• Aucun résultat trouvé

A. Enquête entomologique

4. Déroulement des prospections

Les prospections se dérouleront en deux phases d’enquêtes successives :

-La première phase consistera à réactualiser les limites de la zone sans glossines ainsi que d’évaluer, en périphérie directe de cette zone, la densité des populations de glossines par espèce.

a. Phase 1 : redéfinition des limites de la zone sans glossines

Lors de cette première phase, les prospections se dérouleront, à l’intérieur et en périphérie des limites de la zone assainie datant de 1994, en utilisant la méthode de capture par piégeage. On rappelle que le choix de cette méthode, qui présente le défaut d’être lente, est conditionné par le désir d’être le plus sensible possible dans un périmètre où la densité attendue de glossines est faible. Elle permettra également d’évaluer la densité des populations de mouches ainsi que de comparer celles-ci entre les différents sites de capture.

La technique de capture manuelle pourra également être utilisée lorsque la zone d’enquête sera particulièrement difficile d’accès. On essayera cependant de procéder le moins souvent possible de cette manière.

•Sélection des sites de prospection

(Annexes 67 à 71)

Une première sélection a déjà été faite lors de la numérisation des principales rivières de la province sur la taille des cours d’eau (nom de rivière signalé ou non sur la carte au 1/500 000).

Le choix des cours d’eau à prospecter se fait ensuite suivant deux critères :

-Le premier critère consiste à sélectionner tous les principaux fleuves, drainant un grand nombre d’affluents, en bordure directe des limites de la zone assainie datant de 1994. On définit la zone correspondant à un rayon de 20 km autour de cette limite (distance correspondant à la variation probable de répartition des glossines) comme l’aire à l’intérieur de laquelle on les sélectionne.

Ces fleuves sont retenus sur le principe que leurs vallées représentent généralement un biotope très propice pour les glossines. De plus, une fois un tel cours d'eau prospecté positif, il y a une forte probabilité que les galeries forestières de ses affluents situés en aval et en continuité avec les siennes le soient également ; ce qui nous permettra rapidement d’orienter la suite du travail de prospection vers les sites d’intérêts.

Mapinfo permet de créer un « tampon » d’un rayon défini (ici 20 km) autour d’un objet numérisé (limite zone assainie 1994) qui nous facilite le travail de sélection.

Détail de la sélection de ces fleuves par zones : Zone 1 : Deo et Faro

Zone 2 : Bénoué, Bini et Vina Zone 3 : Mbéré et Lom

Zone 4 : Djerem, Mba et Pangar Zone 5 : Béli et Mbam

Total : 12 fleuves

-Le second critère consiste à sélectionner des affluents de ces fleuves, à l’intérieur de cette zone tampon, afin d’améliorer la couverture géographique des prospections. On met l’accent sur les zones historiques de forte pression, c'est-à-dire sur les fronts nord et ouest où les réintroductions de G.m.submorsitans sont fréquentes.

Détail de la sélection des affluents par zone : Zone 1 : Méré, Mbakana, Kim, Balen, Bigoé, Nolti et Lolti

Zone 2 :Lazerede, Dikoum,Lor, Djivorke, Wara, Goungel et Tello Zone 3 :Ngiriuri, Djilougou, Kap, Mambaka et Mandim

Zone 4 : Mangoli, Ngambaka, Bigoro, Mapo, Salo et Mekay Zone 5 : Banyo, Daa, Mandjirou, Taram, Maour, Kwi et Garbaya

Total : 33 affluents

•Organisation des prospections

Sur chacun des cours d’eau sélectionnés ci-dessus, les unités de prospection démarreront les enquêtes au niveau du point GPS, qu’on nomme « point 0 », matérialisé par l’intersection entre ce cours d’eau et la limite intérieure du tampon de 20 km. La première journée de capture se déroulera en direction de la zone assainie. Ensuite on se retrouve confronté à deux situations :

-Si les prospections de cette première journée s’avèrent positives, alors l’unité reprendra ses enquêtes en direction de l’intérieur de la zone assainie en repartant du point 0. Une fois que les prospections seront négatives, le responsable enregistrera les coordonnées GPS du premier piège négatif, c’est le « point 1 ». L’unité poursuivra les prospections jusqu’à arriver à une distance de 10 km à vol d’oiseau de ce point 1 afin de s’assurer de l’absence de glossines.

L’unité reprendra ensuite ses enquêtes, sur ce même cours d’eau dans la direction opposée, à l’emplacement où elle les avait arrêtées à la fin de la première journée jusqu’à se retrouver à 20 km à vol d’oiseau du point 1. Ce point d’arrêt des enquêtes sur le cours d’eau sélectionné est nommé le « point 2 ».

Tous les affluents, situés entre le point 2 et le point 1, seront ensuite prospectés à partir de leur embouchure dans un rayon de 20 km autour du point 1.

-Dans le cas où les prospections de la première journée sont négatives, l’unité poursuivra ses enquêtes en direction de la zone infestée jusqu’au piégeage de la première glossine. Les coordonnées GPS de ce premier site de capture seront alors enregistrées par le responsable, c’est le « point 3 ».

Les prospections sur ce cours d’eau se poursuivront jusqu’à se retrouver à une distance de 20 km à vol d’oiseau de ce point 3. On nomme ce point d’arrêt des prospections le

« point 4 ».

Ensuite, tous les affluents se jetant dans ce cours d’eau, situés entre le point 3 et le point 4, seront prospectés à partir de leur embouchure dans un rayon de 20 km autour du point 3.

Cette méthode de prospection permet donc de redéfinir de manière précise les limites de la zone sans glossines tout en évaluant la densité des populations de mouches à l’intérieur d’une zone d’un rayon de 20 km autour de cette limite.

•Modèles de parcours de prospection

Sur les deux figures de l’annexe 72, les flèches numérotées matérialisent l’avancée des prospections entomologiques. Le parcours 1 commence dans les deux cas au point 0, c'est-à-dire à 20 km des limites de la zone assainie datant de 1994 du coté supposé indemne. Nous allons ensuite faire le détail des différents parcours pour chaque figure.

Figure 1 : Parcours 1 : première journée de prospection positive.

Parcours 2 : prospection jusqu’au premier piège sans glossines. Ce piège est matérialisé par un éclair ; c’est le point 1.

Parcours 3 :10 km d’enquêtes pour s’assurer de l’absence de glossines.

Parcours 4, 5 et 6 : prospection des affluents dans un rayon de 20 km autour du point 1. Parcours 7 : fin des prospections sur le cours d’eau sélectionné jusqu’à arriver à une distance de 20 km du point 1.

Figure 2 : Parcours 1 : première journée de prospection négative.

Parcours 2 : prospection jusqu’au piégeage de la première glossine ; on est au point 3. Parcours 3 : prospection jusqu’à arriver à une distance de 20 km du point 3. On est au point 4.

Parcours 4, 5 et 6 : prospection des affluents situés entre les points 3 et 4 dans un rayon de 20 km autour du point 3.

b. Phase 2 : répartition des espèces de glossines autour de la zone saine

Les enquêtes se poursuivront ensuite sur tous les cours d’eau situés à l’extérieur des limites redéfinies de la zone assainie, dans les limites de la zone d’enquête.

La technique de prospection utilisée cette fois sera la méthode de capture au filet. Cette décision de changer de méthode est conditionnée par le peu de temps qui nous est imparti pour mener à bien cette enquête.

Elle est peu sensible et ne donne pas d’informations quantitatives sur les populations de glossines mais elle permettra néanmoins d’obtenir la répartition des différentes espèces de glossines autour des limites redéfinies de la zone assainie.

En fonction du temps qui nous restera pour mener à bien cette deuxième phase, il sera peut-être nécessaire de limiter les enquêtes aux sites d'intérêt prioritaire (zone à G.m.submorsitans) définis suite aux résultats de la première phase.