• Aucun résultat trouvé

8.1. La durée du séjour au Semestre, considérations sur les groupes cibles

Les jeunes quittent généralement le Semestre pour commencer un préapprentissage, un stage longue durée ou alors ils demeurent en activité chez nous jusqu’au début de leur apprentissage. Le terme de la mesure est déterminé en fonction d’objectifs définis conjointement avec le jeune, les responsables, les parents… Le Semestre vit donc au rythme des dates de début d’apprentissage, mais aussi, et surtout des dates de fin de scolarité. Concrètement, on voit arriver une masse de jeunes en août, on en voit partir beaucoup entre mars et juin.

J’ai effectué mes entretiens en janvier, beaucoup de jeunes étaient déjà au Semestre depuis août. Quelques-uns seulement venaient de commencer. En considérant la variable de la durée du temps passé au Semestre, il faut d’abord convenir du fait que le choix de l’échantillonnage était restreint : s’il a été facile de choisir parmi ceux qui étaient au Semestre depuis plusieurs mois, je n’avais en revanche que quelques jeunes disponibles pour constituer le groupe des nouveaux arrivés. Pour le choix de ces derniers, il a été dès lors difficile de tenir compte à la fois du niveau scolaire et du sexe. Si la représentation de tous les niveaux scolaires a été heureusement possible, je n’ai pu intégrer qu’une seule fille à ce groupe. Au vu des résultats, je considère le facteur lié au sexe comme peu significatif. Je privilégie donc la variable du niveau scolaire articulée avec celle de la durée du séjour dans la mesure.

Le calendrier du travail de diplôme n’a évidemment pas permis que les entretiens pour le groupe des « débuts de mesure » se fassent en août. Cette situation aurait été idéale puisque ces jeunes seraient alors sortis, pour la plupart directement de leur scolarité. La démonstration aurait été plus probante, spectaculaire. En interrogeant des jeunes qui arrivent au Semestre en janvier, on doit considérer que ceux-ci ne sont, pour la plupart, pas restés sans rien faire depuis la fin de l’année scolaire précédente.

Beaucoup ont déjà fait des stages ou commencé un apprentissage. Ils ont donc déjà un début d’expérience professionnelle. Mais s’ils se retrouvent au Semestre c’est peut-être aussi que quelque chose s’est mal passé ; les raisons peuvent peut-être indépendantes du jeune ou dépendantes de lui. En tout cas, le seul accès à la vie professionnelle n’a pas suffi et donc l’étude des représentations de ces jeunes reste pertinente.

De plus, on peut avoir une vision engagée du travail de recherche, en espérant faire ressortir quelques particularités du Semestre qui rendent la mesure pertinente, nécessaire pour une certaine population de jeunes. Il s’agirait alors de mettre en exergue ce que le Semestre apporte aux jeunes, que la simple pratique professionnelle ne peut leur apporter dans la situation où ils se trouvent, dans « l’état de représentation » où ils sont.

8.1.1. Les deux groupes cibles : « jeunes en début de mesure » et « jeunes en fin de mesure » :

Arrivés en août 2005 : Milène, Tara, Charles, Bertrand, Catherine, (Jeunes en fin de mesure) Valérie, Lucien

Arrivés en janvier 2006 : Nathan, Loris, Jean-Daniel, Niklaus, Daphnée, (Jeunes en début de mesure) Léonard, Antoine

Les prénoms des jeunes utilisés dans ce document sont fictifs.

8.2. Les niveaux scolaires des jeunes

Le détail des notes obtenues lors de la dernière année scolaire accomplie se retrouve en annexe.

Il est difficile de figer un jeune dans une catégorie se rapportant à un niveau scolaire.

Certains jeunes ont des notes plutôt basses mais ont un bon potentiel, le résultat scolaire s’expliquant par leur désinvestissement. D’autres ont des notes moyennes mais s’investissent sans compter pour arriver à ce résultat. Les notes ne représentent qu’un système de mesure incomplet qui prend en compte une série de résultats ponctuels fournis par le jeune, sans considérer les facteurs liés à la motivation, aux expériences de vie plus ou moins difficiles, à la compréhension des enjeux… Il s’agit de garder en conscience que la note est un résultat « multifactoriel » ; elle peut dépendre des capacités scolaires comme du niveau de motivation, du suivi et de la stimulation rencontrés à la maison, des représentations sur l’importance et le rôle de l’école, du milieu familial, des priorités vécues par le jeune, etc.

Cependant, ce système de « classement » est assez universellement reconnu et compris des jeunes pour que l’on puisse présupposer qu’il influence chez eux les réflexions, les stratégies et les représentations liées à l’avenir professionnel.

Je me propose donc tout de même d’utiliser l’indicateur de niveau scolaire fourni par le système de notes scolaires afin d’éventuellement découvrir quelques liens entre représentation du travail et niveau scolaire.

8.2.1. Les catégories admises

la justification et le détail de cette catégorisation se retrouvent en annexe.

Niveau très bas : Loris et Jean-Daniel

Niveau plutôt bas : Milène, Tara, Léonard, Lucien et Nathan Niveau moyen-bas : Bertrand

Niveau moyen : Niklaus

Niveau moyen-bon : Valérie, Catherine, Charles, et Antoine Niveau bon : Daphnée

Pour simplifier encore, je vais admettre trois niveaux : bas, moyen et bon.

Niveau bas : Loris, Jean-Daniel, Milène, Tara, Léonard, Lucien et Nathan Niveau moyen : Bertrand et Niklaus

Niveau bon : Valérie, Catherine, Charles, Antoine et Daphnée

Remarque : les niveaux qualifiés ici de bons correspondent au mieux à un degré niveau 2, avec des notes moyennes ; détail en annexe.

8.3. Tableau et articulation des variables

Août 05 Nov. 05 Jan. 06

Très bas Moyen-bon

Plutôt bas

Moyen-bas Bertrand

Niklaus

Milène Tara Valérie Catherine

Nathan Antoine

Loris Jean-Daniel Léonard

Date d’entrée au Semestre Niveau scolaire

garçon fille

Daphnée

Lucien Bon

Charles

Bas Bon Moyen

Tableau 2 : articulation des variables