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Les cycles diurnes moyens de l'occurrence des nuages de mi-niveau sur la période de mousson, de juin à septembre, pour les quatre simulations à Niamey et à Bordj Badji Mokhtar sont montrés sur la figure 7.10. Les sensibilités instrumentales sont ici prises en compte afin de les comparer aux observations. Toutefois, lorsque nous appliquons uniquement le critère sur la fraction nuageuse, nous obtenons des résultats similaires représentés sur la figure 40 de l'annexe (C)).

Comme observé sur le site de Niamey, les nuages de mi-niveau sont présents dans cette région tout au long de la journée durant cette période avec un pic tôt le matin entre 0200 UTC et 0600 UTC. La simulation effectuée à 4 km de résolution reproduit ce premier maximum mais également un second pic de moindre amplitude entre 1600 UTC et 0000 UTC. Lorsque la convection est paramétrée, on note un pic d'occurrence moins marqué le matin et un second pic entre 2300 UTC et 0000 UTC. Paramétrer la convection a donc un rôle sur le cycle diurne des nuages de mi-niveau à Niamey puisque l'on note une atténuation de l'occurrence notamment le matin. Les cycles diurnes des simulations où la convection est non paramétrée sont plus proches des observations en termes d'intensité et d'heure d'occurrence. Sur les observations, un léger pic s'aperçoit entre 1200 UTC et 1600 UTC ; la simulation à 4 km de résolution arrive à le distinguer.

Figure 7.10: Cycle diurne de la fréquence d'occurrence moyenne en juin, juillet, août et septembre (JJAS) des nuages de mi-niveau obtenu à partir des simulations SWAMMA aux résolutions horizontales 4 km, 12 km, 12 kmparam et 40 kmparam à Niamey (Niger) (en haut) et à

Bordj Badji Mokhtar (BBM) (Algérie) (en bas). Le cycle diurne de la fréquence d'occurrence moyenne en JJAS à partir des observations du site sol de Niamey en 2006 a été ajouté en haut à gauche.

On peut voir grâce à la figure 7.10 que l'amplitude du cycle diurne est moins forte dans la région de Bordj Badji Mokhtar pour les deux simulations explicites et plus importante qu'à Niamey pour les simulations avec convection paramétrée. Les observations sur le site de Bordj Badji Mokhtar montrent un maximum d'occurrence entre 0000 UTC et 0600 UTC et un deuxième entre 1600 UTC et 2000 UTC. Les résultats des simulations durant la période de mousson sont décalés par rapport aux observations. Sur la simulation à 4 km, un pic s'observe plus tard dans la soirée : entre 2000 UTC et 2400 UTC. La simulation à 12 km n'indique pas réellement de maximum même si on note une légère augmentation de l'occurrence de ces nuages vers 2100 UTC. Dès que l'on passe en convection paramétrée, le cycle diurne des nuages de mi-niveau double comme ce que nous avions pu observer dans la figure 7.9. La simulation à 12 kmparam indique un premier pic entre 0000 UTC et 0400 UTC puis un second beaucoup plus marqué entre 1200 UTC et 1600 UTC. Dans la simulation à 40 kmparam, on note des pics positionnés de façon identique dans le cycle diurne, mais de moindre amplitude.

7.2.3 Les caractéristiques macrophysiques

Les distributions des caractéristiques macrophysiques : base, sommet et épaisseur des nuages de mi-niveau identifiés dans les différentes simulations sont illustrées sur la figure 7.11 pour les deux sites durant la période de mousson. Comme précédemment, afin de les comparer aux observations, nous avons pris en compte la sensibilité instrumentale. Toutefois, lorsque nous n'appliquons que le critère sur la fraction nuageuse, les résultats sont similaires et montrés sur la figure 41 de l'annexe (C)).

Figure 7.11: Distribution (à gauche) des bases, (au milieu) des sommets et (à droite) des épaisseurs par colonnes lorsqu'un nuage de mi-niveau est détecté en JJAS à partir des simulations SWAMMA avec les résolutions horizontales à 4 km (en gris), à 12 km (en vert), à 12 kmparam (en cyan) et à 40 kmparam (en bleu) à Niamey (Niger) (à haut) et à Bordj Badji

Mokhtar (BBM) (Algérie) (à bas). Les distributions des bases, sommets et épaisseurs déduits des observations sur le site sol de Niamey sur cette même période ont été ajoutées en noir.

A Niamey, l'altitude des bases s'étale entre 2 et 8 km avec un pic entre 4 et 5 km. En convection paramétrée, les bases sont légèrement plus basses avec un premier pic entre 2 et 3 km d'altitude et moins de bases sont observées entre 5 et 7 km. L'altitude des sommets varie entre 2 et 10 km avec un pic entre 5 et 6 km excepté pour la simulation effectuée à 4 km de résolution qui est plus haut : entre 6 et 7 km. Comme pour les bases, les sommets en convection paramétrée sont légèrement plus bas avec un premier pic entre 2 et 3 km d'altitude et moins de sommets observés entre 6 et 8 km. En ce qui concerne les distributions des épaisseurs, elles sont comparables entre les quatre résolutions. En conclusion, les caractéristiques macrophysiques observées sur les simulations sur ce site sont également très similaires à celles observées à partir des données du site sol de Niamey en 2006 sur cette même période. Toutefois, on note un léger décalage d'environ 1 km vers le bas des bases et des sommets.

A Bordj Badji Mokhtar, les distributions des bases sont proches pour les quatre simulations variant entre 2 et 8 km d'altitude avec un pic entre 4 et 6 km ; légèrement plus élevé qu'à Niamey pour ce qui est des simulations en convection paramétrée. Les distributions de l'altitude des sommets sont également similaires : ils oscillent entre 2 et 10 km avec un pic entre 5 et 6 km. Les distributions des épaisseurs sont similaires excepté pour la simulation à 4 km qui présente moins de nuages fins.