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ETAT DES LIEUX DES FILIERES PORTEUSES

Dans le document Unité - Progrès - Justice (Page 44-0)

PARTIE 1 : ETUDE DIAGNOSTIQUE DE L’ECONOMIE BURKINABE

III. ETAT DES LIEUX DES FILIERES PORTEUSES

Selon la stratégie nationale d’exportation, les filières porteuses sont la Mangue, les Oignons, le Karité, la filière Bétail-viande-cuirs -peaux, l’Anacarde, le Sésame, la tomate, le textile-habillement et le miel. Dans cette section, il s’agit de faire l’état des lieux de ces filières porteuses en regardant le niveau de production, d’exportation et le classement de ces filières selon l’indice des Avantages comparatifs Révélés (ACR).

3.1 Evolution de la production dans les filières porteuses

En matière de production, le graphique 31 ci-dessous traduit une tendance haussière de la production dans certaines filières porteuses depuis plusieurs décennies. Il s’agit

-1,4

2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019

Botswana Burkina Faso

2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019

Botswana Burkina Faso

2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019

Botswana Benin

2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019

Botswana Benin

Burkina Faso Ghana

Rwanda Nigeria

39 du coton, du sésame et de la noix de karité. Ainsi, la production brute du coton graine a doublé entre les décennies 1990 et 2000, celle du karité a également doublé durant la décennie 2000 et 2010. La production du sésame a pris son ampleur à partir de l’année 2010, même si elle est restée quasi constante et faible par rapport à la production du karité et du coton graine. La production du coton fibre garde une tendance constante depuis la décennie 2000-2009. En 2020, en particulier toutes les productions agricoles ont connu une légère baisse par rapport à leur moyenne dans la décennie précédente.

Graphique 28: évolution de la production des principaux produits agricoles

Source : IAP, juin 2021

3.2 Evolution des exportations des produits des filières porteuses

En dépit de l’évolution des quantités produites et des stratégies commerciales déjà mises en œuvre, les exportations dans ces filières porteuses n’ont pas évolué quantitativement et en termes de qualité. Les exportations restent dominées par l’or non monétaire dont le poids dépasse désormais 80% des exportations. Pendant ce temps, la part des exportations agro-sylvo-pastorales ne fait que chuter.

Cependant, la prépondérance de l’or dans la valeur des produits d’exportations pourrait dissimuler la vraie performance des entreprises nationales au niveau international. Le cadran 1 du graphique ci-dessous permet de voir l’évolution de la part de l’ensemble des produits des filières porteuses dans les exportations totales du pays sur la période 2010-2019. Mieux, il permet à partir de son cadran 2 d’observer l’évolution par filière porteuse selon leurs performances à l’exportations entre 2010-2019. On y constate une tendance à la hausse de la part des produits d’exportations des filières porteuses dans les exportations totales au fur du temps, avec des baisses importantes observées en 2015 (3,04 points de %) et en 2018 (1,13 point de %). Il ressort également de ce graphique une évolution disparate des performances du pays dans les différentes filières porteuses destinés à l’exportation sur le période 2010-2019. En effet, les produits tels que le beurre de karité, les peaux et cuirs, les noix de cajou avec et sans

0 200 400 600

1990-1999 2000-2009 2010-2019 2020 2021

Production brute karité (1000 T) production brute Sésame (1000 T) Production brute/ nette du Coton graine (1000 T) Production fibre du Coton fibre (1000 T)

40 coques, ont gagné en performances tandis que les graines de sésame, les animaux vivants, le textile-habillement et les tomates ont enregistré des contreperformances sur la période.

Graphique 29: Evolution de la part des exportations des « filières porteuses dans les exportations totales et leur variation sur la période 2010-20219

Auteur : IAP, juin 2021

Aussi, une désagrégation plus poussée permet de constater que les exportations des filières porteuses sont à dominance primaires. En effet, la plupart des produits exportés issus des filières porteuses présente un caractère primaire, seulement quelques produits subissent une transformation partielle (beurre de karité, textile-habillement, noix de cajou sans coque etc.). Du reste, les graines de sésame en dépit de leur rôle majeur, ont vu leur part d’exportation diminuer dans la période. Il en est de même pour les produits textile-habillement qui ont chuté en termes d’exportations de 89,14 points de pourcentage.

Pour ce qui concerne les cours, tous les produits ont connu une baisse de leurs cours sur les trois dernières années à l’exception de la noix de karité et des produits d’élevage.

En somme la production brute de l’ensemble des filières porteuses n’a cessé d’augmenter durant les deux dernières décennies. Ce qui traduit la disponibilité de la matière première brute pour le développement du secteur industriel. Le défis à relever reste donc la valorisation de la production de ces filières porteuses en vue de conquérir les marchés national et international surtout dans ce contexte de mise en œuvre de la ZLECAF.

41 Graphique 30 : classement des filières porteuses selon les performances à

l’exportation

Auteur : IAP, juin 2021

Les stratégies de développement industriel passées ont d’une part, visé l’augmentation qualitative et quantitative des produits à l’exportation et d’autre part, la diversification des produits des filières porteuses et à l’accroissement de leur compétitivité sur les marchés sous régional, régional et international. Malgré ces efforts consentis, les faits stylisés illustrent un faible niveau de la transformation des produits primaires et une part importante de ces produits primaires dans les exportations du pays.

Tableau 7: variation des prix des produits de quelques filières porteuses (%)

2018 2019 2020 Moyenne

Source : calcul de l’auteur à partir de l’IAP, juin 2021

3.3 La compétitivité du Burkina Faso dans les filières porteuse et identification des produits à promouvoir

En vue de mieux spécifier le rôle de chaque filière porteuse dans le commerce africain, l’indice des Avantages comparatifs révélés (ACR) a été calculé pour chaque produit par rapport à l’Afrique. Cet indice a permis de classer les produits par degré d’avantage comparatif et de distinguer les pays concurrents pour chaque produit. Ensuite, il a été identifié parmi les produits dont le BF dispose d’un avantage comparatif, des produits dont la transformation permettrait aux entreprises nationales de gagner en part de marché national et de marché africain. Enfin, sur la base de cette liste il a été identifié les produits à longue chaines de transformation.

0,02

0,00 5,00 10,00 15,00 20,00 25,00 30,00 35,00 40,00 45,00

Miel naturel

42 Le graphique 32 traduit l’évolution de l’indice des avantages comparatifs révélés des produits identifiés par les filières porteuses par rapport à l’Afrique.

Suivant la méthodologie de calcul, un pays dispose d’un avantage comparatif sur un produit lorsque son ACR est supérieur à l’unité. De ce critère, pour le Burkina Faso, on identifie huit produits ou ensemble de produits dont il dispose d’un avantage comparatif en 2019. Il s’agit :

 Du zinc ;

 Des produits alimentaires et animaux vivants ;

 Des graines et fruits oléagineux (sésame, Anacarde et karité) ;

 Du coton ;

 Des légumes et fruits (oignon, tomate, mangue) ;

 De l’or non monétaire ;

 Des fibres, filés et tissus textiles, et articles d'habillement et

 Des fils textiles.

En outre, du tableau 9, il ressort que les ACR varient dans le temps. En effet, on y constate que les ACR de l’or non monétaire et du zinc ne sont avérés qu’à partir des années 2009 pour le premier et 2019 pour le second. Il y’a donc une dépendance de leur ACR aux fluctuations des cours mondiaux et de la découverte de nouveaux gisements. Une spécialisation du pays autour de ces produits augmenterait sa vulnérabilité aux chocs internationaux comme l’expérience le montre avec certains pays africains tels que le Tchad, l’Angola etc. Ces pays ont subi de plein fouet les effets des fluctuations du cours de pétrole. Aussi, il convient de noter que ces produits miniers, destinés aux marchés occidentaux ne donnent pas l’avantage au BF de conquérir aisément son propre marché et le marché africain. Or la conquête du marché national reste une priorité pour tirer profits des opportunités offertes par la ZLECAF.

Toutefois, le BF détient un ACR sur des produits du secteur agro-sylvo-pastorale qui sont restés stables depuis deux décennies. Il s’agit :

 Des produits alimentaires et animaux vivants ;

 Des fibres, filés et tissus textiles, et articles d'habillement ;

 Du coton ;

 Des graines et fruits oléagineux (sésame, Anacarde et karité) et

 Des légumes et fruits (oignon, tomate, mangue).

 Des fils textiles.

43 Graphique 31: Evolution de l’indice des ACR par produits de 2000 à 2019

Source : auteur

Ces produits pourraient constituer le socle pour les entreprises nationales dans la conquête du marché national et du marché africain institué par la ZLECAF. Pour ce faire, elles doivent travailler à sauvegarder les parts de marché déjà engrangées. Le Tableau 10 liste les principaux concurrents du pays sur le marché africain. Il montre que le BF figure parmi un ensemble de pays disposant un ACR sur les produits du secteur agro-sylvo-pastorale.

0 20 40 60 80 100 120 140 160

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019

COTON Or non monétaire

Zinc Legumes et fruits (oignon, tomate, mangue)

Produits alimentaires et animeaux vivants Cuirs et peaux Fibres, filés et tissus textiles, et articles d'habillement Fils textiles Graines et fruits oléagineux (sesame, Anacarde,

44 Tableau 8 : Classement des produits selon leur ACR sur la période 2000-2019

Source : synthèse de l’auteur

Classement 2000 Classement 2009 Classement 2019 Classement 2000-2019

Produits ACR Produits ACR Produits ACR Produits ACR

1 Produits alimentaires et

animaux vivants 62,50 Produits alimentaires et

animaux vivants 114,6 Zinc 82,0 Produits alimentaires et

animaux vivants 49,6

2

Fibres, filés et tissus textiles, et articles d'habillement

39,98 Graines et fruits oléagineux (sésame, Anacarde, Karité)

89,07 Produits alimentaires et

animaux vivants 44,4 Fibres, filés et tissus textiles, et articles

52,72 Graines et fruits oléagineux (sésame,

26,4 Graines et fruits oléagineux (sésame,

45 L’analyse de ce tableau montre que le BF détient un ACR prononcé uniquement sur les produits alimentaires et animaux vivants. En effet, son indice d’ACR s’élève à 44,39 contre 33,1 pour l’Erythrée, son concurrent direct. Une entreprise burkinabè demeurant dans cette filière a plus de chance d’être compétitive et de gagner en part de marché.

Concernant les autres produits, le BF dispose certes d’un ACR mais celui-ci reste moins prononcé que pour ses concurrents. A titre d’exemple, l’ACR du BF pour le coton se situe à 7.62 tandis que son concurrent le Benin a un ACR de 21,58. Cela traduit le fait que les entreprises burkinabè évoluant dans cette filière sont exposées aux risques de perte de compétitivité et de part de marché national et africain, au profit des entreprises béninoises.

Tableau 9 : Liste des principaux concurrents du BF par produit identifié du secteur agro-sylvo-pastorale en 2019

Produits Identifiés ACR du BF Concurrents ACR concurrents Produits alimentaires et

animaux vivants

44,39 Erythrée 33,1

Djibouti 13,17

Graines et fruits oléagineux (sésame, Anacarde, Karité)

28,29 Soudan 35,94

Fibres, filés et tissus textiles, et articles d'habillement

9,59 Benin 29,61

Légumes et fruits (oignon, tomate, mangue)

26,39 Ethiopie 63,43

Maroc 1,1

Coton 7,62 Benin 21,58

Fils textiles 1,62 Iles Maurice 6

Lesotho 4,7

Source : Auteur

Au total, suivant les trois critères ci-dessus mentionnés (ACR supérieur à 1, consommation locale et africaine, longue chaine de transformation) et tenant compte de la nomenclature adoptée par la SNE et la SNI, les produits suivants sont retenus : (i) bétail-viande ; (ii) anacarde ; (iii) karité) ; (iv) mangue et (v) Coton-textile-habillement. La section suivante présente l’analyse FFOM de ces filières. Elle permettra de caractériser leur environnement et d’en tire les défis majeurs pour mieux tirer davantage des opportunités de la ZLECAF.

46 IV. Analyse FFOM des filières porteuses

4.1 Analyse transversale

Sur la base du diagnostic, l’analyse FFOM des filières porteuses est déclinée dans le tableau ci-dessous. Elle fait ressortir, les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces des filières porteuses en fonction des maillons (production, transformation et de Commercialisation).

Tableau 10: analyse FFOM des filières porteuses identifiées par la SNE Système de production

Forces Faiblesses

- La disponibilité des zones agro écologiques propices au

développement des filières agricoles ;

- La disponibilité d’un potentiel non exploité en terres agricoles d’environ 9 millions d’hectares ;

- Existence d’organisations professionnelles organisées

- Un système de production vulnérable aux risques climatiques ;

- Le faible accès aux intrants et aux équipements de production ; - Une faible intensification des

systèmes de productions ;

- La faiblesse de la productivité de la main d’œuvre

- Le très faible niveau d’utilisation de technologies améliorant la

productivité ;

- Coût élevé des facteurs de production

- Faible qualité et difficultés d’accès aux facteurs de production

Opportunités Menaces

- Engagement très fort du gouvernement ;

- la subvention des intrants et équipements ;

- L’existence des centres de recherches d’appui au secteur ; - Existence des services

d’accompagnement des producteurs ;

- Existence de fonds d’appui aux activités du secteur agricole.

- Les aléas climatiques ;

- La persistance des ravageurs des cultures et des nuisibles ;

- L’utilisation incontrôlée des pesticides ;

- Le déplacement de la main d’œuvre du secteur agricole au profit des sites d’orpaillage ;

- L’insécurité grandissante dans certaines régions à forte production agricole.

- Insuffisance du financement du secteur ;

Système de transformation

Forces Faiblesses

47 - La diversité et la qualité des produits

primaires pour la transformation ; - La disponibilité à moindre coût de la

matière première pour la transformation ;

- Les problèmes d’approvisionnement en matière première pour l’agro-industrie ;

- Une tendance baissière du nombre d’industrie créé au fur du temps ; - La faible organisation en réseau

entre transformateurs, producteurs et distributeurs ;

- La faible organisation des acteurs des filières ;

- La faible adoption des nouvelles techniques d’industrialisation ; - L’indisponibilité de la main-d’œuvre

qualifiée pour l’industrie de transformation ;

- L’Indisponibilité, la faible qualité et le coût élevé de l’énergie pour les industriels ;

- La faiblesse des capacités de transformations installées et leur vétusté ;

- Faibles capacités managériales des promoteurs

Opportunités Menaces

- L’existence d’une politique

industrielle d’envergure nationale ; - L’existence d’un code

d’investissement accordant des avantages spécifiques au PME/PMI - L’existence d’un cadre réglementaire

faisant la promotion des filières porteuses ;

- L’engouement envers la

consommation des produits locaux ; - Existence des structures d’appui au

financement du secteur industriel.

- L’orientation du système de formation vers les formations de génie ;

- Avènement de la ZLECAF

- La fraude et la contrefaçon qui exacerbent la concurrence déloyale ; - L’ouverture croissante du marché

national qui exacerbe la concurrence (régionale, continentale et

internationale) pouvant évincer les transformateurs locaux ;

-

48 Système de Commercialisation

Forces Faiblesses

- Une taille de plus en plus importante du marché national et international ; - La labélisation du beurre de karité

- Un système de prix vulnérable aux fluctuations des prix internationaux ; - La fraude et la contrefaçon qui

réduisent les débouchés sur le marché intérieur et régional

- La faible adoption des TIC pour le e-commerce

Opportunités Menaces

- Une taille de plus en plus importante du marché international ;

- Une forte demande des produits locaux ;

- Des structures d’appui au développement du commerce - Une politique Commerciale très

active ;

- Existence d’un cadre propice pour la promotion du commerce extérieur

- Insécurité grandissante qui affecte l’accessibilité à certaines régions;

- La pandémie liée au Covid-19 qui limite le déplacement et les échanges ;

- La faible capacité des routes et l’inaccessibilité des zones de production ;

- La faible qualité et coût élevé des services de télécommunication ; - La mauvaise qualité des

infrastructures routières ; -

Source : Auteur

4.2 Analyse par filière

- Analyse FFOM de la filière bétail-viande

Tableau 11: Synthèse de l’analyse FFOM de la filière bétail-viande du Burkina Faso

Forces/atouts Faiblesses/contraintes

- Cheptel numériquement important et diversifié à haut potentiel de viande de qualité ;

- Disponibilité d’une offre potentielle de viande de qualité ;

- Augmentation continue de la demande de la viande sur le marché national et international.

- Faible productivité des races locales ; - Caractère artisanal de la transformation et

faible diversification des produits finis ; - Progression continue du volume des

exportations du bétail sur pieds ; - Diminution progressive du poids des

animaux à l’abattage ;

- Insuffisance et non-conformité des infrastructures et équipements de

49 - Résultats de plus en plus probants

en termes d’amélioration des rendements grâce à la recherche.

transformation et de transport des produits transformés ;

- Coût élevé et conditions inappropriées de transport des produits finis ;

- Manque d’entrepôts réfrigérés et de moyens de transport frigorifiques

- Faible organisation des acteurs.

- Inexistence d’école de formation dans le domaine de la transformation

Opportunités Menaces

- Existence de grandes marges de progrès pour la filière ;

- Important marché intérieur et extérieur en plein expansion ; - Elargissement du marché grâce à

l’Accord de la ZLECAF ; - Forte volonté politique.

- Envahissement progressif du marché

national par les produits animaux importés ; - Tendance à la raréfaction des zones de

pâturage ;

- L’insécurité grandissante qui oblige les éleveurs à quitter leur zone de production ; - Avènement de nouvelles pathologies

animales.

Source : Auteur

- Analyse FFOM de la filière Coton-textile-habillement

Tableau 12 : Synthèse de l’analyse FFOM de la filière coton-textile-habillement

Forces Faiblesses

- volonté politique affichée (PNDES) et disponibilité d’une stratégie nationale d’industrialisation ;

- Disponibilité de la matière première (fibre) en quantité et en qualité ; - Main d’œuvre abondante ;

- Très bonne organisation du maillon production et égrenage

- Formation professionnelle inexistante dans le secteur textile ;

- Faible organisation des acteurs ; - Forte dépendance aux fluctuations

des cours mondiaux ;

- Faibles capacités installées dans le segment de la transformation

- Niveau encore artisanal du segment tissage et habillement

Opportunités Menaces

- Secteur de la transformation industrielle du coton non saturé ; - Un engouement affiché de la

population pour la consommation des produits locaux.

- Léthargie du volet transformation industrielle du textile dans la région ; - Un marché national et régional à

conquérir ;

- Sortie massive de ressources du pays (paiement de la main d’œuvre étrangère notamment)

- Insécurité induisant le déplacement des agriculteurs ;

- Concurrence avec les produits textiles importés ;

- Fraude et contre façon ;

50

- Analyse FFOM de la filière Mangue

Tableau 13 : Synthèse de l’analyse FFOM de la filière Mangue du Burkina Faso

Forces Faiblesses

- Existence de variétés améliorées et de pépinières à haut rendement ;

- Pourvoyeuse d’emplois temporaires, permanents et occasionnels pour les jeunes - Création de micro entreprises

spécialisées dans la production et les soins des arbres (Pépinière, greffage, taille, lutte parasitaire)

- Faible innovation dans le processus de transformation et de conditionnement ; - la mauvaise gestion du foncier dans les

communes où sont installées les unités de transformation (proximité des habitations, risque d’incendie…) ;

- Importantes pertes post-récoltes

- les difficultés de coordination des activités entre les interprofessions

- la problématique de la gestion des déchets - la faible introduction des outils numériques pour la professionnalisation des acteurs et la modernisation de la filière

- les difficultés du commerce transfrontalier (lenteur de l’administration, frais illicites…),

Opportunités Menaces

- Forte croissance de la demande au niveau national et international

- Engagement fort de l’Etat dans la promotion de la filière

- Maladie (l’anthracnose du manguier, la

- Analyse FFOM de la filière Karité

Tableau 14 : Synthèse de l’analyse FFOM de la filière karité

Forces Faiblesses

- Bonne qualité des produits du karité

- disponibilité des ressources du karité

- Insuffisance de formation adéquate des acteurs de la filière ;

- Absence d’une organisation interprofessionnelle forte, décentralisée, active et représentative ;

51 - savoir-faire des femmes en

matière de production

- Bonne productivité des amandes

-

- Absence d’un laboratoire accrédité de contrôle physico-chimique du beurre de karité ;

- Difficultés d’accéder aux emballages de haute qualité et visuellement attractif et d’écoulement du beurre et des produits dérivés ;

- Méconnaissance des marchés, notamment internationaux (rétention d’info, manque d’info, etc.),

- Problématique de conservation, d’entreposage et de gestion des stocks qui limitent la capacité de répondre en qualité, volume et temps ; - Accès faible aux amandes de qualité et en

quantité ;

- Accès limité aux équipements adaptés à la transformation mécanisée (décortiqueuses, concasseurs, presses, moulins, barattes) ; - Valorisation limitée des déchets de la production

qui pourrait pourtant augmenter la rentabilité de l’extraction.

Opportunités Menaces

- Demande mondiale croissante en produits dérivés pour les chaînes de valeur du chocolat et des

- forte fluctuation du prix des amandes

- forte concurrence des produits importés sur les marchés locaux,

-

Source : Auteur

- Analyse FFOM de la filière Anacarde

Tableau 15 : Synthèse de l’analyse FFOM de la filière anacarde du Burkina Faso

Forces Faiblesses

- Absence de statistiques fiables ;

- Faible organisation et d’encadrement des acteurs de la filière ;

- Faible qualité des principaux produits finaux que sont la noix brute de cajou et l’amande

- Usage des technologies de production et transformation inadaptées ;

- Mauvaises conditions de stockage des noix post récolte chez le producteur et chez les commerçants grossistes ;

52 - Manque d’équipements de fragilisation de

52 - Manque d’équipements de fragilisation de

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