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Concepts de coûts

Dans le document REPUBLIQUE DE CÔTE D IVOIRE (Page 22-26)

Chapitre 3 : FORMATION DES TARIFS SUR LE MARCHE DES

3.1. Présentation d’un modèle pour la détermination des coûts d’interconnexion . 36

1.1.2. Concepts de coûts

 Les coûts génériques d'une firme multi produits

La notion de coût est une notion très importante en économie. Un coût représente le montant, exprimé généralement en monnaie, des charges nécessaires à l’acquisition ou à la production d’un bien ou d’un service. D’une manière générale, une firme multi produits fait face à plusieurs types de coûts. La figure suivante présente ces différents types de coûts.

Figure 1: Les coûts d'une firme multi produits, cas d'une firme de 5 produits

Coûts variables Coûts variables Coûts directement attribuables

Coûts fixes Coûts fixes

Coûts jointes Coûts jointes

Définitions :

Les coûts directs ou coûts directement attribuables sont des charges des inputs qui sont nécessaires seulement pour produire un service spécifique ou une série de services et qui ont leur propre identité pour les motifs comptables, par exemple leur propre compte ou sous

Coûts communs

Produit A Produit B Produit C Produit D Produit E

compte. Ainsi, cette notion désigne l’ensemble des frais qui peuvent être directement imputés à un produit déterminé, que ces frais soient fixes ou variable. Ils sont économisés si ce produit n’est pas produit.

Les coûts joints sont des coûts partagés par une famille de services (par exemple, les coûts des bâtiments dans le réseau téléphonique). Il s’agit des coûts qui produisent nécessairement plus d’un produit dans des proportions fixes.

Les coûts communs sont des coûts partagés par tous les services de la firme (par exemple, les coûts fixes des licences). Il s’agit des coûts produisant plusieurs outputs différents avec la possibilité de varier les services produits.

La somme des coûts joints et des coûts communs constitue les coûts partagés. Sur la base des relations causales, ces coûts peuvent être attribués aux différents services selon des clés de répartition plus ou moins arbitraires. On parle de coûts indirectement attribuables quand cette affectation peut se faire sur une base non arbitraire reflétant la relation causale. Quand cette répartition ne peut s’opérer que sur une base arbitraire, on parle alors de coûts non attribuables.

On distingue généralement les coûts fixes et les coûts variables dans la famille des coûts directement attribuables.

Les coûts fixes représentent la part des charges de l'entreprise liées à son existence et à la mise en place de son appareil industriel et commercial. Ils sont généralement constitutifs d'une capacité de production qui évolue par seuil. Ce sont notamment les équipements faisant l'objet d'un investissement à priori. Ces coûts ne sont fixes que relativement, car ils ne sont pas totalement indépendants du niveau d'activité de la firme. En effet, en cas d'une mutation importante de la taille de l'entreprise, les coûts fixes varieront à cause du changement de structure. Ces modifications ne sont cependant ni nécessaires en deçà de certains seuils, ni proportionnelles. Ils sont considérés comme indépendants du volume de production et sont supportés par la firme, en toute hypothèse, même si elle ne fonctionne pas. Au sein des coûts fixes, on peut isoler des coûts irrécupérables (sunk costs) qui sont perdus si l'activité est arrêtée (Coût d'entrée sur un marché, coût fixe non récupérable à la sortie).

Les Coûts variables ou frais variables ou charges d'exploitation, sont étroitement liés au niveau et à l'évolution des opérations de production et de commercialisation de l'entreprise.

Lorsque certaines opérations sont arrêtées, les frais variables correspondants disparaissent,

lorsqu'elles évoluent, ils évoluent dans le même sens. Les frais variables sont notamment constitués par les charges de matières premières, de main d'œuvre employée à la production, d'énergie (utilisée également à la production) ainsi que des charges de commercialisation variables (frais de livraison, courtages, commissions, indemnités, actions commerciales ... ).

Ils ne sont pourtant pas forcément strictement proportionnels à l'évolution de l'activité en raison des modifications qui peuvent être enregistrées dans le rendement des facteurs d'activité selon le niveau auquel celle-ci se situe, selon l'évolution des techniques employées et le rythme adopté pour les opérations de production. Aussi, dans leur traitement économique, ils sont dépendants du volume de production. Ils peuvent varier de façon directement proportionnelle avec la production (matières premières) ou de façon non directement proportionnelle (dépenses de salaire).

La somme des coûts fixes, des coûts variables, des coûts joints et des coûts communs constitue le coût total ou coût global. Ce dernier est directement lié à l'output (plus on produit, plus le coût total augmente). Des économies d'échelle sont présentes quand les coûts unitaires baissent avec le niveau d'output et des économies de variété existent lorsque plusieurs outputs sont produits de manière moins chère ensembles que séparément. De façon mathématique, nous avons la relation :

𝐶𝑜û𝑡 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 = 𝐶𝑜û𝑡𝑠 𝑑𝑖𝑟𝑒𝑐𝑡𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑎𝑡𝑡𝑟𝑖𝑏𝑢𝑎𝑏𝑙𝑒𝑠 + 𝑐𝑜û𝑡𝑠 𝑗𝑜𝑖𝑛𝑡𝑠 + 𝑐𝑜û𝑡𝑠 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑢𝑛𝑠 Cette typologie des coûts auxquels une firme fait face a le mérite de la simplicité et permet de visualiser directement les problèmes courant d'allocation des coûts. Cependant, celle-ci ne permet pas de prendre en considération des critères de coûts rencontrés dans la littérature économique qui constitue un raffinement des critères précédents.

 Critères économiques d'appréciation des coûts

La prise en compte d'une dimension plus économique des différents types de coûts permet un élargissement des concepts et une meilleure compréhension des critères. La scission entre coûts fixes et coûts variables comprend une forte composante "temporelle". Ainsi, les coûts fixes correspondent à une notion de long terme, tandis que les coûts variables impliquent le court terme. Cette distinction permet notamment de réconcilier analyse économique et analyse comptable si l'on considère que, à long terme, les coûts fixes deviennent des coûts variables. A partir du coût total défini ci-dessus, il est possible de dériver deux notions fondamentales : le coût moyen et le coût marginal.

Le coût moyen est le prix de revient, il s'agit du coût unitaire obtenu en divisant le coût total par le nombre d'unités produites. Il décroît puis croît (au moins à court terme) avec l'output selon que le coût total augmente ou diminue plus ou moins que linéairement. Le coût moyen total correspond à la somme des coûts moyens variables et des coûts fixes moyens.

Le coût marginal représente les frais correspondant à la variation d'un montant total des coûts liés à la variation du volume d'activité. En économie, il est défini comme le supplément de coût nécessaire à la production d'une unité supplémentaire (coût de la dernière unité produite).

Mathématiquement, il s'écrit comme la dérivée première du coût total par rapport à la quantité produite. Les critères de coût moyen et de coût marginal sont les concepts de base de l'économie des coûts et sont définis pour un bien qui est produit par une firme mono-produit.

Lorsque l'on passe à une firme multi produits, la formulation des concepts change relativement peu. En effet, les coûts de production de plusieurs biens par une firme dépendent des quantités produites de chaque bien et des proportions dans lesquels ils sont produits.

Il faut donc distinguer la situation où ces proportions ne changent pas de celle où elles varient.

On parle alors de coût radial et de coût incrémental. Le coût marginal représente le prix planché théorique que la firme doit recouvrir à court terme.

Coût moyen radial: En l'absence de changement de la composition de la production multiple, le concept pertinent est celui de coût moyen radial (i.e. à proportion de produits constante).

Coût moyen incrémental: Quand un changement de proportion a lieu, le concept est celui de coût incrémental moyen défini comme le coût moyen associé à un produit ou un groupe de produits parmi ceux que fabrique la firme concernée. Ce coût incrémental moyen d'un groupe de produit est décroissant avec l'augmentation du nombre de groupes de produits. Les coûts marginaux, radiaux et incrémentaux sont en théorie des coûts qui ne prennent en compte que la partie variable avec la production des coûts. Tarifer à ces coûts ne permet pas de récupérer l'ensemble des coûts si l'on est en présence d'économies d'échelle et de variété, auquel cas ces coûts sont inférieurs au coût moyen encouru. Un moyen de corriger ce problème consiste à considérer des Coûts Moyens Incrémentaux à Long Terme (CMILT), car tous les coûts sont variables. Mais il reste alors à financer les coûts joints et les coûts communs, d'où la nécessité de définir les coûts incrémentaux à long terme pour le service ou l'élément total.

1.2. Revue de littérature

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