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« Ce que nous faisons seule ment pour nous meurt avec

CONCLUSION GÉNÉRALE

La recherche de mon sujet d’étude a été difficile car j’avais tout d’abord envisagé de travailler sur le patrimoine vernaculaire et la façon dont un architecte restaurateur devait intervenir dans le processus de pro- tection et de restauration de ce type de patrimoine. Le problème avec ce sujet était qu’il manquait de poids argumentatif, il risquait en effet d’être trop théorique et loin des enjeux du terrain.

C’est au cours de ma participation au Forum des Jeunes Experts du Patrimoine Mondial de l’UNESCO, une expérience riche et pleine d’échanges fructueux autour du sujet du développement durable des sites du patrimoine mondial, que mon sujet a commencé à se réorien- ter. Ce forum m’a amené à une meilleure compréhension du patrimoine mondial et sa gestion durable dans son ensemble.

Le projet de mise en valeur du patrimoine en pisé de la région Au- vergne-Rhône-Alpes s’est présenté comme la possibilité de mélanger mon envie de travailler avec le patrimoine mondial et l’opportunité d’avoir un contexte clair et définit qui cherche à être postulé comme un patrimoine exceptionnel de l’Humanité.

Ma participation au projet m’a permis de trouver les premiers argu- ments et les données pour la possible postulation de ce patrimoine ancien en pisé. Cela m’a amené à diriger mon sujet vers sa valorisation et la réalisation d’un bilan ici présenté sous la forme d’un dossier d’ins- cription d’un bien à la Liste du patrimoine mondial.

Diriger un dossier de nomination n’est pas une tâche pas facile d’au- tant plus si l’on est seul car cet exercice demande beaucoup de temps et de travail d’investigation. Selon l’UNESCO, il faudrait compter au moins deux ans de travail, sinon plus, avec le travail d’une équipe aux multiples compétences.

Avant toute chose, il était important pour moi de me familiariser avec le système du patrimoine mondial de l’UNESCO et ses procédures ainsi qu’avec les autres éléments concernant le patrimoine bâti en pisé que l’on souhaitait inscrire. C’est pourquoi les deux premières parties de mon mémoire présentent une sélection de ressources documentaires et d’analyses denses, personnelles et adaptées aux problématiques qui nous concerne.

L’expérience d’élaborer un dossier de nomination seul, m’a montré quelles étaient les difficultés, les contraintes, les avantages, les obliga- tions mais aussi l’urgence de réaliser ce travail pour la protection et la transmission aux futures générations de ce patrimoine de l’humanité. A présent, fort de ces expériences et de ces nouvelles connaissances, je me sens prêt à travailler avec le patrimoine mondial de l’UNESCO et à continuer à développer des méthodes dans le but de promouvoir, conserver, protéger et gérer notre patrimoine culturel.

La méthodologie de recherche de données décrite ici ouvre les possi- bilités de l’appliquer et de l’adapter à d’autres contextes ou d’autres biens qui cherchent à être inscrit à la Liste du patrimoine mondial. Pour finir et pour répondre à la question qui a ouvert ce mémoire : le pisé en Auvergne - Rhône-Alpes … patrimoine mondial ? Ma réponse est : « CLARO QUE SI ! »

1.1. Leçons apprises et perspectives

Le patrimoine bâti en terre est profondément lié à notre culture, il fait partie de notre histoire et de notre relation avec l’environne- ment. C’est pourquoi selon moi il est de notre devoir de le valo- riser, de le protéger et de le transmettre aux générations futures tout en conservant son caractère vivant et son âme.

Travailler avec le patrimoine bâti en pisé de la région Auvergne- Rhône-Alpes m’a montré les capacités que la terre a comme ma- tériau constructif et comme outil pour la création des liens affec- tifs entre la société, les habitants, les bâtiments et les paysages culturels. Sa valeur exceptionnelle dépasse sa dimension locale et la rend universelle à de multiples niveaux.

J’ai pu constater que le rapport humain était primordial pour le développement de projets de ce type. Travailler conjointement avec les différents acteurs permet d’avoir une image relative- ment complète et juste d’un bien patrimonial, quelle que soit son contexte ou son échelle. Une question reste cependant en sus- pend : le patrimoine est-il une question de valeur ou d’usage ? J’ai trouvé une grande satisfaction en réalisant ce mémoire, sa- chant qu’il ne restera pas que comme une simple recherche, mais que son contenu peut être utilisé comme base pour une éven- tuelle postulation de ce patrimoine en pisé à la Liste du patri- moine mondial de l’UNESCO.

Tout le travail de recherche et de lecture que j’ai réalisé pour apprendre et me familiariser avec le système de protection et gestion du patrimoine français et mondial, m’ont apporté beau- coup de nouvelles connaissances ce qui constitue pour moi un socle solide sur lequel il est possible de bâtir de nouvelles expé- riences et pourquoi pas mes rêves. Je sais que le chemin est encore long, mais l’expérience d’avoir suivi cette formation et d’avoir réalisé ce mémoire m’ont approché un peu plus de ma passion et de mon désir de travailler avec l’UNESCO pour la pro- tection du patrimoine mondial.

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES