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B. Un manque de savoir-vivre

2. Des bons vivants comme neutralisés

On a pu voir que Porthos, chez les Coquenard, a fait montre d’une certaine hypocrisie. C’est là un fait nouveau. Chez François Rabelais, aucun bon vivant n’est hypocrite, car tous sont joyeux et railleurs460. L’hypocrisie existe, mais est un comportement typique des antagonistes des héros rabelaisiens. Or, ici, le personnage, constatant que sa plaisanterie ne fonctionne pas, subit le sinistre repas, en attendant que les souffrances de son estomac se terminent. Ce changement de comportement est un phénomène lié au siècle : on ne peut plus se comporter à sa guise lors d’un repas en société. La table se transforme, et, d’un lieu de partage, elle met davantage en avant les rapports sociaux quotidiens, telle une incursion du monde extérieur. C’est ainsi que peuvent s’y exprimer des tensions :

Le manger est en effet un acte social potentiellement prescriptif : le repas est l’occasion d’échanges qui ont à voir avec la table, certes, mais qui font aussi entrer dans la salle à manger le monde extérieur, qu’il s’agisse des évènements contemporains, du passé, d’autres repas qui y sont évoqués par les convives. « Le repas expose les luttes de pouvoir à travers ce qui en est en quelque sorte la métaphore concrète ; l’alimentation et les relations de sociabilité à table disent le rapport que les convives entreprennent avec le monde et les gens »461. L’oralité y présente deux faces : manger/parler. Et parfois dévorer (la nourriture)/critiquer, dénoncer, comme dans les grands repas de La Curée de Zola (1871), vont de pair : on déchire des dents et des mots462.

Aussi la dévoration brutale d’un repas ne reflètera plus nécessairement un grand appétit, mais plutôt une violence d’un convive envers les autres. Un personnage engloutissant promptement son plat n’est plus nécessairement un fier bon vivant, car il peut s’agir du transfert d’une forme de frustration sur sa pitance, provoquée par la présence d’ennemis du personnage. Si le Mes-Bottes zolien fait perdurer le rapport originel du bon vivant au repas, son exemple ne fait pas école, et les figures inventées par les auteurs du corpus sont

459 Car les autres auteurs du corpus, hormis Balzac et Zola, vont tous plus ou moins se plier aux convenances. Et même chez Zola, seules les figures populaires se permettent ces écarts quant aux règles sociales.

460 Si les figures rabelaisiennes font parfois mine de prendre le parti de leurs antagonistes, c’est pour mieux se moquer d’eux. Et cette moquerie n’est pas cachée, elle se produit en la présence des personnages dont le bon vivant se joue.

461 Geneviève Sicotte, Le Festin lu. Le repas chez Flaubert, Zola et Huysmans [1999], Montréal, Petite collection Liber, 2008, p. 173-174.

462 Eléonore Reverzy et Bertrand Marquer (sous la direction de), La cuisine de l’œuvre au XIXesiècle : regards d’artistes et d’écrivains, Strasbourg, Presses Universitaires de Strasbourg, 2013, Préface (E. Reverzy et

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davantage dans le style mis en œuvre par Dumas, mais aussi par Balzac, qui initiait le mouvement de manière étonnamment sulfureuse avec la fameuse orgie de La Peau de chagrin, et incarnait par là même l’un des rares véritables défis aux règles sociales durant le siècle. Aussi, les exemples du corpus vont dans le sens de cette lecture de la transformation du rapport à la table : de grand mangeur, le bon vivant du XIXe siècle se tourne souvent en un gourmet.

On pense en particulier à Flaubert. On a vu que dans Salammbô, le banquet de l’incipit voit des convives dévorer brutalement leur repas. Cette brutalité reflète non pas un caractère de bon vivant, mais la violence des mercenaires. A l’inverse, dans Madame Bovary, l’on n’assiste plus à ce type de représentation, et les figures mises en scène vont plutôt se tourner en gourmets, avec quelques sursauts manqués de caractère bon vivant. Le rapport des personnages aux mets dans Madame Bovary est éloquent quant à la question du bon vivant rabelaisien comme figure révolue de l’histoire et dès lors difficilement adaptable. On y constate en effet une forme de réminiscence des géants dans la description de certains plats, avec en particulier le repas de noce qui brille d’un pantagruélisme tangible (au sens de la démesure) dans la succession des mets délicats. Mais contrairement à ce que l’on trouve chez Rabelais, les personnages de Madame Bovary voudraient faire du mariage de Charles et d’Emma une fête assez raffinée.

Cet enjeu va paradoxalement amener le repas de noces à perdre toute finesse du fait de la succession des plats sans grande cohérence et dont l’effet est proche d’un certain écœurement narratif, lequel amènera le repas à se transformer en une flopée assourdissante de détails de mauvais goût envahissant le texte (par la volonté des parents des mariés d’en rajouter encore et encore, jusqu’à l’explosion de la description). On peut constater la grande différence entre les bons vivants rabelaisiens et ces bons vivants en herbe. Chez Rabelais, il fallait satisfaire la faim des géants, et cela passait par des énumérations plus qu’imposantes, hyperboliques, tandis que dans la fiction du XIXe siècle, le bon goût devient une nécessité. Il n’est pas incompatible avec le nombre de plats : on a vu que Dumas citait, peut-être avec une certaine envie, le menu de Louis XVIII. Seulement, le bon goût voudrait que l’enchaînement des plats présente une cohérence d’une manière ou d’une autre. Or, ce raffinement, les organisateurs du banquet de noces des Bovary ne le possèdent pas, et c’est pourquoi l’enchaînement des plats provoque symboliquement une forme d’écœurement. Le banquet commençait pourtant plutôt bien :

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C’était sous le hangar de la charretterie que la table était dressée. Il y avait dessus quatre aloyaux, six fricassées de poulets, du veau à la casserole, trois gigots, et, au milieu, un joli cochon de lait rôti, flanqué de quatre andouilles à l’oseille. Aux angles, se dressait de l’eau-de-vie dans des carafes. Le cidre doux en bouteilles poussait sa mousse épaisse autour des bouchons, et tous les verres, d’avance, avaient été remplis de vin jusqu’au bord. De grands plats de crème jaune, qui flottaient d’eux-mêmes au moindre choc de la table, présentaient, dessinés sur leur surface unie, les chiffres des nouveaux époux en arabesques de nonpareille463.

Une hyperbole rabelaisante se dresse dans ce début de description, avec l’accumulation des viandes et de la « crème jaune », et l’exagération sur « les arabesques de nonpareille ». Cependant, les personnages ne sont pas des géants, ni des membres de la Cour des géants qui se seraient transcendés par le phénomène de l’altération, et l’on voit mal comment ce banquet pourrait être considéré comme digeste, d’autant qu’il ne s’agit que de viandes sans accompagnement (c’est donc complètement déséquilibré, d’un point de vue diététique). On imagine assez bien la lourdeur du repas, et sa dimension indigeste pour un humain ordinaire, aussi bon vivant qu’il puisse être. Mais le mauvais goût des organisateurs de la noce est atteint peu après ce premier panorama du repas avec le gâteau de mariage, proprement invraisemblable.

On avait été chercher un pâtissier à Yvetot pour les tourtes et les nougats. Comme il débutait dans le pays, il avait soigné les choses ; et il apporta, lui-même, au dessert, une pièce montée qui fit pousser des cris. A la base, d’abord, c’était un carré de carton bleu figurant un temple avec portiques, colonnades et statuettes de stuc tout autour, dans des niches constellées d’étoiles en papier doré ; puis se tenait au second étage un donjon en gâteau de Savoie, entouré de menues fortifications en angélique, amandes, raisins secs, quartiers d’oranges ; et enfin, sur la plate-forme supérieure, qui était une prairie verte où il y avait des rochers avec des lacs de confitures et des bateaux en écales de noisettes, on voyait un petit Amour, se balançant à une escarpolette de chocolat, dont les deux poteaux étaient terminés par deux boutons de rose naturelle, en guise de boules, au sommet464.

Le gâteau est l’occasion pour Flaubert de se moquer allègrement du jeu de l’ekphrasis, censé permettre au lecteur de se représenter mentalement ce qu’il est incapable de voir en raison de la nature absente du référentiel465. En lieu et place d’une nouvelle suite gargantuesque de plats en quantités énormes, Flaubert s’amuse et nous offre une description volontairement grotesque et exagérée d’un seul gâteau, dont les détails surchargent la représentation et empêchent le lecteur de s’imaginer complètement

463 Gustave Flaubert, Madame Bovary [1857], dans Œuvres, op. cit., p. 350-351. 464 Ibid., p. 351.

465 Qu’il s’agisse d’un tableau dans un Salon auquel le lecteur ne peut se rendre, ou ici, d’un gâteau n’existant nulle part ailleurs que dans le domaine fictif du roman flaubertin.

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la pièce-montée dans son ensemble. La description réduit à néant toute tentative de représentation d’abord mentale, mais aussi concrète, et par ce truchement assez comique, l’écrivain est assuré qu’aucune mimésis de la noce ne sera jamais réellement envisageable, sauf en laissant de côté des éléments de la description, ce qui reviendrait alors à produire une mimésis imparfaite puisqu’incomplète, et donc caduque.

Mais tout le problème est évidemment d’une part dans les convives, qui font face à un repas hyperbolique alors qu’ils ont des appétits d’êtres humains normaux, et d’autre part dans ce phénomène de remplacement des énumérations pantagruéliques de plats par la description assourdissante et écrasante : il s’agit bien là d’une transformation, et non d’une transposition de l’héritage rabelaisien. La transformation mène à une écriture, certes provocatrice, mais peut-être jugée par Gustave Flaubert comme étant plus parlante pour ses contemporains ainsi qu’envers sa propre conception de la création littéraire. Les manières et le comportement à table du bon vivant rabelaisien, dans le cas de Madame Bovary, seraient donc une sorte de monument émoussé, apprécié mais en plein dépérissement, ce qui expliquerait le commencement de la suite du repas :

Jusqu’au soir, on mangea. Quand on était trop fatigué d’être assis, on allait de promener dans les cours ou jouer une partie de bouchon dans la grange, puis on revenait à table. Quelques-uns, vers la fin, s’y endormirent et ronflèrent. Mais, au café, tout se ranima ; alors on entama des chansons, on fit des tours de force, on portait des poids, on passait sous son pouce, on essayait à soulever les charrettes sur ses épaules, on disait des gaudrioles, on embrassait les dames466.

Le dîner s’éternise et sombre dans l’ennui voire le sommeil. Il faut faire intervenir le « café » pour que les convives soient remis d’aplomb. L’ennui, indice non négligeable que quelque chose ne tourne pas rond, est peut-être symptomatique d’une inadéquation entre les mœurs des figures rabelaisiennes et celles des personnages du XIXe siècle (et à travers eux, pourquoi pas la société du temps de Flaubert), qui bien qu’appréciant le repas, sont physiquement incompatibles avec la quantité hyperbolique de plats. Le « café » serait alors symboliquement une habile et élégante transformation des flots de vin que l’on retrouve chez Rabelais, puisque l’on y constate le même effet revigorant et de bonne humeur.

Il ne pouvait pas être ici question d’alcool, à la fois parce que la description de flots d’alcool et surtout de convives ivres aurait été peu convenable (« [embrasser] les dames »

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représente déjà quelque chose d’assez sulfureux pour l’époque), mais aussi parce que l’alcool est dès le début de cet extrait implicitement présent dans le ventre des personnages, qui, n’étant pas capables de boire comme les géants bon vivants de Rabelais, se sont endormis et ronflent. C’est peut-être aussi pour cela que la débauche reste assez limitée, le café ayant à moyen terme un effet inverse de celui du vin. Les personnages reprennent alors leurs esprits.

Cependant, un mareyeur de leurs cousins […] commençait à souffler de l’eau avec sa bouche par le trou de la serrure, quand le père Rouault arriva juste à temps pour l’en empêcher, et lui expliqua que la position grave de son gendre ne permettait pas de telles inconvenances467.

La débauche est tuée dans l’œuf par le café, qui ranime les esprits fatigués et leur fait reprendre conscience des bonnes manières. C’est presque suite à l’action du café qu’intervient le « père Rouault », sorte de deus ex machina qui empêche le « mareyeur » de se comporter d’une façon qu’il juge incorrecte. Le repas n’a plus grand chose à voir avec ce que l’on pouvait lire chez Rabelais, avec ici des bons vivants marginalisés dans l’écriture. Cette monotonie nouvelle est notamment incarnée par Charles, lourdaud et incapable du moindre trait d’humour.

Charles n’était point de complexion facétieuse, il n’avait pas brillé pendant la noce. Il répondit médiocrement aux pointes, calembours, mots à double entente, compliments et gaillardises que l’on se fit un devoir de lui décocher dès le potage468.

Les différents types de traits d’humour sont autant d’exemples que l’on peut trouver sous la plume de François Rabelais. Mais ceux-ci sont désamorcés par la nigauderie de Charles, qui se révèle tout à fait « [médiocre] », et alourdit une ambiance déjà bien morne. C’est entre autres son absence de « complexion facétieuse » qui est à l’origine de l’ennui général. Aussi les convives lui adressant ces mots humoristiques, qui peut-être sont pour certains des bons vivants véritables, sont-ils arrêtés dans leur sympathique élan : ils sont comme neutralisés, et vont devoir attendre avec ennui, tel Porthos, la fin de ce morne repas. Peut-être cet éloignement avec le personnage du bon vivant selon Rabelais est-il un indice que celui-ci serait jugé par certains auteurs (dont Flaubert, bien qu’il apprécie Rabelais) comme tout simplement inadaptable en l’état aux mœurs du XIXe siècle, du moins concernant son manque de savoir-vivre ?

467 Ibid., p. 352. 468 Ibid. loc. cit.

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Mais si le mauvais goût dans l’organisation du banquet et la lourdeur d’esprit de Charles sont en grande partie responsables de l’ennui lors des noces, on ne peut que souligner l’importance de l’action du café. Et éveillant pleinement les convives, l’excitant éloigne l’ivresse, et ainsi brise un élan salvateur, celui de l’altération. Car c’est bien elle qui se mettait en place avant l’introduction du café. Les convives s’abandonnaient à une douce sérénité (« Quelques-uns, vers la fin, s’y endormirent et ronflèrent »469). Le premier moment suivant l’ingestion du café, qui tonifie, réveille les bons vivants qui somnolaient, et leur permet de donner libre cours à leur fantaisie, d’où la série de jeux, qui peut rappeler les multiples divertissements de Gargantua, mais surtout montre le caractère festif de la scène (« alors on entama des chansons, on fit des tours de force, on portait des poids, on passait sous son pouce, on essayait à soulever les charrettes sur ses épaules, on disait des gaudrioles, on embrassait les dames »470). On voit bien l’élan qui se profile, en une accumulation de jeux divers et pour certains sulfureux. L’ivresse, provoquée par le vin bu durant les premiers moments du banquet, permet de passer outre la lourdeur des règles sociales, d’autant que la gaillardise qui en découle est accentuée par une trop grande énergie à imputer à la colossale quantité de viande ingurgitée.

Aussi, brièvement, les bons vivants s’éveillent et s’amusent, hommes et femmes. Il est d’ailleurs étonnant que les « dames » se prêtent au jeu. Il n’est certes pas question de transformer le repas de noces en une orgie comme chez Balzac, mais le fait de pouvoir « embrasser les dames » est tout à fait étonnant durant un siècle qui considérait la polka comme une danse scandaleuse. Durant leurs jeux, les personnages connaissent donc les joies de l’altération rabelaisienne, qui leur permet de s’amuser. Mais le café va les amener à reprendre leurs esprits, ce qui va briser l’élan jovial de l’altération, d’autant que rôde parmi les convives le vieux père Rouault, sorte de Statue du Commandeur rappelant à l’ordre la joyeuse assemblée. L’on ne fait pas ce genre de choses lorsque l’on est de la « bonne société ». Et l’action de Rouault, conjuguée aux effets du café, de tuer dans l’œuf le joyeux mouvement qui ne demandait qu’à s’élancer.

Le banquet de noces est assez symptomatique du reste de l’histoire d’Emma. L’action voudrait devenir trépidante, mais les règles sociales (le père Rouault jugeant le comportement du mareyeur « inconvenant »), l’idéalisme de la jeune femme

469 Ibid, p. 351. 470 Ibid.

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(notamment face au Marquis d’Andervilliers, vieillard répugnant qu’elle regarde avec admiration pour son sang noble) ainsi que les coups du sort (le mariage avec ce benêt de Charles en est déjà un fameux) vont l’empêcher de s’épanouir, et la condamner à l’ennui. Emma, certes, ne pourrait pas être considérée comme une femme bon vivant, mais l’échec de l’éveil des bons vivants du banquet de noces montre bien le triste sort qui s’abat sur les personnages dans Madame Bovary : si même les bons vivants ne peuvent plus se distraire durant un banquet, et sont cantonnés à attendre patiemment la fin du repas, comment les autres personnages pourraient-ils s’amuser ?

Il ne leur reste dès lors plus qu’à se plier aux codes de savoir-vivre, incarnés par des figures autoritaires comme le vieux Rouault, mais aussi les parents de Charles Bovary : « Madame Bovary mère n’avait pas desserré les dents de la journée. On ne l’avait consultée ni sur la toilette de la bru, ni sur l’ordonnance du festin ; elle se retira de bonne heure »471. On conçoit aisément qu’avec une telle convive, l’ambiance ne soit guère plus chaleureuse que chez les époux Coquenard des Trois Mousquetaires de Dumas, malgré tous les efforts de quelques-uns pour détendre l’atmosphère par des jeux. Même les mots d’esprit, qui représentent l’ultime tentative des bons vivants d’altérer les autres personnages, sont proscrits : non parce qu’ils seraient inconvenants, mais parce que la bêtise d’un Charles ne sachant que répondre les rend caducs. Ainsi mis à l’écart, les bons vivants s’éclipsent, et cèdent la place à des figures paternelles et maternelles autoritaires, ainsi qu’à quelques mauvais plaisants.

En dedans de lui-même, [Le mareyeur] accusa le père Rouault d’être fier, et il alla se joindre dans un coin à quatre ou cinq autres des invités qui, ayant eu par hasard plusieurs fois de suite à table les bas morceaux des viandes, trouvaient aussi qu’on les avait mal reçus, chuchotaient sur le compte de leur hôte et souhaitaient sa ruine à mots couverts472.

Et c’est sur ces mornes derniers instants, que sont les messes basses et la mère Bovary se retirant en serrant les dents, que s’achève le jour du mariage. Flaubert, en imaginant un repas où des bons vivants sont cernés par de mauvais convives, s’est vraisemblablement plu à mettre en scène cette action empêchant toute propagation d’un élan bon vivant. Les quelques joyeux mangeurs et railleurs du passage sont sommés de se taire, et disparaissent de la narration aussi vite qu’ils sont apparus, en grande partie à cause du café et de quelques représentants du savoir-vivre. Ils sont dès lors, comme Porthos, neutralisés,

471 Ibid., p. 352. 472 Ibid., loc. cit.