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5.1 Constitution et présentation de l’échantillonnage

5.1.4 Conditions des entretiens

Suite à la « campagne d’appel à candidatures » qui nous a été imposée dans les modalités évoquées plus haut, seuls 9 candidats y ont répondu avec des résultats aléatoires : soit ils n’avaient pas toujours passé l’oral du probatoire, soit ils n’avaient pas encore rédigé leur dossier d’admission à l’EiCnam, ce qui avait pour conséquence de ne pas y être officiellement encore admis, ce qui constitue un étrange paradoxe pour le moins de l’outil imposé censé nous faire accéder aux seuls candidats admis.

Nous indiquons ci-dessous la répartition sur ces 9 réponses : - 1 refus de participer à notre étude ;

- 8 ont démarré le protocole d’entretiens déclinés ainsi : o Pour 7 d’entre eux, un seul entretien a été réalisé :

ü 2 auraient bien poursuivi le protocole mais, employés dans une société de services, ils n’ont pu trouver un projet de mémoire rendant compte d’une mission d’ingénieur. Ils nous ont donc informé qu’il ne donnait pas suite à nos entretiens, ayant mis leur projet de diplôme d’ingénieur dans sa phase finale en « standby ».

ü Sur ces 5 restants, un seul a soutenu le mémoire. Nous l’avons appris en assistant à la remise officielle du diplôme de trois de nos sujets retenus au final pour notre étude. Il avait abandonné le protocole d’entretiens de recherche.

o Pour 1 sujet, deux entretiens ont pu être réalisés :

ü Celui au démarrage de l’écriture du mémoire d’ingénieur, après avoir été admis à l’EiCnam ;

ü Celui après la soutenance du mémoire d’ingénieur.

ü N’ayant pas ainsi respecté la modalité du protocole qui consistait à recueillir le discours des candidats en cours de processus rédactionnel – nous en décrirons plus loin les modalités exactes –, il ne nous était guère possible d’appréhender, de saisir les « moments » du processus rédactionnel du mémoire d’ingénieur chez ce sujet.

ü Par ailleurs, un enseignant chercheur du laboratoire de recherche en informatique Cedric nous a fait part de certaines difficultés d’écriture qu’il avait perçues chez cette candidate. Nous ne disposons pas, bien entendu, d’éléments précis pour établir la moindre corrélation.

Devant nos difficultés à recueillir des matériaux, un enseignant du département d’Informatique et directeur de mémoire par ailleurs nous a proposé de nous faire accéder à leur terrain directement. Il a contacté ainsi ses collègues avec cette fois la consigne suivante : « Donnez-lui tout ce que le chercheur demande, aucune ingérence sur le processus de rédaction ne sera faite par le chercheur ». Il a également contacté par mail les candidats de la discipline Informatique en nous mettant en copie.

Nous avons pu alors recueillir le discours de 4 candidats répartis ainsi :

- 1 sujet a été contraint, au terme de son DIF de neuf mois, de mettre à distance la rédaction de son mémoire d’ingénieur, la réalisation du projet – conception d’un programme – toutefois finalisée au sein du laboratoire Cedric. Nous n’avions donc obtenu son discours que sur un seul entretien, celui au démarrage. Nous avons appris, lors de la soutenance d’un de nos sujets qu’il s’apprêtait à le soutenir.

- 3 sujets déclinés ainsi :

o 1 en mission projet à l’extérieur, c’est-à-dire qu’il a, comme le précédent, réalisé son projet de conception au sein du laboratoire Cedric : il s’agit d’Emmanuel.

o 2 sujets en mission projet au sein de leur entreprise : il s’agit de Joseph et de Messodie.

Les prénoms des sujets ne sont pas les leurs mais le choix d’en choisir un leur a été laissé. Enfin, de l’étude précédente, deux d’entre eux parmi ceux contactés ont accepté de participer au recueil de discours après la soutenance de leur mémoire d’ingénieur. Toutefois, ces sujets ayant intégré l’école d’ingénieurs avant qu’elle ne soit officiellement, en 2011, l’EiCnam, nous n’avons pu recueillir leur discours en cours de processus rédactionnel. Mais contrairement au sujet de l’étude doctorale, évoqué précédemment, nous avions pu obtenir suffisamment d’éléments significatifs quant à leurs représentations comme écrivant sur un écrit prescrit, rédigé à des fins de lecture par un autrui lui-même écrivant. Nous avons ainsi choisi de porter notre regard en compréhension sur les écarts éventuellement constatés depuis l’époque de leur mémoire probatoire, puisqu’il se nommait encore ainsi. Cela a constitué notre étude exploratoire à des fins de construction de l’objet de recherche.

Pour chacun deux sujets concernés qui avaient précédemment choisi de se nommer Daniel et Paul, deux entretiens se sont déroulés ainsi.

Le premier entretien est intervenu à la suite de la soutenance de leur mémoire probatoire, moment qui fixait l’entrée à l’École d’ingénieurs du Cnam sous l’habilitation précédente de 2006. Nous avons fait le choix de conserver ce moment « construit » arbitrairement par le chercheur et en commun avec l’ensemble des cinq sujets retenus pour cette étude doctorale, en dépit du changement de genre d’écrit requis depuis 2011. Le « mémoire probatoire » conserve dans les faits le « 1er filtre dur » du diplôme d’ingénieur comme il a été rappelé dans un chapitre précédent. Mais, en réponse aux recommandations de la Cti lors de la dernière campagne d’habilitation de 2012, ce filtre intervient désormais en cours de cycle de spécialisation, sans pour autant en fixer la date, en toute fin dudit cycle, comme précédemment.

Le second entretien s’est déroulé après la soutenance de leur mémoire d’ingénieur. L’empan temporel n’étant pas tout à fait à l’identique des 3 sujets précédents, il en a été tenu compte lors du traitement et de l’analyse de nos matériaux.

Chacun des entretiens (E) a duré plus d’une heure trente.

Le premier est intervenu, dit E1, à l’entrée de l’EiCnam, un moment « construit », fixé arbitrairement par le chercheur ou T0:

o E1 en juin pour Daniel ; o E1 en juin pour Paul ; o E1 en février pour Joseph ;

o E1 en mars pour Messodie ; o E1 en avril pour Emmanuel.

Le dernier entretien dit de post-soutenance du mémoire d’ingénieur ou EPSMI s’est déroulé à la suite de celle-ci, validant ainsi leur parcours. Pour les deux premiers sujets issus de la première recherche, le temps du mémoire d’ingénieur est alors indiqué spécifiquement TMI : o EPSMI – soit E2 – en décembre à T+3an/E1 avec un TMI de 18 mois pour Daniel ; o EPSMI – soit E2 – en décembre à T+3an/E1 avec un TMI de 12 mois pour Paul ; o EPSMI – soit E5 – en juin à T+16m/E1 soit un TMI de 16 mois pour Joseph o EPSMI – soit E5 – en octobre à T+19m/E1 soit un TMI de 19 mois pour Messodie ; o EPSMI – soit E7 – en novembre à T+31m/E1 soit un TMI de 31 mois pour Emmanuel. Concernant les trois sujets Emmanuel, Joseph et Messodie, conformément au protocole de recherche, les entretiens en cours de processus rédactionnel sont intervenus à leur demande et selon leur convenance tant pour le lieu que pour la date comme suit :

o Pour Joseph, trois entretiens se sont déroulés respectivement ainsi : o E2 à T+3m/E1 ;

o E3 à T+7m/E2 soit T+10m/E1 ; o E4 à T+5m/E3 soit T+15m/E1.

o Pour Messodie, trois entretiens également respectivement ainsi : o E2 à T+3m/E1 ;

o E3 à T+5m/E2 soit T+8m/E1 ; o E4 à T+6m/E3 soit T+14m/E1.

o Emmanuel, quant à lui, a sollicité le chercheur pour 5 entretiens répartis ainsi : o E2 à T+10m/E1 ;

o E3 à T+4m/E2 soit T+14m/E1 ; o E4 à T+7m/E3 soit T+21m/E1 ; o E5 à T+3m/E4 soit T+24m/E1 ; o E6 à T+3m/E5 soit T+27m/E1.