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Jusque-là, nous nous étions contentés de la gestion d'un

groupe Facebook, de l'organisation d'un voyage en Terre d’Israël en 2015 et de notre Convention an-nuelle à Paris, avec le Rav Nisenbaum et d'autres Rab-banim. C'était déjà, à nos yeux, de belles réussites. Et nous en remercions D.ieu.

Et voilà que, tout d'un coup, mi-mars 2020, le monde entier s'est soudain comme arrêté, les frontières se sont fermées et chacun s'est retrouvé confiné chez lui. En France et dans le monde.

Bien sûr, il n'était pas question de laisser nos membres tout seuls chez eux.

D'autant plus que certains étaient isolés, et d'autres malades. Il fallait absolument nous organiser d'une façon nouvelle et nous unir, autrement. Et, surtout, au-delà de ce que l'on pouvait entendre dans les médias, nous devions nous centrer ensemble sur le positif, sur D.ieu et sur ce

Tsipora Hodaya Antonietti

Les Bnei Noa’h

fondement : "Ein Od Milevado", il n'y a rien d'autre que Lui. Tout ce qui se passe, c'est donc Lui qui le fait. Rien ne Lui échappe. C'est Lui, et seulement Lui, qui guide Son monde. Et Il fait tout pour notre bien.

Nous devions chercher ensemble ce qu'Il voulait nous dire, par ces événe-ments mondiaux extraordinaires.

Qu'attendait-Il de nous ? Et comment Lui répondre ?

Dans notre monde "civilisé" et

"développé", beaucoup avaient vu leur vie réduite, hélas, à leur travail ou à la recherche du matériel ; d'autres se fuyaient, de diverses façons.

Mais, désormais, chacun avait tout le temps pour se retrouver lui-même, pour écouter D.ieu, pour être avec sa famille et pour communiquer avec ses amis...

Et... nous avons communiqué. Notre groupe WhatsApp, créé en 2018 pour donner les informations, lors de nos rencontres annuelles, est devenu un vecteur de communication continuelle.

Nous avons aussi créé un groupe Messenger, pour rester également en

contact permanent avec ceux d'entre nous qui n'avaient pas WhatsApp.

Chacun de nous écoutait au maximum des cours de Torah, afin de discerner ce que D.ieu était en train de faire dans Son monde. Et, pour nous encourager et nous renforcer mutuellement, nous partagions ces cours à notre "Famille".

Car c'est ce que nous sommes devenus, au long de cette année si par-ticulière : une "Famille". Et, même,

"notre précieuse Famille".

Ce qui nous a surtout permis d'être ensemble, au cœur même du confine-ment, c'est le zoom que nous avons souscrit : ainsi, dimanche après dimanche, nous nous sommes retrouvés, Bnei Noah de France, Suisse, Belgique, mais aussi du Brésil, du Sénégal, du Cameroun, et moi, à Jérusalem, pour notre "rencontre en Famille".

Aucun de nous ne s'est senti seul, car nous avons toujours partagé, à la fois nos intentions de prière, les difficultés vécues et comment D.ieu nous avait encouragés et fortifiés, par des cours ou

La Convention des Bnei Noah en 2019

42- Le Point sur la Guéoula au féminin n°1 - Spécial 25 Adar 5781 - Anniversaire de la Rabbanite ‘Haya Mouchka

Les Bnei Noa’h

par les partages entre nous, et par l'amitié qui nous a unis de plus en plus.

Comme nous l'avons dit plus haut, chacun avait désormais tout le temps avec soi-même, avec D.ieu, avec son mari ou sa femme, avec ses enfants. L'un de nous, Mathieu, qui habite dans la région de Toulouse avec sa famille, participait aux rencontres avec ses trois jeunes enfants.

Ceux-ci nous racontaient, avec enthousiasme, comment "maman nous a acheté des livres avec les histoires de la Torah et papa nous les lit, le soir." Les enfants éprou-vaient de la joie à nous faire contempler leurs livres (d'ailleurs magnifiques, avec une belle présentation et de superbes illus-trations). Quel bonheur de voir ces enfants heureux de ce que

«papa et maman ont tout le temps pour nous».

Apollinaire, au Sénégal, nous expliquait qu'il avait créé une école qui pouvait accueillir jusqu'à mille élèves. Mais elle était bien sûr fermée, en raison du confine-ment. Nous avons donc prié pour que D.ieu pourvoie à ses besoins, en attendant qu'on lui permette de rouvrir son école.

Ezéchiel, au Cameroun, nous parlait de sa maman et de ses frères, dont il nous envoyait régulièrement des photos, heureux de nous faire partager sa vie. Il nous envoyait aussi, récoltes... Jusqu'à ce qu'il nous envoie les petits films de nuages d'oiseaux ravageant les récoltes et de troupeaux d'éléphants passant à toute vitesse au bout de ses champs, piétinant tout sur leur passage. Un jeune enfant avait même été tué, écrasé par les pachydermes... Nous avons prié pour la protection de notre ami, de sa famille et de la popu-lation, et pour que D.ieu préserve

Voyage en Israël en 2016

Les Bnei Noa’h

leur parnassa, leurs ressources.

Ensuite, il a même été question d'une menace de famine dans sa région (que D.ieu les en préserve). Bien sûr, nous nous sommes unis pour prier pour lui, pour sa famille et pour son pays.

Jamais nous n'avions été confrontés à de tels récits, ni vu de tels films et pho-tos, de la part de l'un de nos proches.

Nous partagions aussi les bonnes nouvelles : l'une de nous, Sandra, à qui l'on avait assuré qu'elle n'avait plus droit à un logement social, s'était finale-ment vu attribuer un appartefinale-ment parfait, pour elle et sa fille. J'avais moi-même reçu, en plein confinement, par des miracles successifs de D.ieu, un appartement idéal, au cœur de Jérusalem. Ces partages fortifièrent tous ceux d'entre nous qui avaient besoin de déménager et qui, finale-ment, trouvèrent aussi un appartement parfait pour eux.

Myriam, au Brésil, devait quitter Sao Paolo avec sa famille, pour la région de Salvador. Après bien des recherches, elle nous fit participer, par des petits films, à leur voyage et à leur

emmé-nagement dans leur nouvelle vie. Quel bonheur.

Une autre Bat Noa'h voulait quitter Paris. Or, il ne lui était pas facile, surtout avec la conjoncture, de chercher un logement dans une autre région. Mais D.ieu pourvut pour elle un logement spacieux, dans un quartier idéal, à Troyes, la ville de Rachi.

Nous avons, ainsi, vécu ensemble bien des choses et nous sommes réjouis des exaucements reçus par chacun de nous.

Bien sûr, parallèlement, nous avons tous eu des amis proches, voire des parents, malades du covid, ou même parfois qui nous ont quittés. Mais nous nous sommes soutenus dans ces épreuves, redoublant nos prières pour les malades et entourant les familles endeuillées.

Pour nous aider en tout cela, nous avons sollicité l'appui de l'équipe du Rav Arouch. Et nous avons été grandement fortifiés par les cours que nous ont prodigués, presque chaque mois, le Rav Liberato ou le Rav Chicheportiche, grâce à D.ieu,

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que D.ieu les bénisse. Par leurs enseigne-ments puissants, ils ont nourri notre foi, notre relation avec D.ieu et notre assurance que tout ce qui se passe nous vient de D.ieu, toujours pour notre bien.

Par ailleurs, de nombreux Rabbanim se sont organisés pour enseigner par zoom ou en live sur Facebook. C'est ainsi que nous avons pu connaître des Rabbanim que, sans cette nouvelle situation, nous n'aurions jamais entendus. Et nous avons ainsi bénéficié, grâce à D.ieu, de leurs enseignements qui nous ont grandement renforcés. Nous nous en tenions informés par nos groupes WhatsApp et Messenger, et par notre "mur" Facebook où nous les postions quotidiennement.

Ces cours en zoom nous furent aussi pré-cieux d'une autre façon. Il faut dire que, dès le mois de mars, l'un de nos membres avait demandé s'il pourrait s'engager avec D.ieu, devant trois Rabbanim, lors de notre Convention de novembre. Quelle idée mag-nifique. Nous pourrions organiser un engagement de nos membres à respecter les 7 Lois de Noé.

Mais... avec quels Rabbanim de Paris ? Qui accepterait ?... Et serait-il possible de le faire en zoom?

Or, de façon extraordinaire, plusieurs mois plus tard, le Rav Haim Mellul et le Rav Raphaël Pinto, ont dit tous deux, pendant leur cours hebdomadaire en zoom, que "nous devons maintenant enseigner aux nations leurs 7 Lois et prendre l'en-gagement des Bnei Noa'h devant trois Rabbanim." Hachem avait ainsi pourvu, non seulement pour les orateurs de notre Convention de novembre (avec, comme chaque année, bien sûr, le Rav Haim Nisenbaum), mais aussi pour les trois Rabbanim qui recevraient les engagements noa'hides. C'était, pour nous, une belle confirmation de notre projet.

Il est vrai qu'une Convention annuelle à Paris, où nous nous retrouvions, pour certains, pendant quatre ou cinq jours, nous permettait de partager ensemble des moments précieux et inoubliables. Mais, il faut bien le reconnaître, tout le monde n'avait pas la possibilité d'investir temps et argent dans une telle rencontre.

La Convention 2020 fut ainsi une nouveauté, car elle permit à nos amis de toutes régions, pays et continents, de participer et de s'engager avec D.ieu.

Toute la journée du dimanche 8 novembre, les Rav Nisenbaum, Mellul, Raphaël Pinto et Liberato nous prodiguèrent des

Les Bnei Noa’h

Dès le mois de mars, l'un

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