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Certains termes utilisés dans l’étude effectuée doivent être clairement définis et explicités. Voici ci-dessous le sens exact entendu pour les termes employés.

Personnes ayant suivi des cours / ayant effectué une formation :

• Il s’agit de toutes les personnes ayant suivi au moins trois mois de cours, quel qu’il soit.

6 Annexe 3

ƒ On considèrera les effets de formation comme négligeables pour moins de trois mois de cours. Comme il est possible d’obtenir une certification dès trois mois de cours, on peut imaginer un effet possible de la formation à la sortie .

ƒ Par « formation », il faut entendre toute acquisition de savoirs et de techniques nouvelles ou tout perfectionnement de modèles préexistants, à tous les niveaux et dans tous les horizons : scolaire, culture générale, apprentissage professionnel, … Seule la formation informelle, appelée souvent « sur le tas », ou dans le geste n’entre pas dans le sens de

« formation » défini dans la présente étude.

Personnes n’ayant pas suivi de cours aux EB

ƒ Toutes les personnes n’ayant pas suivi de cours ou ayant suivi moins de 3 mois de cours

ƒ « depuis trois mois » limite le choix aux détenus ayant déjà eu le temps, après le choc carcéral des première semaines, de s’adapter au milieu ; c’est en général après trois mois d’emprisonnement qu’une partie des détenus commencent à réfléchir à l’avenir et à une formation quelconque.

Les premiers mois de séjour étant du genre « végétatif », des projections sur l’avenir sont alors, pour la plupart, difficilement envisageables.

Personnes ayant suivi une formation professionnelle

ƒ Toutes les personnes ayant suivi une formation professionnelle spécifique, quelle que soit la durée.

ƒ On inclut ici toutes les personnes ayant suivi des cours universitaires, de haute école, ou ayant intégré une école hors des Etablissements de Bellechasse.

Date de sortie de prison :

ƒ Elle correspond à la date de sortie des Etablissements de Bellechasse pour un départ en :

- libération conditionnelle

- semi-liberté dans un autre établissement (selon le code pénal d’avant 2007) / régime de travail externe (selon le code pénal dès 2007). Ce choix est fait parce que ces personnes sont déjà intégrées sur le marché du travail et socialement en train de se réinsérer. Des études étrangères existantes similaires choisissent également la date de régime de travail externe comme date de sortie, d’autres prennent en compte la libération conditionnelle.

Nous avons choisi la date du régime de travail externe dans cette étude en raison de la proximité temporelle des sorties de prison.

ƒ On notera qu’un transfert dans une autre prison au même régime ne correspond pas à une date de sortie.

Récidive :

La récidive consiste en une nouvelle infraction dont la conséquence est un nouveau jugement, une nouvelle condamnation, et l’inscription de celle-ci dans le casier judiciaire de la personne concernée. Il ne s’agit pas, par exemple, de non respect des règles établies pour le régime de travail externe ou la libération conditionnelle menant à une réincarcération pour terminer la peine.

La calculation de la récidive peut être mesurée sous deux formes. Les différentes études mentionnées ici et utilisées pour comparaison utilisent parfois la mesure de la récidive absolue, parfois la mesure de la récidive relative, alors que certaines utilisent les deux.

La mesure relative consiste en l’analyse de la récidive pour une personne sur une durée définie (par exemple deux ans) à partir de la date de sa libération. La date de fin de la mesure est donc spécifique pour chaque détenu.

La mesure absolue consiste en l’analyse de la récidive depuis le jour de sortie de prison du détenu jusqu’au jour de la calculation. La durée de la mesure est donc variable pour chaque détenu.

Dans cette présente étude, nous avons choisi d’utiliser la mesure absolue.

La raison principale de ce choix est la problématique du manque de recul temporel pour effectuer les calculations.

En effet, si l’on effectuait une mesure relative basée sur une durée de deux ans, par exemple, le groupe analysé se réduirait à peau de chagrin et ne serait plus suffisamment représentatif. En se référant à la publication de l’Office fédéral de la statistique (1997), on constatera que 52,7 % des récidivistes ont récidivé après deux ans. Donc en choisissant par exemple une mesure relative sur deux ans, on manquerait près d’un récidiviste sur deux. Aussi, le choix s’est-il naturellement porté sur l’utilisation de la mesure absolue. A signaler que Boe (1998, p. 46), dans son étude canadienne, est lui parti sur un choix d’une mesure relative de deux ans, évoquant le fait que « 24 mois est une période suffisamment longue qui permet d’identifier quelque 90 % des réincarcérations dans les établissements fédéraux ».

Ceci ne correspond donc pas du tout avec les chiffres helvétiques.

On relèvera tout de même un élément négatif de la mesure absolue : par cette calculation, dans notre étude, certains détenus sont observés et contrôlés sur une longue période (jusqu’à 8 ans) alors que d’autres le sont sur deux ans à peine. Ce qui peut déséquilibrer la mesure. Mais étant donné que le nombre de personnes du

groupe est assez bien également réparti selon les dates de sortie de prison, ce déséquilibre ne se ressentira que faiblement.

5 E TAT DES RECHERCHES SUR LES EFFETS DE LA

FORMATION EN PRISON