• Aucun résultat trouvé

COURS DE PRINCIPALES MATIERES PREMIERES

COMMERCE DES BIENS

I.1. COURS DE PRINCIPALES MATIERES PREMIERES

En 2016, l’indice global des cours mondiaux de principaux produits exportés par la RDC, situé à 59,4 points, a été en baisse de 9,0 %, comparativement à l’année précédente. Cette évolution a été induite principalement par la baisse de l’indice des cours des produits minéraux.

Graphique III.1 Indice des cours de principaux produits (Base 2012=100)

0 20 40 60 80 100 120 140

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 Produits minéraux

Produits végétaux Indice global

Source : Banque centrale du Congo.

108

EVOLUTION DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE ET FINANCIERE EN 2016 Première partie

I.1.1. Produits miniers et hydrocarbures

L’indice des cours de principaux produits miniers et hydrocarbures exportés par la RDC s’est fi xé à 59,2 points en 2016 venant de 65,2 points une année auparavant.

Cette baisse est expliquée par le recul des cours de certains produits, notamment le cuivre, le cobalt et le pétrole, lesquels ont enregistré des baisses respectives de 12,0 %, 13,5 % et 10,9 %, d’une année à l’autre.

Tableau III.1 Evolution des cours moyens des produits miniers et hydrocarbures

Produits et Marchés Cotation 2013 2014 2015 2016

Cuivre New York USD/tm 7 349,8 6 873,0 5 523,0 4 861,2

Londres : USD/tm 7 329,5 6 859,9 5 509,0 5 002,0

Paris (1) EUR/tm 5 680,9 5 344,2 5 169,4 4 594,7

Etain Londres USD/tm 22 341,0 21 897,2 16 085,7 17 953,2

Zinc Londres USD/tm 1 909,9 2 160,9 1 933,0 2 084,4

Diamant Kinshasa (CEEC) USD/carat 14,4 14,5 15,0 15,6

Cobalt Londres (2) USD/lb 13,0 14,7 13,5 11,7

Coltan Londres USD/lb 115,0 92,3 78,0 59,6

Or New York USD/o.t. 1 411,7 1 266,4 1 161,1 1 247,7

Pétrole New York (3) USD/baril 97,9 93,4 48,9 43,6

Argent New York Cts/o.t. 2 389,2 1 908,8 1 572,0 1 708,4

Sources : Bourse Les Echos et Commission d’Harmonisation des Statistiques Minières.

(1) Avant 2009, la cotation est celle de l’Union Minière sur le Marché de Bruxelles.

(2) Avant de 2009, la cotation est celle du Marché de Bruxelles.

(3) Avant 2008, la cotation est celle du Marché de l’Arabie Saoudite

La baisse du cours moyen du cuivre a été occasionnée par l’abondance de l’offre de ce produit sur le marché mondial, dans un contexte d’un ralentissement de la demande. En effet, le marché a été davantage alimenté par la production d’une nouvelle mine au Pérou, l’un des plus grands producteurs de cuivre au monde. Par ailleurs, la demande a été réduite du fait du ralentissement de l’économie chinoise, premier pays consommateur mondial.

109

RELATIONS ECONOMIQUES EXTERIEURES TITRE III

Graphique III.2 Cours moyen du Cuivre sur les marchés mondiaux

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 Marché de New York

Marché de Londres Marché de Paris

USD/tm (New York-Londres) EUR/tm (Paris)

Source : Banque centrale du Congo.

La baisse du cours du cobalt a été occasionnée par une offre excedentaire, en provenance de la RDC, grand producteur mondial. En effet, ce marché offre habituellement du cobalt moins cher que celui des mines industrielles, attirant ainsi certains négociants internationaux.

Graphique III.3 Cours moyen du Zinc et du Cobalt sur le marché de Londres

500

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 Cours du Zinc

Cours du Cobalt Cours de l'Or

USD/tm (Zinc) - USD/o.t. (Or) USD/lb (Cobalt)

Source : Banque centrale du Congo.

110

EVOLUTION DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE ET FINANCIERE EN 2016 Première partie

Quant à la baisse du prix du baril du pétrole, elle a principalement résulté d’une surproduction mondiale, fortement alimentée par les hausses de la production du pétrole de schiste américain et des pays membres de l’OPEP. Il s’agit principalement de la Lybie dont la production du pétrole s’est accrue à la suite du déblocage d’oléoducs, et du Nigéria dont la production a augmenté avec la normalisation sécuritaire dans le Delta du Niger. Il sied de relever que pour la première fois depuis 2008, en septembre 2016, l’OPEP a signé un accord visant à réduire sa production pour doper le cours sur le marché. Il devrait également être l’opportunité pour accélérer les recherches en vue d’une utilisation accrue du biocarburant, en tant que stratégie de lutte contre le réchauffement climatique. Toutefois, cet accord n’a pas été concrétisé au courant de l’année sous examen.

Encadré 2 : le biocarburant comme stratégie de lutte contre le réchauffement climatique

Depuis 2000, dans le souci de lutter contre le réchauffement climatique et de résoudre les problèmes liés à la hausse des prix du pétrole sur le marché international, plusieurs économies du monde abandonnent de plus en plus l’utilisation du carburant issu des fossiles dans leurs moteurs et préfèrent l’utilisation du biocarburant. Cet abandon s’explique par le fait que l’utilisation du carburant issu des fossiles pollue l’atmosphère. En effet, il émet une grande quantité d’oxydes d’azote qui provoque une augmentation de la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, entrainant ainsi des changements climatiques. Par ailleurs, plusieurs dégâts écologiques et des risques d’accidents sont liés à l’extraction de ce carburant.

Ce dernier désigne un carburant obtenu à partir de matière organique (biomasse), par opposition aux carburants issus de ressources fossiles.

Il existe plusieurs types des biocarburants à savoir, le biocarburant de première, de deuxième et de troisième génération.

- Le biocarburant de première génération est produit à partir des cultures destinées traditionnellement à l’alimentation. Il peut être extrait (i) des plantes oléifères à savoir le palmier à huile, le tournesol, le colza ou le ricin (biodiesel) et (ii) des plantes à sucre notamment la canne à sucre, la betterave sucrière, le maïs et le blé (bioéthanol). cette conversion de cultures alimentaires en sources d’énergie plutôt qu’en produits alimentaires affecte la disponibilité et le cours des aliments dans le monde. Par ailleurs, le changement d’affectation des sols, notamment la disparition des forêts et des tourbières, au profi t de ces cultures provoque une plus grande émission de CO2.

- Le biocarburant de deuxième génération est produit à partir des végétaux non comestibles ou de déchets. il peut être obtenu à partir notamment de la plante de jatropha, du Miscanthus, du Switchgrass et du peuplier.

Cette technologie permet de produire du bioéthanol dit de deuxième génération, du biodiesel, du biohydrogène ou du biogaz. Ceci permet de dissocier les cultures alimentaires et énergétiques.

- La troisième génération de biocarburant n’est encore qu’au stade de la défi nition. L’une de principales pistes de recherche est la production d’hydrogène par des micro-organismes. Il sera produit à partir d’algues (algocarburant). Les chercheurs envisagent une production de masse (par exemple pour l’aviation), sans déforestation massive ni concurrence avec les cultures destinées traditionnellement à l’alimentation.

Il convient de révéler que les cours des autres produits, notamment, l’étain, le zinc, le diamant, l’or et l’argent ont enregistré des hausses, bénéfi ciant de l’effet Brexit.

En effet, face à l’incertitude par rapport aux conséquences de la sortie de la Grande Bretagne de l’Union Européenne, les investisseurs ont plus orienté leur demande vers des valeurs refuges, dont principalement l’or.

111

RELATIONS ECONOMIQUES EXTERIEURES TITRE III

I.1.2.Produits végétaux

L’indice des cours de principaux produits végétaux exportés par la RDC est passé de 78,9 points à 89,5 points en 2016, suite à l’amélioration des prix moyens annuels du café, du cacao, de l’huile de palme, du coton, du caoutchouc et du bois grume sur le marché international.

Tableau III.2 Evolution des cours moyens des produits végétaux

Produits Marchés Cotation 2013 2014 2015 2016

Café

Robusta Londres USD/tonne 1 850,6 2 004,5 1 714,2 1 731,3

Arabica New York Cts/lb 126,0 176,4 132,9 136,4

Cacao New York USD/tonne 2 210,0 2 210,0 2 918,7 3 163,0

Huile (1)

de palme Kuala Lumpur EUR/tm 517,6 611,8 441,0 528,9

de palmistes Kuala Lumpur EUR/tm 901,7 894,5 774,6 639,8

Coton New York Cts/lb 83,3 76,6 63,3 65,6

Caoutchouc Londres C.I.F. Cts/Kg 279,7 196,5 155,6 163,9

Bois Sapelli

Bois dur grume Cameroun F.O.B. USD/m3 311,2 282,0 246,0 299,0

Bois dur Scié Cameroun F.O.B. USD/m3 782,5 897,9 833,3 738,9

Sources : Bourse Les Echos et Marchés Tropicaux et Méditerranéens.

La hausse des cours du cacao et du café est consécutive essentiellement à la baisse de la production, induite par des conditions météorologiques défavorables dans les grandes zones de production. Il s’agit notamment du passage d’El Niño, qui a affecté les productions du robusta du Vietnam et de l’Indonésie, tous deux grands producteurs mondiaux, et de la sècheresse observée en Afrique de l’Ouest.

Par ailleurs, sous la pression des ONG de protection de l’environnement, certains pays producteurs d’huile de palme ont décidé, en 2016, de ne plus octroyer des nouvelles plantations pour la culture du palmier à huile, entraînant du coup la baisse de sa production mondiale. Cette baisse, face à une demande qui ne cesse de croitre, a été à la base de la hausse de son cours.

Le cours du coton a enregistré une hausse résultant du bon comportement de la demande principalement américaine, alors que l’offre mondiale a été réduite, à la suite des mesures administratives prises dans certains pays producteurs.

La hausse du cours du caoutchouc, pour sa part, a fait principalement suite à une forte progression de la demande mondiale dans le secteur de l’automobile, particulièrement en provenance de la Chine, alors que la production est restée quasiment stable.

és

112

EVOLUTION DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE ET FINANCIERE EN 2016 Première partie

Pour ce qui est du cours de bois grume, sa hausse est expliquée principalement par le bon comportement de la demande de la Chine qui a fi guré, en 2016, parmi les grands consommateurs mondiaux.

Graphique III.4 Cours de principaux produits végétaux exportés

400

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016

Café Robusta Huile de Palme Café Arabica Bois sciés

USD/tm (C. Robusta-H. de Palme) USD/m3 (Bois sciés) - Cts/lb (C. Arabica)

Source : Banque centrale du Congo.

Documents relatifs