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et en concentration croissante

Dans le document DU COMITÉ DES ÉTABLISSEMENTS (Page 131-138)

5|5 Un secteur marqué par d’intenses

autres réseaux, il s’agit d’une fi liale, prise de contrôle respectivement en 1997 de Natexis SA par la Caisse centrale des banques populaires, et en 1998 du groupe CIC par le groupe Centre-Est Europe et maintien de la cotation du CIC. Par ailleurs, le réseau des caisses d’épargne, dans le cadre de l’opération Refondation menée en 2004, a vocation à connaître une opération de cotation. À cet égard, en mars 2006, le groupe Banques populaires et le groupe Caisses d’épargne ont annoncé leur projet de rapprocher leurs activités de banque de fi nancement, d’investissement et de services dans un véhicule, coté et détenu à parité par les deux groupes, qui s’appellerait Natixis.

Le désengagement quasi complet de l’État est une autre évolution majeure qui s’est poursuivie au cours de la dernière décennie (cf. plus haut 5|2|2). Les nouveaux transferts de banques du secteur public au secteur privé depuis dix ans ont concerné, en 1996, deux banques du groupe Renault, du fait de sa privatisation, et trois fi liales du Crédit Lyonnais, en 1997, une fi liale du groupe GAN et une fi liale du Crédit Lyonnais, en 1998, les autres fi liales du GAN, notamment le groupe du CIC ainsi que la Société marseillaise de crédit et ses fi liales, en 1999, le Crédit Lyonnais et ses deux fi liales, la Banque des échanges internationaux – BDEI – et la Banque Trad — Crédit Lyonnais (France) SA et, au début de 2001, la Banque Hervet et ses deux fi liales, la Banque Alcyon et la Banque de Baecque Beau. Par

ailleurs, l’État avait vendu, fi n 2002, sa participation résiduelle dans le Crédit Lyonnais (10 %). En 2003, l’Agence française de développement a cédé ses quatre sociétés fi nancières (Sodega, Sodema, Sofi deg et Sofi der). En 2004, après la réalisation de l’opération

« Refondation » entre la CDC et le groupe des Caisses d’épargne, aboutissant au regroupement de toutes les activités concurrentielles au sein de ce dernier, CDC Finance-CDC Ixis et Vega Finance (rattachés au groupe fi nancier diversifi é public Eulia) sont sorties du secteur public.

Autre facteur majeur de la restructuration du secteur bancaire, des opérations de concentration de grande ampleur ont plus particulièrement marqué la dernière décennie. Jusqu’en 1995, la restructuration du système bancaire français avait davantage correspondu à un mouvement de réorganisation qu’à des opérations de concentration au sens capitalistique telles que celles qui se sont développées plus récemment. Les opérations étaient surtout intervenues à l’intérieur d’un même groupe (fusions de banques populaires, de caisses de Crédit agricole ou de caisses d’épargne) ou étaient liées à la prise de contrôle de petits établissements par de grands groupes bancaires.

Depuis 1996, un mouvement de concentration s’est progressivement dessiné. On peut citer, en 1996, la prise de contrôle d’Indosuez par le Crédit agricole, Tableau 5-8 Mouvements d’entrées et de sorties effectives d’établissements de crédit depuis dix ans (hors Monaco)

De 1996 à 2000

2001 2002 2003 2004 2005 Total

Nouveaux établissements 104 10 7 8 13 9 151

Restructurations 26 5 6 6 3 6 52

Changements de catégories 19 8 1 6 6 5 45

Total entrées (a) 149 23 14 20 22 20 248

Cessations d’activité (b) 212 23 26 34 29 15 339

Restructurations 196 44 48 30 32 28 378

Changements de catégorie (c) 88 6 0 6 5 3 108

Retraits disciplinaires par la CB (d) 13 0 0 0 13

Total sorties 509 73 74 70 66 46 838

(a) Les opérations autorisées par le Comité ne se réalisent pas toujours dans l’année concernée. Le nombre d’entrées et de sorties du système bancaire résulte des décisions du Comité effectivement suivies d’effet durant l’année.

(b) Dont 1 retrait d’agrément d’offi ce en 1995 et en 1998 et 2 en 1997 conformément à l’article 19 de la loi bancaire prononcés par le CECEI pour un établissement n’exerçant plus son activité depuis au moins six mois

(c) L’écart entre le total des sorties motivées par des changements de catégorie et le total des entrées ayant le même motif s’explique essentiellement par l’option des maisons de titres vers le statut d’entreprise d’investissement.

(d) Commission bancaire

en 1997, celle du Crédit du Nord par la Société générale, en 1998, celle de Natexis par le groupe des Banques populaires et celle du Crédit industriel et commercial par le Crédit mutuel et, en 1999, celle de Paribas par la BNP et celle du Crédit foncier de France par le réseau des caisses d’épargne et de prévoyance. En 2000, l’opération transfrontière de prise de contrôle du Crédit commercial de France par le groupe britannique HSBC a marqué l’ouverture d’une dimension véritablement internationale dans ce mouvement de grandes restructurations en France. En 2001, des restructurations telles que le rapprochement des activités concurrentielles des groupes Caisse des dépôts et consignations et Caisses d’épargne ou l’introduction en bourse de Crédit agricole SA dans le cadre de la réorganisation du groupe Crédit agricole se sont inscrites dans des stratégies de développement dans le secteur bancaire français comme dans la concurrence internationale.

Les opérations qui ont affecté, en 2002, le capital du Crédit Lyonnais et qui ont débouché sur le lancement de l’offre publique de Crédit agricole SA sur le Crédit Lyonnais ont conduit, en 2003, Crédit agricole SA à acquérir 97,45 % de sa cible). En 2004, la réalisation de l’opération « Refondation » entre la CDC et le groupe des Caisses d’épargne a abouti au transfert de l’ensemble des activités concurrentielles des deux groupes sous la Caisse nationale des caisses d’épargne, permettant au groupe des Caisses d’épargne de devenir un des tout premiers groupes bancaires universels au niveau national.

Comme le montre le tableau 5-9, la plupart des grands groupes bancaires français ont connu, au cours des dernières années, d’importantes opérations de restructuration qui ont affecté leur capital par des rapprochements ou des changements de contrôle ou qui se sont traduites par la prise de contrôle d’établissements très signifi catifs. À la suite de ces opérations de concentration, les 15 plus grands groupes recensés en 1996 n’étaient plus que 9 en 2005.

Au-delà de ces opérations d’envergure, ce mouvement a concerné aussi plus largement l’ensemble du système bancaire français, comme le montre le nombre des opérations de fusion et d’acquisition réalisées au cours de cette période et le nombre des établissements impliqués dans ces opérations (tableau 5-10).

32 Base de données commerciale Thomson Financial SDC Platinium Database, qui recense des opérations entre groupes distincts.

33 Voir European Central Bank- Report on EU banking structure – October 2005 (statistiques de fusions et acquisitions provenant de la base de données Thomson Financial SDC Platinium Database).

34 Voir The importance of wholesale fi nancial services to the EU economy 2006 – Centre for economics and business research Ltd – London, April 2006 (statistiques de fusions et acquisitions provenant de la base de données Thomson Financial SDC Platinium Database).

La grande majorité des opérations s’effectuent entre groupes bancaires et même principalement à l’intérieur d’un même groupe. En moyenne sur la période observée, les prises de contrôle par des groupes non bancaires sont de l’ordre de 20 %, les fusions n’impliquant par nature que des groupes bancaires. Par ailleurs, le nombre des opérations transfrontières, qui s’était accru en 2000 (12) et 2001 (7), était de 5 en 2005.

Il est certes diffi cile de faire des comparaisons internationales à partir des évolutions des grands groupes bancaires français tels que présentés dans cet organigramme ou à partir des opérations recensées en détail dans ce tableau, en l’absence de base véritablement homogène avec les autres pays européens. Toutefois, dans les comparaisons internationales qui ont été effectuées à partir d’une base commune32, la France fi gure, avec l’Italie, le Royaume-Uni, l’Allemagne et, dans une moindre mesure, la Pologne, l’Espagne et la Hongrie, parmi les pays européens ayant connu dans le secteur bancaire au cours des dernières années le plus grand nombre d’opérations de fusion et acquisition, aussi bien domestiques que transfrontières 33.

La même source 34 permet de noter que, entre 2001 et 2005, dans l’ensemble des 25 États membres de l’Union européenne, sur 466 fusions-acquisitions recensées, près de 70 % sont des opérations domestiques, 25 % des opérations transfrontières intra-européennes et 5 % des opérations transfrontières faisant intervenir le reste du monde. Dans les pays européens où le nombre des fusions-acquisitions a été le plus élevé au cours de la période, ces opérations ont correspondu principalement à une consolidation du secteur bancaire par des opérations domestiques : tels sont les cas de l’Italie (99 opérations dont 88 % d’opérations domestiques), le Royaume-Uni (64 opérations dont 81% d’opérations domestiques), l’Allemagne (60 opérations dont 80 % d’opérations domestiques) et la France (50 opérations dont 84 % d’opérations domestiques). Au contraire, dans les nouveaux États membres de l’Europe centrale et orientale, où ces opérations sont relativement moins nombreuses, on relève généralement un équilibre ou une prépondérance du nombre des opérations transfrontières d’origine européenne par rapport aux opérations domestiques (par exemple : en

Tableau 5-9 Principales opérations de concentration et de restructuration intervenues depuis 1996 pour les 15 premiers groupes bancaires français

#RÏDITAGRICOLE

#AISSESDÏPARGNE

".0

0RIVATISATIONEN

0ARIBAS 3OCIÏTÏGÏNÏRALE

#RÏDIT,YONNAIS

#RÏDITMUTUEL

"ANQUESPOPULAIRES

#RÏDITLOCAL DE&RANCE

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##&

"ANQUE)NDOSUEZ

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3OVAC

0RISEDE CONTRÙLEDANSLE

CADREDELA PROCÏDUREDE

PRIVATISATION 0RISEDE CONTRÙLE DE.ATEXIS

0RISEDE CONTRÙLE

0RISEDE CONTRÙLEDU

#RÏDITDU.ORD

#RÏATIONDUGROUPE

$EXIAAVECLE

#RÏDITCOMMUNAL DE"ELGIQUE

#RÏATIONPAR LABSORPTIONDELA

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#RÏDITNATIONAL 0RISEDECONTRÙLE

INDIRECTDANSLE CADREDU RAPPROCHEMENT DEL5!0AVEC!8!

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#HANGEMENTDE STATUTETPRISE DECONTRÙLEDU#&&

0RIVATISATION

)NTRODUCTIONENBOURSE

DE#RÏDITAGRICOLE3!

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2APPROCHEMENTDES ACTIVITÏSCONCURRENTIELLES

DESGROUPES

#AISSESDÏPARGNE ET#$#SOUSUNE HOLDINGCOMMUNE%ULIA

0RISEDECONTRÙLE D%ULIAET ABSORPTIONDE

#$#)XIS PARLA#.#%

0RISEDECONTRÙLE PAR$EUTSCHE"ANK!'

0RISEDECONTRÙLE DUGROUPE(ERVET

DANSLECADRE DESAPRIVATISATION

0RISEDECONTRÙLE

PARLEGROUPE BRITANNIQUE(3"#

/FFREPUBLIQEDE#!3!

SURLE#RÏDIT,YONNAIS 0RISEDECONTRÙLE DU#RÏDIT,YONNAIS

PAR#!3!

#ESSIONAUXENCHÒRES PARL³TATDESA PARTICIPATIONRÏSIDUELLE

DANSLECAPITAL

2APPROCHEMENT AVECLESGROUPES

#RÏDITCOOPÏRATIF ET#RÏDITMARITIME

0RISEDECONTRÙLE

DANSLECADRE DUNE/0%

."LACOLONNEDEGAUCHEDONNELECLASSEMENTENDESPRINCIPAUXGROUPESBANCAIRESFRAN AISDAPRÒSLEMONTANTDESFONDSPROPRES

GROUPES GROUPES

CECEI • Rapport annuel • Exercice 2005 135 Pologne, 29 fusions-acquisitions dont 14 domestiques

et 15 intra-européennes ; en République tchèque, 12 fusions-acquisitions dont 3 domestiques et 8 intra-européennes ; en Slovaquie 7 fusions-acquisitions dont 2 domestiques et 5 intra-européennes ; en Slovénie 8 opérations dont 4 domestiques et 4 intra-européennes ; par contre, en Hongrie 17 opérations dont 9 domestiques et 7 intra-européennes). Cette particularité des pays d’Europe centrale et orientale est liée directement à l’actionnariat de leur système bancaire qui est déjà souvent, depuis l’ouverture de ces pays, d’origine étrangère.

En effet, dans les nouveaux États membres de l’Europe centrale et orientale, où les banques étaient peu préparées à la transition vers une économie de marché, des privatisations ont été mises en œuvre, qui ont offert des opportunités à des établissements étrangers anticipant des taux de croissance relativement élevés dans ces pays et leur intégration dans l’Union européenne. Il en est résulté que la part des banques détenues par des capitaux étrangers est souvent supérieure à 80 % ou 90 %. On relevait, en 2005, un taux de détention par des actionnaires étrangers de 97,3 % en Estonie, 96 % en République tchèque, 96,3 % en Slovaquie, 95,6 % en Lituanie. Les parts de marché détenues par les banques étrangères atteignaient 83,3 % en Hongrie, 67,8 % en Pologne, 67,6 % à Malte, 47,2 % en Lettonie, 36 % en Slovénie, 12,3 % à Chypre 35.

35 Integration and Consolidation in EU banking – an unfi nished business – European Commission – April 2005

Tableau 5-10 Nombre d’opérations de fusion et acquisition réalisées en France depuis 1996

Opérations de fusion Opérations d’acquisition Nombre d’opérations Nombre

d’établissements impliqués

Nombre d’opérations Nombre d’établissements

impliqués

1996 29 67 37 115

1997 24 51 28 110

1998 26 57 34 149

1999 39 90 22 115

2000 32 70 29 98

2001 28 63 22 63

2002 32 69 18 43

2003 24 51 15 54

2004 24 56 20 52

2005 24 52 10 28

Parmi les opérations de restructuration les plus signifi catives intervenues dans d’autres grands pays européens au cours des dernières années, on rappellera :

• en 1998, en Italie la fusion San Paolo/IMI, la fusion Credito Italiano/Unicredito, la fusion Ambroveneto/

Cariplo donnant la Banca Intesa, en Allemagne la fusion Bayerische Vereinsbank/Hypo-bank et l’acquisition par Deutsche Bank de l’américain Bankers Trust, en Espagne la fusion Banco de Bilbao/

Banco de Viscaya et l’acquisition de Banesto par Banco Santander ainsi que, en Suisse, la fusion UBS/SBC ;

• en 1999, en Italie l’acquisition de Comit par la Banca Intesa, en Espagne la fusion Banco Santander/Banco Central Hispano, au Royaume-Uni l’acquisition de Scottish Widows par Lloyds TSB et l’absorption de National Republic Bank par HSBC, ainsi que l’acquisition du belge BBL par le hollandais ING ;

• en 2000, en Italie l’absorption de Mediocredito Lombardo e Cariplo par Banca Intesa et l’acquisition de Banca di Napoli par San Paolo IMI, en Espagne l’absorption d’Argentaria par BBV, au Royaume-Uni l’acquisition de Natwest par Royal Bank of Scotland et de Woolwich par Barclays ;

• en 2001, en Italie l’absorption de Comit par Banca Intesa et la fusion de San Paolo IMI et Banca di Napoli,

en Allemagne l’acquisition de Dresdner par Allianz et la fusion de DG Bank et GZ Bank, au Royaume-Uni la fusion de Halifax et Bank of Scotland donnant HboS ;

• en 2002, la fusion de Banca di Roma avec Bipop Carire donnant Capitalia et l’absorption de Cardine par San Paolo IMI puis la fusion avec Banca di Napoli, en Autriche l’absorption de Creditanstalt par Bank Austria ainsi que, en Allemagne, l’acquisition de Consors par BNP Paribas ;

• en 2003, l’acquisition par le britannique Barclays de l’espagnol Banco Zaragozano et en Norvège la fusion de Den Norske Bank (DNB) et de Gjensidige ;

• en 2004, l’acquisition par l’espagnol Santander Central Hispano du britannique Abbey National ;

• en 2005, l’acquisition de l’allemand HypoVereinsbank par l’italien Unicredito, qui est jusque-là la plus importante opération de rapprochement transfrontière dans le secteur en Europe et, d’autre part, l’acquisition par le néerlandais ABN Amro de l’établissement italien Banca Antonveneta.

Si les entreprises d’investissement ont également été concernées par les récentes restructurations de groupes bancaires, en raison notamment des opérations d’absorption dont elles ont fait l’objet, ce qui caractérise l’évolution de cette catégorie depuis sa création, c’est toutefois davantage son renouvellement

rapide. En effet, cette population, qui comportait 132 entreprises à la fi n de 1996 et 146 à la fi n de 2005, a enregistré au titre des entrées 142 créations d’entreprises nouvelles en 9 ans et, au titre des sorties, 109 cessations d’activité et 85 fusions, absorptions ou changements de statut (tableau 5-11).

Ainsi, l’action de modernisation et de déréglementation engagée et poursuivie avec constance depuis plus de vingt ans par les pouvoirs publics et la participation active des établissements au mouvement mondial de restructurations bancaires ont permis une rénovation du système bancaire, qui devrait encore poursuivre son adaptation dans le cadre européen.

5|5|2 État actuel de la concentration et comparaisons européennes

Le système bancaire français se caractérise par un niveau de concentration croissant. Il présente néanmoins des situations assez diverses selon la nature des activités exercées et selon la dimension géographique du marché examiné.

L’accentuation la plus nette du mouvement de concentration a concerné le marché de la banque de détail, qui traite toutes les opérations de la clientèle de particuliers. Depuis l’opération d’adossement du Crédit Lyonnais à Crédit agricole SA, initiée fi n 2002,

Tableau 5-11 Mouvements d’entrées et de sorties effectives d’entreprises d’investissement

De 1997 à 2000

2001 2002 2003 2004 2005 Total

Nouveaux établissements 78 26 13 14 4 7 142

Restructurations 2 – 1 2 – 1 6

Changements de catégories (a) 60 1 1 4 – 2 68

Total des entrées (b) 140 27 15 20 4 10 216

Cessations d’activité 47 11 17 13 9 12 109

Restructurations 33 8 12 8 9 1 71

Changements de catégorie 8 2 1 – 3 14

Retraits disciplinaires par la CB 1 1 3 1 6

Dissolution anticipée, retrait non autorisé 0 2 2

Total des sorties 89 22 35 22 18 16 202

(a) Le nombre important de changements de catégorie en 1997 (67) s’explique par l’option exercée par les maisons de titres vers le statut d’entreprise d’investissement.

(b) Les opérations autorisées par le Comité ne se réalisent pas toujours dans l’année concernée. Le nombre d’entrées et de sorties du système bancaire résulte des décisions du Comité effectivement suivies d’effet durant l’année.

le nombre de groupes offrant une gamme complète de services sur l’ensemble du territoire métropolitain a été ramené à six 36. Les six principaux groupes bancaires concentrent désormais plus de 80 % des crédits et 90 % des dépôts, et le groupe Crédit agricole dépasse le seuil des 25 % de parts de marché dans ces deux catégories.

L’analyse des centralisations fi nancières 37 montre qu’au niveau départemental, il est fréquent que le seuil de 25 % soit dépassé par un ou deux établissements 38 : pour les dépôts, on comptait, à fi n 2005, 74 départements où un établissement dépassait le seuil de 25 % et 57 départements où deux établissements dépassaient ensemble le seuil de 50 % ; du côté des crédits, la même observation

Tableau 5-12 Ratios des cinq plus grands établissements de crédit par rapport au total des actifs dans les 25 pays membres de l’Union européenne

États membres 2001 2002 2003 2004

Allemagne 20,2 20,5 21,6 22,1

Italie 28,8 30,6 27,0 26,0

Luxembourg 28,0 30,3 31,8 29,7

Royaume-Uni 28,6 29,6 32,8 34,5

Espagne 44,9 44,3 43,9 41,9

Autriche 44,9 45,6 44,2 43,8

Irlande 42,5 46,1 44,4 43,9

France 47,0 44,6 46,7 49,2

Pologne 54,7 53,4 52,3 50,2

Hongrie 56,4 54,5 52,1 52,7

Suède 54,6 56,0 53,8 54,4

Lettonie 63,4 65,3 63,1 62,4

République tchèque 68,4 65,7 65,8 64,0

Slovénie 67,6 68,4 66,4 64,1

Grèce 67,0 67,4 66,9 65,0

Portugal 59,8 60,5 62,7 66,5

Slovaquie 66,1 66,4 67,5 66,5

Danemark 67,6 68,0 66,6 67,0

Chypre 71,5 69,3 69,7 69,4

Malte 79,6 82,0 79,3 78,7

Lituanie 87,6 83,9 81,0 78,9

Finlande 79,5 78,6 81,2 82,7

Pays-Bas 82,5 82,7 84,2 84,0

Belgique 78,3 82,0 83,5 84,3

Estonie 98,9 99,1 99,2 98,6

Moyenne UE 59,5 59,8 59,5 59,2

36Hors les services fi nanciers de La Poste, devenus La Banque Postale au plan juridique le 31 décembre 2005

37 Source : centralisation des statistiques fi nancières territoriales incluant les services fi nanciers de La Poste (une analyse fi ne des marchés des particuliers nécessite d’intégrer d’ores et déjà cet acteur signifi catif).

38 Les recensements territoriaux sont faits par établissement et non par groupe.

39 En outre, ces marchés sont contestables, au sens de l’analyse concurrentielle, en l’absence de barrières à l’accès ou à la sortie en termes de coûts.

40 Banque centrale européenne – Report on EU banking structure (October 2005)

montrait respectivement 80 et 60 départements.

Dans les départements où un établissement dépasse le seuil de 50 % (un département pour les dépôts et 14 pour les crédits), l’examen de la concurrence résiduelle montre que le libre jeu de la concurrence serait maintenu notamment par la présence d’au moins un ou deux concurrents, indépendants de l’établissement dépassant les 50 %, détenant une part de marché supérieure à 10 % ou à 15 % 39, ainsi que par l’offre d’organismes spécialisés dans les crédits à l’habitat et à la consommation couvrant tout le territoire national.

Le tableau 5-12 donne une comparaison internationale des 25 États membres de l’Union européenne 40 pour ce qui concerne les niveaux de concentration de l’activité bancaire appréciés sur la base du ratio des actifs des cinq premiers établissements de crédit, sur base sociale, par rapport au total des actifs du système bancaire. Ce tableau est toutefois suivi d’un certain nombre d’observations, car la mesure de la concentration est toujours très diffi cile notamment si on procède à des comparaisons internationales, en raison de la structure différente des systèmes bancaires et aussi dans la mesure où, notamment pour les grands pays, une appréciation de ce ratio sur base consolidée par groupes (non disponible) serait mieux appropriée pour une analyse de la concurrence.

Parmi les pays où le ratio CR5 est supérieur à 50 %, on trouve les dix nouveaux pays membres d’Europe centrale et orientale, les pays scandinaves ainsi que la Belgique, les Pays-Bas, le Portugal et la Grèce. Dans une zone médiane où le ratio se situe entre 40 % et 50 %, on trouve la France, l’Espagne, l’Autriche et l’Irlande. Enfi n, l’Allemagne, l’Italie, le Royaume-Uni font ressortir un ratio inférieur à 40 %.

Dans cette présentation sur base sociale, la mesure de la concentration apparaît toutefois minorée pour les pays où le ratio ressort inférieur à 50 %, s’agissant de pays où le mouvement de consolidation par fusions et acquisitions a entraîné la constitution de groupes importants, de sorte que le même ratio calculé sur base consolidée ressortirait à un niveau nettement plus élevé.

L’observation se vérifi e pour la France 41 : le ratio des cinq premiers établissements (sur base sociale) montre, à fi n 2005, une part de marché de 53,1 % pour le total de bilan (contre 46,7 % en 2003 et 49,2 % en 2004), de 66 % pour les dépôts (contre 67,2 % en 2003 et 67 % en 2004) et de 51,3 % pour les crédits (contre 49,8 % en 2003 et 51,4 % en 2004). En revanche, la même observation portant sur les cinq premiers groupes montre, à fi n 2005, en prenant en compte le renforcement du groupe Caisses d’épargne depuis 2004, une part de marché de 77 % pour le total de bilan (contre 69,1 % en 2003 et 78 % en 2004), de 82,2 % pour les dépôts (contre 81,9 % en 2003 et 83,2 % en 2004) et de 74,4 % pour les crédits (contre 71,8 % en 2003 et 74,1 % en 2004).

Au Royaume-Uni (comme au Luxembourg), la présence de nombreuses banques étrangères dont les services ne sont pas orientés vers les résidents constitue un autre biais qui minore le ratio des cinq premiers établissements, alors que ces derniers, hormis HSBC, sont plus concentrés sur le marché domestique de la banque de détail. Par ailleurs, on rappellera qu’en 2001, les autorités de la concurrence britanniques s’étaient opposées à l’acquisition d’Abbey National plc par Lloyds TSB après une analyse montrant que « déjà leader sur le marché des compte courants des particuliers, Lloyds TSB serait passé de 22 % à 27 % de parts de marché et les parts de marché combinées des quatre plus grandes banques de 72 % à 77 % ».

En Allemagne, un autre facteur spécifi que minore le ratio des cinq premiers établissements, dans la mesure où les établissements mutualistes et les caisses d’épargne ne sont pas considérés comme formant un seul groupe, alors qu’ils distribuent, chacun sur leur territoire, les mêmes produits et qu’une convention contraire est adoptée en France, en dépit de la similitude d’organisation. En Italie, la situation est également marquée par cette structure des banques mutualistes 42).

5|6 Évolution des moyens mis en

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