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Caract´ eristiques du condensat et du nuage thermique

1.2 Propri´ et´ es statiques du condensat

1.2.4 Caract´ eristiques du condensat et du nuage thermique

N

V soit N a

σ 1 (1.40)

o`uσ est l’extension du nuage atomique et V son volume, l’´energie d’interaction pr´edomine sur le terme d’´energie cin´etique et on peut simplifier l’´equation de Gross-Pitaevskii comme suit :

U(r) +g|φ(r)|2 =µ (1.41)

Ainsi, dans ce que l’on appelle le r´egime de Thomas-Fermi, la fonction d’onde pour le condensat prend la forme suivante :

φTF(r) =

qµ−U(r)

g pour µ≥Vext(r) (1.42)

= 0 sinon

Dans nos exp´eriences, le crit`ere de l’´equation (1.40) est toujours v´erifi´e puisque la gamme en nombre d’atomes est comprise entre 105 et 106 et les tailles sont de l’ordre de quelquesµm, ce qui donne un rapport de l’ordre de 100. On peut donc se servir de la forme analytique de l’´equation (1.42) pour d´ecrire les propri´et´es du condensat. Ceci est valable tant qu’on ne s’int´eresse pas aux corr´elations `a courte port´ee entre particules car sinon, l’´equation de Gross-Pitaevskii sur laquelle re-pose l’approximation de Thomas-Fermi n’est plus appropri´ee : on ne peut plus traiter les interactions comme r´esultant de l’effet d’un champ moyen.

1.2.4 Caract´ eristiques du condensat et du nuage ther-mique

On entend par condensat la portion d’atomes se trouvant tous dans l’´etat fondamental du pi`ege et par nuage thermique les atomes restants.

1.2.4.1 Fraction condens´ee

La prise en compte des interactions modifie en fait tr`es peu le r´esultat obtenu dans l’´equation (1.14), r´esultat qui ´etait issu de la th´eorie d’un gaz parfait de bosons dans la limite thermodynamique. On pourra trouver ces corrections, de mˆeme que celles li´ees au nombre fini de particules, dans la r´ef´erence [47].

1.2.4.2 Taille

Nuage thermique

On a vu que la taille rms d’un nuage thermique au dessus de la transition

´etait donn´ee par (voir section 1.1.3) : σthi =

s kBT

M ω2i avec i=x, youz (1.43) Remarquons que cette relation peut ˆetre directement obtenue `a partir du principe d’´equipartition de l’´energie :

1

2M ω2iσth2

i = 1

2kBT (1.44)

Condensat

La taille de l’oscillateur harmonique pour un gaz parfait donne : σOHi =

r ~

M ωi avec i=x, youz (1.45)

On a vu que les interactions se d´ecrivaient `a l’aide du seul param`etre a pour les faibles ´energies. Dans notre cas,aest positif, les interactions sont donc r´epulsives et vont avoir pour effet d’augmenter la taille du condensat (Fig. 1.3). Le rayon du condensat selon chaque direction est donn´e par ΦTF(RT F) = 0 (voir eq. 1.42) :

Fig.1.3 –Comparaison entre le profil de l’oscillateur harmonique|ΦOH|2 (courbe en trait pointill´e) et celui de Thomas-Fermi |ΦTF|2 (courbe en trait plein) dans le cas d’interactions r´epulsives. Ces deux profils ont ´et´e normalis´es `a l’unit´e.

Les pi`eges que nous utilisons sont anisotropes avec une sym´etrie de r´ evo-lution. On d´efinit le rapport d’aspect du pi`ege (rapport d’anisotropie) comme ωradialaxial. Notre pi`ege magn´etique a un rapport d’aspect de 40, notre pince optique de 160. Ce sont donc des pi`eges fortement anisotropes. On d´eduit de l’´equation (1.46) que le condensat pr´esente la mˆeme anisotropie que le pi`ege puisque :

RTFaxial

RTFradial = ωradial

ωaxial (1.47)

Remarque :

Comparons les tailles du condensat et du nuage thermique au voisinage de la transition :

RTF

σth ∼ µ

kBTc <1 (1.48)

On constate que le condensat et le nuage thermique forment une double struc-ture : le condensat plus petit et plus dense se trouve au centre du nuage ther-mique.

nuage thermique

condensat

Fig. 1.4 – Image d’un condensat en pr´esence d’un nuage thermique.

1.2.4.3 Energie et expansion

Nous verrons plus tard (chapitre 4, section 4.4) que les caract´eristiques du condensat et du nuage thermique sont extraites d’images des atomes apr`es un certain temps de vol (temps d’expansion du nuage apr`es la coupure du pi`ege).

Dans ce qui suit, nous comparons les ´energies respectives d’un nuage thermique et d’un condensat pi´eg´es et nous nous int´eressons donc aussi `a savoir quelle est l’´energie lib´er´ee lors de la coupure du pi`ege et comment se produit l’expansion des nuages atomiques.

Nuage thermique

Pour un nuage thermique, l’´energie d’interaction est n´egligeable devant l’´ ener-gie de pi´egeage et l’´energie cin´etique des atomes. Le principe d’´equipartition de l’´energie donne alors directement l’´energie par particule suivante (pour un pi`ege harmonique) :

E

N = 3kBT (1.49)

La coupure du pi`ege se faisant brusquement, l’´energie de pi´egeage tombe `a z´ero et le nuage s’´etend `a cause de l’´energie cin´etique des atomes. On n´eglige les collisions durant l’expansion, celle-ci est alors purement balistique. On a :

σthi(t) = p l’expan-sion, purement r´egie par la temp´erature, se produit de fa¸con isotrope. On a alors σth(t)'p

kBT /M t.

Condensat

Des ´equations (1.38), (1.42) et (1.46), on obtient dans l’approximation de Thomas-Fermi :

Pour un condensat dans l’approximation de Thomas-Fermi, l’´energie cin´etique est n´egligeable devant l’´energie d’interaction. A la coupure du pi`ege, l’´energie de pi´egeage est nulle et c’est l’´energie d’interaction qui provoque l’expansion du nuage. Plus le pi`ege est confinant, plus l’´energie d’interaction est importante et plus l’expansion est rapide. Pour un pi`ege `a sym´etrie cylindrique, comme c’est le cas dans nos exp´eriences, on peut montrer que l’expansion est une dilatation

anisotrope avec les param`etres d’´echelle λi suivants [48] : λ =

q

1 +ω2t2 (1.54)

λz = 1 + ωz

ω 2

tarctan(ωt))−ln(

q

1 +ω2t2) (1.55) o`uz indice la direction radiale et le symbole ⊥les deux directions radiales. Plus le condensat est anisotrope, moins sa taille axiale est modifi´ee durant l’expansion (λz ∼ 1), la quasi-totalit´e de l’´energie d’interaction est alors transmise dans les deux directions radiales, directions les plus confinantes.