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BILAN STRATÉGIQUE DU RAPPORT ANNUEL DE PERFORMANCES

BOURSES ET ASSIMILES : 62,3 M€

Les bourses du gouvernement français, mises en œuvre par l’établissement Campus France qui a repris au 1er septembre 2012 les activités internationales du CNOUS, sont programmées et consommées sur les actions 02, 03 et 04 du programme 185, pour un montant total de 34 M€ (y compris les bourses Eiffel).

A ces crédits, s’ajoutent :

- 5 M€ de bourses locales mises en œuvre directement par les postes au titre des cofinancements de programmes de bourses d’attractivité et de recherche soutenus par le ministère, tels que les programmes Brafagri et Brafitec au Brésil, les programmes Caixa et Masters en Espagne ou les bourses Chateaubriand aux États-Unis ;

- 4,3 M€ au titre de programmes de bourses mis en œuvre dans le cadre de partenariats universitaires sous forme de subventions qui ont été comptabilisés sur la rubrique « autres moyens bilatéraux d’influence » (université franco-allemande, commission Fulbright) ;

- 3,5 M€ pour le programme Excellence-Major géré par l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) ; Par ailleurs, des bourses pour un montant total de 15,5 M€ en AE=CP ont été mises en œuvre à partir de crédits non budgétaires issus du reliquat de Campus France, à la suite de la reprise des activités internationales du CNOUS par Campus. L’annulation du même montant sur les crédits budgétaires du programme 185 (ligne « bourses ») s’est opérée sans dommage sur les activités programmées (voir infra).

Répartition géographique des bourses

Les 12 236 bourses du gouvernement français (BGF) sont réparties de la manière suivante : 35 % pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient, 21 % pour l’Afrique subsaharienne, 17 % pour l’Asie-Océanie, 12 % pour l’Europe extracommunautaire, 9 % pour l’Union européenne et 6 % pour les Amériques.

Disciplines étudiées

Les principales disciplines étudiées par les boursiers du gouvernement français sont l’ingénierie et les sciences appliquées (21 %), suivies par les disciplines linguistiques et artistiques (19 % au total), les sciences fondamentales (16 %), le droit (13 %) et les sciences humaines et sociales (13 %).

Évolution du dispositif de bourses en 2013

Sur le programme 185, les montants moyens des prestations se situent à hauteur de 1 034 €/mois pour les bourses d’étude et de 1 965 €/mois pour les bourses de stage. La baisse des montants moyens des bourses peut s’expliquer notamment par l’augmentation de la part des bourses de couverture sociale ainsi que l’augmentation du nombre de dossiers à coût partagé avec les partenaires locaux (gouvernement, université).

En ce qui concerne les programmes d’excellence gérés par l’administration centrale, un total de 1 158 étudiants issus de 75 pays a bénéficié d’une bourse Eiffel (volets Master et Doctorat) en 2013. Aux premiers rangs des bénéficiaires figurent la Chine (24,4 %), le Brésil (16,3 %), le Vietnam (10,9 %) et la Russie (6,8 %). Le programme d’excellence Eiffel s’élève à 13,3 M€. Le coût moyen d’une bourse Eiffel se situe à 1 543 €/mois en 2013.

La recherche de partenariats avec le secteur privé est un volet déterminant de la politique d’attractivité menée par le ministère. A ce titre, le dispositif « Quai d'Orsay / Entreprises », créé en 2006, illustre la volonté de fédérer des programmes de bourses cofinancées par des entreprises et le ministère, que ces programmes soient initiés et suivis depuis Paris ou des postes diplomatiques.

A titre d’exemple pour l’année universitaire 2013-2014, le partenariat avec GDF-SUEZ a permis l’accueil en France d’un étudiant chilien et deux étudiants brésiliens. Le programme avec TOTAL a permis l’accueil de 47 boursiers pour l’année 2013-2014 (13 boursiers yéménites, 8 angolais, 7 nigérians, 7 irakiens, 6 ougandais, 3 indonésiens, 2 turkmènes et un libyen). Ces bourses cofinancées permettent aux lauréats de poursuivre une année d’études en master 2, Master of Sciences ou Master spécialisé, dans des écoles prestigieuses (Polytechnique, Centrale Paris, l’ESSEC, HEC), qu’ils achèvent par un stage au sein de l’entreprise décernant la bourse. A l’issue de cette année d’études, une éventuelle embauche peut être proposée aux lauréats dans les filiales locales de ces entreprises.

Les données concernant les programmes 2013-2014, en cours de consolidation, ne sont pas disponibles à ce jour.

Pour mémoire, ce dispositif représentait en 2013, pour 105 pays concernés et plus de 200 entreprises dont 60 entreprises françaises investies, un budget total de 3 204 457 € dont 578 547 € apportés par le réseau diplomatique.

En 2013, 123 nouvelles bourses de mobilité vers la France ont été octroyées à travers le programme Quai d’Orsay entreprises. Si les postes d’Europe et d’Asie sont les plus investis dans le dispositif, l’intérêt est croissant en Afrique subsaharienne (qui compte le plus grand nombre de nouvelles bourses) et en Afrique du Nord et au Moyen Orient.

Par ailleurs, afin de développer sa politique d’attractivité en direction des meilleurs étudiants étrangers et notamment aux niveaux Master et Doctorat, le ministère renforce les actions suivantes :

– la consolidation de pôles d’excellence en Afrique comme le 2IE (Institut International d'Ingénierie de l'Eau et de l'Environnement) à Ouagadougou pour appuyer les partenariats Nord/Sud qui permettront à terme la mobilité vers la France au niveau Doctorat ;

– la poursuite de programmes en Amérique latine (Brafitec, Brafagri, Chilfitec, bourses du bicentenaire « Becas Chile ») et en Asie (programme PFIEV, programme doctorants USTH) pour des mobilités vers la France d’étudiants dans le domaine des sciences de l’ingénieur, au niveau master et doctorat ;

– le suivi du programme de bourses « Sciences sans frontières » financé par le Brésil depuis 2011 qui propose 10 000 bourses étudiantes vers la France sur quatre ans. Ces bourses couvrent les études de premier cycle scientifique et technique général ou professionnel, de cycle ingénieur, les études doctorales et postdoctorales ;

– le renforcement des réseaux universitaires bilatéraux, via les contributions aux structures : l’université franco-allemande (UFA) a soutenu en 2013 des cursus intégrés aux niveaux licence, master et doctorats entre les deux pays ;

– le soutien aux formations supérieures délocalisées (ex : collèges universitaires français en Russie, université française en Arménie), en particulier dans le domaine des sciences de l’ingénieur et des technologies (ex : Institut franco-chinois de l’énergie nucléaire, École centrale Pékin, Institut franco-chinois d’aéronautique).