Au cours du dernier siècle, les configurations des niveaux scolaires dans les écoles ont constamment varié – les écoles offrant tous les niveaux sont passées à des écoles secondaires de premier cycle, et puis ont de nouveau offert tous les niveaux. Actuellement, des pressions sont exercées pour fusionner les écoles secondaires de premier cycle aux écoles primaires afin de créer des écoles allant de la maternelle à la 8e année/2e secondaire (Schwartz, Stiefel, Rubenstein et Zabel, 2011). Certaines études ont démontré que la configuration des niveaux scolaires peut avoir une incidence sur le rendement des élèves. Par exemple, Dhuey (2013) a constaté que les scores en mathématiques et en lecture étaient inférieurs dans les écoles intermédiaires comparativement aux écoles comprenant des élèves du primaire et du premier cycle du secondaire en Colombie-Britannique. Elle a laissé entendre que le plus petit nombre de niveaux scolaires des écoles secondaires de premier cycle pouvait avoir une incidence sur la taille de l’école et de la cohorte. Cependant, ces données ne correspondent pas à celles de la présente étude parce qu’aucune relation significative n’est apparente entre l’effectif de l’école et le rendement en sciences. La configuration des niveaux scolaires détermine le nombre de fois où un élève est forcé de changer d’école et l’âge à laquelle ces transitions se produisent. Dans une étude effectuée auprès de 232 écoles publiques de grande taille en milieu urbain au Michigan, les élèves ont présenté de meilleurs rendements dans les écoles comptant plus de niveaux scolaires, mais des rendements inférieurs étaient associés aux nombres plus élevés de transitions (Wren, 2004). Dans
une étude mettant l’accent sur les écoles rurales ou de petits villages, Alspaugh (1998) a démontré que les élèves qui font la transition vers le secondaire plus tôt (p. ex., écoles dont les niveaux vont de la 7e à la 12e année) étaient moins susceptibles de décrocher que ceux qui font la transition à des niveaux ultérieurs (p. ex., écoles secondaires dont les niveaux vont de la 10e à la 12e année). Les écoles intermédiaires avec des programmes de transition visant les élèves, les parents et le personnel étaient en mesure d’atténuer les éléments de stress associés à la transition scolaire et d’améliorer le rendement des élèves (Smith, 1997).
Les directrices et directeurs ont été invités à indiquer le nombre de niveaux scolaires que comprend leur école. L’éventail de niveaux scolaires déclarés est très large, mais la tendance des réponses fournit certaines configurations courantes des niveaux scolaires. Par exemple, une école comptant plus de 10 niveaux scolaires pourrait offrir les niveaux allant de la maternelle à la 12e année, alors qu’une école comptant de deux à quatre niveaux scolaires pourrait offrir un enseignement secondaire de premier cycle. Bien qu’il y ait une grande variabilité au sein du Canada, les directrices et directeurs ont le plus souvent déclaré que leur école offrait entre cinq et sept niveaux ou entre huit et 10 niveaux. Plus de 30 p. 100 des écoles anglophones de la Nouvelle-Écosse comptent entre deux et quatre niveaux (graphique 9.4). La plus forte proportion d’écoles comptant entre cinq et sept niveaux se trouve à l’Île-du-Prince-Édouard (71 p. 100). La plus forte proportion d’écoles comptant plus de 10 niveaux se trouve à Terre-Neuve-et-Labrador et dans les écoles francophones de la Saskatchewan (40 p. 100).
Graphique 9.4 Nombre de niveaux scolaires dans les écoles participant au PPCE
Le nombre de niveaux scolaires dans une école a une incidence sur les effectifs en
8e année/2e secondaire. Les directrices et directeurs déclarent qu’ils ont entre 25 élèves ou moins et plus de 200 élèves inscrits à ce niveau scolaire, comme l’indique le graphique 9.5. Les nombres les plus élevés d’effectifs (plus de 200 élèves) se trouvent dans les écoles de l’Île-du-Prince-Édouard (32 p. 100) et dans les écoles anglophones de la Colombie-Britannique (27 p. 100), et les nombres les plus faibles d’effectifs (25 élèves ou moins) se trouvent dans les écoles anglophones du Manitoba (41 p. 100) et dans les écoles francophones de la Saskatchewan et de la Nouvelle-Écosse (50 p. 100).
Le nombre de classes de 8e année/2e secondaire dépend des effectifs. Dans la plupart des instances, au moins 40 p. 100 des écoles participantes déclarent qu’elles ont une ou deux classes à ce niveau scolaire, alors que 40 p. 100 des écoles de l’Île-du-Prince-Édouard et de la Colombie-Britannique déclarent qu’elles ont cinq classes de 8e année/2e secondaire ou plus, comme l’indique le graphique 9.6.
Graphique 9.5 Nombre d’élèves inscrits en 8e année/2e secondaire dans les écoles participant
Graphique 9.6 Nombre de classes de 8e année/2e secondaire dans les écoles participant
Les écoles doivent généralement faire face à deux problèmes relatifs à l’éducation : (a) la qualité de l’éducation et (b) l’équité au chapitre de l’éducation. La qualité de l’éducation comprend les résultats scolaires comme l’achèvement des études, le rendement scolaire ainsi que les attitudes et les valeurs des élèves. L’équité au chapitre de l’éducation met l’accent sur des niveaux de rendement élevés accompagnés d’un niveau de disparité moindre entre les élèves ou groupes ayant les rendements les plus élevés et ceux ayant les rendements les plus faibles. Les principaux problèmes liés à l’équité touchent les écarts entre les sexes, les écarts socio-économiques et les écarts entre les races ou les ethnies. Il peut être plus facile pour les administratrices et administrateurs scolaires de mettre l’accent sur la qualité de l’éducation dans leur école, particulièrement lorsqu’ils sont tenus responsables des résultats scolaires. En fait, la plupart des politiques et des pratiques des écoles, comme le suivi des programmes d’études et le bénévolat des parents, ciblent directement la qualité de l’éducation plutôt que l’équité de celle-ci.
Afin d’en savoir plus sur les facteurs qui peuvent avoir une incidence sur l’apprentissage dans les écoles, les directrices et directeurs ont été invités à répondre à une question comprenant une liste de