• Aucun résultat trouvé

Corpus : Un tronc commun de récurrences

Dans le document DENSITÉS – DÉCOUPAGES - DÉPLACEMENTS (Page 102-110)

LA FORME URBAINE ?

C HAPITRE 5 O PÉRATIONS URBAINES : C HOIX DE L ' ANALYSE

1) Corpus : Un tronc commun de récurrences

La nécessité de sélectionner un nombre restreint d'opérations par villes pour en analyser les formes urbaines produites, posait la question méthodologique des critères sur lesquels baser le choix. Les différents axes de stratégies étaient une première piste développée, que le travail en collaboration avec les équipes a permis d'un coté d'étoffer et d'enrichir (point B) mais qui de l'autre, a empêché de servir de base pour cette sélection.

Aussi, le principe d'aborder plusieurs thématiques à partir de quelques opérations nous a orienté vers la sélection dans chaque ville de terrains d'analyse de type

“intermédiaire”, qui permette d'interroger un panel d'axes différents (ci-dessus) d'échelles différentes, qui se déclineraient à partir de lui.

Le choix des terrains dans les différentes villes s'est donc basé sur une série de récurrences, entre villes, dans les objectifs affichés, dont on étudie ensuite la mise en œuvre concrète pour en questionner les points communs ou la diversité.

Ainsi, en prenant pour objets de départ des opérations de type ZAC, associant habitat, équipement, commerce et/ou emploi (ou encore, des appellations comme quartier, éco-quartier), plusieurs déclinaisons sont possibles à partir de là :

1) -étudier le périmètre de la ZAC et ses abords pour interroger l'objectif affiché de création de centralités et les rapports qu'établit le nouveau quartier au reste de l'agglomération ; mais aussi d'étudier les découpages internes à la ZAC, pour interroger les formes de cohérences urbaines, les profils d'espaces publics et d'espaces verts qui sont créés, dans le souci affiché de créer des morceaux de "villes vertes".

(cfr. porte-folio 5- planche 1)

2) - zoomer sur une opération d'habitat pour étudier les types de densités qui sont proposées, et questionner ainsi la mise en œuvre de l'objectif affiché de création de logements denses mais individualisés ; celui-ci se base sur différentes références localement (les échoppes à Bordeaux, maisons de ville à Lille, etc.) et met en scène souvent un architecte local, mais en quoi se différencient précisément ces opérations ?

(cfr. porte-folio 5 – planche 2)

3) – enfin, il est possible de dézoomer vers l'agglomération pour questionner le rôle de la ZAC dans sa reconfiguration et sa métropolisation, selon les objectifs affichés sur la structure globale de l'agglomération (centralités, pôles stratégiques, pôles secondaires…). (cfr. porte-folio 5 – planche 3)

Nous avons donc proposé d'articuler les analyses autour des “troncs” intermédiaires suivants, qui permettent d'aborder tant les questions d'échelles plus larges que plus restreintes : (cfr. porte-folio 5 – planche 4)

Montpellier <- Nantes <- Bordeaux <- Lille <- ZAC Malbosc ZAC Bottière Chenaie -ZAC Bastide -ZAC du Bois Habité

-> op. de CUSY / MARAVAL -> opérations de BOSCOP -> opérations de BUHLER -> opérations de DUBUS Les récurrences sur lesquelles nous nous sommes basés pour cette sélection sont : 1- des logements individualisés avec objectif affiché de densité ;

2- une opération volontairement présentée avec une association de termes de type "cité-jardin" ou ville verte, etc.

3- une localisation similaire par rapport à la centralité historique de l'agglomération, dans un objectif affiché de produire de l'extension urbaine mais avec valeur d'exemplarité, en opposition au péri-urbain de pavillonnaire

Nuance : dans deux cas, il s'agit d'une localisation en périphérie de la zone agglomérée et au-delà d'une rocade (Montpellier et Nantes) ; dans deux autres cas, il s'agit d'une localisation en périphérie du centre historique dense mais qui en est coupée, soit par le fleuve (Bordeaux) soit par des infrastructures (Lille). Les caractéristiques des objets d'analyse correspondant à ces critères de sélection sont synthétisées dans les tableaux de la page suivante.

Eléments de synthèse comparative et relevé des caractéristiques revendiquées dans les discours de présentation des opérations par les acteurs (en italique) :

Echelle de la ZAC et rapport à la ville :

Lille Nantes Bordeaux Montpellier

"Morceau de

ville verte" ZAC Euralille 2 : le Bois habité ZAC Bottière Chenaie Zac Bastide ZAC Malbosc Aménageurs SAEM Euralille Nantes- Aména. BMA SERM

Concepteurs Dusapin et

Leclerc J.-P. Pranlas -Descours D. Perrault et Alain Charrier Fr. Kern - Appellation

explicite : - "Bois habité" - "éco-quartier" (Nantes-Am.) - "un parc habité" - BMA - " ville entre parc et jardin" (Serm)

- Programme succinct :

- 600 logements

+ éqs. publics - 1600 logmts, école, médiathèque… - 700 à 800 logements + tertiaire +univ. - 2100 logmnts + écoles, commerce, maison retraite… - Ordre de

grandeur : - 5ha dans 22 ha (euralille 2) - 35 ha - 30 ha dont 11 d'espaces verts - 35 ha.

Rapport à

l'agglomération "continuité urbaine" SAEM Alternative au péri-urbain Extension du centre-ville Nouveau quartier urbain Desserte Bus Tramway Tramway Tramway

Echelle du lot et rapport à la ZAC : DANS : ZAC "Bois

habité" : ZAC Bottière chenaie : ZAC Cœur de Bastide : ZAC Malbosc : Logmnt dense individualisé Opération "Sophora" 35, rue de la Sècherie

Lot H – SCI Rives de Garonne

"Villas Vanille" Concepteurs Arch J. Dubus Agence Boscop Arch. B. Buhler G. Cusy,

M.Maraval Architecte avec une importante production à Lille Premier lot terminé de la ZAC

"architecte local" Cité comme exemplarité dans le SCOT de Montpellier - Appellation

explicite : "maisons de ville" et

logements collectifs "habitat groupé innovant" (Nantes Amngt.) "maisons de ville" et logements collectifs (www B Buhler) "maison de ville" (arch.) "villas dans la nature" (prom.)

Programme 48 logements 55 logements 44 logements 17 villas Surface du lot 0,43 ha 0,56 ha 0,5 ha 0,55 ha

2). Grille d'analyse : les questions transversales

Les questionnements transversaux qui ont émergé du croisement entre nos problématiques et la présentation des opérations par les membres des équipes de recherche locale (à travers leurs rapports, les entretiens et visites), forment une grille à travers laquelle les projets urbains sélectionnés sont analysés dans le chapitre suivant.

Ces questions sont regroupées ci-dessous et classées selon les trois facettes choisies dans ce rapport pour aborder la "forme urbaine" :

1 - Questionnement sur les densités urbaines :

La notion de densité, à travers ses différentes échelles et mode de définitions, a déjà permis un regard transversal quantifié dans les parties précédentes. Elle sera ici un outil pour qualifier aussi les formes que prennent les opérations urbaines.

- Quelle densité atteint l'opération : en terme de nombre de logements à l'hectare par exemple, en terme de coefficient d'occupation du sol, en terme d'emprise au sol et d'artificialisation, etc.

- Quelle forme prenne des opérations considérées comme denses : les opérations d'habitat individuel groupé selon les références utilisées, locales on non ("maisons de ville" à Lille, maisons inspirées des échoppes à Bordeaux, etc.) et les architectes sollicités, pour leur savoir "local" ou non.

2 – Questionnement sur les découpages :

Il a été constaté que, si le projet urbain en général entend dépasser “l'urbanisme de zonage”, la question de définir des limites, découpages et autres périmètres reste incontournable dans la pratique, à différentes échelles : elle est indissociable de la question des acteurs en jeu, depuis l'échelle des communautés urbaines jusqu'à celle des lots attribués aux architectes.

- Quels pouvoirs décisionnels s'appliquent, à quel endroit et à quelle échelle ?

- en ce qui concerne plus directement les opérations : comment leur périmètre est-il établi ? (sur des grandes routes à urbaniser, sur des rues existantes, sur la surface d'une friche, des limites parcellaires, etc.)

- La manière de découper les opérations influence-t-elle les formes qu'elles prennent ? 3 – questionnement sur la desserte / localisation :

Une opération se comprend et se légitime dans un contexte qui la dépasse largement, de l'organisation du quartier où elle s'insère jusqu'aux grandes structures de l'agglomération.

- Quelles sont les logiques d'implantation locale d'une opération : insertion et “accroche” dans la trame de rues existantes, création et ouverture de nouveaux itinéraires, etc. ?

- quelles sont les logiques de localisation des opérations dans la vision stratégique globale de l'agglomération ? Quelles parties des villes sont en transformation, en extension, en requalification ?

- ou se situent les fonctions stratégiques concurrentielles sur l'échelle des villes européennes, en rapport avec la structure de la ville (grands réseaux et polarités) ?

Porte-folio 5 – planche 2

N

Zooms planche suivante

Porte-folio 5 – planche 3

"Sans

croissance" Des terrains déjà urbanisés acquièrent le statut de centralité

"Sans

étalement" Extension urbaine mais justifiée par la création de "centralité"

Dans le document DENSITÉS – DÉCOUPAGES - DÉPLACEMENTS (Page 102-110)