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CHAPITRE 10 ÉVALUATION DES PROPRIÉTÉS DU CŒUR

10.1 Présentation des propriétés

10.2.2 Comparaison des modèles

En général, les quatre modèles étudiés se comportent de la même manière, mais ne re- tournent pas exactement les mêmes résultats. Le tableau 10.2 présente les différences obser- vées entre les modèles selon les propriétés du cœur où

– M1CI est mis pour le modèle de la cellule isolée ;

– M14CI est mis pour le modèle des quatorze cellules isolées ;

– M14CCC est mis pour le modèle des quatorze cellules couplées en continue ; – M14CCA est mis pour le modèle des quatorze cellules couplées en alternance ; – 3M14C est mis pour les trois modèles de quatorze cellules confondus ;

– DdC est mis pour en début de cycle ; – FdC est mis pour en fin de cycle.

Les tendances observées sont présentées dans les paragraphes suivants.

Modèle de la cellule isolée

Le tableau 10.2 montre qu’il y a des différences notables entre le modèle de la cellule isolée et les trois modèles de quatorze cellules.

Tableau 10.2 Différences observées entre les modèles selon les propriétés du cœur

Propriétés

M1CI M14CI M14CCA

Figure

vs vs vs

3M14C M14CCC M14CCC

∆ρcœur DdC (mk) de 2.1 à 4.4 de 0.1 à 0.4 de 0.004 à 0.6

10.1 (%) (de 2.7 à 4.1) (de 0.1 à 0.5) (de 0.01 à 0.8)

∆LCycle (jours) de 9.5 à 32.5 de 1.5 à 3.5 de 0.5 à 6.5

10.2 (%) (de 3.0 à 6.5) (de 0.5 à 1.4) (de 0.2 à 2.1)

∆Bsortie, moy

cœur (GWJ/T) de 0.7 à 1.5 de 0.1 à 0.2 de 0.02 à 0.2

10.3 (%) (de 4.2 à 5.9) (de 0.7 à 1.0) (de 0.1 à 0.8)

∆Bsortie, max

grappe (GWJ/T) de 0.8 à 1.8 de 0.1 à 0.5 de 0.003 à 0.4 (%) (de 2.7 à 5.7) (de 0.4 à 1.8) (de 0.01 à 1.0) ∆Bplansortie, moy (GWJ/T) de 0.02 à 3.2 de 0.0001 à 0.9 de 0.03 à 1.2

10.4 (%) (de 0.1 à 20.7) (de 0.001 à 5.4) (de 0.1 à 8.3)

∆Pmax

grappe DdC (kW) de 43.9 à 257.2 de 13.9 à 48.0 de 0.7 à 37.3

10.5 (%) (de 3.3 à 16.4) (de 0.9 à 3.5) (de 0.1 à 2.7)

∆Pmax

grappe FdC (kW) de 52.4 à 105.8 de 0.7 à 13.9 de 12.9 à 29.6 (%) (de 7.8 à 13.1) (de 0.1 à 1.8) (de 1.7 à 3.5) ∆Pmax

canal DdC (kW) de 9.7 à 315.0 de 31.5 à 346.9 de 0.7 à 371.4 (%) (de 0.1 à 2.2) (de 0.2 à 2.4) (de 0.01 à 2.6) ∆Pcanalmax FdC (kW) de 4.6 à 212.2 de 35.0 à 81.0 de 18.0 à 185.9 (%) (de 0.1 à 2.3) (de 0.4 à 0.9) (de 0.2 à 2.0) ∆Pcanalaxiale DdC (kW) de 0.7 à 263.2 de 2.0 à 99.2 de 0.3 à 114.7

10.6 (%) (de 0.1 à 40.1) (de 0.2 à 12.3) (de 0.03 à 13.5)

∆Paxiale

canal FdC (kW) de 0.1 à 132.2 de 0.004 à 28.2 de 0.3 à 177.8 10.7 (%) (de 0.01 à 32.3) (de 0.001 à 4.8) (de 0.1 à 40.6)

∆Pradiale

plan DdC (kW) de 22.8 à 257.2 de 0.03 à 50.0 de 0.4 à 37.3 10.8 (%) (de 3.1 à 16.4) (de 0.01 à 3.6) (de 0.1 à 4.9)

∆Pradiale

plan FdC (kW) de 3.2 à 55.6 de 0.02 à 15.9 de 0.2 à 20.6 10.9 (%) (de 0.8 à 8.1) (de 0.002 à 2.4) (de 0.04 à 3.4)

∆CRV DdC (mk) de 4.2 à 7.5 de 0.2 à 1.0 de 0.04 à 1.0

10.10 (%) (de 24.1 à 34.1) (de 1.0 à 4.3) (de 0.2 à 4.2)

∆CRV FdC (mk) de 9.0 à 11.8 de 2.2 à 2.3 de 0.4 à 1.5 (%) (de 38.8 à 57.7) (de 9.6 à 10.0) (de 1.9 à 6.8)

Les distributions axiales du modèle de la cellule isolée sont symétriques par rapport au centre du canal tandis que celles des trois modèles de quatorze cellules sont décalées vers la droite c’est-à-dire vers la sortie du caloporteur (figures 10.4, 10.6 et 10.7).

Radialement, la puissance dans le 8eplan de combustible est répartie selon le même patron pour tous les modèles (figures 10.8 et 10.9). En particulier, les grappes ayant les puissances les plus élevées se trouvent exactement aux mêmes endroits dans le plan d’un modèle à l’autre. Dépendamment du cycle, celles-ci peuvent se concentrer au centre du cœur, dans les premiers sites d’exposition ou plus en périphérie. Le point le plus marquant concernant les distributions radiales est que le niveau de puissance dans le 8eplan de combustible du modèle de la cellule isolée est visiblement plus faible que celui des autres modèles. Évidemment, ce point s’observe aussi dans les distributions axiales de puissance (figures 10.6 et 10.7).

Modèle des 14 cellules isolées et modèle des 14 cellules couplées en continue

Le tableau 10.2 montre que le modèle des quatorze cellules isolées et le modèle des quatorze cellules couplées en continue retournent des résultats similaires.

Les taux de combustion de sortie moyen par plan de combustible du modèle des quatorze cellules isolées et du modèle des quatorze cellules couplées en continue sont essentiellement les mêmes pour les neuf premiers plans de combustible (figure 10.4). Des différences notables s’installent à partir du 10e plan de combustible. Les distributions axiales de puissance pré- sentent aussi ce comportement en fin de cycle (figure 10.7). En début de cycle toutefois, des différences notables sont observées sur toute la longueur du canal (figure 10.6).

Les distributions radiales de puissance dans le 8eplan de combustible du modèle des qua- torze cellules isolées et du modèle des quatorze cellules couplées en continue sont très sem- blables (figures 10.8 et 10.9). Le modèle des quatorze cellules couplées en continue mène toutefois à des puissances légèrement plus élevées en début de cycle et plus faibles en fin de cycle.

Modèle des 14 cellules couplées en alternance

Le tableau 10.2 montre qu’en général, il y a peu de différences entre le modèle des quatorze cellules couplées en alternance et le modèle des quatorze cellules couplées en continue.

Le modèle des quatorze cellules couplées en alternance se distingue du modèle des quatorze cellules couplées en continue par les puissances d’évolution utilisées lors de la génération des bases de données réacteur (figure 8.11 vs tableau 8.7). D’après la figure 8.11, pour le modèle des quatorze cellules couplées en alternance, la puissance adopte un profil attendu pour les périodes d’évolution 1 à 50. Initialement, le profil de puissance est en forme de cloche puisque le combustible est neuf et de même composition sur toute la longueur du canal. La puissance étant maximale au centre du canal, le combustible qui s’y trouve se consomme plus rapidement que celui qui se situe aux extrémités du canal. Ainsi, au cours du temps, le profil de puissance se creuse au centre du canal, mais augmente aux extrémités du canal afin de conserver une puissance de canal constante. À partir de la 51epériode d’évolution, le profil de puissance se met définitivement à osciller d’une extrémité à l’autre du canal. Ces oscillations sont probablement causées par des temps d’évolution trop longs (de 100 à 1000 jours, tableau 8.9) jumelés à des profils de puissance anormaux (nettement asymétriques par rapport au centre du canal, figure 8.11). À partir du moment où le profil de puissance devient à peu près plat (peu avant la 51e période d’évolution), des temps d’évolution plus courts permettraient de mieux suivre l’évolution du combustible dans le canal et permettraient probablement d’échapper à l’apparition de ces oscillations.

Les différences maximales observées entre le modèle des quatorze cellules couplées en al- ternance et le modèle des quatorze cellules couplées en continue se retrouvent principalement autour du 3e cycle. Cela est probablement dû à l’évolution du profil de puissance évoqué au paragraphe précédent. Le tableau 10.3 présente le taux de combustion des cellules unitaires du modèle des quatorze cellules couplées en alternance au commencement de l’oscillation du profil de puissance c’est-à-dire après les périodes d’évolution 50, 51 et 52 (données tirées du tableau C.2). Il est possible de remarquer que le modèle des quatorze cellules couplées en alternance s’écarte significativement du modèle des quatorze cellules couplées en continue lorsque le taux de combustion des grappes du cœur (diffusion) s’approche ou dépasse celui des cellules unitaires après la 51e période d’évolution (transport). Les taux de combustion maximaux sont en effet obtenus au cours du 3ecycle. Les taux de combustion de sortie moyen du cœur, maximal de grappe et moyen par plan de combustible du modèle des quatorze cel- lules couplées en alternance sont de 26.5 GWJ/T, 36.6 GWJ/T et de 16.0 à 31.8 GWJ/T au 3ecycle (figures 10.3 et 10.4).

Tableau 10.3 Taux de combustion des cellules unitaires du modèle des 14 cellules couplées en alternance au commencement de l’oscillation du profil de puissance

B (GWJ/T) après la période d’évolution

Cellule 50 51 52 1 12.3 13.6 17.7 2 18.4 20.1 25.2 3 21.0 22.9 27.8 4 21.9 23.9 28.2 5 22.2 24.4 28.1 6 22.8 25.2 28.2 7 23.7 26.2 28.8 8 24.5 27.3 29.3 9 25.0 28.1 29.8 10 25.1 28.6 30.1 11 23.8 27.6 29.1 12 21.8 25.8 27.2 13 18.5 22.4 23.6 14 13.2 16.3 17.2