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Description de l’aire d’étude

5 Description de l’aire d’étude

5.3 Climat et météorologie

Les conditions météorologiques influencent la qualité de l'air et notamment la dispersion des polluants.

Les températures peuvent être un facteur important influençant la présence et la concentration des polluants atmosphériques.

La volatilité des composés organiques volatils augmente avec la température. La chaleur estivale et l’ensoleillement favorisent les processus photochimiques, comme la formation d’ozone.

Les basses températures, elles, augmentent les émissions de polluants automobiles du fait d’une combustion moins complète.

Lyon dispose d’un climat de type semi-continental avec des étés chauds et des hivers relativement froids.

La température moyenne annuelle a été, entre 1920 et 2020 d’environ 12,5°C11. Les températures minimales oscillent autour de 8°C et celles maximales autour de 17°C. Sur cette même période, la température minimale a été de -24,6 °C le 22 décembre 1938 et la plus élevée de 40,5°C le 13 août 2003 et de 40,4°C le 24 août 2019.

Enfin, la Figure 11 ci-dessous rend compte d’une augmentation tendancielle des températures ces dernières années, situation propice à la formation de l’ozone.

L'ensoleillement est de 2 000 heures par an en moyenne (période de 1981 à 2020). Le nombre de jours de brouillard à l'automne, à l'hiver et au printemps reste important, notamment dans la vallée de la Saône. Les précipitations sont plus importantes en été (dues principalement aux orages relativement fréquents) qu'en hiver. Cependant des influences méditerranéennes et océaniques se font également ressentir par alternance, apportant une certaine douceur.

La pluie est plutôt bénéfique pour la qualité de l’air car elle balaie les polluants de l’atmosphère. Les précipitations, en tombant, réagissent avec les polluants et les entraînent au sol .

Il peut néanmoins exister un effet néfaste : les pluies acides. En réagissant avec l’eau, les oxydes d’azote

« tombent au sol » mais changent la chimie de l’eau, et polluent le sol et les eaux souterraines et de surface.

Entre 1920 et 2020, les quantités d’eau tombées sont restées dans la même fourchette allant de 600 à 1000 mm/an, mise à part l’année 2003.

11Station Lyon-Bron, météo France – fiche climatique Lyon-Bron (69)

Figure 11: Evolution des températures Lyon-Bron 1925-2015 [Source : Météo France]

Les vents majoritaires suivent très clairement la vallée du Rhône avec un axe Nord / Sud très marqué. Les vents de secteur Nord sont toutefois plus fréquents. Ces vents peuvent amener des polluants atmosphériques comme l’ozone l’été, qui peut voyager sur de grandes distances étant persistants pendant plusieurs mois.

Certains phénomènes météorologiques particuliers peuvent intervenir et favoriser le transport ou la diffusion de la pollution. Ces phénomènes sont décrits dans le paragraphe 6.2.3 du présent document.

5.4 Démographie

5.4.1 Population

Avec 2 300 000 habitants12, le territoire d’étude du PPA, représente presque 30 % de la population de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Plus de la moitié de la population étudiée (60 %) se concentre dans la métropole de Lyon.

Figure 12: Evolution des précipitations Lyon-Bron 1920-2020 [Source : Météo France]

5.4.2 Densité de population

certaines villes à proximité de Lyon telles que Vienne, Roussillon, Villefranche sur Saône, Belleville et Bourgoin-Jallieu. Plus on s’éloigne de la métropole, plus la densité diminue.

Plus la densité de population est forte, plus les enjeux sanitaires sont forts. En effet, dans les communes de fortes densités, les mobilités ainsi que les activités anthropiques sont également plus denses. Les sources d’émissions de polluants atmosphériques sont donc plus nombreuses. Par ailleurs, pour une pollution atmosphérique donnée, la concentration de personnes au km² augmente le nombre de personnes exposées et notamment le nombre de personnes sensibles et vulnérables exposées. De plus, les structures

Figure 13 : Population des différentes EPCI et de la métropole du périmètre d'étude du PPA 

25 57427 59829 14330 45035 09337 28243 86851 87050 68973 25789 210 23 50737 603 24 732 20 29624 17827 32937 63767 122105 299

Figure 14 : Densité de population du périmètre d'étude du PPA [Source  : Enquête ménage déplacement, 2015]

des villes concernées (hauts bâtiments, manque de végétalisation, etc.) peuvent empêcher la dissipation des polluants.

5.4.3 Evolution de la population

Certains des territoires concernés par le périmètre d’étude se caractérisent également par une dynamique démographique marquée. Ainsi, les départements de l’Ain et du Rhône font partie des dix départements métropolitains les plus dynamiques démographiquement avec respectivement un taux de variation annuelle de 1,3 % et 1 % sur la période 2007-2012 (0,5 % en France métropolitaine) et de 1 et 0,9 % sur la période 2012-2017 (0,4 % en France métropolitaine). Cette dynamique démographique est principalement marquée sur les territoires situés à proximité immédiate de la métropole de Lyon et le long de l’axe Lyon-Genève.

Parmi ceux-ci, peut être notée l’évolution particulièrement dynamique de la Communauté de Communes de Lyon Saint Exupéry en Dauphiné.

L’évolution de ces territoires tend vers une densification encore plus intense et font que les enjeux sanitaires deviennent de plus en plus prégnants.

Figure 15 : Evolution récente par EPCI de la population du périmètre d'étude du PPA 

[Source  : SRADDET,2020]

5.4.4 Population vulnérable et sensible

Bien qu’il existe une grande variabilité individuelle dans la sensibilité aux polluants atmosphériques, certaines personnes comme les personnes vulnérables (à savoir les femmes enceintes, les nourrissons et jeunes enfants, les personnes âgées de plus de 65 ans, les personnes souffrant de pathologies cardio-vasculaires, insuffisants cardiaques ou respiratoires, les personnes asthmatiques) et les personnes sensibles pour lesquelles les symptômes apparaissent ou sont amplifiés lors des pics (personnes diabétiques, immunodéprimées,...) sont plus affectées (réf. Chapitre 2.2, p.11). Ces personnes vulnérables ou sensibles à la pollution de l’air vont en effet présenter plus rapidement et plus fortement des symptômes suite à une exposition à la pollution de l’air, que ce soit à court terme ou à long terme par rapport à la majorité de la population.

Au sein de la métropole, les personnes de plus de 60 ans représentent 21% de la population et les moins de 15 ans 18%. Cette proportion est similaire dans les autres EPCI de la zone d’étude avec toutefois une part légèrement plus importante des moins de 15 ans (21%) et des plus de 60 (23%)13.