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La décision de relecture du SDAC

1.2 Etat de l’aménagement du territoire de la commune de Lokossa

1.2.7 La décision de relecture du SDAC

Un premier SDAC avait été élaboré. Ce schéma montre le diagnostic et certaines caractéristiques de la commune. Les éléments de cartographie de ce document souffrent encore des erreurs enregistrées depuis la réalisation des premières cartes du pays par l’Institut de National de Géographie (IGN). Beaucoup de villages sont mal nommés ou ne sont pas bien positionnés. Le Schéma dans son ensemble reste beaucoup plus un document de connaissance du territoire faisant ressortir les ambitions de développement qu’un outil de planification spatiale de la commune. Dès lors le conseil communal brûle d’un vif désir de relire ce premier Schéma et par une approche participative aboutir à un document pouvant servir comme instrument de travail et de communication entre élus, population et partenaires.

1.3 PROBLEMATIQUE DAMENAGEMENT ET DE DEVELOPPEMENT DE LA COMMUNE DE LOKOSSA

Elle sera exprimée à travers les grands problèmes, potentialités, opportunités et menaces qui se présentent pour la commune secteur par secteur tels que l’ont exprimé lors de l’atelier communal de validation du diagnostic mais aussi par une synthèse caractérisant les principaux traits de la commune.

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1.3.1 Les forces, faiblesses, opportunités et menaces

Tableau 7 : Les forces, faiblesses, opportunités et menaces par secteurs de développement

Domaine Force Faiblesse Opportunité Menaces

Généralités -Cadre physique et naturel diversifié ; -une position de métropole administrative et universitaire du Mono Couffo ;

-la volonté politique du maire.

-Faible disponibilité de terres habitables ;

-Forte concentration des infrastructures dans le centre urbain de l’arrondissement de Lokossa.

Partenaires Techniques et Financiers (PTF).

Insécurité

Agriculture, élevage, pêche et foresterie

-Existence de terres fertiles dans la basse vallée du Mono (Ouèdèmé, Lokossa) de Couffo (Koudo et Houin) ; -grande ampleur des cultures porteuses comme banane, crincrin, canne à sucre ;

-existence de plans fonciers ruraux dans huit villages

-forte potentialité pour le développement des cultures de contre saison ;

-développement des plantations de teck.

-Non auto suffisance alimentaire pour les produits vivriers en général (céréales) ;

-faible valorisation agricoles des ressources en eau de la commune (bas fonds, plaines d’inondation, sources) ; -surexploitation et ensablement des plans d’eau ;

-destruction des étangs piscicoles et des cultures par les Hippopotames ; -crise dans les CAR et URCAR ; -déséquilibre agro-sylvo pastoral ; -conflit d’accès aux ressources entre agriculteurs et éleveurs notamment à Ouèdèmé ;

-divagation des bêtes ;

-insécurité foncière grandissante ; -faible encadrement des producteurs agricoles et des éleveurs ;

-développement des épizooties ; -faible mécanisation de l’agriculture

- Existence de projets d’appui en agriculture et élevage et pêche FAFA, PAFIRIZ, PADPPA ;

- existence des installations du centre Songhaï et de

"Africa rice" (ex ADRAO) ; - possibilité d’appui technique et de service de la coopération chinoise à partir du périmètre aménagée de Dévé (Dogbo) ;

- demande forte de la métropole de Cotonou par rapport aux aliments comme banane, produits maraichers (crin crin) ;

- existence de plans fonciers ruraux dans huit villages ;

-Inondation

périodique des zones culturales autour du Mono et du Couffo ; -transhumance.

Environnement et

ressources naturelles

-Existence de quelques forêts sacrées et de plantations d’arbres ;

-existence des ressources en eau ; -Existence des ressources minières (graviers, sable, calcaire).

-Forêts fortement dégradées par les actions anthropiques ;

- destruction progressive des galeries et surtout la menace pèse sur certaines espèces animales et végétales ;

- bas-fonds non aménagés ;

existence de dispositions juridiques.

Défaut de délimitation territoriale

19 -épuisement et gestion anarchique des

ressources minières ;

-insuffisance de plantations forestières.

L’assainissement -Existence de latrines publiques -existence de structures de collecte des ordures ((FNDH, ASL ATHOM et le CDQ Agonvè) dans l’arrondissement de Lokossa ;

- existence de groupements de femmes organisés et encadrés pour l’entretien des espaces publics ; -existence du PHAC ;

-une bonne gestion est faite des ordures collectées sur les sites de décharges finales ;

-Existence d’ ouvrages

d’assainissement dans le centre urbain de l’arrondissement de Lokossa.

-La couverture en latrines dans la commune est bien en deçà des attentes nationales et de la cible OMD ;

-les eaux usées sont pour la plupart déversées dans la nature ;

- les abords des concessions sont des lieux privilégiés de rejet des ordures ménagères ;

-existence de dépotoirs sauvages dans certains quartiers

-l’absence de bacs à ordures est notoire dans tous les marchés, places publiques ;

-inexistence des structures de collectes des ordures dans les arrondissements ruraux ;

-inexistence d’ouvrages

d’assainissement dans les arrondissements ruraux ;

- les latrines ne sont pas génerallement entretenues surtout celle publiques.

-Appui à la réalisation et mise en œuvre du PHAC

-PTF (Associations ELEZO CAP ESPOIR)

Programme de Gestion Urbaine Décentralisée (PGUD2) de la Banque Mondiale

Le secteur minier -Existence de gisements de graviers, de sable et de calcaire dans la commune ;

-perception de taxes par voyage de gravier ou de sable par la mairie ; -l’accès facile au graviers et au sable par la mairie et les populations ; -l’initiative d’organisation des exploitants de carrière et existence de PME (NORMA……).

-Exploitation anarchique et incontrôlée des carrières de graviers et de sable ; - non délimitation des zones des carrières ;

-pistes d’accès au carrière impratiquable en saison des pluies ; -non réhabilitation des sites de carrières) ;

-dysfonctionnement des comités de gestion de sable et de graviers) ;

Existence de structures d’extraction et de vente des

20 -dégradation des pistes d’accès aux

carrières entrainée par les camions de transport de ces ressources ;

- conflit frontalier entre la commune de Bopa et de Lokossa exacerbé par la présence du gisement de calcaire de Tinou ;

-éboulement de certaines carrières de graviers ;

-utilisation des zones d’habitation et agricole à des fins d’exploitation de carrières ;

-dégradation et destruction de l’environnement.

Le secteur commercial -Existence d’un grand marché du nom de Nestor D’ALMEIDA dans l’arrondissement de Lokossa ;

-existence de marchés secondaires dans tous les autres arrondissements ; -efforts de construction de hangars et de boutiques ;

-existence du marché ESCAL qui s’anime tous les jours

-existence d’un domaine réservé dans le cadre de la construction du marché de bétail à Toguèmè ;

-dynamisme des communautés Nigériennes (Haoussa), Nigérianes (Yoruba et Ibo), des Adja et Sahouè.

-Secteur dominé par l’informel ;

-enclavement total de certains marchés en saison des pluies ;

- la non animation du marché de l’arrondissement de Houin ;

- état dégradé de la plupart des pistes rurales qui ne facilitent pas le transport des produits agricoles vers les marchés ; -insuffisance d’infrastructures marchandes (magasins de stockage, hangars..).

Existence du Fonds d’Investissement pour les villes secondaires (FIVIS) de la GIZ qui finance la réalisation

Existence d’une association des artisans

- Réticence des banques secondaires à accorder des crédits aux entrepreneurs désireux de créer des unités ;

- faible représentativité des grandes entreprises ;

- insuffisance de professionnalisation

- Existence des programmes nationaux de micro-finance - demande forte de la métropole de Cotonou des produits transformés comme (gari, tapioca, huile rouge,

Retard technologique grandissant dans plusieurs branches de l’artisanat.

21 des artisans ;

-faible transformation des produits agricoles.

sodabi).

Banques et finances - Existence des banques et institutions de micro-finances dans la commune - octroi de crédits aux artisans et aux producteurs

-Le taux d’intérêt pratiqué par les IMF trop élevé ;

-nombre limité des structures de financement des initiatives paysannes -formalités trop longues et coûteuses pour les demandeurs ;

-garantie pour les prêts trop difficile ; -échéanciers de remboursement non adaptés aux cycles des activités ; -inexistence d’un cadre de concertation entre la Mairie et les IMF.

-La Caisse Locale de Crédit Agricole et de Mutualité (CLCAM), le Projet Agricole de Développement du Mono-Couffo (PADMOC) et l’ASMAB qui financent les initiatives agricoles ;

-existence d’un programme national d’appui aux Institutions de Micro-Finances (IMF) ;

-appui technique et financière des bailleurs de fonds.

Habitat et urbanisme - Position de chef lieu de département du Mono et ville carrefour ;

- grand effort de lotissement et d’équipement de la ville de Lokossa.

- Faible organisation des installations humaines dans les arrondissements ; -limitation de l’urbanisation à Lokossa ville et concentration de l’habitat ; - lotissement et construction des zones impropres à l’habitation ;

- tendance à confondre le lotissement à l’urbanisation ;

-insécurité foncière.

Existence au sein du MCA d’un programme de transformation des permis d’habiter en titre foncier.

Le secteur énergétique - Existence du réseau électrique dans la commune ;

-utilisation d’autres sources d’énergie (l’énergie solaire)

Non couverture de l’arrondissement de Ouèdèmè par le réseau électrique ; -couverture partielle de l’arrondissement de Ouèdèmé par l’énergie solaire ;

-Seuls les chefs lieu des autres arrondissements sont desservis par le réseau électrique.

Existence d’un projet d’électrification de 3 villages de Koudo et de Ouèdèmè

Les communications - Existence de plusieurs opérateurs de téléphonie dans la commune (Moov,

-Connexion limitée au réseau téléphonique conventionnel national et

Existence d’un programme de modernisation du réseau

22 Libercom, Bell Bénin, Glo, Zékédé et

MTN etc. ) ;

-présence du réseau internet au centre urbain de l’arrondissement de Lokossa ;

- existence d’une radio communautaire qui couvre entièrement la commune ;

-existence de magasine d’information communale ;

-forte représentation d’organes de presse et de télévision (le Matinal, le challenge, le Matin, le confrère de la Matinée, Adjinakou, Agence Bénin Presse , Canal 3 TV ) et l’antenne régionale de la HAAC.

aux réseaux GSM à savoir les réseaux Moov, Libercom, Bell Bénin, Glo, Zékédé et MTN dans la commune ;

-connexion internet limité au centre urbain de l’arrondissement de Lokossa ; -vétusté et non modernisation du réseau conventionnel ;

-la diminution d’année en année des abonnés du téléphone conventionnel au profit des GSM ;

-vols répétés de câbles téléphoniques ; -interférence des réseaux de téléphonies du Togo dans la communication surtout avec les réseaux GSM.

téléphonique conventionnel.

Hôtellerie et Tourisme - Bonne capacité d’infrastructures d’accueil et des centres d’intérêts pour les sorties pédagogiques (SITEX, CBT, hôtel et motel) ; - existence de quelques sites

touristiques.

-Potentialité touristique peu connue et non aménagée ;

-faible organisation du secteur touristique (absence d’acteurs, de produits et de circuits touristiques) -Risques de disparition des hippopotames.

Activités de séminaires, ateliers et sortie pédagogiques.

Dégradation de la voie Cotonou Lokossa Abomey .

L’eau potable -Existence de la SONEB dans la ville de Lokossa et de plusieurs AEV dans la commune ;

- bonne couverture du réseau de la SONEB de la ville de Lokossa ;

- bonne disponibilité de ressources en eau ;

-début d’affermage des AEV ;

- Mauvaise gestion des ouvrages d’hydrauliques par les comités de gestion ;

-non fonctionnement de certains comités de gestion des ouvrages d’hydrauliques ;

-inégale répartition des ouvrages d’hydrauliques sur le territoire communal ;

-faible entretien des infrastrucures hydrauliques.

-Existence d’appui du PPEA pour l’élaboration des plans communaux d’eau ;

-Disponibilté des partenaires pour appuyer la réalisation des AEV.

Pistes rurales et transport -Existence d’une voie nationale -Etat dégradé de la plupart des pistes La commune est retenue -Crues fréquentes du

23 bitumée (RNIE 1) ;

- ouverture de plusieurs pistes rurales qui desservent les arrondissements, villages et quartiers de ville ;

-efforts d’entretien périodique de certaines pistes par la mairie ;

-existence de gares routières ; -existence d’un nombre important de Zémidjan qui désservent entièrement la commune.

rurales et urbaines ;

- l’insuffisance ou inexistence d’ouvrages de franchissement (ponts, caniveaux, collecteurs) dans certaines localités ;

-pistes impraticables en saison pluvieuse notamment celles de l’arrondissement de Ouèdèmè.

-Tous les arrondissements sont dotés d’écoles primaires ;

-tous les arrondissements sont dotés de maternelles sauf l’arrondissement de Ouèdèmè ;

-amélioration continue des infrastructures et équipements scolaire ;

-décision du Conseil Communal de construire chaque année un module de deux ou trois salles de classes par arrondissement ;

-distribution de fournitures scolaires aux écolières et écoliers de la commune.

-Inondations cyclique de certaines écoles ;

-Existence d’enseignement général dans tous les arrondissements de la commune ;

-existence de collège d’enseignement technique à Lokossa centre par le biais des privés.

-inexistence d’enseignement technique professionnel public

- insuffisance des infrastructures scolaires.

Enseignement supérieur

Existence de l’Institut Universitaire et de la Technologie et de deux autres universités privés (IGM et le Citoyen)

24 Santé et social - La commune dispose des centres de

santé publics répartis dans tous les arrondissements, des centres privés et des dépôts pharmaceutiques ;

- l’existence du CHD dans la commune.

-Insuffisance de personnels qualifiés ; -manque d’infrastructures adéquates ; -insuffisance de matériels médico-technique ;

-Pénurie en médicaments même ceux qui sont dits essentiels ;

-vente illicite de médicaments ;

-existence de cabinets de soins privés non agrées dans la commune.

Sport, loisirs et culture -Existence d’un stade municipal, d’un centre de sport des mains, d’une

-Toutes ces infrastructures sont localisées dans l’arrondissement urbain mais ne font objet d’aucun entretien ; -aire de jeu impraticable ;

-centre des jeunes et de loisirs non fonctionnel.

La possibilité du développement de diverses disciplines sportives.

Sécurité Existence de la police, de la gendarmerie, du groupement régional des sapeurs pompiers, et l’organisation des brigades civiles de sécurité.

- La concentration de ces organes dans l’arrondissement centre ;

- la faible collaboration des Chefs de village (CV) et les Chefs de Quartiers de Ville (CQV) avec les agents de sécurité -brigades civiles de sécurité non fonctionnelles ;

-hébergement clandestin d’étrangers à moralité douteuse.

Le taux grandissant de chômage.

Source : Atelier diagnostic de la commune septembre 2011

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1.3.2 Résumé de la problématique de développement et d’aménagement de la commune de Lokossa

Une économie assez bien intégrée aux économies nationale, sous-régionale et internationale

La proximité de la commune de Lokossa avec les pôles économiques que sont Azové, Abomey, Cotonou d’une part et avec les villes togolaises d’autre part est intéressante pour les échanges économiques. Ainsi il est facile à la commune de Lokossa de jouer un rôle de point de relai d’échange dans deux directions :

D’une part une commune de regroupement des productions agricoles venant des villages et marchés ruraux devant être distribuées dans les pôles économiques ci-dessus énumérés D’autre part la ville de Lokossa joue un grand rôle dans la distribution des produits

manufacturés comme relai des villes portuaires du Bénin et du Togo (Cotonou) et même du Nigeria.

L’amélioration de voies de communication et le transport interurbain devra être assuré afin de renforcer ce rôle.

Une position de métropole administrative et universitaire du Couffo Mono qui a favorisé le développement de l’agglomération de Lokossa

Le site plus en hauteur de la ville de Lokossa a favorisé le choix de cette localité comme chef lieu de la région. Ceci a favorisé un développement de la ville à travers l’installation des services déconcentrés de l’Etat et le développement des équipements et infrastructures d’envergure : électricité, eau, routes, institutions financières, infrastructures éducatives et sanitaires etc.

Par ailleurs, l’Etat central a installé des unités industrielles et ouvert des centres universitaires tendant à faire de Lokossa une grande ville du Mono Couffo.

Ceci a occasionné une grande attraction pendant des années sur les villages du Mono et Couffo favorisant l’agrandissement continue de la ville. Cette tendance qui se poursuivra encore quelques années devra servir de base dans la gestion de l’urbanisation de la ville de la commune.

Cadre physique et naturel diversifié favorisant une diversité des productions agricoles

La commune de Lokossa, présente un relief structuré en 4 types d’unités de paysages :

le plateau dont l’altitude évoluant de 50 à 60 mètres environ au-dessus du niveau de la mer ; le secteur à forte déclivité correspondant aux rebords des plateaux très pierreuse

comportant plusieurs blocs de grès ferrugineux très visibles surtout dans le secteur Nord ; le secteur de glacis qui relie les rebords du plateau au fleuve Mono avec une pente moyenne

de l’ordre de 1%.

le secteur des terrasses alluviales occupe la quasi totalité des surfaces du secteur Sud-Est de la commune, proche du fleuve Mono.

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La diversité des unités de paysage des sols combinée avec la présence de l’eau dans la commune permet une grande biodiversité et des possibilités multiples en ce qui concerne les produits agricoles, de la pêche et de foresterie.

Ainsi la commune de Lokossa est productrice du maïs, manioc, patate douce, des produits maraîchers, du palmier à huile, du coton de la banane, du soja, du riz, du niébé

Pour les produits forestiers, on observe, un regain d’intérêt pour des petites plantations surtout du teck et des Acacia et même du neem en plantation pure ou en plantation d’alignement.

Les tendances dans la production agricoles, de pêche, ou d’élevage sont de privilégier les produits dont la demande se fait importante à cause des marchés régionaux, nationaux ou frontaliers à travers les villes de Cotonou, Abomey Bohicon, Porto-Novo ou le Togo.

Le plus grand enjeu est l’augmentation des productions à travers une utilisation optimum des écosystèmes en fonction des produits adaptés tout en prenant toutes les dispositions pour assurer leur durabilité.

L’urbanisme seulement réfléchi pour Lokossa et réduit au lotissement pour Agamè

Le taux d’urbanisation de la commune est resté élevée depuis plus de 20 ans dans la commune de Lokossa. Il a été de 4,8% entre 1979 à 1992 puis de 5,56% de 1992 à 2002. La même tendance se poursuit d’autant plus que le niveau d’éducation favorisant l’exode rural est partout en augmentation et que les conditions de vie dans la ville de Lokossa est en décalage avec celles dans les villages environnants. Face à l’agrandissement de l’agglomération de Lokossa, la réaction des différentes administrations communales et même de propriétaires fonciers est de réaliser des opérations de lotissement, d’organiser les installations des ménages, de constituer des réserves administratives et l’ouverture des rues. Toutes ces actions favorisent les extensions des réseaux d’eau, d’électricité et du téléphone conventionnel et même des bitumages ou pavages des principales rues de la ville. Cependant la recherche effrénée d’espaces et la spéculation foncière n’ont pas toujours permis que les lotissements soient des vraies opérations d’urbanisme qui tiennent compte des zones de risque et de toutes les commodités indispensables dans une ville pour les populations actuelles et les générations qui nous succéderont. Ce qu’il faut retenir est que malgré, la croissance accélérée de la ville de Lokossa, le réseau d’eau et d’électricité a touché presque entièrement tous les quartiers lotis. Les zones non desservies complètent les réseaux par les toiles d’araignée et les approvisionnements en eau chez les voisins ou dans les puits traditionnels.

Il faut signaler que l’occasion de la fête du premier aout 2009 a permis une fois encore d’améliorer la voirie de la ville, les services d’eau, d’électricité, d’eau et les infrastructures socio économiques. Ceci a renforcé l’écart entre la ville de Lokossa et les autres agglomérations de la commune en termes de conditions de vie. La seule agglomération qui présente les caractéristiques d’une ville reste Lokossa qui attire toujours les jeunes des autres arrondissements et même des autres communes. Il est nécessaire de réduire cet exode par la création de conditions similaires dans certains chefs lieux d’arrondissement. La commune veut répondre à cet impératif par le lotissement de certaines localités de l’arrondissement de Agamè. Cependant, il est important de ne pas confondre lotissement

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et urbanisme et éviter dans cette opération de saper la base économique de l’arrondissement en le privant des terres agricoles.

L’abondance de l’eau : un potentiel mal valorisé devenant un frein au développement

Une grande partie de la commune est occupée par les terres basses qui sont des lacs, des marécages ou des zones d’inondation du fleuve Mono. Or il est reconnu que les écosystèmes qui disposent beaucoup d’eau sont très riches en biodiversité. Ainsi la disponibilité de l’eau permet le développement des plans d’eau pour la pêche, des zones de marécage valorisables pour la pisciculture ou la riziculture, une végétation adaptée à la présence de l’eau ou des cultures aimant

Une grande partie de la commune est occupée par les terres basses qui sont des lacs, des marécages ou des zones d’inondation du fleuve Mono. Or il est reconnu que les écosystèmes qui disposent beaucoup d’eau sont très riches en biodiversité. Ainsi la disponibilité de l’eau permet le développement des plans d’eau pour la pêche, des zones de marécage valorisables pour la pisciculture ou la riziculture, une végétation adaptée à la présence de l’eau ou des cultures aimant