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Comment suis-je devenue Bat Noa’h ?

«Grâce à D.ieu, depuis mon plus jeune âge, j’ai toujours eu une grande sensibilité aux Bnei Israël que ce soit par

Madeline : A la fin de mon adolescence, je me suis posée plusieurs questions, et en profondeur, à savoir qui a créé les étoiles, l’humanité… et j’en suis rapidement venue à l’évidence que tout vient du Maître du Monde. Très tôt, j’ai de suite compris et cru que l’unique vérité est au cœur des Bnei Israël, sans encore savoir la beauté, la grandeur, la force de la Torah et de toutes ses Mitsvot (Commandements). Je me suis également intéressée, pendant cette même période, à la musique juive. Ayant été musicienne au conservatoire pendant plusieurs années, je recherchais la musique qui réveillait et renforçait mon âme. Hachem m’a entièrement ouvert le chemin à savoir que tout vient de Lui et que j’étais dans les bonnes interrogations pour savoir qui je suis réellement, quelle

est ma place. Dès que j’ai découvert la musique juive, particulièrement ‘has-sidique, j’ai par la suite acheté plusieurs livres juifs saints et regardé tous les jours des cours de Torah de différents Rabbanim (613TV, Torah de vie, Torah-Box,etc). J’ai ressenti mon identité au cœur des Bnei Israël et j’avais pris la décision, avec temps et réflexion, de me convertir.

Grâce à D.ieu, pendant plusieurs années, je n’ai vu que de la lumière, la beauté de la Torah, des Juifs, de l’univers du Maître du monde, de l’humanité, beaucoup de joie, la valeur et grandeur d’une juive, de bien comprendre l’importance, d’appren-dre et de respecter les Mitsvot. Et surtout ma grande délivrance a été la pudeur en lisant la biographie de la Rabbanite Kanievsky de mémoire bénie. Je me suis pleinement retrouvée et j’ai trouvé des réponses à toutes mes questions. Je n’ai

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jamais aimé porter des pantalons, par exemple. D’ailleurs, j’avais failli vivre une agression physique dans la rue de plusieurs hommes. Grâce à D.ieu, je m’en suis sortie et j’ai surtout compris Son message essentiel : s’habiller de façon pudique, car être habillée ainsi nous permet d’être proche de Lui, de Le respecter, de se respecter.

Au bout de quelques années, j’entendais plusieurs fois « tu n’as pas besoin d’être Juive pour… » et je me suis dit si j’entends ces phrases ce n’est pas pour rien. Deux amis proches m’ont parlé du Noa’hisme, que je ne connaissais pas du tout, et je me suis entièrement retrouvée tout en préservant ma foi qui, pour moi, est indis-pensable pour bien vivre et surtout pour bien Le servir. En découvrant au tout début le Noa’hisme, j’ai ressenti et saisis que là est ma réelle mission de vie : diffuser le Noa’hisme au féminin qui était, à ma connaissance, complètement inexistant en France, à cet instant-là.

Cela a été très délicat d’arrêter ma Noa’hisme qu’on m’avait fait découvrir.

Cependant, je ne désespérais pas, car j’avais pleinement conscience que tout ce que je vivais c’était pour mon bien et d’en tirer leçon. Comme disait le Rabbi :

« Pense bien, tout ira bien. ».

LPSG : Comment vous-êtes vous adaptée au Noa'hisme ?

Madeline : Au bout d’un an, grâce à D.ieu, j’ai fait la connaissance de mon fiancé qui

lui aussi est, grâce à D.ieu, Ben Noa’h. Il m’a fait découvrir le Noa’hisme enseigné par le Rav Moché Weiner (auteur du livre

«Le Code Divin» et spécialiste des Bnei Noa’h) et de toute l’équipe «AskNoah».

Ce fut une très grande délivrance d’avoir découvert ce Noa’hisme, construit avec une réelle structure hala’hique des sept lois de Noé et leurs nombreux détails, de trouver réponses à mes questions pour les Bnei Noa’h (descendants de Noé) et les Bnot Noa’h (filles de Noé). Grâce à D.ieu, j’ai pu créer un groupe spécifique pour les Bnot Noa’h où nous pouvons nous retrouver, toutes ensemble, pour parler et étudier du Noa’hisme pour les femmes,

L’épouse de Noa’h : Naama

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que ce soit sur Whatsapp et/ou sur Facebook. Il me semblait important et indispensable de créer ce groupe pour développer encore plus et partager le Noa’hisme au féminin. L’intérêt de ce groupe est de se réunir, de se renforcer entre Bnot Noa’h et de discuter de différents thèmes nous concernant, à savoir les sept lois de Noé et les obligations morales, les prières, la foi, la confiance en D.ieu, notre lien avec Lui, la pudeur (tenues vestimentaires, comporte-ments), la paix conjugale (couple, famille, éducation), nos matriarches (‘Hava, Naama…), le bien-être (aliments, traits de caractères…) et bien d'autres.

Grâce à D.ieu, le 21 ‘Hechvan 5781, mon fiancé et moi-même nous sommes engagés devant trois Rabbanim (avec Rav ‘Haïm Nisenbaum, Rav ‘Haïm Mellul,

Rav Raphaël Pinto) sur zoom (suite aux restrictions sanitaires) avec d’autres Bnei Noa’h, par le biais de la Fédération Noahide Francophone. Que D. bénisse Tsipora, la fondatrice, en abondance.

Grâce à la Fédération et à sa générosité, nous nous sentons plus unis, grâce aux cours qu’elle organise avec des Rabbanim pour pouvoir étudier, connaître et bien mettre en pratique nos sept lois de Noé et tout ce qu’elle projette et organisera si D.ieu veut. Grâce à ses actes, nous nous rapprochons encore plus de la délivrance.

Mon fiancé et moi-même avons égale-ment et régulièreégale-ment des cours avec notre Rav depuis deux ans. C’est une bénédiction formidable où nous pouvons nous renforcer, poser des questions, réfléchir, dans une structure fidèle à la Sainte Torah et nos Mitsvot.

Le Rabbi Chlita Méle’h HaMachia’h reçoit le tambourin de Mme ‘Hava Coen

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LPSG : Qu’est-ce que l’engagement vous a apporté ?

Madeline : Une connexion encore plus forte avec D.ieu, par la prière et par l’étude ; un renforcement spirituel ; une force, une mo-tivation, une détermination pour étudier et encore mieux Le servir, continuer de partager également le Noa’hisme au féminin dans le groupe «entre Bnot Noa’h» ; une prise de conscience de la mise en ap-plication des sept lois de Noé, et enfin, c’est comme un bouclier nous rappelant la valeur et l’identité reconnue auprès des Rabbanim et d’avoir un statut officiel, toute l’humanité et surtout la reconnais-sance universelle qu’il n’y a qu’un D.ieu Unique : le Maître du monde.

A mon petit niveau, et en me rapprochant chaque jour de plus en plus vers D.ieu, j’essaie en tant que Bat Noa’h d’étudier, de respecter et d’accomplir les sept lois de Noé et plus particulièrement pour les Bnot Noa’h. Comme rédigé plus haut, je vous ai expliqué comment je suis arrivée à comprendre ma mission de vie envoyée par Hachem et j’essaie de faire du mieux que je peux pour soutenir les Bnot Noa’h, de leur faire partager des cours pour elles.

Il est important qu’aucun Ben Noa’h et qu’aucune Bat Noa’h soient isolés, et que nous devons tous nous respecter, quelques soient les avis que nous suivons

sur le Noahisme. La paix a une grande im-portance pour qu’on puisse bien tous

étudier et rester fidèle à D.ieu.

Grâce à D.ieu, il y a quelques semaines, mon fiancé et moi

avions eu la mission de présenter le Noa’hisme à des classes de filles de qua-trième et de troisième, dans une école de filles ‘Habad (Beth ‘Hannah), à Strasbourg.

La professeure, qu’elle soit bénie en abondance, a choisi le thème des sept lois de Noé, pour un cours avec ses élèves, et a eu la très bonne idée de con-tacter des Bnei Noa’h.Hachem nous a donné cette incroyable mission de parler des sept lois de Noé, qu’est-ce qu’elles influent dans notre vie, comment se déroule le mariage Noa’hide… tout en répondant à leurs questions qui étaient riches et passionnantes. Par précision, il y a d’abord eu deux interventions sur deux journées différentes avec la classe de troisième puis la classe de quatrième, où je me suis présentée seule en tant que Bat Noa’h et qui m’ont posé des questions spécifiques pour les Bnot Noa’h (par exemple, à quoi ressemble la journée d’une Bat Noa’h, est-ce que c’est une Mitsva pour une Bat Noa’h d’être habillé pudique?…). Grâce à D.ieu, j'ai été émerveillée de la pureté de leur professeure, de ces élèves qui sont remplies de foi, de douceur, de respect, de délicatesse.

Merci Hachem de ce moment rempli d'émerveillement et également de prises de conscience du statut des Bnei Noa'h au cœur des Bnei Israël. Et peu de jours après, ces élèves voulaient échanger avec

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mon fiancé pour en découvrir encore plus.

Bien évidemment, mon fiancé a accepté avec grande joie cette belle mission de D.ieu pour Le servir encore plus et partager davantage pour mieux faire connaître le Noa’hisme. Une mission qui avait eu lieu au nouvel an des arbres. Nous avions pu échanger sur les statuts des Bnei Noa’h, notre lien avec D.ieu, si nous avions des fêtes, si nous pouvions manger Cachère, si nos lois ont une influence dans notre quotidien, et bien d’autres questions passionnantes et qui nous encouragent à étudier encore plus. Et quelques heures après notre intervention, nous avons également partagé ce moment exception-nel au Rav Nisenbaum, sur zoom, avant le début de son cours, et le Rav nous a transmis ses mots encourageants : « Il faut continuer l'effort, comme le Rabbi a dit c'est un signe avant-coureur de la venue de Machia'h puisque comme c'est écrit dans

les Neviim (Prophètes) que à ce moment-là tous les peuples du monde viendront servir D.ieu « Ch'hem E'had » littéralement d'une seule épaule, tous ensemble et de la même manière ».

Puis, peu de jours après, nous avions également été en mission afin de discuter avec des personnes en voie de conver-sion. Nous leur avions présenté le Noa’hisme. En parallèle, je leur ai partagé mon témoignage par rapport à la conver-sion que j’avais commencée de faire. Notre objectif était de leur montrer l’existence du Noa’hisme, que sont réellement les sept lois de Noé, comment les vivre et les appliquer. Juste une prise de connaissance, car, il faut réellement comprendre ce que veut dire prendre sur soi les 613 Mitsvot, l’impact que ça a.

LPSG : Quel est votre lien avec le Rabbi ? Madeline : J’ai un profond respect envers le Rabbi qui a tant fait pour chaque Juif, qui a aussi encouragé les émissaires à partager, à diffuser les sept lois de Noé aux nations du monde.

Ses enseignements sont un beau renforce-ment, permettant de travailler davantage sa foi, sa confiance en D.ieu et ses traits de caractère.

Pour conclure, j’ai une sensibilité particulière envers sa femme la Rabbanite

‘Haya Mouchka de mémoire bénie, par rapport à sa pudeur. Elle a réellement montré l’exemple du comportement digne d’une Bat Isräel envers le Maître du monde. Sa façon d’être, son statut de femme, sont un bel exemple et

encour-La Rabbanite ‘Haya Mouchka

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agement pour bien se comporter envers D.ieu.

Il est précieux, de nos jours, de travailler notre pudeur. Même si ce n’est pas une Mitsva spécifique pour une Bat Noa’h d’être pudique dans la tenue vestimen-taire, il s’agit cependant d’une obligation qui découle de la Mitsva de l’interdit de l’immoralité.

LPSG : Racontez-nous la journée d’une Bat Noa’h.

Madeline : Nous avons la prière qui est importante pour se confier à D.ieu, de renforcer notre foi et la confiance en Lui. Nous avons pour obligation morale de prier pour D.ieu et non par commandement, contraire-ment aux Juifs. Comme prières, nous avons un livre de prières pour les enfants de Noé qui a été compilé et rédigé par l’équipe de « As-kNoa’h », la lecture du livre des psaumes du Roi David, et de parler à D.ieu avec nos pro-pres mots soit dans la nature (champs, forêt) ou dans une pièce isolée. Également les bénédictions pour l’alimentation, l’étude des sept lois de Noé et ses obligations morales avec Le code divin du Rav Weiner, 90 décrets du Rav Weiner, le travail des traits de carac-tères par l’étude (avec le livre Le code divin, du Rav Weiner, Les chemins des Justes, l’étude aussi sur la paix conjugale, de l’éduca-tion des enfants et le travail de la pudeur.

A ce jour, je pense que mon rôle dans la Délivrance est de développer, de partager, et de diffuser le Noa’hisme au féminin.

Comment ? En étudiant davantage, en aidant les Bnot Noa’h à répondre à leurs questions à

la fois sur les sept lois de Noé et aussi quand elles ont

besoin, d’écoute, d’aide, de renseignements sur leurs situations dans leur couple, vie privée, et vie profession-nelle. Grâce à D.ieu c’est une grande richesse de tout gérer, de tout organiser, car, non seule-ment j’apprends beaucoup par l’étude mais aussi par ces Bnot Noa’h qui sont remplies de volonté et d’amour envers Hachem.

Merci Hachem pour Sa Confiance et pour la mission qu’Il m’a offerte que je vis avec très grande joie et également avec un précieux soutien de mon fiancé que j’en suis entière-ment reconnaissante. Enfin, lorsque le Messie sera là et que le troisième Temple sera reconstruit, les Bnei Israël et les Bnei Noa'h se retrouveront chaque année lors de la fête de Souccot, comme c'est écrit dans Zacharie (14:

16-17) : «Et quiconque aura survécu, parmi tous les peuples qui seront venus contre Jérusalem, devra s'y rendre chaque année pour se prosterner devant le Roi, l'E.ternel-Ce.baot, et pour célébrer la fête des Tentes.

Et celle des familles de la terre qui n'irait pas à Jérusalem pour se prosterner devant le Roi, l'E.ternel-Ce.baot, celle-là ne sera pas favorisée par la pluie». Ainsi nous louerons tous ensemble à Jérusalem le Maître du monde. Que cela soit rapidement et de nos jours. Amen.

LPSG : Merci beaucoup, Madeline, de ce témoignage merveilleux qui nous a appris énormément sur ce nouveau mouvement des Bnei Noa’h. (Propos recueillis par Menou’ha Ra’hel du «Point sur la Guéoula au féminin»)

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