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1.11 Copie de l’arrêté de désignation

2.1.3 Contextes géographique et sédimentaire

2.1.3.1 Cadre géographique

(J. LEGRIEL dans : GONZALES 2003)

(Fig. 5-6)

« La Seine est l’élément séparateur du territoire en partie concerné par la ville de Sénart. Au nord, la région appartient à la Brie. Au SE, la forêt de Valence appartient déjà à la Basse Brie qui se prolonge jusqu’à Provins.

Au sud de la Seine, la région occupée par la forêt de Fontainebleau et les zones avoisinantes constitue la Bière.

L’ensemble de la région est un plateau, ou surface structurale, caractérisé par la Formation de Brie et entaillé profondément par la Seine.

L’épaisseur des formations tertiaires est déterminée par la “ fosse de Longumeau-Draveil ” formant l’extrémité orientale du “ synclinal de l’Eure ”. La craie, formation du Secondaire, n’est pas visible

oligocène ne sont pas non plus visibles. Entre la base des collines, affleurant au fond des vallées et le plateau, l’ensemble des formations appartient à l’Oligocène. On trouve successivement : le calcaire de Champigny (Ludien moyen), les marnes

supra-gypseuses (Ludien supérieur), l’argile verte (Sannoisien, Stampien inférieur), les argiles à meulière de Brie et le calcaire de Brie (Sannoisien aussi, Stampien inférieur).

À la faveur de certains reliefs, les sables et grès de Fontainebleau subsistent à l’état de lambeaux (Stampien supérieur) et culminent à 100 mètres. Ils subsistent largement au sud et plus localement au nord. Au SE, les trois massifs forestiers de Sénart (3 015 ha), de Rougeau (1 000 ha) et, plus au sud, de Bréviande, sont installés sur des terrains peu propices aux cultures (podzols). La diversité des matériaux du sous-sol a conduit à des exploitations pour la construction des habitats et des voiries.

L’arrêt des sédimentations marines, il y a vingt millions d’années, a entraîné le façonnage des reliefs actuels et le creusement des vallées. Le décapage du calcaire de Brie a entraîné la

modification de ce matériau par silicification et la formation de la meulière de Brie.

Durant le Quaternaire, les limons loessiques ont été déposés sur ces meulières. Leur épaisseur est comprise entre un et six mètres.

Les vallées dessinent un paysage un peu différent. D’une manière générale, au pied des versants, le colluvionnement et les éboulis des pentes masquent le calcaire de Champigny et partiellement les marnes supra-gypseuses. Près des rus, les limons et les argiles colluvionnés forment des zones plus ou moins marécageuses réservées aux prairies.

Dans les vallées plus importantes de la Seine et de l’Yerres, les zones d’alluvions et de solifluxions caractérisent les coteaux, lieux précocement occupés soit par les habitats soit par des cultures particulières comme la vigne, qui perdura jusqu’au XVIIIe siècle.

Les plateaux présentent un nombre relativement important de rus qui creusent de petites vallées n’excédant pas un dénivelé d’une dizaine de mètres. Sur la rive droite de la Seine, le ru de Balory traverse les communes de Savigny-le-Temple et de Vert-Saint-Denis, celui des Hauldres les communes de Moissy-Cramayel, Lieusaint et Tigery. Ils suivent le pendage naturel du plateau, du NE vers le SO et drainent les eaux de ruissellement. »

Fig 5 Localisation et contexte géographique de la fouille (© Inrap)

2.1.3.2 Contexte géologique général

(J. LEGRIEL dans : GONZALES 2003)

(Fig. 5-6)

« Le site [des “ Fossés Neufs”] est localisé sur le plateau briard qui domine les vallées de la Seine et de l’Yerres à une altitude moyenne de 86 m. C’est une pénéplaine à relief plat où sont conservées sous forme de micro-reliefs quelques buttes stampiennes (Jatteau, butte d’Egrenay d’altitude de 90 à 92 m). La commune de [Tigery] appartient à la partie

occidentale de la Brie française (ou plateau briard), région régulièrement inclinée d’est en ouest et constituée par l’entablement monotone des Calcaires et Meulières de Brie recouverts par un manteau d’Argile à meulière [g1bM] et de Limons des Plateaux [LP].

Après le dépôt, au début de l’Oligocène, de la Formation de Brie (régime laguno-lacustre), la transgression stampienne, dernière transgression marine importante du sud de l’Ile-de-France (régime

sables de Fontainebleau. À partir de la fin de l’Oligocène, la région est alors soumise à une érosion qui contribue au déblaiement de la

plate-forme briarde. C’est sur cette surface d’érosion ondulée que vont se déposer directement les limons des plateaux (comblement de légères dépressions, micro-versants disposés sous le vent), à partir de la fraction fine et mobilisable du stock sablo-limoneux des sables de Fontainebleau. Ils constituent la couverture holocène sous la forme des horizons Bt,

surfaces parfois importantes.

[Les] lœss carbonatés du Quaternaire moyen (-80.000 à -10.000 ans), pendant la dernière glaciation du Würm, [sont présents à Lieusaint et Tigery notamment]. […] La faible épaisseur des limons des plateaux à certains endroits, l’important démantèlement des buttes stampiennes et leur fort arasement indiquent que cette zone du plateau briard a subi une forte érosion pendant l’ensemble du Quaternaire.

Fig 6 Contexte géologique de la fouille

(extraits à 1/25000 de la CARTE GÉOLOGIQUE À 1/50000 1963 et 1989 ; source : Info Terre).

Pendant cette période, la morphologie actuelle se met en place avec le creusement des vallées importantes et la constitution de terrasses alluviales étagées (vallées de la Seine et de l’Yerres).

La présence de nombreuses mares a été attestée sur l’ensemble de l’emprise dont certaines sont encore visibles dans le paysage.

Ces mares, nombreuses sur le plateau briard en rive droite de la Seine, peuvent figurer comme des “ loupes de glace ” qui, lors des maxima glaciaires, se sont insérées dans les limons des plateaux et dont la fonte a créé des vides (phénomène de

cryoturbation).

Ces mares peuvent aussi correspondre à des phénomènes karstiques d’effondrement du Calcaire

de Brie sous jacent et altéré. Néanmoins, les reprises humaines ne sont pas à négliger. »

(J. LEGRIEL dans : GONZALES 2003, p. 10-12).

2.1.3.3 Contexte géo-pédologique local

(Fig. 6-7)

Sur l’emprise de fouille, les sols encaissants se caractérisent par la présence de limons argileux loessiques conservés sur une épaisseur d’environ 2 mètres (LP).

Ils reposent sur des argiles tertiaires stampiennes dites “à meulière” (AM ;Fig. 7 et 44).

Fig 7 Contexte géo-pédologique de l’emprise de fouille. Sondages profonds LOG-A et LOG-B (© Inrap : G. Desrayaud)

La partie supérieure de ces limons de plateaux comporte un horizon organique brun orangé, d’environ 0,7 m d’épaisseur maximum sous labours (sol brun : A).

Par endroits, à environ 2 m de profondeur, un horizon de cailloutis géliflué marque la transition entre les argiles lacustres et les limons éoliens (“p ?” ; voir CARTE GÉOLOGIQUE À 1/50000 1963 et 1989).

2.1.4 Moyens et méthodes mis en