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Les conseils d’or en nutrition7.2

Dans le document Actualité du microbiote intestinal (Page 166-170)

L'alimentation est la première des médecines, elle reste le facteur inconditionnel de toute bonne santé. Bien se nourrir est ainsi la clé pour préserver son corps et éviter de nombreuses maladies. Il est intéressant à noter que les femmes passent régulièrement à la pharmacie que les hommes, près de deux fois plus. Le rôle du pharmacien est indispensable au comptoir, il est en première ligne pour accompagner, conseiller et informer efficacement toutes les femmes enceintes des avantages de l‘allaitement maternel et de sa pratique. Un allaitement exclusif au sein est fortement recommandé à la naissance, pour nourrir le nouveau-né de colostrum pendant les premiers 6 mois au minimum. Le lait maternel constitue l‘aliment idéal du nourrisson. Il est le mieux adapté à ses besoins spécifiques et le préserve des maladies. Il favorise une flore abondante composée essentiellement de bifidobactéries et de bactéries acidolactiques.

Lorsque l‘allaitement n‘est pas possible ou la mère ne souhaite pas allaiter, des préparations lactées pour nourrissons seront proposées. Les laits de suite interviennent plus tard à partir de 6 mois, lorsque la diversification alimentaire a commencé. Enfin, les laits de croissance peuvent être conseillés de 1 à 3 ans environ.

Les laits de premier âge sont destinés à des nourrissons en bonne santé et nés à terme. An niveau nutritionnel, on ne peut privilégier un lait par rapport à un autre sous prétextequ‘il serait mieux. En revanche, des modifications ou ajouts de composants dans la formulepeuvent s‘avérer très intéressants pour pallier à certains problèmes. Il peut s‘agir de laitsacidifiés, c'est-à-dire des laits auxquels on ajoute des probiotiques, des ferments lactiquesnotamment

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Lactobacillus et Bifidobacterium, pouvant éventuellement permettre de prendre encharge les

coliques, les régurgitations ou encore la constipation ou diarrhée du nourrisson.

Il est très intéressant d‘ajouter des ferments lactiques aux laits riches en caséine. Trop de caséineaboutit à un transit ralenti et à une présence plus faible de Bifidus et de

Lactobacillus. L‘ajout des ferments lactiques permet donc de rétablir la carence en Bifidus et

peut permettre desécréter plus de sels biliaires et ainsi mieux digérer les lipides.

Ainsi les probiotiques ajoutés permettent de renforcer les défenses immunitaires des nourrissons. Il est important de ne pas trop chauffer les laits contenant des probiotiques afin de préserver leur viabilité et leur efficacité.

On peut citer par exemple les produits : Blédilait®, Nursie AR®, Picot®AR De plus, des prébiotiques et des symbiotiques peuvent également être ajoutés dans la composition des laits infantiles. D‘ailleurs, les principaux prébiotiques ajoutés sont des FOS et des GOS qui semblent agir en stimulant la croissance des Lactobacillus et des Bifidobacterium présents au niveau intestinal. L‘ajout de ces prébiotiques favorise une croissance normale et permet de stimuler l‘immunité, et donc protéger l‘enfant de phénomènes allergiques ou encore de la dermatite atopique.

L‘effet protecteur des FOS et des GOS permettrait également d‘éviter la survenue de divers épisodes infectieux gastrointestinaux ou respiratoires et améliorerait la consistance des selles des nourrissons en cas de constipation. Leur supplémentation est cependant limité, et ne doit pas dépasser 0,8g/100ml avec 90% de GOS à chaînes courtes, et 10% de FOS à chaînes longues. On peut citer par exemple les produits : Aptamil®, Biomil®

Par ailleurs, il est du ressort du pharmacien d‘officine d‘insister sur le fait qu‘une alimentation équilibrée et variée chaque jour est indispensable. Il peut souligner l‘intérêt de certains aliments :

 Manger des aliments contenant des probiotiques pour réparer son microbiote : yaourt, choucroute, cornichons, kéfir et olives fermentées.

 Manger des aliments riches en fibres « prébiotiques » pour nourrir son microbiote : légumineuses (haricots, pois chiche, lentilles.), céréales complètes sans gluten

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(riz, avoine.), oignons, poireaux et autres légumes racines, avocat, banane, poires et autres fruits de saison.

Apprendre les bonnes habitudes alimentaires, votre pharmacien vous conseille de :  Se laver les mains avant et après chaque repas.

 Respecter des horaires de repas réguliers.

 Respecter l'importance de chaque repas (nutritif le matin, équilibré à midi, léger le soir)

 Ne sauter pas le petit-déjeuner : Capital dans la préservation de l'équilibre alimentaire, le petit-déjeuner permet de reconstituer les réserves pour bien démarrer la journée. Composez-le idéalement d'un produit laitier allégé, de féculents, de fruits ou de jus de fruits frais.

 Boire beaucoup de liquide, au moins 6 à 8 grands verres de liquide par jour (eau, jus de fruits, lait écrémé, du thé). N‘attendez pas d‘avoir soif pour boire.  Varier les modes de cuisson et utiliser selon votre tolérance les épices et

aromates.

 Bannir le grignotage en respectant le temps de digestion 3 à 4 h entre les repas  Mastiquer le plus lentement possible, Ohsawa disait qu'il faut boire ses

aliments et mastiquer ses boissons

 Diminuer votre consommation de fastfood, des aliments qui se préparent vite mais qui aussi se digèrent mal. Ces aliments ne contiennent presque pas de fibres

 Manger à sa faim, ni plus ni moins.

 Éviter les associations alimentaires néfastes au bon déroulement de la digestion : *Fruits et céréales : ne pas consommer de fruits crus au cours d‘un repas contenant de scéréales, les fruits crus doivent être pris de préférence entre les repas. *Produits laitiers fermentés et céréales (yaourt, fromage blanc, fromage fermenté) : idem

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 Boire du thé pour les flavonoïdes qui, aident à réduire les risques de maladie Cardiaque.

 Manger un fruit ou un légume orange tous les jours, les caroténoïdes protègent du cancer.

 Limiter votre consommation de viande rouge et de viandes transformées, il est recommandé de consommer la viande maximum 2 fois par semaine, et envisager de consommer le poulet, le poisson, les œufs et les champignons comme source de protéine.

 Commencer à lire les étiquettes sur la composition des aliments particulièrement le gras et le sucre, il faut éviter une forte consommation de sucres, surtout les céréales enrobées de sucre. Les cellules cancéreuses aiment le sucre.

 Manger moins de gâteaux et de biscuits, ils ont une haute teneur en gras et en sucre.

 Réduire votre consommation de sel pour maintenir la pression sanguine au bon niveau.

 Éviter les eaux gazeuses (trop alcalines) pendant les repas, qui en augmentant le pH de l‘estomac diminuent l‘action des enzymes gastriques.

 Varier les aliments, choisir des aliments les plus naturels possible, de préférence issus de l‘agriculture biologique, sans additifs : de bonnes huiles riches en acides gras essentiels mais équilibrés en oméga 6, 9 et 3 (olive, colza, noix, chanvre), Consommer raisonnablement : des laitages, préférer ceux à base de chèvre, de brebis, ou les remplacer par du « lait » de soja, du « lait » d‘amandes, de riz, des fruits secs et des graines oléagineuses.

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Les conseils d’or en hygiène de vie

Dans le document Actualité du microbiote intestinal (Page 166-170)