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Dépendance globale du seuil avec la pulsation réduite

4 Dynamique quantique 1

5.3 Probabilité et seuil d’ionisation

5.4.1 Dépendance globale du seuil avec la pulsation réduite

ré-duite

Si l’on

postule

la

pertinence

des lois d’échelle

classiques (3.19)

et du modèle

unidimensionnel,

deux

hypothèses fondamentales

qui restent à

vérifier (cf. 5.7.2,

6.2.4),

on attend la

reproductibilité

des résultats

expérimentaux

de Koch et al.

[28, 135]

dans une

expérience numérique

comme la

nôtre,

même pour n0 = 23.

La

figure

5.3 montre que cette

reproductibilité

ne

s’exprime

que par un ac-cord

qualitatif,

à

l’exception

d’une coïncidence

acceptable

des deux résultats dans

l’intervalle 03C90 ~

[0.6; 1.33].

La

comparaison

avec un autre résultat

[135]

du même groupe

qui

est montré à la

figure

5.4 se

présente

un peu

plus favorablement,

dans l’intervalle 03C90 ~

[1.6; 1.8]. Pourtant,

elle est due au fait que certaines structures observées par Koch et al. ne sont pas entièrement

reproductibles (Les

résultats

expérimentaux

de la

figure

5.4 ont été obtenus avec la même

configuration

expé-rimentale sauf une valeur de

nexpc augmentée

à

118.).

Le désaccord

principal

entre la simulation

numérique

1D pour n0 = 23 et

l’expérience

se

produit

donc pour des valeurs de 03C90 ~

[1.33; 1.6]

et 03C90 ~

[2.0; 2.5].

Quelles

sont les sources

possibles

pour cette écart entre simulation et

expé-rience ? Nous en avons

déjà

mentionné

quelques-unes

au cours de ce mémoire et

nous résumons brièvement:

-

La différence en n0 et une désobéissance de la

mécanique quantique

aux lois d’échelle

classiques (3.19);

- le

changement

de 03C90 non pas par un

changement

de n0, mais

plutôt

de la

pulsation

w;

- le fait de

négliger l’enveloppe

de

l’amplitude

de la micro-onde dans

l’ap-proche numérique

et donc d’éventuelles transitions

dynamiques

entre

diffé-rents états de

Floquet pendant

la

phase

de montée de

l’amplitude;

- la définition

imprécise

de l’état initial

peuplé

dans les

expériences

de

la-boratoire,

ou, même dans le cas d’un état de

départ

bien

défini,

sa nature

tridimensionnelle et alors

l’inadaptation

d’un modèle unidimensionnel pour la

compréhension

des structures locales de

F0(10%)

en fonction de 03C90.

FIG. 5.4 - Simulation

numérique

et seuil de délocalisation

quantique

comme sur la

figure

5.3. Trait

pointillé:

Résultat

expérimental

du groupe de

Stony Brook,

avec un seuil de continuum effectif

nexpc ~ 118,

au lieu de

nexpc ~

90 sur la

figure

5.3. On voit que les structures locales sont en gros bien

reproduites

dans les deux

cas, à

l’exception

du minimum local au

voisinage

de 03C90 ~ 1.85

qui

est

beaucoup

plus prononcé

pour

nexpc ~

90 que pour

nexpc ~

118.

Notre but

pendant

la suite de ce

chapitre

sera

d’analyser

ces différentes

possibi-lités.

Pour commencer avec la

première,

nous

poursuivons

notre

comparaison

initiée avec les

figures

5.3 et 5.4 en y

ajoutant

la simulation de l’ionisation de l’atome unidimensionnel pour exactement les

paramètres

des

expériences

réelles. La

figure

5.5 montre le résultat des calculs pour des états de

départ de | n0

= 57 > à

|

n0 = 77 >, dans un

champ

micro-onde de

fréquence 03C9/203C0

= 36.02

GHz,

et pour

un

temps physique

d’interaction t = 9.1 x

10-9

s. Cela

correspond

à des valeurs de t0 ~

2030 ... 824,

c’est-à-dire du nombre de passages de l’électron au

périhelie

de ca. 323 à ca. 131. Le seuil effectif de continuum dans cette nouvelle simulation

est

égal

à

nsimc ~ 133,

donc très

proche

des résultats

plus

récents de Koch et al.

[10, 135].

Pour cette

raison,

nous

répétons

les mêmes résultats sur la

figure 5.6,

qui

fournit la

comparaison

avec les

expériences

d’un

nexpc ~

118. Les deux

figures

nous mènent aux remarques suivantes:

- L’accord entre la simulation et le résultat

expérimental

est très

bon,

en

moyenne des valeurs absolues du seuil.

- Le seuil

"numérique"

pour n0 ~ 60 montre un

comportement beaucoup

plus

mou en fonction de 03C90 que aussi bien la simulation pour n0 = 23 que le seuil

expérimental.

A

part

une décroissance

abrupte

de

F0(10%) à 03C90

=

1.3,

il ne subsiste

plus

de structures locales.

- Contrairement aux simulations pour n0 =

23,

le désaccord

principal

entre

simulation et

expérience

se

produit

maintenant à 03C90 ~ 1.3. C’est d’ailleurs

exactement à l’endroit du maximum local le

plus

discuté de

l’expérience

de Koch et

al.[10],

connu comme la "stabilité anormale"

[42]

de ces

expériences

et attribué à une cicatrice de la fonction d’onde

électronique [42, 10].

Nous reviendrons sur ce

point

à maintes occasions

pendant

la suite de ce travail

(cf. 5.5, 5.7.2, 6.2.4).

- La

figure

5.6 semble

indiquer

une deuxième stabilité anormale de

l’expé-rience par

rapport

à la

simulation, près

de 03C90 = 1.6.

La

première

observation

suggère

que, en

fait,

la

mécanique quantique

n’obéit aux lois d’échelles

classiques (3.19)

que de manière

approchée.

Cela semble bien

na-turel,

comme

l’augmentation

de n0

implique

la croissance du nombre de

photons

N

0

nécessaire pour arriver au

continuum, d’après (4.1).

Ainsi on se

rapproche

de la limite

semiclassique

et la courbe entière est décalée vers des valeurs de

F

0

(10%) plus basses,

bien

qu’elle

maintienne son allure montante en fonction de la

pulsation

réduite.

On

s’apercevoit

aussi du fait que le seuil effectif du continuum ne

peut jouer

qu’un

rôle d’ordre secondaire pour la

dépendance

du seuil d’ionisation en fonction de la

pulsation.

On voit bien à la

figure

5.5 que l’accord entre

expérience

et

simulation

numérique

s’améliore pour les

grandes

valeurs de la

pulsation,

bien que

l’équation (5.2) prevoit

un

impact

de

plus

en

plus important

de nc sur

F0(10%)

FIG. 5.5 - Simulation de l’ionisation d’un atome unidimensionnel dans les

condi-tions des

expériences

du groupe de

Stony

Brook

[28],

c’est-à-dire: n0 = 57...

77,

03C9/203C0

= 36.02

GHz,

t ~ 9.1

10-9

s, t0 ~ 2030 ... 824. Les autres courbes comme sur la

figure

5.3.

FIG. 5.6 - Mêmes résultats

numériques

que à la

figure

5.5

(nsimc ~ 133),

en

comparaison

avec les

expériences

du groupe de

Stony Brook,

obtenus au seuil

La même remarque

s’applique

à la

comparaison

du résultat

numérique

avec

l’expérience

effectuée par J.

Bayfield

et

al.[8]

à

Pittsburgh, qui

est visualisée sur la

figure

5.7.

Ces résultats ont été obtenus sous des conditions différentes de ceux de Koch

et al.: le nombre

quantique principal

ainsi que la

fréquence 03C9

ont été

changés

pour couvrir tout l’intervalle de 03C90. De

plus,

le

temps

d’interaction a été

rac-courci par

rapport

aux

expériences

de

Stony

Brook d’un facteur environ

3,

suite

aux contraintes

imposées

par une

géométrie expérimentale

différente.

Enfin,

les

expériences

de

Pittsburgh

ont

l’avantage

de

partir

d’un état initial bien

défini,

à

savoir un état

parabolique extrémal | n1

= n -

1, n2 = 0,

m = 0 >, bien localisé

le

long

du

champ électrique

de la micro-onde.

Bien

qu’il

y ait une différence considérable entre les

paramètres

de

départ,

les résultats de

Bayfield

et al. et Koch et al. montrent un

comportement global

bien

similaire, probablement

à cause de la taille effective de

(ou

du nombre

N0)

en gros

comparable

dans les deux

expériences.

Notamment pour les valeurs de

03C9

0

~ 2.0,

les deux courbes sont très bien

reproduites

par

l’expérience numérique.

L’accord entre

expérience

et simulation notamment pour les

grandes

valeurs de 03C90,

implique

de

plus

que les différentes manières de

balayer

03C90

appliquées

dans

l’expérience

et dans la simulation avec n0 = 23 ne

peuvent

pas être respon-sables du désaccord entre les résultats

correspondants.

Comme

l’échange d’énergie

entre l’atome et le

champ

se

produit préférentiellement près

du noyau, c’est-à-dire

pendant

le passage de l’électron au

périhélie,

on devrait s’attendre à un seuil d’ionisation

plus important

dans le cas où il y a moins de tels passages

pendant

l’interaction avec la

perturbation

extérieure. Ceci étant

justement

le contraire de ce

qu’on observe,

on

peut rejeter

ce

point parmi

les

possibles explications

pour

le désaccord

observé,

d’autant

plus

que la simulation avec les

paramètres

expéri-mentaux fournit des résultats très satisfaisants. Par

conséquent,

l’effet introduit

par un

temps

d’interaction

physique

fixe en lieu de la constance du

temps

réduit

peut

être considéré d’ordre secondaire

(voir

aussi notre étude de la

dépendance

temporelle

de

F0(10%)

dans le

paragraphe 5.6).