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Circuit économique du bois en Algérie

Dans le document Economie du bois en Algérie (Page 163-167)

Chapitre VI : Marché du bois en Algérie après l’indépendance

X. Circuit économique du bois en Algérie

Figure.18. Evolution des prix unitaire des principaux produits en bois importés.

Les prix des principaux produits en bois n’ont cessé de fluctuer d’une année à l’autre, d’une manière générale à travers la figure 24, nous pouvons dire que les coûts pour les contre plaqués sont les plus chers, viennent en seconde position les panneaux, les bois sciés et les grumes.

Cependant, lors des quatre dernières années, les prix n’ont pas cessé de diminuer, cela est probablement dû au cours de change du dollar qui n’a cessé de se dévaluer ces dernières années.

X. Circuit économique du bois en Algérie

Le stade de départ est le bois sur pied, prêt à être abattu à l’occasion de coupes d’amélioration ou de coupes d’exploitation. Le sylviculteur (propriétaire privé, Direction Générale des Forêts, etc…) vend ses produits à l’exploitant forestier (par cession amiable ou le plus souvent aux enchères) soit sur pied (procédé le plus courant), soit lors de l’abattage, soit sitôt après, et dans ce dernier cas, les bois étant classés par catégories de qualités.

C’est l’exploitant forestier qui procède à l’abattage des arbres, à leur premier façonnage (découpe de différentes longueurs), et à la vidange de la coupe, c'est-à-dire au transport en bord de route des produits classés et cubés. C’est à ce stade de bois débardé au bord de route que sont publiées dans les statistiques du Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural, les qualités et la valeur des bois exploités chaque année.

Le diagramme suivant résume les principales étapes depuis l’exploitation du bois jusqu’à sa transformation.

Sylviculteur

BOIS SUR PIED

Exploitant

BOIS DEBARDE EN BORD DE ROUTE

Transporteur

PETIT BOIS ROND OU DE QUARTIER GRUMES DE GROSSE DIMENSION

Façonneur Usine de trituration Usine de carbonisation Scierie Usine de tranchage ou déroulage CHUTES POTEAUX BOIS DE MINES PATE A PAPIER PANNEAUX CELLULOSE CHARBON

Figure.19. digramme du parcours du bois depuis l’exploitation à la transformation

Le transport se fait sous forme de grumes ou de bois de plus petite dimension vers les agents de première transformation, très diversifiés et qui élaborent la matière bois pour la livrer aux utilisateurs finaux ou à d’autres transformateurs. Les grumes de grosses dimensions (bois d’œuvre) sont livrées soit aux scieries, soit aux usines de tranchage ou de déroulage pour y subir des débits appropriés aux usages ultérieurs. Les bois de la plus grosse dimension, sans défauts et de grande valeur sont débités en lames d’épaisseur millimétrique et fournissent des placages. Les scieries, qui traitent plus des 9/10 des grumes, fournissent évidement des sciages (planches, poutres, traverses, …), mais aussi un volume considérable de chutes, constituées par les écorces (8 à 25% du volume selon les essences), les sciures (10 à 15%). Ces chutes sont en grande partie récupérées pour d’autres usages (trituration ou bois de feu).

Les petits bois (ronds ou en quartier) subissent des transformations beaucoup plus variés, dues à la diversité de leur utilisation. La plus grosse partie (90% environ) est livrée aux usines de trituration, pour en faire de fins copeaux destinés à reconstituer des panneaux de particules, ou pour en extraire des fibres et fabriquer des panneaux de fibres ou de la pâte à papier, soit encore pour en obtenir de la cellulose, à la base d’une industrie chimique très variée (textiles artificiels, vernis, peintures …) ou des tanins utilisés dans la préparation des cuirs et peaux. Une faible partie subit un simple façonnage pour la fabrication de poteaux de lignes, de bois de mines et de piquets. Le reste sert de bois de chauffage ou de bois de carbonisation fournissant du charbon de bois et divers sous produits utilisés dans l’industrie chimique.

Le marché du bois manque de souplesse en raison de la durée importante qui sépare le bois sur pied du produit fini livré aux utilisateurs. Cette durée varie évidemment selon le type de produit, mais elle est souvent de plus de 2 ans et les fluctuations d’offre et de demande se traduisent par des variations importantes dans les stocks et les prix.

Cependant les problèmes majeurs rencontrés sont d’ordre administratif notamment entre les entreprises et les services des forêts (taxe trésor, permis de colportage,…). Cette situation engendre des retards dans l’enlèvement du bois, ce qui entraîne souvent la dépréciation du bois dû au stockage. (Revue : la forêt algérienne, 2003).

En plus de cela, selon le responsable de la direction d’approvisionnement de l’ENAB, le bois local est mal exploité, d’ailleurs comme nos forêts, par exemple l’Eucalyptus est employé pour la fabrication des cageots car il a la capacité de retenir la fraicheur, tandis que les cageots en PVC (plastique) au contraire dégagent de la chaleur, donc pour conserver les produits, on doit augmenter l’intensité de la climatisation frigorifique et payer plus, tandis que pour les cageot en bois sont plus économique sur le plan énergétique, le climatiseur n’est qu’un plus de sécurité donc payer moins pour l’électricité. Donc ce n’est qu’une question d’économie. Le problème réside dans la mentalité des gens qui n’ont ni la notion de sylviculture ni la notion de l’utilisation à bon escient du bois.

XI. Etude économique du marché algérien du bois

XI.1. La balance commerciale algérienne du bois

La balance commerciale constitue l’état du commerce de biens (marchandises) et de services d’un pays. Elle comprend le commerce de produits comme des biens manufacturés, des matières premières et des produits agricoles, ainsi que les voyages et le transport. La balance commerciale est la différence entre la valeur des biens et services qu’un pays exporte et la valeur des biens et services qu’il importe. Si les exportations d’un pays dépassent ses importations, il y a alors un excédent commercial, et la balance commerciale est positive. Au contraire, si les importations excèdent les exportations, le pays a un déficit commercial et sa balance commerciale est négative.

Le tableau 39 nous donne un aperçu sur la balance commerciale de la filière bois et dérivés pour l’année 2005 en matière de prix et de quantité.

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