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Bilan partiel de la réutilisation de connaissances guidées par les expériences

Chapitre 4 Réutilisation d’acquis pour aider l’ingénierie système

4.4 L’exploitation de connaissances guidée par les expériences

4.4.3 Bilan partiel de la réutilisation de connaissances guidées par les expériences

Ces travaux ont été abordés dans le cadre du projet FUI Hélimaintenance ainsi que dans la thèse d’Aurélien Codet De Boisse (PhD.3). Ils viennent clore le bilan des recherches effectuées sur la réutil- isation d’acquis en permettant de formaliser et d’exploiter des connaissances contextuelles s’appuyant sur les expériences passées. Formaliser systématiquement des connaissances générales exploitables dans tous les cas de figure peut s’avérer délicat pour un expert. La possibilité de rester à un niveau global en définissant des contraintes paramétrables permet de disposer de connaissances adaptables en toutes circonstances. Bien entendu, l’efficacité de l’approche est basée sur un certain nombre de conditions :

– un expert est en mesure de définir des connaissances contextuelles en définissant les relations globales entre les caractéristiques des éléments utilisés à l’aide de paramètres au sein d’une contrainte contextuelle,

– la base d’expériences contient suffisamment d’expériences cohérentes afin de pouvoir identifier les paramètres,

– il est possible d’utiliser des fonctions de similarités entre valeurs de variables.

L’approche, bien que générique et utilisable quelque soit le domaine de l’ingénierie système, a été appliquée à la maintenance d’hélicoptères. Des exemples ont permis de montrer qu’il était possible de réduire l’imprécision sur la durée des interventions de maintenance d’un hélicoptère en exploitant des connaissances contextuelles et les expériences de maintenance réalisées par le passé.

Les contributions majeures obtenues suite à ces travaux sont les suivantes :

Contribution 4.7 : La définition de contraintes contextuelles à l’aide de paramètres permettant de formaliser des connaissances dépendant du contexte dans lequel elles seront exploitées. La caractérisation de leur contexte d’exploitation permet d’identifier des valeurs de paramètres et de préciser leur fonctionnement.

Contribution 4.8 : La formalisation d’un outil d’aide à la décision exploitant conjointement des connaissances contextuelles et des expériences. Les connaissances contextuelles (des contraintes contextuelles) sont exploitées dans un outil de filtrage de contraintes qui permet de réduire les domaines des variables impliquées. Les expériences sont exploitées par un outil de raisonnement à partir de cas. Celui-ci permet d’identifier des expériences qui se sont déroulées dans un contexte similaire. De cet ensemble d’expériences, des valeurs de paramètres pour les contraintes con- textuelles sont identifiées. Dans cette approche, les expériences viennent en aide au paramétrage des connaissances contextuelles. L’outil fournit une aide à l’utilisateur en lui offrant des domaines de variables réduits selon le contexte, limitant ainsi son espace de décision.

Encadrement : Ce travail est abordé dans la thèse d’Aurélien Codet De Boisse [Codet De Boisse, 2013] (PhD.3).

Projet : Ce travail a contribué aux résultats du projet FUI Hélimaintenance.

Publications : Ces travaux sont publiés dans[Vareilles et al., 2012a] (A.2),[Codet De Boisse et al., 2010] (C.3), [Codet De Boisse et al., 2011b] (C.2)et[Codet De Boisse et al., 2011a] (C.1).

Chapitre 4. Réutilisation d’acquis pour aider l’ingénierie système

4.5

Conclusion

Les travaux synthétisés dans ce chapitre ont constitué une part importante de nos contributions durant les huit dernières années sur les niveaux Processus, Outils, Expériences/ Connaissances (voir chapitre 1). L’exploitation de connaissances et d’expériences permet, au moyen d’outils adaptés, de fournir aux décideurs des processus de l’ingénierie système une aide à la décision. Il s’agit notamment de guider vers les choix autorisés, recommandés et opportuns ainsi que de réduire l’espace des déci- sions, c’est-à-dire le nombre de choix. Dans nos recherches, nous avons considéré trois points de vues différents pour guider les activités de l’ingénierie système : i) le cas où les connaissances métier sont utilisées directement, ii) le cas où les connaissances viennent aider à réutiliser des expériences passées et iii) le cas où ce sont les expériences passées qui viennent guider l’exploitation des connaissances.

Ainsi, ces travaux ont débuté en 2006 par la formalisation d’une approche de résolution de prob- lèmes exploitant des connaissances métiers formalisées au sein d’ontologies et les principes du Raison- nement à Partir de Cas. Afin de bénéficier d’un cadre méthodologique, le retour d’expérience a été mis en œuvre au sein d’un processus de résolution de problèmes, ce qui constitue la démarche générale ex- ploitée au Laboratoire Génie de Production depuis de nombreuses années. Le formalisme des graphes conceptuels a été exploité pour formaliser expériences et connaissances et le mécanisme de projec- tion des graphes conceptuels pour assurer la recherche d’expériences similaires (travaux publiés dans [Kamsu-Foguem et al., 2008] (A.4)). Ce premier volet a constitué un pilier central dans toutes nos approches de réutilisation d’acquis pour aider l’ingénierie système.

Définie par les besoins du projet ANR ATLAS débuté en 2008, nous avons ensuite développé une approche pour la réutilisation de connaissances métier afin de guider les concepteurs et les planifica- teurs de projets. Nous avons formalisé des connaissances métier au sein d’ontologies dans la thèse de Joël Abeille (PhD.2), soutenue par les masters recherche de Céline Boitte (M2R.3) et Juan Romero (M2R.4). Basée sur ces connaissances métiers, la définition de mécanismes de réutilisation d’expéri- ences passées à des fin de guidage de l’activité de conception (et de planification de projets) a pu ainsi être réalisée. Des outils adaptés permettant de rechercher des expériences passées en intégrant les préférences du concepteur dans l’expression des exigences système et en lui permettant également de raisonner à un niveau conceptuel ont constitué une contribution majeure. De même, nous mettons en avant la possibilité de raisonner à partir de similarités conceptuelles dépendant de la structure des ontologies plutôt qu’à partir de mesures de similarités entre caractéristiques de systèmes, généralement délicates à obtenir dans les entreprises. Ces travaux ont été publiés dans [Romero et al., 2014] (A.1). Ils ont contribué au projet ANR ATLAS et au développement de la plate-forme logicielle ATLAS.

Un dernier volet nous a permis d’étudier une approche permettant l’aide à la décision dans un pro- cessus d’ingénierie système en exploitant des connaissances dépendant de leur contexte d’exploitation, formalisées à l’aide de problèmes de satisfaction de contraintes et de contraintes contextuelles. Des paramètres introduits dans de telles contraintes permettent à un expert de formaliser de manière glob- ale une connaissance métier sur des relations entre des variables qu’il s’avère impossible d’expliciter de manière précise. En phase d’exploitation de la connaissance, une fois le contexte connu, un outil de Raisonnement à Partir de Cas permet d’identifier des expériences qui se sont déroulées dans un contexte similaire et d’en déduire des valeurs de paramètres. Un outil de filtrage de contraintes permet ensuite de réduire les domaines des variables impliquées et de fournir une aide a décideur. Ces travaux ont été abordés dans la thèse d’Aurélien Codet De Boisse [Codet De Boisse, 2013] (PhD.3) et publiés dans[Vareilles et al., 2012a] (A.2). Ils ont également contribué au projet FUI Hélimaintenance.

Chapitre 5

Chapitre 5. La résolution distribuée de problèmes

5.1

Introduction

Nous abordons dans ce dernier chapitre la problématique de la résolution distribuée de problèmes. Ces travaux ont été réalisés dans le cadre de la thèse en contrat CIFRE de Juan Romero (PhD.4) avec l’entreprise AXSENS à Toulouse. Ils contribuent aux trois niveaux Processus, Outils et Expéri- ences/Connaissances. Ils concernent l’extension de méthodes standardisées de résolution de problèmes à des organisations distribuées comme les chaînes logistiques. Les besoins en processus, modèles et outils sont décrits dans la section suivante exposant notre problématique détaillée. Les développements réalisés dans ces travaux sont ensuite synthétisés dans la section 5.3. Nous terminons ce chapitre avec le bilan des contributions en résolution distribuée de problèmes et la conclusion de ce chapitre.