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Nous allons à présent résumer les principaux résultats obtenus pour chacune de nos hypothèses en les confrontant d’un point de vue critique à certaines données de la littérature.

Nous discuterons ensuite des forces et faiblesses de cette recherche, puis nous terminerons cette discussion en revenant sur quelques observations plus générales concernant l’ensemble de notre batterie.

Nous avions tout d’abord prédit un effet de l’âge sur la vitesse de traitement sur la base d’un score composite mesuré à l’aide du test d’attention visuelle et de la condition de dénomination du Stroop. Nous avons effectivement constaté que d’un point de vue descriptif, la moyenne du nombre d’items traités par seconde augmente entre chaque groupe d’âge. Cet effet est rendu significatif par l’analyse de variance, qui indique que notre première hypothèse est confirmée. Nos résultats vont dans le sens des travaux de Kail et Salthouse (1994), qui décrivent une augmentation de la Vdt durant l’enfance. Les données que nous avons obtenues comportent également certaines similarités avec l’étude de Miller & Vernon (1997). Cette dernière porte sur trois groupes d’âge identique à ceux de notre échantillon et nos résultats indiquent de façon analogue, une augmentation significative de la vitesse de traitement entre quatre et six ans. De plus, nous obtenons un résultat plus particulier qui semble aller dans le sens de leurs observations. En effet, ces auteurs remarquent une augmentation plus rapide de la vitesse de traitement entre l’âge de 4 et 5 ans qu’entre l’âge de 5 et 6 ans. Nous observons une tendance similaire dans nos résultats, ce qui nous incite à penser que l’augmentation de la Vdt est plus marquée entre 4 et 5 ans. En outre, ces mêmes auteurs évitent d’utiliser des tâches qui sollicitent des compétences en lecture et portent ainsi leur choix sur huit épreuves visuo-motrices. Nous avons aussi tenu compte de ce paramètre dans le choix des mesures de Vdt et avons utilisé des stimuli simples et suffisamment automatisés. Nous avons en effet sélectionné une condition de dénomination du Stroop, qui implique la reconnaissance des couleurs (jaune/rouge), alors que le test d’Attention visuelle porte sur la détection d’une figure familière (par ex. chat). Notre hypothèse se base toutefois sur un nombre plus restreint d’épreuves que dans l’étude de Miller et Vernon (ibid) et nos tâches ne sont pas informatisées, ce qui pourrait réduire la précision de nos mesures.

Concernant l’effectif de notre échantillon pour la Vdt, le nombre de sujets n’est pas tout à fait identique dans les différents groupes d’âge, car il manque un sujet dans le groupe

des enfants de 6 ans. Celui-ci montrait un état de fatigue considérable et n’avait pas pu réaliser l’ensemble des épreuves, raison pour laquelle nous avons décidé de le retirer de l’échantillon. De plus, étant donné que le Stroop fruits a été introduit dans la seconde version de la batterie, nous n’avons pas été en mesure de l’administrer à 20 sujets par groupe d’âge.

Ainsi, les données manquantes dans la condition de dénomination ont toutes été remplacées par une valeur estimée à partir de la moyenne générale de chaque groupe d’âge. Ceci peut également constituer une limite dans la précision de nos mesures.

Nos analyses vont également dans le sens des observations de Sevino (1998), qui constate une augmentation de la vitesse de traitement durant l’enfance. Son étude se base sur deux types de vitesse proches de celles que nous évaluons. Il distingue en effet une vitesse de nature visuo-verbale/orale à l’aide d’une condition de dénomination du Stroop similaire à la nôtre. Il sélectionne également un test mesurant une vitesse de type visuo-spatiale/motrice, que nous évaluons au moyen du Test d’attention visuelle. Ces deux catégories de vitesses que nous avons considérées ont l’avantage de faire appel à des connaissances basiques et de diminuer l’implication de facteurs d’apprentissages. Nous avons par ailleurs constaté que ces deux indices de Vdt présentaient des corrélations significatives et élevées (r= .50, p < .01), ce qui suggère que nos deux tâches sont suffisamment reliées pour pouvoir les inclure dans un score composite. Nous souhaitons également mettre en avant une observation intéressante en lien avec la vitesse de traitement. Nous constatons que parallèlement à l’augmentation de celle-ci, on obtient une diminution de la variabilité interindividuelle avec l’âge. Nous pourrions supposer que l’augmentation de la vitesse de traitement s’accompagne d’une diminution dans la variation des performances à l’intérieur d’une même catégorie d’âge, bien que ce résultat reste descriptif.

Nous supposions dans un deuxième temps que les performances en inhibition augmenteraient avec l’âge. Le résultat attendu était que les enfants obtiendraient un score d’interférence plus faible avec l’augmentation de l’âge. Rappelons que plus le score d’interférence est faible, plus il traduit un meilleur contrôle de l’inhibition. Nous nous attendions ainsi à ce que le score d’interférence au test Stroop fruits diminue avec l’âge durant la période préscolaire. Ce fait n’est pas confirmé par nos résultats. Nous constatons d’un point de vue descriptif que le score d’interférence semble augmenter avec l’âge, mais ces différences se révèlent toutefois non significatives. Nos résultats vont à l’encontre de ceux observés dans plusieurs études, qui indiquent une augmentation de la capacité à résister à

l’interférence durant le développement (Enns & Cameron, 1987 ; Tipper, Bourke, Anderson

& Brehaut, 1989 ; Howe & Pasnak, 1993, cités par Pennequin et al. 2004).

Tout d’abord, la version Stroop fruits de format papier-crayon que nous avons utilisée présente plusieurs intérêts. Nous souhaitons souligner que la totalité des sujets est parvenue à réaliser l’ensemble de la tâche, ce qui indique que le niveau de difficulté est relativement bien approprié à la catégorie d’âge que nous voulons tester. De même, la tâche dont la consigne est simple, semble suffisamment capter l’attention de l’enfant et engendre très peu de réactions d’ennui ou de fatigue. Les items qui sont regroupés sur une feuille au format A4 sont larges, bien visibles et s’enchaînent facilement. En tant que mesure d’interférence, le Stroop fruits a l’avantage d’évaluer certains aspects basiques de l’inhibition grâce à l’induction d’un conflit entre l’information perceptive visuelle et la réponse à produire. De plus, le test se divise en quatre parties et comprend deux premières conditions de base qui permettent de contrôler le degré d’automatisation des réponses de l’enfant. On évalue ainsi la capacité à générer plusieurs réponses automatiques tout en augmentant leur prégnance. Ceci n’est pas le cas d’autres versions simplifiées du Stroop, qui se basent uniquement sur des scores réalisés en condition interférente (par ex. le test « Jour-nuit » et « Neige-Herbe »). Dans le cas d’une version de Stroop fruits, les conditions contrôles sont prises en compte dans le calcul du score d’interférence (Pennequin et al., 2004). Ce test ressemble à la version originale du Stroop, dans la mesure où il comprend deux situations contrôles qui permettent de vérifier l’automatisation de chacune des réponses qui induiront un effet d’interférence (Pennequin et al., 2004). La comptabilisation des scores est également similaire à celle effectuée dans le Stroop classique, car elle s’effectue à partir d’une mesure de temps (nombre d’items traités en 45 secondes) et non pas sur le nombre de réponses correctes (Archibald & Kerns, 1999). Nous avons également réalisé que dans l’ensemble et contrairement à nos attentes, les erreurs réalisées au Stroop sont relativement faibles. Raison pour laquelle nous n’avons pas pris en compte cette variable dans nos analyses. Nous aurions toutefois pu distinguer les réponses non-corrigées de celles qui marquent une hésitation, mais cette démarche reste coûteuse lorsque les réponses sont données pas oral.

Avant de poursuivre, rappelons tout d’abord trois difficultés importantes que relève Pennequin et al. (2004) dans l’élaboration de versions modifiées du Stroop destinées aux enfants pré-lecteurs: la première est liée au fait qu’il n’est pas certain que les différentes versions destinées aux enfants soient structurellement identiques à la version originale du

Stroop. Deuxièmement, les liens entre le Stroop original et les versions pour enfants ne sont pas systématiquement établis au moyen d’analyses corrélationnelles. Finalement, les versions modifiées de Stroop ne s’utilisent la plupart du temps que chez les enfants pré-lecteurs, alors que le test original s’adresse plus tard aux enfants lecteurs.

En lien avec ces différents aspects, nous pouvons mentionner certaines remarques concernant la version du Stroop fruits que nous avons utilisée. Pour ce faire, nous aborderons quelques limites méthodologiques. Nous confronterons également notre version Stroop fruits à d’autres tests adaptés du Stroop original, puis nous proposerons certaines alternatives au contenu du test.

Une première limite se veut d’ordre méthodologique et concerne la taille de notre échantillon. En effet, 46 enfants ont réalisé ce test et nous aurions peut-être obtenu des résultats plus concluants avec un échantillon plus large. Cette épreuve ayant été introduite au cours de la deuxième version de notre batterie, nous n’avons pas été en mesure de l’administrer à la totalité de nos sujets, raison pour laquelle nous n’obtenons pas le même nombre d’enfants par groupe d’âge. Notre objectif de départ était de tester 60 sujets, soit 20 enfants par âge. Mais il s’est avéré que la première version de la batterie comprenait un plus grand nombre d’enfants âgés de 4 et 6 ans que dans la deuxième version où le Stroop a été ajouté. L’effectif prévu n’a pas pu être atteint pour des raisons pratiques lorsque nous avons administré la première version de la batterie. Nous devions effectivement tester des enfants appartenant aux mêmes classes et avons ainsi obtenu une majorité d’enfants de 4 et de 6 ans durant les premières passations.

Une deuxième limite concerne la version Stroop fruits que nous avons utilisée. Une étude d’Archibald et kerns (1999) évalue l’évolution de l’inhibition sur la base d’une version pour enfants non-lecteurs similaire à la nôtre. Cette tâche au format papier-crayon, adaptée d’un test de distraction des fruits élaborée par Santostefano (1998), comprend quatre parties différentes. Dans une première condition, l’enfant doit nommer durant 45 secondes un maximum des rectangles de quatre couleurs distinctes. Il doit dans un deuxième temps nommer la couleur correcte de quatre fruits différents. La troisième étape consiste à retrouver la couleur des fruits présentés en noir-blanc. La dernière condition, qualifiée d’interférente, demande à l’enfant de donner la couleur correcte des fruits qui apparaissent dans une mauvaise couleur. Les auteurs considèrent que cette tâche a l’avantage de remplacer des mots

par des items communs tels que des fruits et des couleurs. De plus, le format proposé induit moins de biais dans la manipulation de la tâche. En effet, l’expérimentateur passe plus facilement d’un item à l’autre lorsque ceux-ci apparaissent sur une seule page que dans d’autres tests (ex.« Jour-Nuit »), qui comprennent des cartes présentées une à une. Concernant le score utilisé, celui-ci est obtenu sur la base du nombre d’items traités en 45 secondes. Les auteurs considèrent qu’il s’agit d’une mesure plus appropriée pour différencier plusieurs catégories d’âge dans une perspective développementale. En lien avec nos attentes, ils observent une amélioration de la capacité à inhiber une réponse dominante. Ils se basent toutefois sur un échantillon plus âgé (7 à 12 ans) que celui de notre étude, ce qui pourrait expliquer les résultats différents que nous avons observé.

Comme nous l’avions évoqué dans l’introduction de ce travail, plus les tâches d’inhibition sont complexes, plus elles impliquent un coût élevé en Mémoire de travail. Nous savons aussi que les épreuves mesurant les fonctions exécutives sont davantage multi-factorielles durant la période préscolaire (Garon et al. 2008). Notre but étant de disposer d’une tâche qui se limite à des processus d’inhibition, il se peut que des exigences trop élevées en Mémoire de travail puissent expliquer l’absence d’effet d’interférence que nous avons observée. Les résultats de l’étude d’Archibald et Kerns (1999) remettent en doute l’utilisation d’une variante Stroop fruits durant la période préscolaire. Ces auteurs constatent que cette épreuve présente des corrélations élevées avec le Stroop original. Mais elles observent aussi que le Stroop fruits partage une part importante de variance avec une autre tâche mesurant la Mémoire de travail. Il semblerait donc que la version Stroop fruits fasse passablement appel à cette autre fonction mnésique. Les auteurs font l’hypothèse que des processus en Mémoire de travail interviennent lorsque que l’enfant doit se souvenir de la couleur correcte des fruits dans la condition interférente. Nous pourrions ainsi émettre l’hypothèse que notre version, qui présente un dispositif semblable à celui d’Archibald et Kerns (1999), exige des demandes plus fortes en Mémoire de travail. Il serait intéressant de vérifier dans une étude ultérieure, si la variante que nous avons administrée fait également intervenir ce type de processus. L’étude d’Archibald & Kerns (ibid) porte également sur l’utilisation d’une seconde version du Stroop pour enfants. Il s’agit d’une adaptation de la version « Jour-Nuit » élaborée par Gerstadt (1993), que nous avons brièvement évoquée plus haut. Ce test comprend des images colorées représentant soit une lune, soit un soleil. On présente une première feuille à l’enfant sur laquelle il doit répondre « soleil » s’il voit un soleil et « lune » s’il voit une lune. Dans un deuxième temps, on lui présente une deuxième feuille avec les mêmes images et il doit cette

fois répondre l’inverse de ce qu’il voit, à savoir « lune » pour soleil et « soleil » pour lune (voir figure 4). L’enfant dispose de 45 secondes par pages et l’expérimentateur l’arrête en cours si une erreur est constatée pour lui permettre de corriger sa réponse. Pour cette tâche, les auteurs constatent de façon identique au Stroop fruits que les corrélations sont hautement significatives avec le Stroop original, mais ils remarquent aussi que cette version du test

« Jour-Nuit » ne corrèle pas avec des processus en mémoire de travail. Il semblerait ainsi que cette tâche soit plus spécifique aux processus d’inhibition. Nous pourrions également proposer une tâche de ce type pour mesurer l’inhibition de l’interférence chez les enfants préscolaires. Les items présentent un bon degré de familiarité et les images utilisées provoquent un conflit entre deux dimensions différentes (lune vs. soleil) plutôt qu’entre deux propriétés d’un même objet (fruit vs couleur).

Figure 4. Stimuli utilisés pour la tâche Stroop « Jour-Nuit », tiré d’archibald et Kerns (1999)

En outre, il se peut que la version du Stroop fruits que nous utilisons présente certaines limites dans son dispositif. L’effet d’interférence que nous cherchons à mesurer comprend deux réponses alternatives (rouge/jaune). Mais comme l’indique l’étude de Pennequin et al.

(2004), il se pourrait que deux possibilités de réponses n’engendrent pas nécessairement un effet d’interférence, car il est impossible de vérifier si les réponses correctes ou incorrectes des enfants sont systématiques ou dues au hasard. Nous pourrions ainsi envisager une tâche qui considère au moins trois possibilités de réponses afin d’éviter ces éventuels biais. Nous avons aussi constaté que le fruit représentant une tomate semble poser des difficultés relatives à sa forme et sa couleur. En effet, la tomate ressemble d’une part fortement à une pomme, ce qui peut induire en erreur la réponse de l’enfant. En outre, une pomme peut être de plusieurs

couleurs et nous pouvons supposer dans notre cas que l’épreuve soit tout simplement biaisée en raison du choix de ces items. Afin d’éviter ce type de confusion, nous pourrions remplacer les pommes par des fraises, qui ne possèdent qu’une seule couleur prototypique. Dans un autre ordre d’idée, nous pouvons supposer que notre hypothèse ne s’est pas révélée concluante, car nous n’avons utilisé qu’une seule épreuve pour évaluer les performances en inhibition. La mesure d’un score composite ou l’utilisation de plusieurs tests en parallèle sont susceptibles de diminuer le risque que les changements développementaux soient dépendants des tâches (Roy, 2007). Enfin, nous avons constaté une variabilité considérable au sein de chaque groupe d’âge. Il est possible que cela puisse affecter la mesure de variance et donc engendrer certains biais dans nos résultats

Finalement, notre troisième hypothèse postulait qu’une part importante de l’effet de l’âge sur l’inhibition s’explique par des changements en vitesse de traitement. Comme l’ont montré Kail et Salthouse (1994), la variance liée à l’âge semble dans plusieurs situations être médiatisée par la Vdt. Notre but était de déterminer dans quelle mesure l’effet d’âge sur les performances obtenues dans le score d’interférence du Stroop induisait un effet concomitant de la Vdt. Nous prédisions donc, en suivant pas à pas la démarche statistique de Sevino (1998), que la part de variance liée à l’âge dans les performances en inhibition diminuerait fortement suite au contrôle statistique de la Vdt. Nos résultats confirment cette hypothèse.

Nous constatons en effet que la variance liée à l’âge expliquée par la Vdt révèle un effet majeur sur les performances en inhibition, avec une proportion s’élevant à 70,8%. Précisons toutefois que la variance totale de l’âge sur celle de l’inhibition représente une proportion très faible, soit de 2,4%. Ce fait s’explique probablement par l’absence d’un effet significatif de l’âge sur les performances en inhibition que nous avons constatée dans l’hypothèse précédente. Il n’en reste pas moins que malgré cette faible prédiction, nous constatons une diminution importante de l’effet de l’âge lorsque l’on soustrait sa part de variance expliquée par la Vdt. Il semblerait donc, comme l’entendent Kail et Salthouse (1994), que la vitesse à laquelle des opérations cognitives simples sont effectuées joue un rôle fondamental dans le fonctionnement cognitif de l’enfant. Nous pouvons ainsi supposer l’existence d’un facteur général de vitesse de traitement contribuant fortement aux différences d’âge observées lors du fonctionnement cognitif complexe, comme cela est le cas de l’inhibition.

Enfin, notre étude présente certaines limites méthodologiques d’ordre général. Tout d’abord, nous n’avons pas été en mesure de vérifier le statut socio-économique de nos sujets.

L’école dans laquelle nous avons administré les tests semble comprendre une majorité d’enfants présentant un statut moyen à élevé. Le fait de ne pas contrôler le niveau socio-économique des enfants peut biaiser l’évaluation du fonctionnement cognitif dans la population symétrique. Il aurait pour cela fallu interroger les parents de chaque enfant, mais cette démarche se révélait trop complexe. Nous pouvons ajouter que notre échantillon était de petite taille et que nous aurions probablement obtenu des effets d’âge plus marqués si nous avions disposé d’un nombre plus important d’enfants. On constate également une limite dans la composition des différentes classes d’âge. Nous avons veillé à effectuer une analyse en cluster afin d’obtenir une répartition relativement homogène au sein des différents groupes d’âge. Cependant, les tests n’ont pas été administrés durant la même période scolaire. En effet, certains des enfants étaient évalués en début d’année, alors que d’autres étaient testés vers la fin des cours. Ce décalage sous-entend qu’un enfant examiné vers la fin de l’année scolaire possède plusieurs mois d’avance sur le programme scolaire par rapport à un enfant du même âge testé en début d’année. Il n’est pas impossible que ce paramètre augmente la variabilité des performances au sein de nos différents groupes d’âge. L’administration des tests durant un intervalle de temps plus limité serait plus recommandable. Nous savons effectivement que l’entrée à l’école est marquée par des progrès rapides. De plus, les

L’école dans laquelle nous avons administré les tests semble comprendre une majorité d’enfants présentant un statut moyen à élevé. Le fait de ne pas contrôler le niveau socio-économique des enfants peut biaiser l’évaluation du fonctionnement cognitif dans la population symétrique. Il aurait pour cela fallu interroger les parents de chaque enfant, mais cette démarche se révélait trop complexe. Nous pouvons ajouter que notre échantillon était de petite taille et que nous aurions probablement obtenu des effets d’âge plus marqués si nous avions disposé d’un nombre plus important d’enfants. On constate également une limite dans la composition des différentes classes d’âge. Nous avons veillé à effectuer une analyse en cluster afin d’obtenir une répartition relativement homogène au sein des différents groupes d’âge. Cependant, les tests n’ont pas été administrés durant la même période scolaire. En effet, certains des enfants étaient évalués en début d’année, alors que d’autres étaient testés vers la fin des cours. Ce décalage sous-entend qu’un enfant examiné vers la fin de l’année scolaire possède plusieurs mois d’avance sur le programme scolaire par rapport à un enfant du même âge testé en début d’année. Il n’est pas impossible que ce paramètre augmente la variabilité des performances au sein de nos différents groupes d’âge. L’administration des tests durant un intervalle de temps plus limité serait plus recommandable. Nous savons effectivement que l’entrée à l’école est marquée par des progrès rapides. De plus, les

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