• Aucun résultat trouvé

Comparaison entre l'habitat utilisé par le lièvre avant coupe et les témoins non bûches

4. MATÉRIEL ET MÉTHODES

5.4 Caractérisation de l'habitat fréquenté

5.4.1 Comparaison entre l'habitat utilisé par le lièvre avant coupe et les témoins non bûches

5.4.1.1 Végétation au sol

Les témoins non bûches représentent la pessière noire, le type de forêt dominant sur l'aire d'étude. Au niveau du sol, les mousses (44 %) y sont légèrement plus importantes que les débris (38 %) et les éricacées (21 %) (tableau 11). Ces 3 groupes comptent à eux seuls pour plus de 90 % de la végétation échantillonnée au sol. Par contre, les essences herbacées (2,1 %), feuillues (0,3 %) et conifériennes (4,0 %) y sont plutôt rares.

34

Tableau 10. Distribution des localisations des lièvres en été par type d'habitat avant et après coupe.

Habitat

Terrains improductifs Terrains productifs En régénérationb

Mélangé

Pessière noire 50 ans Pessière noire 70 ans Pessière noire 90 ans +

% des

a Test Z de Bonferroni (Byers et Steinhorst 1984), en assumant que la répartition par habitat des localisations après coupe devrait être la même qu'avant coupe:

* P < 0,05;

NS: P > 0,05.

b Coupes totales, épidémies sévères, brûlis et milieu en régénération de classe d'âge 10 ans.

35

Tableau 11. Abondance relative (% de recouvrement) de chaque type de végétation retrouvée au sol dans les parcelles avant et après coupe ainsi que dans les témoins non bûches et bûches.

Type Localisations

a Moyenne ± écart-type.

36

Tableau 12. Nombre moyen de tiges par hectare (NB) et surface terrière moyenne (m2/ha) (ST) pour chaque essence recensée sur les parcelles avant et après coupe ainsi que dans les témoins non bûches et bûches.

Conifères sommed

Feuillus somme'

a Seules les essences indiquées en caractère gras ont été retenues individuellement pour fins d'analyse statistique.

b Moyenne ± écart-type.

c Comprend PIG et PIB, la première essence étant majoritaire (environ 71 terrière).

d Sommation des données récoltées pour les essences résineuses.

e Sommation des données récoltées pour les essences feuillues.

f Sommation des données récoltées pour les essences résineuses et feuillues.

des tiges et 73 % de la surface

37

Tableau 13. Autres variables de l'habitat du lièvre dans les parcelles avant et après coupe ainsi que dans les témoins non bûches et bûches.

Variable des conifères (%

83,3 des feuillus (% des parcelles)

21,4 35,7 31,0 11,9 Couvert latéral (% d'obstruction visuelle)

0,0-0,5 m Composition du peuplement arborescent (9i

Résineux o des parcelles)

74,5 Indice de fermeture de la couronne (%)

11,5 ±5,7 11,8 ± 5 , 9 10,1 ± 4 , 7 5,6 ± 19,3 Présence d'un autre habitat

Oui 4,8

a Moyenne ± écart-type.

38

Tableau 14. Valeurs de P obtenues pour les tests de contraste effectués sur chacune des variables pour décrire l'utilisation de l'habitat par le lièvre.

Variable

Couvert au sol

Couvert latéral

Présence d'un autre habitat Indice de fermeture de la couronne

Strate arborescente Nombre de tiges

Surface terrière

Strate arbustive Abondance relative

Composition du peuplement

Herbacées Bouleau à papier Somme conifères Bouleau à papier Somme conifères

Valeur de P Localisations

39

En comparant les données récoltées dans les parcelles témoins non affectées par la coupe à celles où il y a eu localisation télémétrique, on peut déterminer si le lièvre sélectionne ou fuit certains types de végétation. D apparaît ainsi que, sur les sites fréquentés par le lièvre avant coupe, ce sont les débris (59 %) qui dominent au sol, suivis par les mousses (incluant sphaigne et lichens) (28 %), alors que c'est le contraire dans les témoins (tableau 15). Pour ce qui est des éricacées, qui représentent le troisième groupe en importance dans les sites témoins non bûches, elles n'ont seulement qu'une abondance relative de 5 % au sol, dans les habitats occupés avant la coupe forestière. Les lièvres fréquentaient donc, avant coupe, des milieux avec plus de débris au sol et plus pauvres en éricacées et en mousses. Il y a également une différence intéressante mais non significative (P=0,06) à noter pour ce qui est des plantes herbacées, légèrement plus abondantes sur les sites utilisés par le lièvre avant coupe que sur les témoins

(AV: 4,7 %; TNB: 2,1 %).

5.4.1.2 Strate arborescente

En terme de nombre moyen de tiges par parcelle, la seule différence enregistrée entre l'habitat utilisé par le lièvre avant coupe et les témoins non bûches concerne le sapin baumier, qui est plus abondant sur les sites utilisés par le lièvre que sur les sites témoins (tableaux 12 et 15). Cependant, il en est tout autrement pour ce qui est des surfaces terrières de l'épinette noire, de l'ensemble des conifères et de l'ensemble des arbres, qui sont inférieures dans les parcelles utilisées par le lièvre avant coupe par rapport aux témoins non bûches, alors que celle du sapin baumier est supérieure. L'importante différence au niveau de la surface terrière totale (AV:

6,5 m2/ha; TNB: 11,5 m2/ha) mais non au niveau du nombre de tiges (AV: 762 tiges/ha; TNB: 711 tiges/ha) suggère que le lièvre recherche des portions de peuplements plus jeunes. D est à noter que l'épinette noire est l'essence

40

Tableau 15. Variables présentant une différence significative entre les sites utilisés par le lièvre avant coupe (AV) et les témoins non bûches (TNB).

Variable Nature de la différence

AV vsTNB

Niveau de signfication

Couvert au sol Mousses Débris Éricacées

**

**

Strate arborescente Nombre de tiges Surface terrière

Sapin baumier Épinette noire Sapin baumier Somme des conifères Totale

Strate arbustive

Abondance relative Conifères Feuillus

**

**

**

**

**

**

**

* P < 0 , 0 5 .

** P < 0,01.

41

dominante, tant au niveau du nombre moyen de tiges par parcelle qu'au niveau de la surface terrière, et cela aussi bien dans les habitats utilisés par le lièvre que sur les sites témoins non bûches. Cette observation est corroborée par la prédomi-nance des peuplements qualifiés de résineux dans 88 % des parcelles utilisées par le lièvre avant coupe et dans 89 % des témoins non bûches (tableau 13).

5.4.1.3 Strate arbustive

Pour ce qui est des arbustes, les résultats sont sans équivoque (tableau 13). Des densités significativement plus fortes d'arbustes, aussi bien à essence feuillue que coniférienne, sont retrouvées dans les parcelles utilisées par le lièvre avant coupe lorsque comparées aux témoins non bûches. Sur les sites utilisés par le lièvre avant coupe, la strate arbustive est principalement composée de conifères, ceux-ci étant abondants dans plus de 83 % des parcelles, alors que, pour les arbustes d'essences feuillues, on note surtout des densités de moyenne (36 %) à faible (31 %). En comparant ces données à celles recueillies sur les parcelles témoins non affectées par la coupe, il devient évident que les lièvres choississent des habitats plus denses en arbustes, tant en conifères qu'en feuillus, que la moyenne des pessières noires disponibles. Ainsi, seulement 7 % des témoins non bûches présentaient une densité abondante en arbustes feuillus alors que cette valeur est de 21 % pour les parcelles utilisées par le lièvre avant coupe. La même tendance est observée pour les arbustes conifériens, qui sont abondants dans 83 % des sites utilisés par le lièvre avant coupe mais dans seulement 48 % des sites témoins non bûches. De plus, si 27 % des témoins non bûches étaient dépourvus d'arbustes feuillus, seulement 12 % des parcelles occupées par le lièvre avant coupe étaient dans le même cas.

42

5.4.1.4 Autres paramètres

Le couvert latéral moyen est comparable entre les sites fréquentés par le lièvre avant coupe (72 %) et les témoins non bûches (71 %), tout comme l'indice concernant la fermeture de la couronne (tableau 13). Ceci porte à croire que le milieu en général présentait un couvert suffisamment dense pour répondre aux besoins du lièvre.

5.4.2 Comparaison de l'habitat utilisé par le lièvre avant et après

Documents relatifs