est tirée du travail de Michel PIERSON, L’intendant de Lorraine de la mort de Stanislas à la

Révolution Française, Thèse pour le doctorat en Droit, Nancy II, 1958.

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Sur la vocation militaire de la noblesse au XVIIIe siècle et son importance parmi les officiers, voir : Guy CHAUSSINAND-NOGARET, La noblesse au XVIIIe siècle : de la féodalité aux lumières, Bruxelles, Complexe, 2000 ; Jean DELMAS (dir.), Histoire militaire de la France, 2 : de 1715 à 1871, Paris, PUF, 1992 ; Jean CHAGNIOT, Guerre et société à l’époque moderne, Paris, PUF, 2001.

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être liés à l’importance ou à la richesse de la population locale, mais plutôt à l’étendue de leur aire de chalandise. Celle-ci est très difficile à déterminer pour les économies anciennes – tout au plus est-il possible de le faire pour quelques localités à partir des comptabilités de marchands individuels dont on peut estimer le niveau de représentativité.

Nous nous sommes appuyés dans les pages qui précèdent sur la théorie de la base économique des localités pour mettre en évidence le degré d’ouverture des économies locales. Dans nos calculs, nous avons eu recours aux données du vingtième de l’industrie, en calculant la part des acteurs de chaque grand secteur – basique ou non-basique – dans les activités des villes étudiées. Retenir cet indicateur comme facteur potentiel d’explication de la présence de marchands dans les villes ne nous semble pas très pertinent ici. La forte proportion des activités basiques dans une localité s’explique en effet dans une large mesure par l’importance numérique et économique des corps de marchands : notre raisonnement risque donc d’être circulaire. L’indice le plus pertinent dont nous disposons pour évaluer le rayonnement des localités est le niveau de connexité, déterminé à partir du nombre de tronçons routiers convergeant vers les villes étudiées. Un bourg ou une ville bien reliés à leur espace proche sont en effet aisément accessibles, et les habitants de ces territoires seront enclins à s’y rendre pour faire leurs achats : les boutiques de la localité bien connectée desserviront ainsi autant sinon plus les populations des environs que celles de la localité elle-même. Il est vrai que certaines localités situées en position de carrefour n’étaient pas de grands pôles commerciaux, comme le suggèrent les données étudiées dans la première section de ce chapitre. Cependant, une bonne intégration dans ces circuits routiers est la condition de possibilité d’un rayonnement commercial important : de fait, les 16 principales places commerciales de la province étudiées plus haut avaient toutes un indice de connexité nettement supérieur à la moyenne, de l’ordre de 5,75 relations contre 3 pour l’ensemble des localités de plus de 1000 habitants ou dotées d’installations commerciales périodiques.

2.3.2. Les facteurs de localisation des marchands

Les lignes qui précèdent nous ont permis de formuler un certain nombre d’hypothèses expliquant le nombre de marchands présents dans les villes, leur richesse et le nombre de spécialités représentées. Le premier élément est ici représenté par les ratios marchands calculés plus haut ; le deuxième par la part des marchands dans le vingtième de l’industrie des localités concernées, le troisième par le nombre de spécialités représentées. Dans les trois cas, il s’agit d’expliquer le niveau d’une valeur à partir de plusieurs variables. Pour ce faire, nous avons choisi de tester la validité de nos hypothèses par la méthode de la régression linéaire154.

Le nombre de marchands dans les villes

Deux facteurs seulement semblent vraiment significatifs pour expliquer le nombre de marchands présents dans les villes et les bourgs : le niveau de la population et l’indice de connexité. Dans les deux cas, la p-value est d’un petit peu plus de 0,05, ce qui correspond à une significativité acceptable155.

154 Sur cette méthode, voir Philippe CIBOIS, Op. cit.. Je remercie Olivier GUEANT d’avoir eu l’amitié de

m’aider dans l’établissement des matrices, dans les calculs et dans l’interprétation des résultats.

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Le lien entre la forte population des localités et les forts ratios marchands n’est pas très simple à établir. Les villes abritaient à l’époque moderne des catégories de populations extrêmement diverses, aux profils de consommation très segmentés – élites sociales, artisans, travailleurs manuels peu qualifiés. De ce fait, pour répondre à des différents types de besoins, il se peut qu’il ait fallu de nombreuses spécialités marchandes, ce qui entretenait le grand nombre des commerçants nécessaires. Par ailleurs, les villes les plus peuplées comptaient une forte population pauvre, pour laquelle le petit commerce de « regrat » ou la revente pouvaient être une planche de salut. L’indice R² relativement modeste du facteur population (0,212) nous incite cependant à ne pas surestimer son poids. Nos données nous invitent à rapprocher le nombre d’habitants de la présence de casernes – elle aussi fortement liée à la présence de marchands, avec une p-value de 0,042 : dans notre échantillon, les plus grandes villes sont aussi des villes de garnison, la présence de soldats expliquant en partie le nombre d’habitants.

Le facteur de connexité des localités pèse d’un poids explicatif comparable à celui de la population (R² = 0,195) : de manière assez attendue, cela suggère que le rayonnement d’une localité sur les environs contribue à entretenir le dynamisme commercial des villes et des bourgs, permettant à un grand nombre de marchands de prospérer. Notre analyse ne nous dit rien cependant de la nature de ce rayonnement, soit desserte des populations locales, soit coordination des flux commerciaux à une échelle régionale ou infrarégionale. En réalité, ces deux facteurs d’explication ne se cumulent pas vraiment : le coefficient de corrélation entre la population et la connexité est élevé (0,883), et la combinaison des deux facteurs n’est guère plus explicative que chacun d’eux pris isolément, avec un indice R² conjoint de 0,222. Ce n’est pas vraiment une surprise, dans la mesure où les investissements routiers de la monarchie se faisaient prioritairement sur les tronçons reliant les principales localités156.

Cette analyse est surtout intéressante par les facteurs explicatifs qu’elle nous permet d’écarter. Le grand nombre de marchands n’est pas lié à la présence de populations aisées, marquée par l’existence d’un bailliage ou d’institutions ecclésiastiques de rang supérieur comme les évêchés ou les chapitres. Cela se conçoit à vrai dire aisément : les consommations de commodités des classes supérieures profitent vraisemblablement à un nombre limité de boutiquiers riches et spécialisés, et non à une masse de petits commerçants. De la même manière, il n’y a pas de lien entre la présence de branches productives exportatrices et le grand nombre de commerçants : là encore, les productions devaient être écoulées par un

156 PERROT, Genèse d’une ville moderne, pp. 447-460 ; LEPETIT, Chemins de terre et voies d’eau.

Explication du niveau des ratios

marchands par les facteurs P-value R² Niveau de population 0,054 0,212 Niveau de connexité 0,067 0,195 Présence d'un chapitre 0,331 0,059 Présence d'un bailliage 0,284 0,071 Présence d'une garnison 0,042 0,233 Surreprésentation de l'artisanat 0,142 0,130 Présence de manufactures 0,077 0,266

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nombre restreint de marchands-fabricants, de grossistes ou de manufacturiers. Les hypothèses avancées ne permettent en tout cas pas d’expliquer de manière décisive les variations du