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DEPENSES LIEES AU TABAC ET ALLOCATIONS BUDGETAIRES DES MENAGES AU TOGO :

STATISTIQUES DESCRIPTIVES DES DONNEES

Dans cette partie, les statistiques descriptives sur la structuration des dépenses de consommation des ménages sont d’abord présentées. Ensuite, des tests de corrélation et de

comparaison de moyennes sont réalisés, afin d’analyser la relation entre les dépenses de tabac et les allocations budgétaires des ménages.

Les statistiques descriptives présentées dans cette partie sont réalisées à partir des informations contenues dans la base de données de l’Enquête Harmonisée sur les Conditions de Vie des Ménages (EHCVM 2018-2019). Notons qu’il s’agit d’une enquête réalisée simultanément dans les huit Etats membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Cette enquête s’est déroulée sur la période de septembre à décembre 2018 pour la première vague et d’avril à juillet 2019 pour la seconde vague. Elle a permis d’interroger exactement 6 171 ménages sur toute l’étendue du territoire togolais. Les données recueillies portent sur vingt thématiques dont : les caractéristiques sociodémographiques des membres du ménage ; l’éducation ; la santé ; le logement ; les dépenses de consommation alimentaires ; et les dépenses non alimentaires parmi lesquelles l’on a le transport, l’énergie de cuisson, l’hygiène, l’information et communication, l’habillement, le tabac, l’alcool, les jeux de hasard, le divertissement et d’autres dépenses. Ainsi, cette base est bien adaptée pour analyser l’effet des dépenses de tabac sur les autres postes de dépense de ménages.

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2.1. Structure des dépenses de ménages

Le graphique 1 présente la structure des dépenses annuelles de consommation du ménage médian.

Graphique 1: Structure des dépenses annuelles de consommation du ménage médian

Source : EHCVM 2018-2019, traitement des auteurs

D’après le graphique 1, le poste de dépense qui absorbe la plus grande part du budget du ménage médian est l’alimentation. En effet, 50% des ménages consacrent au moins 43,68% de leur budget annuel aux dépenses alimentaires, ce qui représente un montant d’à peu près 573 198 FCFA. Ensuite viennent les autres dépenses non spécifiées5, pour lesquelles la moitié des ménages consacre au minimum 36,35% de leur budget annuel de consommation (soit 477 073 FCFA). Les dépenses liées au logement arrivent en troisième position avec au moins 4,99% du budget annuel du ménage médian (soit 65 500 FCFA), suivies de l’énergie de cuisson telles que le charbon de bois, le gaz domestique, etc. (3,97%, soit 52 143 FCFA), l’hygiène (3,05%, soit 40 000 FCFA), le transport (2,74%, soit 36 000 FCFA), l’habillement (2,38%, soit 31 200 FCFA), la santé (1,89%, soit 24 800 FCFA) et l’éducation (0,94%, soit 12 400 FCFA). Par contre, 50% des ménages consacrent 0 FCFA (soit 0% de leurs budgets annuels) à l’information et communication, à l’alcool, aux jeux de hasard et au tabac.

5 Ce poste regroupe l’ensemble des dépenses qui n’ont pas été classées ailleurs, soit parce qu’elles sont transversales à plusieurs catégories, soit parce qu’il s’agit de dépenses exceptionnelles d’acquisition de biens durables. Pour plus de détails, voir le tableau annexe 4.

05 1015 2025 3035 4045 50

0 100000 200000 300000 400000 500000 600000 700000

Part dans lapense totale (%)

Montant (FCFA)

Montant (FCFA) Part dans la dépense totale (%)

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Il est apparu primordial avant toute analyse de la structure des dépenses moyennes de consommation, de vérifier la présence de valeurs extrêmes-sévères au sein des différents postes de dépense, c’est-à-dire, celles situées à une distance de plus de 3 intervalles interquartiles du troisième quartile6. Ainsi, le tableau 1 montre le nombre de valeurs extrêmes-sévères par poste de dépense, ainsi que leurs proportions dans la base de données.

Tableau 1: Valeurs extrêmes-sévères au niveau des différents postes de dépense

Postes de dépense

(coefficients budgétaires) Nombre de valeurs extrêmes-sévères

Pourcentage des valeurs extrêmes sévères dans

la base de données

1 Tabac 336 5,44%

2 Alimentation 0 0%

3 Logement 149 2,41%

4 Information et communication 216 3,5%

5 Transport 44 0,71%

6 Santé 200 3,24%

7 Energie de cuisson 51 0,83%

8 Hygiène 36 0,58%

9 Habillement 54 0,88%

10 Education 127 2,06%

11 Alcool 367 5,95%

12 Jeux de hasard 128 2,07%

13 Divertissement 293 4,75%

14 Autres dépenses 0 0%

Source : EHCVM 2018-2019, traitement des auteurs

Le tableau 1 indique qu’à part l’alimentation et les « autres dépenses », les autres postes de dépenses des ménages contiennent des valeurs extrêmes sévères. Leur nombre va de 36 pour l’hygiène (soit 0,58% des ménages) à 367 pour l’alcool (soit 5,95% des ménages). L’on constate également que toutes les dépenses non nulles de tabac sont des valeurs extrêmes sévères. Ces

6 L’intervalle interquartile est la distance entre le premier et le troisième quartile. Le premier quartile est de telle sorte que 25% des montants de dépense lui sont inférieurs, tandis que le troisième quartile est de telle sorte que 75% des montants de dépense lui sont inférieurs.

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dernières sont au nombre de 336 (soit 5,44% des ménages), ce qui représente exactement le nombre de ménages ayant déclaré avoir consommé du tabac.

A la lumière des résultats du tableau 1, l’on déduit essentiellement que les résultats de toute analyse basée sur le calcul des moyennes sont à relativiser, étant donnée l’existence de quelques valeurs extrêmes-sévères.

Le graphique 2 donne la structure des dépenses annuelles moyennes de consommation des ménages.

Graphique 2: Structure des dépenses annuelles moyennes de consommation des ménages

Source : EHCVM 2018-2019, traitement des auteurs

L’analyse du graphique 2 indique que le premier poste de dépense qui absorbe en moyenne la plus grande part du budget des ménages est l’alimentation, avec 31,81% des dépenses (soit 726 834 FCFA). Viennent ensuite les « autres dépenses », qui absorbent 31,67% du budget (soit 723 620 FCFA). L’on relève ensuite, dans l’ordre décroissant : le logement (12,3%, soit 281 022 FCFA) ; le transport (5,15%, soit 117 701 FCFA) ; l’information et la communication (4,37%, soit 99 808 FCFA) ; la santé (3,9%, soit 89 096 FCFA) ; l’énergie de cuisson (3,05%, soit 69 571 FCFA) ; l’hygiène (2,81%, soit 64 097 FCFA) ; l’habillement (2,56%, soit 58 566 FCFA) ; l’éducation (2,1%, soit 48 043 FCFA) ; l’alcool (0,17%, soit 3 832 FCFA) ; les jeux de hasard (0,09%, soit 2 074 FCFA) ; le tabac (0,07%, soit 1 582 FCFA) ; et le divertissement (0,02%, soit 345 FCFA).

En résumé, cette sous-section met en évidence des disparités dans les dépenses de consommation des ménages au Togo selon les postes de dépense. Ainsi, un poste comme l’alimentation occupe à lui seul, 43,68% du budget annuel du ménage médian et 31,81% des

0 5 10 15 20 25 30 35

0 100000 200000 300000 400000 500000 600000 700000 800000

Part dans lapense totale (%)

Montant (FCFA)

Montant (FCFA) Part dans la dépense totale (%)

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dépenses annuelles moyennes des ménages, tandis qu’un autre comme le tabac, n’est pas consommé par le ménage médian et n’occupe qu’à peine 0,07% des dépenses annuelles moyennes des ménages. Cependant, même si cette analyse basée sur la médiane et la moyenne indique des dépenses relativement faibles sur le tabac, il demeure important d’analyser les différences d’allocations budgétaires entre les ménages ayant dépensé sur le tabac et les autres ménages.

2.2. Consommation de tabac et allocation des ressources par les ménages

Dans la présente sous-section, il est réalisé des tests de corrélation entre les dépenses de tabac et chacun des autres postes de dépense, puis procédé à une analyse comparative des coefficients budgétaires des ménages pour les différentes catégories de dépenses, selon qu’ils sont consommateurs de tabac ou non.

Analyse des corrélations

Le tableau 2 donne les résultats des tests de corrélation partielle entre le tabac et les autres postes de dépenses.

Tableau 2: Résultats des tests de corrélations partielles entre les dépenses de tabac et les autres postes de dépense

Poste de dépense Coefficient de corrélation partielle

1 Alimentation 0,0658***

2 Logement -0,0232*

3 Information et communication 0,0163

4 Transport -0,0235*

5 Santé -0,0108

6 Energie de cuisson -0,0123

7 Hygiène -0,0539***

8 Habillement 0,0223*

9 Education -0,0126

10 Alcool 0,0186

11 Jeux de hasard -0,0105

12 Divertissement -0,0133

13 Autres dépenses -0,0011

NB : * p<0,1, ** p<0,05, *** p<0,01

Source : Traitement des auteurs, à partir de la base de de données de l’EHCVM 2018-2019

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Toute chose étant égale par ailleurs, une augmentation des dépenses de tabac survient simultanément avec une diminution des dépenses d’hygiène, de logement, de transport, de santé, d’éducation, de divertissement, d’approvisionnement en énergie de cuisson, de participation aux jeux de hasard et d’acquisition des autres biens et services non spécifiés.

Cependant cette relation de dépendance n’est significative que pour les quatre premiers postes sus listés à savoir, le logement, l’hygiène, le transport et l’habillement. De même, une hausse des dépenses de tabac survient simultanément avec une hausse des dépenses en alimentation, en information et communication, en habillement et en alcool. Toutefois, la corrélation n’est significative que pour l’alimentation et l’habillement.

Analyse comparative des allocations budgétaires

Dans le cadre de l’analyse comparative des allocations budgétaires, la base de données est d’abord scindée en deux groupes : celui des ménages consommateurs de tabac et celui des ménages qui n’en consomment pas. Pour rappel, le nombre de ménages ayant déclaré avoir consommé du tabac est de 336, soit une proportion de 5,44% de l’ensemble des ménages.

Dans un premier temps, le test classique de Student pour la comparaison des moyennes est réalisé. Pour ce faire, il est d’abord déterminé si les variances sont égales entre les deux groupes de ménages, à partir du test de Fisher-Snedecor pour la comparaison des variances. L’hypothèse nulle d’égalité de la variance des coefficients budgétaires est testée contre chacune des trois hypothèses alternatives suivantes : variances différentes entre les deux groupes ; variance plus petite au sein du groupe des ménages consommateurs de tabac et ; variance plus grande au sein de ce même groupe. Le recoupage des résultats du test permet d’aboutir aux informations présentées dans le tableau 3.

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Tableau 3: Synthèse des résultats des tests de comparaison des variances

Coefficients budgétaires des postes de dépense

Ecart-type parmi les ménages qui consomment du

tabac (a)

Ecart-type parmi les ménages qui ne consomment pas du tabac (b)

Statistique

de Fisher P-Value

Résultat du test de comparaison des variances

1 Tabac 0,0260529 0 0,0000 0,0000 a > b

2 Alimentation 0,144279 0,1422435 0,9720 0,7019 a = b

3 Logement 0,1129778 0,2013628 3,1767 0,0000 a < b

4 Information et communication 0,1453962 0,1263515 0,7552 0,0002 a > b

5 Transport 0,0673165 0,0802937 1,4227 0,0000 a < b

6 Santé 0,1061025 0,1022513 0,9287 0,3349 a = b

7 Energie de cuisson 0,0523175 0,0604567 1,3353 0,0005 a < b

8 Hygiène 0,0205933 0,0282098 1,8765 0,0000 a < b

9 Habillement 0,0311489 0,0333086 1,1435 0,1030 a = b

10 Education 0,0178424 0,0576713 10,4475 0,0000 a < b

11 Alcool 0,0415327 0,0065989 0,0252 0,0000 a > b

12 Jeux de hasard 0,0027531 0,0117833 18,3184 0,0000 a < b

13 Divertissement 0,0012639 0,0012199 0,9315 0,3545 a = b

14 Autres dépenses 0,1412194 0,165786 1,3782 0,0001 a < b

Source : Traitement des auteurs, à partir de la base de de données de l’EHCVM 2018-2019

Le tableau 3 montre qu’il n’existe pas de différence significative entre les deux groupes en matière de dispersion des coefficients budgétaires liés à l’alimentation, à la santé, à l’habillement et au divertissement. Par contre, les coefficients budgétaires des ménages non-consommateurs de tabac sont relativement plus dispersés pour le logement, le transport, l’énergie de cuisson, l’hygiène, l’éducation, les jeux de hasard et les autres dépenses non spécifiées. De même, il existe deux postes de dépense, l’alcool et l’information et communication, qui présentent des coefficients budgétaires relativement plus dispersés au sein du groupe des ménages consommateurs de tabac.

Le test de Student classique pour la comparaison des moyennes des coefficients budgétaires est par la suite effectué en tenant compte des résultats du test de comparaison des variances. De même pour ce test, l’hypothèse nulle d’égalité des moyennes des coefficients budgétaires est testée contre chacune des trois hypothèses alternatives suivantes : moyennes différentes entre les deux groupes ; moyenne plus petite au sein du groupe des ménages consommateurs de tabac et ; moyenne plus grand au sein de ce même groupe. Les résultats du test sont présentés dans le tableau 4.

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Tableau 4: Synthèse des résultats du test de Student pour la comparaison des moyennes

Coefficients budgétaires des postes de dépense

Moyenne parmi les ménages qui consomment du

tabac (a)

Moyenne parmi les ménages qui ne consomment pas du tabac (b)

Statistique du t de

Student P-Value

Résultat du test de comparaison des moyennes

1 Tabac 0,0259552 0 -18,2615 0,0000 a > b

2 Alimentation 0,5684733 0,5090631 -7,4388 0,0000 a > b

3 Logement 0,0618808 0,1494452 13,0625 0,0000 a < b

4 Information et communication 0,0458194 0,0583997 1,5526 0,1214 a = b

5 Transport 0,0422599 0,0609206 4,8852 0,0000 a < b

6 Santé 0,0477722 0,051226 0,6008 0,5480 a = b

7 Energie de cuisson 0,0492491 0,0579827 2,9487 0,0034 a < b

8 Hygiène 0,0286578 0,0420912 11,3592 0,0000 a < b

9 Habillement 0,0355623 0,0360228 0,2473 0,8047 a = b

10 Education 0,0117952 0,0268074 12,1866 0,0000 a < b

11 Alcool 0,0041626 0,0011854 -1,3130 0,1901 a = b

12 Jeux de hasard 0,000367 0,0010797 3,3102 0,0010 a < b

13 Divertissement 0,0001335 0,0001664 0,4793 0,6318 a = b

14 Autres dépenses 0,3893349 0,440396 6,3794 0,0000 a < b

Source : Traitement des auteurs, à partir de la base de de données de l’EHCVM 2018-2019

Le tableau 4 indique que le groupe des ménages consommateurs de tabac consacre une proportion plus faible de son budget au logement, au transport, à l’énergie de cuisson, à l’hygiène, à l’éducation, aux jeux de hasard et aux autres dépenses non spécifiés. Ce résultat pourrait laisser supposer que le tabac contribuerait à évincer ces différents biens et services dans le budget des ménages. En outre, le groupe des ménages consommateurs de tabac consacre une proportion plus élevée de son budget à l’achat des produits alimentaires, ce qui pourrait laisser supposer que le tabac contribuerait à améliorer la proportion de ces produits dans le budget des ménages. Enfin, les deux groupes de ménages semblent consacrer des parts identiques de leurs budgets à l’information et communication, la santé, l’habillement, l’alcool et le divertissement, ce qui laisserait supposer que le fait de consommer ou non du tabac n’aurait pas d’influence sur les proportions de ces postes dans le budget des ménages.

Toutefois, il est à noter que le test classique de Student pour la comparaison des moyennes présente la limite de ne pas tenir compte du poids des ménages. Par conséquent, un deuxième test de Student pour la comparaison des moyennes est effectué en utilisant la technique de la combinaison linéaire des paramètres (commande « lincom » sur STATA). Cette technique

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présente l’avantage d’intégrer le poids des ménages dans le processus du test de Student. Les résultats de ce dernier test sont présentés dans le tableau 5.

Tableau 5: Synthèse des résultats du test de comparaison des moyennes prenant en compte le poids des ménages

Coefficients budgétaires des postes de dépense

Ecart-type parmi les ménages qui consomment du

tabac (a)

Ecart-type parmi les ménages qui ne consomment pas du tabac (b)

Statistique du t de

Student P-Value

Résultat du test de comparaison des moyennes

1 Tabac 0,026947 0 -14,43 0,000 a > b

2 Alimentation 0,5565541 0,4919083 -6,80 0,000 a > b

3 Logement 0,0739923 0,1795845 11,37 0,000 a < b

5 Information et communication 0,0520317 0,0647889 1,48 0,138 a = b

7 Transport 0,0476088 0,0680629 4,40 0,000 a < b

8 Santé 0,0484349 0,0539368 0,74 0,460 a = b

9 Energie de cuisson 0,0493521 0,0536682 1,26 0,209 a =b

10 Hygiène 0,0295944 0,0448099 11,70 0,000 a < b

11 Habillement 0,0361384 0,0350606 -0,50 0,619 a = b

12 Education 0,0119497 0,0304314 10,76 0,000 a < b

13 Alcool 0,0049294 0,0013589 -1,46 0,144 a = b

12 Jeux de hasard 0,000612 0,0012086 1,80 0,072 a < b

13 Divertissement 0,0002007 0,0002113 0,10 0,922 a = b

14 Autres dépenses 0,400707 0,4641107 6,46 0,000 a < b

Source : Traitement des auteurs, à partir de la base de de données de l’EHCVM 2018-2019

Selon le tableau 5, la prise en compte du poids des ménages dans la mise en œuvre du test de comparaison des moyennes n’engendre qu’une seule différence majeure par rapport aux résultats du test classique de Student. Cette différence réside au niveau de l’énergie de cuisson, dont les coefficients budgétaires n’affichent plus de différence significative entre les deux groupes de ménages.

En résumé, l’analyse des corrélations partielles montre une relation de dépendance entre les dépenses de tabac et les dépenses liées à l’alimentation, l’hygiène, le logement, le transport et l’habillement. En outre, les tests de comparaison de moyennes indiquent des moyennes de dépenses différentes entre les ménages consommateurs de tabac et les autres ménages, pour les postes tels que l’alimentation, le logement, le transport, l’hygiène, l’éducation, les jeux de hasard et les autres dépenses. Tous ces résultats pourraient laisser supposer que le tabac influencerait la proportion des différents biens et services en question dans le budget des

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ménages. Toutefois, ceci reste des hypothèses qui se doivent d’être explorées davantage. Par ailleurs, l’ensemble des analyses précédentes présente la limite d’ignorer les caractéristiques démographiques et socioéconomiques des ménages tels que leur taille, leur milieu de résidence, leur niveau d’éducation, le sexe et la religion du chef de ménage, etc., qui sont des facteurs pouvant influencer leurs allocations budgétaires. Toutes ces limites sont traitées dans la section suivante, réservée à l’analyse économétrique de la relation entre le tabac et les autres postes de dépense de ménages.

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3. ANALYSE ECONOMETRIQUE DE L’EFFET