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Menou'ha Ra'hel Beckouche du Point sur la Guéoula au féminin : Rivka Chamla, pouvez-vous nous décrire votre parcours, dans les grandes lignes, depuis la France, à Marseille jusqu'à aujourd'hui ?

Rivka Chamla : Je suis née dans une famille suivant un Judaïsme traditionnel. A cette époque à Marseille, on avait pas tellement le choix, il n'y avait qu'une seule boutique Cachère dans toute la ville. On faisait Chabbat plus comme une tradition qu'un réel acte de foi. Une famille Juive, mais classique.

En grandissant, j'ai ressenti qu'il manquait quelque chose de fondamental. Il me sem-blait qu'on ressemsem-blait un peu trop aux autres, on était un peu trop assimilés...

Quelque chose d'authentique en moi devait s'exprimer.

LPSG : Quelle est votre formation et votre cursus professionnel ?

RC : J'ai fait des études, le cursus habituel.

Puis j'ai étudié le stylisme. J'ai même trouvé du travail à Paris dans cette branche. C'est d'ailleurs dans ce milieu qu'on m'a fait un

«Chidou'h» et que j'ai rencontré celui qui sera plus tard, mon mari, Moché. La fibre du

Oeuvres du peintre Daniel Siboni

A gauches, deux tableaux de Michaël Seksek et à droite de

Rav Yaacov Corda

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Créativité de Guéoula

dessin était déjà dans la famille puisque mon père, a part son travail, est aussi un peintre.

(Une grande partie de ma famille est dans l'art. Installée à New-York elle expose des toiles dans les galeries locales)... J'ai travaillé pour des sociétés qui fournissaient à des centrales des marques connues, mais lorsque mon métier et celui de mon mari sont arrivé à leur point culminant, nous avons décidé de revenir à notre Judaïsme et de faire notre Alya... Et c'est à ce moment-là que j’ai vécu une renaissance. « Rivka » est née au moment où nous sommes montés en Terre Sainte. C'était notre « Le'h Le'ha, va pour toi d'Abraham et Sarah ». On a fait une

Alya de groupe. Une réussite pour la grande majorité d'entre nous. Tout le monde s'est bien intégré. Au niveau professionnel, tous on fait de très belles formations, d'équivalences. Moi, j'ai été décoratrice florale, spécialisée dans les réceptions. On habite actuellement à Nathanya.

LPSG : Quel a été votre premier contact réel avec le Rabbi Chlita Méle'h HaMachia'h ? RC : En 5768-2008, dès que nous avons découvert le Rabbi, tout a changé pour nous.

Le Rabbi est apparu dans notre vie au moment où j'ai vécu une sérieuse épreuve de santé, il a été réellement pour moi, le

Créativité de Guéoula

sauveur. Je m'explique. J'ai été atteinte d'un virus très dangereux. Quelques heures à vivre et c'en était fait de moi. Mais le Rabbi a veillé sur moi et m'a protégée... Le ciel a littéralement tremblé pour moi. Les gens ont fait des chaînes de Tehilim, ont prié pour moi.

Puis le Rabbi est entré en scène. J'étais dans un couloir, car on ne savait pas dans quelle département me faire entrer. Une chambre s'est libérée et mon mari a demandé à ce que je l'occupe. On est entré dans la chambre et sur le mur, il y avait une photo, un petit cadre du Rabbi. Il faut savoir qu'en général, il n'y a aucune photo sur les murs de cet hôpital en particulier. Mon mari m'a dit :

« Regarde, c'est le Rabbi, ne t'inquiète pas, il ne t'arrivera rien ». Le miracle a été total, la TV, la radio, les journaux... un cas unique.

Mais un détail a attiré mon attention pendant la nuit de Chabbat. J'ai demandé à ce qu'on me fasse le Kidouch. Puis au moment de faire le Motsi, j'ai demandé à une employée arabe de me donner le nécessaire pour faire

« Nétilat Yadaïm ». Les infirmiers arabes ri-aient de la situation... J'étais humiliée. La femme arabe était réticente pour cette tache, sentant bien qu'elle était la risée de tous. Et là, elle m'a demandé quelque chose de très spécial. Elle a dit : « Bénis-moi. J'ai besoin de tout. Je ne suis pas mariée, pas d'enfants.

Je n'ai rien... Alors bénis-moi ». Silence...

Puis je l'ai bénie. J'ai compris que le Juif pos-sède une « aura » dont on a pas conscience, mais, les non-Juifs eux la voient. Et on aurait dit que tous les autres étaient jaloux.

LPSG : Et votre histoire avec le Rabbi a eu un impact sur votre vie ?

RC : Oui. A ce moment-là, j'ai décidé d'organ-iser un repas de remerciement à Hachem pour m'avoir sauvée. Puis une action : une

journée d'étude toutes les quinzaines sur des sujets de Torah et de 'Hassidout. Cela a duré treize ans. C'est devenu : « l'Ecole des Femmes » Il y avait le Rav Chalom Barchichat, le Rav Sitruk, le Rav Yaacov Corda, la Rabbanit Esther Houri qui est ma Machpya. J'ai étudié la 'Hassidout sans cesse, avec une sorte de boulimie. Puis, il y a près de neuf ans, il s'est passé quelque chose d'étrange. Je voulais transmettre toute cette « école des femmes » qui était devenu une vrai institution, au Rav Barchichat. Je l'ai donc appelé et lui ai parlé de mon idée. Mais il n'était pas partant dès le départ. Je pensai en moi-même que c'était pourtant une occa-sion inespérée. Puis un vendredi soir, j'allais dormir et me mis à rêver. Je vis le Rabbi dans une sorte d'école. Et son message était :

« N'arrêtez pas l'école des femmes et n'enseignez pas que de la 'Hassidout ».

L'été s'est terminé et le premier cours devait reprendre. C'était le Rav Barchichat qui a enseigné ce jour-là. A la fin de la journée, je

Tableau de l’artiste Shmoolik

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devais lui parler de cette idée, de lui transmettre

« l'école des femmes ». Mais il m'a dit : « votre idée est réellement intéressante pour moi. Mais je ne peux pas accepter. Votre façon de faire est unique. N'arrêtez pas l'école des femmes.

Mais n'enseignez pas que de la 'Hassidout ! ».

C'étaient les mots du Rabbi. J'étais sidérée...

J'ai donc continué encore pendant neuf ans.

LPSG : D'où vous vient cet attachement au Rabbi en tant que Roi Machia'h ?

RC : Dans les discours du Rabbi de 5751-5752, le Dvar Mal'hout, c'est incontournable. On ne peut pas comprendre les choses autrement. Le

Rabbi est bien le Roi Machia'h. J'ai étudié ces Si'hot pendant quatre ans. J'ai enseigné à la radio (radio futée de Charles Benguigui), et c'est juste sur ce sujet que je dissertai ce n'était pas toujours évident. Il y avait sans cesse des questions. Mais grâce à D.ieu, on a parlé de Machia'h et Guéoula pendant plusieurs années à la radio...

LPSG : Rivka Chamla, pourquoi une exposition sur le Rabbi Chlita Méle'h HaMachia'h ?

RC : Depuis ma guérison, je n'ai plus jamais cessé d'étudier. Depuis les discours de l'Admour Hazaken, le Tanya, les discours du

Oeuvre de l’artiste et écrivain Elishéva Lelouch

Créativité de Guéoula

Rabbi Chlita Méle'h HaMachia'h. Je suis, de plus, devenue psychologue et enseignante dans ce domaine. L'une de mes techniques est la thérapie par le dessin. Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui nous sommes la génération de l'image. Et le fait de donner le droit d'expression à tout-un-chacun, dans l'art pictural, permet surtout dans (le cas du portrait du Rabbi), de découvrir un certain retour à la pureté intérieure. On dessine un Tsaddik, le Roi, le Machia'h. On devient un peu ce Tsaddik, ce Rabbi, ce Roi et ce Machia'h... On partage son sentiment, sa victoire. Par cette exposition, on va faire entrer le Rabbi dans les maisons. On rend le Rabbi plus familier, plus accessible.

LPSG : Rivka Chamla, qui sont les partici-pants à cette exposition sur le Roi Machia'h?

RC : Daniel Siboni est un exposant qui nous heberge dans ses locaux du quartier de Flo-rentine. Fano, Rav Yaacov Yehezkiel Corda, Clem$, Yaël Fellous, Mikaël Seksek, Chmouel Halimi, Elichéva Lelouche, Yehouda Broitman, Karine Accoca, Dan Groover et Daphné Hatchwell...

LPSG : Rivka Chamla, d'après votre étude de plusieurs années sur le Dvar Mal'hout. donnez-nous votre analyse de la situation actuelle à savoir : Où en est-on du processus qui dévoile la Guéoula?

RC : Il y a trente ans de cela, le Rabbi Chlita Méle'h HaMachia'h, nous a dévoilé les derniers enseignements (que l'on appelle le Dvar Mal'hout) des années 5751-5752, 1991-1992. Nous possédons toutes les

« Parachiotes » de la Torah. Or, il nous a donné une leçon prophétique sur les derniers instants de l'exil qui sont au même moment,

les premiers pas dans la Délivrance. Pour ma part j'ai commencé à étudier il y a sept ans.

C'était important pour moi d'étudier les secrets de la Torah et le Dvar Mal'hout m'a donné directement accès à l'essentiel. C'est pourquoi, avec une soif de connaissance sur-dimensionnée, je me suis concentrée sur ces enseignements pendant tout ce temps en étudiant et en transmettant ce savoir. Cela m'a permis de m'enrichir spirituellement et d'apporter cette Délivrance dans ma propre vie. C'était pour moi un épanouissement.

Aujourd'hui, je pense que c'est indispensable pour toute notre génération. Ce que le Rabbi a fait pour nous, c'est tout juste un cadeau du ciel qui est descendu pour chacun et chacune. Je les ai étudié avec plaisir et pas-sion et je les enseigne tout en comprenant moi-même, à chaque fois, sous de nouveaux angles de vision. C'est une Nouvelle

Peint par Lorensof

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Torah qui se renouvelle en permanence. Je remercie Hachem et le Rabbi pour ces enseignements. C'est une étude qui nous rend très optimiste et joyeux. Cela nous permet de voir autrement cette période chaotique que nous vivons tous.

Je voudrais vous faire partager une expéri-ence que j'ai vécu en préparant mon cours sur le Dvar Mal'hout Paracha Vaéra. J'ai souvent remarqué que le Rabbi nous annonce que le monde est prêt pour la Délivrance. Les nations du monde sont prêtes... et pendant tout le texte, je ne vois

que le mot « Guéoula » à chaque para-graphe. Mais à aucun moment, le Rabbi nous dit que nous sommes dans la Délivrance véritable et complète. Mais seulement sous forme de souhait, de prière ou même de constat : à la veille de la Délivrance. Mais, de nouveau, cette Guéoula totale ne doit nous apparaître que si l'on fait nous-même l'effort de la voir, et d'utiliser les ustensiles qui vont nous permettre de la mettre en pratique (la révélation de l'étincelle de Machia'h en chacun, la prière, la Tseddaka, l'amour du prochain, l'accomplissement des Mitsvot

Créativité de Guéoula

Tableau de Fano

avec magnificence...). Et là on s’aperçoit que, en vérité, la Guéoula est bel est bien présente depuis une trentaine d'années et nous progres-sons, nous ouvrons les yeux petit à petit, nous nous habituons psychologiquement à cette idée. Nous vivons quelque chose de planétaire, sans précédent. Le monde est parvenu à une conscience divine. Mais là tout de suite, il y a une sorte d'arrêt sur image. Nous sommes dans les maisons, c'est un symbole imposant.

On dirait qu'on a plus la possibilité de faire les Mitsvot comme avant. On dirait qu'on a terminé notre travail. On arrive à la fête de Pessa’h, on vit une période où l'on passe aux Mitsvot selon Beit Chamaï, tout est virtuel. Si on ne peut plus faire les Mitsvot, c'est que notre travail consiste principalement à accueillir notre Machia'h, notre dû. On doit avertir que le Machia'h sera dans les journaux, dans les médias, et c'est le cas dès maintenant. On doit renoncer à notre

passé d'exil, vivre concrètement la Guéoula.

Avec le Rabbi Chlita Méle'h HaMachia'h. Et en parlant des médias, je tiens à remercier l'équipe du « Point sur la Guéoula » pour le travail extraordinaire que vous faites parce que c'est là-même l’œuvre et le rôle de toute notre génération. De diffuser ces propos. Le monde est prêt, se réveille et d'un instant à l'autre nous nous envolons sur les nuages du ciel, dans un ciel nouveau vers le Troisième Temple, avec le 770, pour une Guéoula éternelle... Je suis heureuse de partager tout cela avec vous.

Merci beaucoup. Que D.ieu vous bénisse...

LPSG : Merci Rivka Chamla, pour toutes ces précisions sur la Guéoula et sur votre parcours hors du commun. (Propos recueillis par Menou'ha Ra'hel Beckouche du magazine « Le point sur la Guéoula au féminin »)

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Oeuvre de Michaël Seksek Tableau du peintre Rav Yaacov Corda

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