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Agriculture, Forêt, Elevage, Pêche et Chasse

PRODUIT INTERIEUR BRUT

I.1. ANALYSE SECTORIELLE DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE

I.1.1. Agriculture, Forêt, Elevage, Pêche et Chasse

Bien qu’en léger repli par rapport à l’année 2015, la croissance de cette branche, perceptible au cours des quatre années précédentes, s’est maintenue au cours de l’année sous analyse, réconfortant la bonne tenue des activités dans ce secteur dans son ensemble. En effet, la valeur ajoutée de la branche d’activité « Agriculture, Forêt, Elevage, Pêche et Chasse » a connu une progression de 3,3 % contre 4,7 % en 2015.

Son indice d’activité s’est accru de 3,7 %, s’établissant à 118,6 points en 2016.

Il sied de relever que ce comportement est attribuable au renouvellement des engagements pris par les partenaires techniques et fi nanciers (PTF), particulièrement la tripartite (FAO-FIDA-PAM) dans l’accompagnement du secteur agricole et celui de l’agro-industrie.

I.1.1.1. Agriculture

La valeur ajoutée de la sous-branche « Agriculture » s’est accrue de 3,1 % durant l’année sous analyse, établissant son indice d’activité à 115,3 points. Cette progression a été favorisée par les investissements réalisés dans ce secteur notamment à travers

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TITRE I DEVELOPPEMENTS ECONOMIQUES

les ouvertures des pistes agricoles, ainsi que la mise à disposition d’intrants aux agriculteurs.

Graphique I.3 Evolution des indices de production agricole

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2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016

production agricole, foret, elevage,chasse et peche

Avec une valeur ajoutée en léger ralentissement par rapport à 2015, soit 3,1 %, la production vivrière a enregistré une contribution à la croissance du PIB réel de 0,5 point de pourcentage, en recul de 0,2 point. Cette évolution est attribuable aux maladies ayant affecté deux cultures constituant la base du régime alimentaire de la population, à savoir : la striure brune du manioc et le wilt bactérien du bananier.

• Culture de rente

Comparativement à l’année précédente, la production agricole de rente a connu une légère progression de sa valeur ajoutée en 2016, s’établissant à 5,7 % contre 5,5 % en 2015. Cette évolution a résulté, d’une part, de l’augmentation des surfaces d’exploitation de certaines cultures pérennes, notamment le cacao et le caoutchouc, du fait de l’installation de nouvelles société, associée à une assistance technique en faveur des planteurs et, d’autre part, de prix d’achat compétitifs dans le Nord Kivu, le Sud Ubangi et l’Ituri.

Cependant, il s’observe des évolutions divergentes dans la production des cultures de rente. Le caoutchouc, le cacao et le café arabica ont enregistré des variations positives alors que les huiles de palme et de palmiste ainsi que les grumes ont enregistré des variations négatives.

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Première partie EVOLUTION DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE ET FINANCIERE EN 2016

I.1.1.2. Forêt

La croissance de cette sous-branche a quasiment stagné autour de 6,7 %, d’une année à l’autre. Cette activité recèle la source d’énergie la plus utilisée par les ménages, en vue de remédier au défi cit énergétique par la société nationale d’électricité. Ainsi, les deux productions, à savoir : le bois de chauffage et le charbon, se sont accrues respectivement, comme en 2015, de 7,9 % et 9,7 %.

I.1.1.3. Elevage, Pêche et Chasse

La valeur ajoutée de cette sous-branche a progressé de 3,0 %, en baisse de 4,5 points par rapport à 2015. Parallèlement, sa contribution à la croissance du PIB a été quasiment nulle en 2016, tandis que son indice d’activité s’est situé à 132,1 points, en hausse de 8,4 % comparativement à l’année précédente.

I.1.2. Extraction

La contreperformance de la branche « Extraction » s’est poursuivie au cours de l’année sous-revue, à la suite de l’évolution défavorable des cours de principaux produits miniers et des hydrocarbures sur le marché international. En effet, la valeur ajoutée de cette branche s’est inscrite en baisse de 0,7 % en 2016, après un accroissement de 4,8 %, une année auparavant. En termes de contribution à la croissance, la branche a renseigné un niveau négatif de 0,2 point de pourcentage en 2016 contre +1,3 % une année auparavant. Par conséquent, son évolution a tiré vers le bas la contribution du secteur primaire à la croissance pour la deuxième année consécutive. Ces évolutions sont également refl étées par l’indice d’activité de la production minière et des hydrocarbures, lequel a été de 122,4 points contre 135,0 points.

Outre l’évolution défavorable des cours sur le marché international, les contreperfor-mances enregistrées sont le fruit d’une conjugaison d’autres facteurs dont les plus importants sont :

− le ralentissement du régime de production à l’approche de la pleine utilisation des capacités de production installées, pour certaines entreprises ;

− le défi cit en fourniture énergétique attesté par une multiplication des épisodes de délestage.

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TITRE I DEVELOPPEMENTS ECONOMIQUES

Graphique I.4 Indices de production minière, métallurgique et du pétrole brut

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2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 Indice d'extration des métaux non férreux

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 Indice de production du pétrole brut

2012 = 100

Source : Banque Centrale du Congo.

I.1.2.1. Extraction des métaux non ferreux

L’indice d’activité de la sous-branche « Extraction des métaux non ferreux » a enregistré une décroissance de 6,9 % en 2016 contre une amélioration de 4,2 % en 2015, se situant à 124,9 points.

 Cuivre

Pour une production totale de 1.023,7 milliers de tonnes en 2016, la production totale du cuivre s’est repliée de 1,5 %, comparativement à son niveau de 2015.

Par ailleurs, il a été noté que la part de la Gécamines dans la production nationale totale est passée de 1,6 % à 1,0 %, d’une année à l’autre, consécutivement à une baisse substantielle de ses activités à hauteur de 38,0 %. Tandis que les partenaires ont enregistré une production de 1.022,2 milliers de tonne en 2015 et 1.013,2 milliers en 2016.

 Cobalt

En RDC, les activités de production du cobalt, dont la RDC dispose des gisements les plus importants au monde, ont enregistré les niveaux les plus faibles depuis 2010. En effet, la production s’est établie à 68,8 milliers de tonnes en 2016, correspondant à une baisse de 14,7 milliers, comparativement à 2015.

La quasi-totalité de la production nationale est le fait des partenaires de la Gécamines.

En effet, la part de ces derniers dans le volume total a été de 99,9 % en 2016, en dépit d’une baisse de 17,7 % de leurs activités, d’une année à l’autre. Quant à la Gécamines, à l’instar de l’année précédente, une production quasi-nulle a été renseignée en 2016.

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Première partie EVOLUTION DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE ET FINANCIERE EN 2016

Graphique I.5 Production mensuelle de cuivre et de cobalt

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2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 Cuivre Cobalt

Source : Banque Centrale du Congo.

 Zinc

La production totale du zinc s’est légèrement contractée de 0,7 % en 2016, se chiffrant à 12,6 milliers de tonnes, suite à la baisse de 44,0 % de la production des partenaires de la Gécamines. A contrario, la production de la Gécamines a connu une progression de 43,0 %, représentant 71,7 % de la production totale.

I.1.2.2. Autres produits d’extraction.

La production des « Autres produits d’extraction » a perdu de son dynamisme par rapport à l’année précédente. En effet, l’indice d’activité de cette branche s’est replié de 45,0 %, se situant à 73,0 points en 2016. Hormis la cassitérite, le wolframite et le colombo-tantalite, dont les productions ont été en hausse, les autres produits ont enregistré des évolutions baissières.

 Diamant

Au cours de l’année sous examen, la production totale du diamant s’est chiffrée à 15.523 milliers de carats, marquant une baisse de 1,7 % par rapport à l’année précédente.

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TITRE I DEVELOPPEMENTS ECONOMIQUES

Graphique I.6 Production de diamant (en milliers de carats)

14,000 16,000 18,000 20,000 22,000 24,000 26,000 28,000 30,000

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016

Source : Banque Centrale du Congo.

La production artisanale a corroboré ce fl échissement de la production globale, en enregistrant un volume de production de 12.377 milliers de carats en 2016, soit une baisse de 13,3 %. Parallèlement, il a été observé un bond de 109 % de la production industrielle, d’une année à l’autre. En dépit de cette évolution encourageante de la production de la Miba et des autres industriels, celle-ci n’a pu infl uencer signifi cativement la situation globale, en raison de sa part marginale, de l’ordre de 20 % environ.

 Pétrole brut

Depuis le pic de 2009, soit 9.382 milliers de barils, il s’observe une tendance globale à la baisse de la production nationale du pétrole, laquelle s’est poursuivie en 2016. La production s’est contractée de 5,0 % par rapport à 2015, se situant à 7.837 milliers.

Les évolutions en dents de scie des cours sur les marchés mondiaux et la tendance à l’épuisement des gisements en exploitation, nécessitant des méthodes d’extraction assistées, ne sont pas favorables à un renversement de tendance.

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Première partie EVOLUTION DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE ET FINANCIERE EN 2016

Graphique I.7 Production de pétrole brut (en barils)

7,800,000 8,000,000 8,200,000 8,400,000 8,600,000 8,800,000 9,000,000 9,200,000 9,400,000

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016

Source : Banque Centrale du Congo.

 Or

L’impressionnant dynamisme qui a marqué l’exploitation de l’or depuis 2012 a affi ché des signes d’essouffl ement. En effet, le niveau de production de l’or enregistré en 2016 est demeuré proche de celui de 2015, se chiffrant à 30.664 kilos revenant de 31.791 kilos l’année d’avant.

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