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territoire à horizon 2025 et incidences

7.4 Les activités économiques

Chimie Industrielle

La chimie est particulièrement présente dans le bassin de Lyon et la Vallée de la chimie qui se prolonge jusqu’à Roussillon (chimie organique, dérivés du chlore, de la silice et du fluor, chimie fine, produits pharmaceutiques, produits cosmétologiques, spécialités chimiques, détergence, lubrifiants, …) ainsi qu’au nord de l’agglomération, dans le Val de Saône (intermédiaires organiques, lubrifiants, agrochimie, produits pharmaceutiques, adhésifs, spécialités, chimie fine).

Sous l’impulsion de la Métropole de Lyon, les industriels de la Vallée de la Chimie ainsi que des partenaires privés et publics se sont investis dans un projet dénommé « l’Appel des 30 ! », qui vise à consolider la dynamique d’innovation sur ce territoire, à péréniser sa vocation industrielle et à valoriser les réserves foncières disponibles pour accueillir de nouvelles activités compatibles avec les limites posées par le PPRT de ce secteur fortement exposé aux risques industriels majeurs. Cet appel à projet développe en particulier six leviers de transformation dont trois présentent un lien direct avec les enjeux abordés dans le PPA : - développer le mix de la production d’énergies renouvelables dans la vallée et s’affirmer en tant

qu’usine énergétique métropolitaine : 49 % des énergies renouvelables et de récupération consommée sur le territoire de la Métropole sont déjà produites dans la Vallée. (Développement du photovoltaïque sur les toitures et parkings, valorisation de la chaleur fatale de certains sites) ;

- valoriser la voie d’eau pour le transport des marchandises en optimisant les potentialités des sites ; - améliorer la desserte en transports en commun (TER, TCL) et développer le covoiturage.

Logistique

Les activités de logistique (activité dont les émissions sont rattachées au secteur résidentiel/tertiaire) et la construction durable, sont principalement implantées dans l’est lyonnais, à proximité de l’A43 (CAPI, plaine de Saint-Exupéry) et dans le secteur de Vienne. Dans la Vallée du Rhône, dans les secteurs de Vienne et de Roussillon, les activités chimiques et multimodales sont très présentes avec notamment le port de Vienne Sud Salaise Sablons, 2ème port fluvial d'Auvergne-Rhône-Alpes.

Carrières

On recense des carrières dans la majorité des EPCI de la zone d’étude, toutefois la présence la plus marquée concerne la plaine d’Heyrieux dans la CC de l’Est Lyonnais.

Ce schéma définit les conditions générales d’implantation des carrières et les orientations relatives à la logistique nécessaire à la gestion durable des granulats, des matériaux et des substances de carrières dans la région (art.L515-3 du code de l’environnement).

Toutes les autorisations de carrières d’Auvergne-Rhône-Alpes devront être compatibles avec ce schéma une fois approuvé.

Au-delà de l’élargissement de l’échelle géographique de la planification des carrières du département à la région, le schéma régional se concentre davantage sur la problématique d’approvisionnement en matériaux, essentielle au développement des activités de BTP mais aussi de certaines filières industrielles. Il a retenu un scénario régional d’approvisionnement en matériaux s’appuyant sur une évaluation environnementale. Il tient compte d’une part des ressources en matériaux de carrières et de ceux issus du recyclage et d’autre part des besoins de notre région et des autres territoires qu’elle approvisionne dans une prospective d’au moins 12 ans. Des gisements d’intérêt national et régional sont également identifiés.

Aussi, l’évolution de l’exploitation des carrières sur la zone d’étude du PPA tiendra compte de l’évolution des besoins en matériaux pour les activités du BTP et des orientations qui seront imposées par le schéma régional des carrières dès son approbation (courant 2022).

Production d’énergies

Le Schéma Directeur des Énergies de la Métropole de Lyon 2019-2030 prévoit notamment l’augmentation de la part des énergies renouvelables et de récupération dans le mix énergétique, en particulier par la valorisation de la chaleur fatale d’origine industrielle. La récupération de cette chaleur fatale conduit à deux axes de valorisation thermique complémentaires23 :

- Une valorisation en interne, pour répondre à des besoins de chaleur propres à l’entreprise ;

- Une valorisation en externe, pour répondre à des besoins de chaleur d’autres entreprises, ou plus largement, d’un territoire, via un réseau de chaleur.

La Métropole de Lyon prévoit également à l’horizon 2030 de densifier et étendre les réseaux de chaleur existants. Cet objectif couplé à celui de développer les énergies renouvelables, conduit à prévoir un développement d’installation de combustion de biomasse ; lesquelles pourront être à l’origine d’émissions atmosphériques de poussières supplémentaires.

Aussi, les orientations prévues par la loi de transition énergétique et la feuille de route pour l’économie circulaire incitent au recyclage, à une meilleure valorisation des déchets. Le développement de nouvelles filières pour les déchets nécessite une attention particulière afin que les nouveaux gisements ne conduisent pas, lors de leur valorisation, à une dégradation de la qualité de l’air

Figure 111  : Réseaux de chaleur urbains actuels sur

le territoire [Source  : SDE de la Métropole de Lyon] Figure 112  : Potentiel de localisation des réseaux de chaleur publics et privés et équipements raccordables

[Source  : UrbaLyon]

Concernant la production d’énergie renouvelable, deux enjeux peuvent être en particulier mis en avant en lien avec le PPA concernant les filières méthanisation et bois-énergie.

Le Schéma régional Biomasse défini un rythme de 26 à 30 nouvelles unités de méthanisation par an dans la région. La zone d’étude ne fait pas l’objet de perspectives spécifiques, cependant il peut être observé que le potentiel de la zone d’étude est contrasté géographiquement. Les gisements en matières méthanisables agricoles se situent principalement dans l’Ain, à l’Ouest du département du Rhône au Sud-Est de Lyon et dans le secteur Nord Isère.

Figure 113 : Potentiel de méthanisation agricole par commune [Source : Schéma Régional Biomasse]

Figure 115 : Nombre de nouvelles chaufferies bois envisagées pour la région AURA à l’horizon 2024 dans le Schéma Régional Biomasse [Source : Schéma Régional Biomasse]

Le Schéma régional Biomasse évalue la quantité maximale de bois exploitable à 1 386 000 m³an pour la région. Le principal massif présent sur la zone d’étude, le Beaujolais - Roannais - Lyonnais présente un potentiel de 86 000 m3 par an. Seule une partie cependant serait destinée à un usage énergétique.

Le Schéma régional Biomasse prévoit ainsi le mise en service de 40 nouvelles chaufferies par an en moyenne dans la région à l’horizon 2024.