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4 Résultats

Cette partie du manuscrit est dédiée à l’analyse des informations contenues dans les descriptions bivariées, la typologie et l’analyse des correspondances multiples. Les constats issus de ces ana-lyses soutiennent la discussion sur les apports et les limites de notre recherche exposées en fin d’ouvrage. De façon classique dans les études épidémiologiques, ces dernières sont particuliè-rement en lien avec le profil des répondants face à celui des non répondants. C’est pourquoi nous commencerons notre présentation des résultats par une comparaison entre ces deux groupes.

4.1 Comparaison des répondants et non-répondants

Parmi les 3500 cyclistes identifiés, 163 avaient une adresse incomplète. Environ un quart des questionnaires (797) nous sont revenus car l’adresse n’était plus valide ; plus l’année de l’accident est proche, plus la proportion d’adresses invalides diminue comme le montre la figure 16. Ceci souligne l’intérêt de monter des études complémentaires auprès des victimes du Re-gistre du Rhône aussi rapidement que possible après leur passage à l’hôpital. La figure 15 pré-sente la constitution de l’échantillon des 1078 cyclistes. Le taux de réponse19 à l’enquête est de 43%, soit 1085 questionnaires. Ainsi, un peu plus de la moitié des cyclistes n’ont pas répondu à l’enquête, parmi eux il est probable qu’il y ait encore des adresses invalides. En effet, les retours de plis non distribués dépendent du facteur et du fonctionnement du bureau de poste auquel il est rattaché ; ils sont très inégaux d’une zone géographique à une autre. La plupart des question-naires ont été reçus durant le premier mois d’enquête. Quelques questionquestion-naires retournés étaient inexploitables (7), l’étude sur les configurations d’accidents cyclistes porte ainsi sur 1078 per-sonnes ayant complété un questionnaire auto-administré, envoyé par voie postale suivie d’une relance.

19 Le taux de réponse correspond au pourcentage de personnes répondant à l’enquête. Pour le calculer, nous utilisons l'équation

suivante : [nombre de personnes ayant renvoyé le questionnaire complété (1085) / nombre de personnes ayant reçu le question-naire (3337-797 = 2540)] ¯ 100 = 42,7%

Figure 15: Constitution de l’échantillon de l’enquête TAC, N=1078.

Les figures 16 à 22 permettent la comparaison entre répondants et non-répondants, les diffé-rences sont toutes significatives (p<.0001).

Figure 16: Comparaison des répondants (n=1085) aux non-répondants (n=1455) et NPAI (n=797) pour les accidents en 2009-2011.

4.1.1 Âge et sexe

Les Figure 17 et 18, ci-dessous, exposent la comparaison entre répondants et non-répondants par sexe et par groupe d’âge : adolescents (10-17), jeunes adultes (18-24 ans), adultes (25-59 ans) et séniors (60 ans et plus). Les répondants sont plus souvent des femmes, ceci est peu surprenant puisqu’elles participent plus régulièrement aux enquêtes que les hommes. Ce biais de volontariat se retrouve dans de nombreuses études. Notre enquête touche aussi plus souvent les séniors que les adultes. Nos ainés sont effective-ment plus prompts à répondre aux enquêtes. Les biais d’âge, de sexe et de type de route ont été amoindris par rapport à l’étude pilote.

La différence d’âge peut s’expliquer par la mobilité résidentielle qui diffère selon l’âge. En effet, depuis 2007 les plus jeunes (10-15 ans) ont une forte probabilité de toujours habiter chez leurs parents 4 ou 5 ans après l’évènement. Les propriétaires sont souvent âgés de plus 35 ans et ont donc eux aussi une plus forte probabilité de ne pas avoir chan-gé d’adresse au moment de l’enquête pilote. Parallèlement, les jeunes adultes (20-24 ans) déménagent de chez leurs parents pour un logement individuel durant leurs études ou pour leur premier emploi. Quant à leurs ainés (30-34 ans), ils changent de logement lors de l’arrivée d’un premier enfant ou d’un enfant supplémentaire.

Figure 17: Comparaison des répondants (n=1085) aux non-répondants (n=1455) et NPAI (n=797) selon le sexe.

Figure 18: Comparaison des répondants (n=1085) aux non-répondants (n=1455) et NPAI (n=797) par groupe d’âge

4.1.2 Lieu de pratique du vélo et type d’accident

Les répondants sont plus souvent concernés par un accident en dehors de Lyon ou du Grand Lyon (Figure 19) et par des incidents sur route en ville (Figure 20). La proportion de non-répondants est importante dans les accidents dans le Rhône sans autre précision (SAP). Nous supposons que ces cyclistes ne considèrent pas leur chute comme un accident mais plus comme une conséquence logique et inévitable de leur pratique. En effet, une partie de ces non-répondants se sont blessés en dehors du réseau ouvert à la circulation, probablement lors de pra-tiques comme le VTT, le BMX ou le cross.

Les répondants ont plus souvent eu des accidents de jour mais les données du Registre sur la luminosité sont incomplètes pour 40% des non-répondants et 20% des répondants, ce qui ne permet pas de conclure à une réelle surreprésentation des accidents de jour parmi les répondants (Figure 21). Ils ont plus souvent été impliqués dans une collision (Figure 22) que les non-répondants. La proportion de collision (30%) est restée la même entre l’étude pilote et l’enquête TAC.

Figure 19: Comparaison des répondants (n=1085) aux non-répondants (n=1455) et

NPAI (n=797) selon la zone de l’accident.

Figure 20: Comparaison des répondants (n=1085) aux non-répondants (n=1455) et

NPAI (n=797) selon le type de réseau de l’accident.

Figure 21: Comparaison des répondants (n=1085) aux non-répondants (n=1455) et

NPAI (n=797) selon la luminosité.

Figure 22: Comparaison des répondants (n=1085) aux non-répondants (n=1455) et NPAI (n=797), selon le type d’accident : avec

ou sans antagoniste et obstacle identifié.

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4.1.3 Gravité des blessures et casque

La gravité des blessures est plus importante chez les répondants (Figure 23) ; effectivement, ils sont plus souvent impliqués dans les collisions. Les répondants ont aussi plus souvent déclaré porter un casque que les non-répondants (Figure 24).

Figure 23: Comparaison des répondants (n=1085) aux non-répondants (n=1455) et NPAI (n=797) selon la gravité de la blessure (échelle MAIS).

Figure 24: Comparaison des répondants (n=1085) aux non-répondants (n=1455) et NPAI (n=797) selon le port du casque par le cycliste.

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