• Aucun résultat trouvé

U NE CONCERTATION PUBLIQUE , DES ATELIERS POUR INFORMER LES HABITANTS DU QUARTIER ET UNE PRISE DE CONTACT AVEC LES GRANDS ACTEURS

quartier inscrit en Grand Projet Ville

U NE CONCERTATION PUBLIQUE , DES ATELIERS POUR INFORMER LES HABITANTS DU QUARTIER ET UNE PRISE DE CONTACT AVEC LES GRANDS ACTEURS

ÉCONOMIQUES EN PRÉSENCE

Ce que l’on peut dire en premier lieu sur la démarche de concertation initiée, c’est que celle-ci dépasse le cadre de la commune (le GPV étant porté par un groupement d’intérêt public et par la communauté de communes). Ainsi, la concertation n’est pas structurée autour du conseil de quartier de Gournay / Les Usines, même si les représentants du Conseil sont informés de l’état d’avancement du projet. Ce n’est donc pas sous l’angle de la démocratie locale que la démarche est produite, mais bien dans le cadre d’une démarche propre au porteur du projet qui met en place des groupes de travail.

Nous noterons en deuxième lieu que la démarche engagée dépasse la thématique du transport pour évoquer la problématique de restructuration du site : le désenclavement est un sujet traité parmi d’autres. Notons la concertation est ici spécifique tant elle concerne à la fois les habitants et les acteurs économiques (« les grands acteurs ») qui sont propriétaires des vastes emprises foncières.

Le principe de concertation des habitants relève essentiellement d’une démarche d’information et de débats. Une exposition permanente est ouverte à la maison de quartier et une permanence régulière est tenue chaque vendredi soir par un élu représentant l’une des trois communes concernées ou un représentant du GIP. Un

livre blanc est mis à la disposition des habitants qui souhaiteraient s’exprimer sur la

démarche d’études et ce, pendant les heures d’ouverture de la maison de quartier. Dans le même temps, des réunions d’information sont organisées avec le conseil de quartier sous la coupe des élus de la municipalité de Creil. La démarche engagée par le bureau d’études et le GIP peut-être globalement définie en trois temps :

La présentation du projet aux habitants : une première réunion de type « concertation publique » a été organisée par la mairie, en présence du maire de Creil, des bureaux d’études et des différents acteurs institutionnels. Cette première concertation a mobilisé environ 80 habitants et consistait en une présentation de l’étude et de ses limites. La communication liée à cette réunion publique a été essentiellement effectuée par publipostage sur l’ensemble su quartier et par affichages, notamment sur l’ensemble des équipements publics et ce sur le territoire des trois communes concernées par le GPV.

concertation et analyse des besoins de mobilité dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville

70 Certu - Février 2004

Au terme de cette réunion, une demande d’inscription sur liste a été effectuée pour les habitants qui souhaitaient participer à des groupes de travail sur les différents thèmes d’aménagement à travailler.

Les réunions et la mise en débat : Après avoir expliqué le pourquoi de cette étude, deux débats furent organisés sur les thèmes suivants : « Déplacements et

fonctionnement urbain » et « Espace public et équipements ». Ces réunions ont

mobilisé 20 à 30 habitants. Il est intéressant de noter que ces habitants sont principalement représentés par une association de quartier. Cette association a pour objet d’aider les personnes en difficulté, elle représente notamment la communauté maghrébine fortement implantée sur le site, on y retrouve aussi en son sein la direction du lycée professionnel implanté sur le quartier… Nous dirons ainsi que cette association est l’acteur incontournable du Conseil de quartier. La présentation du diagnostic : Trois réunions ont permis de présenter les

avancées de l’étude aux habitants : un premier diagnostic informait les habitants des dysfonctionnements identifiés sur le quartier, un deuxième diagnostic, plus général, mettait en exergue l’ensemble des problèmes liées au quartier (habitat, développement économique, accessibilité du quartier…). Enfin, une dernière réunion fut l’occasion de présenter l’un des micro-projets élaborés.

L’organisation d’une réunion publique est prévue en novembre afin de présenter le scénario d’aménagement du quartier et le nouveau maillage de la voirie.

On soulignera l’apport de l’association et de certains habitants qui avaient, préalablement au lancement de l’étude, réfléchi à des propositions concernant l’amélioration de l’accessibilité du site et notamment la création d’une voie de contournement pour le trafic routier. Ce travail a recoupé le diagnostic des bureaux d’études en charge de la conception du projet, la demande des habitants du secteur a ainsi été traitée au sein des groupes de travail et finalement prise en compte par le bureau d’études.

Si la démarche de concertation des habitants a permis de faire émerger certaines propositions, quelques-unes des tentatives de consultation ont en outre échoué : les bureaux d’études ont notamment proposé d’intégrer à la démarche les écoles présentes sur le quartier, et notamment de faire participer les élèves aux réflexions sur la

restructuration du quartier. Mais le Maître d’œuvre précise que « le maître

d’ouvrage n’a pas trouvé de référents pour mettre en place ce dispositif ». En clair, cette démarche n’aurait pas vu le jour faute de financements. Le directeur du GIP souligne en d’autres termes qu’il n’a pas une équipe suffisamment complète à sa disposition lui permettant de contacter et surtout de suivre l’ensemble des acteurs présents sur le site, à l’exemple du lycée professionnel.

Une deuxième démarche est lancée : la prise de contact des grands acteurs

économiques propriétaires fonciers. L’objectif est ici de leur présenter des options

d’aménagement pour tester leur réaction et valider la démarche. Cette démarche est actuellement en cours d’élaboration ; elle concerne principalement :

La SNCF qui lance à son tour une étude sur la révision de son schéma directeur sur le site pour intégrer au mieux la gare aux transformations futures du quartier. Il

est ainsi prévu que la station SNCF (et la gare routière) devienne « double face » pour tenir compte de la configuration spatiale du site.

La société SOLLAC, pôle d’emplois important dans la production d’acier, génère environ 1 500 à 2 000 emplois sur l’agglomération.

La Société « les marches de l’Oise » (qui devient peu à peu un complexe d’accueil d’entreprises) détient la plus grande part des friches et souhaite conserver un site clos, alors que la commune et la communauté de communes cherchent à intégrer ces emprises sur le quartier.