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consoliDAtion De lA pAix

Lors du Sommet de Montreux, les États et gouverne-ments membres de la Francophonie ont appelé au renforcement de la coordination des initiatives prises pour accroître leur contribution aux opérations de paix.

L’OIF a élaboré une stratégie opérationnelle afin d’encou-rager la participation active des francophones à ces opérations et d’accompagner le renforcement de leurs capacités. Elle a soutenu les efforts entrepris pour conso-lider la paix dans les pays en sortie de crise, en apportant une assistance technique à la mise en œuvre des

accords de paix, au renforcement de l’État de droit, à la mise en place de mécanismes de réconciliation nationale et à la promotion de la gouvernance démocratique des systèmes de sécurité.

Le renforcement de la participation francophone aux opérations de paix L’OIF a apporté son appui à la mise en place de forma-tions techniques au profit d’experts des États membres en s’appuyant sur les centres de formation des pays francophones. Elle a ainsi soutenu l’organisation de séminaires portant, d’une part, sur le matériel apparte-nant aux contingents des Nations unies et, d’autre part, visant à renforcer les capacités d’analyse stratégique des États francophones. L’OIF s’est en outre employée à accompagner les échanges entre les écoles de forma-tion aux opéraforma-tions de paix  : en  2010 et  2011, des échanges d’instructeurs sont intervenus entre le Centre de gestion des forces de maintien de la paix d’Oudong (Cambodge) et l’École de maintien de la paix de Bamako ; les missions éleCtorales déployées par le seCrétaire général

de la franCophonie entre septembre 2010 et jUin 2012 à l’oCCasion de ConsUltations éleCtorales

Missions d’information et de contacts

• En Moldavie, à l’occasion du scrutin référendaire du 5 septembre 2010 et des élections législatives anticipées du 28 novembre 2010.

• En Côte d’Ivoire, à l’occasion de l’élection prési-dentielle (octobre et novembre 2010) et des élections législatives (novembre 2011).

• En Guinée, à l’occasion du second tour de l’élec-tion présidentielle du 7 novembre 2010.

• Au Burkina Faso, à l’occasion de l’élection prési-dentielle du 21 novembre 2010.

• En Haïti, à l’occasion des deux tours des élec-tions présidentielle, législatives et sénatoriales, en novembre 2010 et mars 2011.

• Aux Comores, à l’occasion des élections harmo-nisées du président de l’Union des Comores et des gouverneurs des îles autonomes de Grande Comore, de Mohéli et d’Anjouan tenues en novembre et décembre 2010, ainsi que pour l’élection présidentielle du 13 janvier 2011.

• Au Niger, à l’occasion des élections présidentielle et législatives des 31 janvier et 12 mars 2011.

• Au Bénin, à l’occasion de l’élection présidentielle qui s’est tenue le 13 mars 2011.

• À Djibouti, à l’occasion de l’élection présiden-tielle du 8 avril 2011.

• Au Cameroun, à l’occasion de l’élection prési-dentielle du 9 octobre 2011.

• En RDC, à l’occasion des élections présidentielle et législatives du 28 novembre 2011.

Missions électorales conjointes

• Avec la COI, aux Seychelles, à l’occasion des élections présidentielle (19-21 mai 2011) et légis-latives (29 septembre-1er octobre 2011).

Missions d’observation

• En RCA, à l’occasion des élections présidentielle et législatives du 23 janvier 2011.

• Au Tchad, à l’occasion des élections législatives du 13 février 2011.

• En Tunisie, à l’occasion de l’élection de l’Assem-blée nationale constituante du 23 octobre 2011.

Missions d’expertise technique

• Au Niger : audit du fichier électoral (juin 2010).

• Au Burkina Faso : expertise pour la modernisa-tion et l’informamodernisa-tion du fichier électoral (28 septembre-5 novembre 2011 et 19-26 mai 2012).

• Au Bénin : évaluation et recommandations pour l’amélioration de la liste électorale permanente informatisée (janvier-février 2012 et avril 2012).

• En Guinée : évaluation du dispositif technique de révision des listes électorales pour les élec-tions législatives (mai-juin 2012).

en 2011, des officiers africains ont pu être accueillis au cours supérieur international de l’École d’application des officiers de la gendarmerie roumaine de Rosu.

Grâce aux activités de plaidoyer menées par l’OIF, un nombre important de documents relatifs aux opérations de maintien de la paix a été traduit en français par le Département des opérations de maintien de la paix des Nations unies (DOMP). L’OIF a en outre contribué, en partenariat avec le ministère français des Affaires étran-gères et européennes, à l’élaboration de la Méthode d’enseignement du français qui vise à renforcer l’usage du français par les unités non francophones appelées à être déployées dans des opérations de paix.

L’OIF a organisé en janvier  2011 des concertations francophones en marge des négociations relatives à la révision du Manuel des Nations unies sur le matériel appartenant aux contingents. Les représentations permanentes de l’OIF à New York et à Addis-Abeba ont accueilli des cycles de séminaires conçus par le Réseau francophone de recherche sur les opérations de paix (ROP) et portant sur les enjeux du maintien de la paix.

Un séminaire portant sur les négociations relatives au traité sur le commerce des armes a été organisé à New York en lien avec l’Institut des Nations unies pour la recherche sur le désarmement (Unidir). S’est aussi tenue au siège de l’OIF, les 30 juin et 1er juillet 2011, une réunion technique sur les capacités francophones de formation aux opérations de paix, qui a rassemblé les responsables des centres francophones dispensant des formations aux opérations de paix. Cette réunion a permis de renfor-cer les liens de coopération avec le système des Nations unies.

L’accompagnement des efforts entrepris pour la consolidation de la paix

En matière d’appui à la réforme des systèmes de sécu-rité, l’OIF a développé plusieurs activités. En Guinée, elle a participé, en déployant un expert dans le domaine de la police, à la mission d’évaluation du secteur de sécurité menée conjointement avec l’UA, la Cedeao, l’ONU et l’UE en mars 2011 ; elle a également collaboré avec le HCDH pour dispenser des formations aux droits de l’Homme à l’intention des forces de défense et de sécurité guinéennes. En Côte d’Ivoire, l’OIF a soutenu la participation d’un expert de la réforme du secteur de la police et d’un expert du secteur de la justice à la mission pluridisciplinaire déployée en novembre 2011 par l’Union africaine.

Elle a également participé au séminaire consacré à la politique cadre sur la réforme des systèmes de sécurité (RSS) en cours d’adoption au sein de l’UA. En outre, l’OIF est devenue membre observateur des conseils de fonda-tion du Centre pour le contrôle démocratique des forces armées (DCAF), rejoignant ainsi les principaux acteurs internationaux œuvrant en faveur de la RSS. L’OIF est également devenue membre du comité de pilotage du Réseau africain pour le secteur de sécurité (RASS).

favoriser les synergies entre les éColes franCophones de formation aUx opérations de paix

Au sein de l’espace francophone, un nombre important de centres est spécifiquement dédié à la formation aux opérations de paix : le Centre régional du Caire pour la résolution des conflits et le maintien de la paix (CCCPA/

Égypte), l’École de maintien de la paix Alioune Blondin Beye de Bamako (EMP/Mali), l’École internationale des forces de sécurité d’Awaé (EIFORCES/Cameroun), le Centre national de gestion des forces de maintien de la paix, de déminage et d’élimination des déchets de guerre d’Oudong (NPMEC/Cambodge), le cours supérieur international de l’École d’ap-plication des officiers de la gendarmerie roumaine (CSI/Roumanie), le Centre de perfec-tionnement de police judiciaire de Porto-Novo (CPPJ/Bénin), l’École des officiers de la gendarmerie nationale de Ouakam (EOGN/

Sénégal), le Réseau francophone de recherche sur les opérations de paix (ROP/Canada) et l’Institut de formation aux opérations de paix (IFOP/Canada). L’action de l’OIF vise à favori-ser le développement des synergies entre ces différentes institutions ainsi qu’à encourager la mise en place de liens plus étroits avec le système des Nations unies, grâce à la mise en réseau de ces différents partenaires.

Réunion technique sur les capacités francophones de formation aux opérations de paix au siège de l’OIF (Paris, juillet 2011).

© OIF

Dans le cadre de ses actions en faveur de l’appui aux processus de consolidation de la paix, l’OIF s’est parti-culièrement mobilisée au Tchad, en Guinée et en RCA, notamment en lien avec les formations Guinée et RCA de la Commission de consolidation de la paix des Nations unies (CCP) dont la Francophonie est membre.

Au Tchad et en RCA, en appui aux institutions chargées de la mise en œuvre des accords de paix, l’OIF a participé aux travaux du comité de suivi de l’accord du 13 août 2007 (Tchad) et à ceux du comité de suivi du Dialogue politique inclusif de 2008 (RCA). Par ailleurs, la Franco-phonie a participé aux côtés de l’Union européenne, et à la demande des autorités nationales, aux travaux du comité de suivi du rapport issu de la commission d’en-quête sur les événements survenus au Tchad en 2008.

Le travail de l’expert désigné pour représenter l’OIF a contribué à encourager la mise en œuvre des conclu-sions et recommandations de la commission d’enquête et à définir, en concertation avec les autorités tcha-diennes, le cadre ainsi que le calendrier des activités du comité de suivi.

En Guinée, la Francophonie a participé en avril 2011, à Conakry, à l’atelier d’orientation pour la formulation du nouveau plan prioritaire pour la consolidation de la paix, organisé conjointement par l’État guinéen et l’ONU, ainsi qu’à la mission de la formation Guinée de la CCP, du 12 au 16  mars 2012, à Conakry. Parallèlement, l’OIF a participé aux états généraux de la justice guinéenne en mars 2011 et se prépare à apporter son concours au programme de réforme de la justice qui en est issu.

franCopol

L’OIF a particulièrement œuvré au renforcement des capacités des forces de police francophones par le biais de programmes mis en œuvre en lien avec le Réseau international francophone de formation policière (Francopol), notamment :

• La mise en réseau des écoles de police des pays africains francophones, grâce à la poursuite du déploiement de la plate-forme pédagogique en ligne du Carrefour Francopol de l’information et du savoir (CFIS) ;

• Le séminaire de formation des policiers aux fondements de la justice juvénile, en lien avec le Bureau international des droits de l’enfant (Bénin, décembre 2010) ;

• Le soutien à la prise en charge de la parti cipation au congrès Francopol 2011 de formateurs policiers africains ;

• La prise en charge de la participation d’experts du Sud au premier atelier du comité technique Franco­

pol sur les opérations de paix ;

• Le soutien au programme d’appui à la sécurisation du processus électoral tunisien (Paspet) ;

• Le soutien au programme d’appui au renforcement de la police de proximité en Tunisie (Aprox) ;

• L’élaboration d’un cours en ligne sur la gestion de la sécurité publique en contexte électoral, en lien avec l’Institut des Nations unies pour la formation et la recherche (Unitar).

LA CONSOLIDATION