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Les chaînes de distribution des grossistes pour la tomate

4.   Les chaînes logistiques: description et résultats-clés

4.4   Les chaînes de distribution des grossistes pour la tomate

Pour la tomate, il s’agit en France du même marché de gros de Rungis, mais de grossistes différents, spécialisés dans la vente de ce fruit frais. L’origine retenue est soit l’importation du Maroc, soit la production française. La commercialisation est tout aussi complexe que celle de la pomme, mais, pour simplifier, seul un grossiste, un vendeur sur marché, un magasin et un supermarché ont été retenus pour la France. Dans ces chaînes, une possibilité de décision logistique concerne l'importation du Maroc, avec une traversée maritime de la Méditerranée soit très courte vers l'Espagne, soit plus longue vers Port-Vendres. Cette dernière prend bien plus de temps et n'est pas fréquente, car la tomate est un produit qui ne supporte qu'un très court temps de stockage. Le cas normal retenu est celui du trajet Agadir Tanger-Algesiras Rungis.

En Belgique, les deux lieux de vente sont un détaillant à Bruxelles et un supermarché en Wallonie (figure.11).

Figure 11: Chaîne logistique de la tomate en Belgique

Source : enquête 2007-2008.

On remarque la forte similitude de cette chaîne avec celle de la pomme. De nouveau, il y a deux origines de production des tomates consommées en Belgique (étape A).

La production belge est tirée des récoltes de producteurs amenant leurs légumes, cultivés sous serres (chauffées ou non) dans les différentes criées du pays ou bien aux marchés matinaux (Mabru). Les distributeurs s’approvisionnent aussi en tomates chez le producteur, comme pour la pomme. Cette production belge représente environ 90% de la consommation totale de tomates en Belgique sur l’année.

La seconde origine des tomates que l’on trouve en Belgique provient d’Espagne. Les légumes sont importés par des importateurs, qui revendent leur marchandise aux grossistes belges et aux

Étape A

Étape B

Étape C

Étape D

Étape E

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grandes entreprises de distribution comme celle interrogée ou par les chaînes de distribution elles-mêmes.

À l’étape B (criée et importateur), les tomates d’origine belge sont achetées d’une part par des grossistes qui iront les vendre à leur tour au marché matinal, d’autre part par les sociétés de distribution. Les tomates importées sont quant à elles revendues par les importateurs aux grossistes belges qui iront les vendre par exemple à Mabru et aux grandes sociétés de distribution.

Mabru regroupe des producteurs qui vendent leurs produits à des détaillants, des collectivités, etc.

sans passer par la criée ainsi que des grossistes qui vendent des produits venant de la criée ou de l’importateur.

La centrale de la chaîne de distribution diversifie autant ses sources que dans le cas de la pomme.

Elle s’approvisionne en effet chez le producteur, à la criée (la majeure partie du circuit d’approvisionnement des tomates d’origine belge), chez les importateurs (principal canal d’approvisionnement des tomates d’origine espagnole) et enfin chez les producteurs en Espagne (minoritaire mais en augmentation). Ces deux acteurs sont représentés à l’étape C.

L’étape D regroupe un détaillant pour la région bruxelloise et un supermarché pour la Wallonie picarde. L’étape E représente les consommateurs, à Bruxelles et en Wallonie picarde.

Résultats

On remarque, à cause de tonnages importants, un niveau général bien plus faible pour la tomate que pour la pomme, avec une consommation d'énergie totale par chaîne de 20 à 95 gep/kg.

Sont à noter:

• l'importance du transport routier pour les tomates d'importation,

• la bonne performance énergétique et GES pour les marchés, magasins et supermarchés en France pour la tomate d'origine nationale

• et le taux assez élevé du trajet consommateur pour le supermarché en Belgique.

Pour expliquer les meilleurs résultats, il est clair que la part très faible du transport routier pour la tomate de Belgique trouve son origine dans les courtes distances. Ensuite, pour les faibles émissions de GES du supermarché en France, l'origine est le très fort tonnage par surface, environ le triple de la pomme. Les longs trajets d'importation ne produisent pas une très mauvaise efficacité de GES, car les camions sont très lourdement chargés (plus de 20 tonnes), la tomate étant un produit lourd. Néanmoins, l'écart entre la tomate d'importation et la tomate d'origine nationale en Belgique est de 1 à 2.

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Figure 12 : Description des chaînes des grossistes pour la commercialisation de la tomate

Source: D’après les résultats de l’enquête 2007-2008

A

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Figure 13: Résultats synthétiques pour l'énergie des chaînes de la tomate distribuée par un grossiste en France et en Belgique, vendue sur les marchés, dans les magasins et supermarchés

Source: D’après les résultats de l’enquête 2007-2008 0

10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

Marchés Marchés Magasin Magasin Super-marchés

Super-marchés

Magasin Criée Magasin

Super-marchés

Super-marchés France Maroc France Maroc France Maroc Belgique Belgique Belgique Espagne

IdF IdF IdF IdF IdF IdF Bruxelles Bruxelles Wallonie Wallonie

Trajet

consommateur

Entrepôts &

magasin

Transport routier gep/kg

Pays de production Région de distribution

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Figure 14: Résultats synthétiques pour les émissions de CO2 des chaînes de la tomate distribuée par un grossiste en France et en Belgique, vendue sur les marchés, dans les magasins et supermarchés

Source: D’après les résultats de l’enquête 2007-2008 0

50 100 150 200 250 300

Marchés Marchés Magasins Magasins Super-marchés

Super-marchés

Magasin Criée Magasin

Super-marchés

Super-marchés

France Maroc France Maroc France Maroc Belgique Belgique Belgique Espagne

IdF IdF IdF IdF IdF IdF Bruxelles Bruxelles Wallonie Wallonie

Trajet

consommateur Entrepôts &

magasin

Transport routier geCO2/kg

Pays de production Région de distribution

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