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Lieu de travail

4.1 Questionnaires aux étudiants d’IUT

4.1.3 Niveau d’anglais

4.1.3.6 Auto-évaluation en licence professionnelle

Le cas des étudiants de licence professionnelle nécessite une étude particulière. En effet, les résultats ne peuvent être comparés à ceux des deux premières années d’IUT, puisque le recrutement est différent. L’enquête France et l’enquête Toulouse seront étudiées, en nous

Savoir-faire Toulouse Deuxième année

2010

France Deuxième année 2011

Compréhension orale B1, B2=A2 B1, B2, A2

Compréhension écrite B1, B2, C1= A2 B1, B2, C1=A2

Production orale en interaction B1, A2, B2 B1, A2, B2

Production orale en continu A2, B1=B2 B1, A2, B2

gardant de toute généralité, car chaque licence professionnelle a ses propres caractéristiques. Pour la moyenne de Toulouse, il s’agit de la moyenne pondérée de 2010 et 2011, calculée en fonction du nombre de répondants19. Dans un second temps, nous comparerons les étudiants possédant un BTS à ceux titulaires d’un DUT. Le nombre de répondants de chaque groupe concerné par chaque enquête n’étant pas très important, nous avons choisi d’additionner les étudiants de licence professionnelle de toutes les enquêtes (France et Toulouse sur trois ans).

 Compréhension orale Les résultats sont les suivants :

Tableau 32—Comparaison des niveaux de LPro à l’IUT GMP Toulouse et en France en compréhension orale

Pour les deux colonnes, le pic est en B1. Nous notons que B1 et B2 regroupent 68% des répondants. Dans l’enquête France, B2 est pratiquement au même niveau qu’A2. A Toulouse, A2 et C1 sont au même niveau, avec de plus, A1 à 8%. Le problème de l’hétérogénéité des groupes se retrouve à nouveau, avec la présence d’extrêmes. Les niveaux se recoupent entre les deux colonnes, mais les différences de niveaux semblent plus marquées à Toulouse.

 Compréhension écrite

Nous obtenons les résultats suivants :

Compréhension écrite France 2009 Toulouse - Moyenne pondérée 2010-2011 1-A1 2% 5% 2-A2 11% 14% 3-B1 45% 37% 4-B2 28% 32% 5-C1 13% 10% 6-C2 2% 3%

Tableau 33 — Comparaison des niveaux de LPro à l’IUT GMP Toulouse et en France en compréhension écrite

19 Chaque colonne de tableau comprenant une moyenne sera étiquetée « moyenne pondérée », en raison

du nombre variable d’étudiants répondants selon les années. Ceci sera vrai pour les première, les deuxième Compréhension orale France 2009 Toulouse - Moyenne pondérée

2010-2011 1-A1 3% 8% 2-A2 22% 12% 3-B1 48% 47% 4-B2 20% 21% 5-C1 4% 11% 6-C2 3% 4%

Pour l’enquête France, le pic est nettement en B1, suivi de B2. Ensuite, à presque à égalité viennent A2 et C1. Pour Toulouse, B1 et B2 parviennent pratiquement au même niveau. Puis, nous constatons qu’A2 est légèrement placé avant C1.

Les compréhensions écrite et orale ne semblent pas poser trop de problèmes aux apprenants avec des niveaux autoévalués pour les trois quarts environ à B1 et B2.

 Production orale en interaction (PO/I) Les résultats sont donnés ci-dessous :

Production orale en interaction France 2009 Toulouse - Moyenne pondérée 2010-2011 1-A1 11% 6% 2-A2 36% 28% 3-B1 39% 43% 4-B2 10% 15% 5-C1 3% 3% 6-C2 2% 3%

Tableau 34 Comparaison des niveaux de LPro à l’IUT GMP Toulouse et en France en production orale en interaction

L’enquête France révèle deux pics sensiblement équivalents en B1 et A2. Puis une égalité se profile en A1 et B2. De plus, le total estimé A1+A2 est pour l’enquête France équivalente à 47%. Cette tendance démontre un niveau estimé inférieur aux compétences de compréhension vues précédemment. Ceci est corroboré par l’enquête de Toulouse. Nous observons un pic en B1. A2 vient en seconde position, avec, cependant, un niveau nettement inférieur à celui de l’enquête France. B2 est à 16%, pourcentage supérieur à celui de l’enquête France. En revanche, le total A1+A2 est nettement plus faible que pour l’enquête France, avec 34%.

 Production orale en continu Nous obtenons les résultats suivants :

Production orale en continu France 2009 Toulouse - Moyenne pondérée 2010-2011 1-A1 18% 8% 2-A2 37% 28% 3-B1 27% 43% 4-B2 13% 14% 5-C1 3% 5% 6-C2 2% 2%

Tableau 35 — Comparaison des niveaux de LPro à l’IUT GMP Toulouse et en France en production orale en continu

Cette fois, les colonnes présentent d’assez fortes disparités. Pour l’enquête France, le pic se situe en A2, puis vient le niveau B1 et un pourcentage notable de niveau A1. Pour Toulouse, le pic est en B1, puis A2 et B2 (équivalent à B2 France).

 Production écrite

Les résultats obtenus sont les suivants :

Production écrite France 2009 Toulouse - Moyenne pondérée 2010-2011 1-A1 8% 7% 2-A2 24% 21% 3-B1 43% 45% 4-B2 20% 21% 5-C1 6% 3% 6-C2 0% 2%

Tableau 36 — Comparaison des niveaux de LPro à l’IUT GMP Toulouse et en France en production écrite

Les résultats présentent les mêmes tendances et sont pratiquement équivalents. Le pic est en B1, suivi d’A2 et B2 sensiblement à égalité. A1, C1 et C2 sont également à un même niveau dans les deux enquêtes.

 Commentaires

De la même manière que pour la première et la deuxième années, nous pouvons établir le tableau récapitulatif ci-dessous, de l’autoévaluation des savoir-faire des apprenants de licence professionnelle de l’enquête France 2009, d’une part, et de la moyenne de Toulouse pour 2010 et 2011, d’autre part. Pour chaque savoir-faire, les trois premiers niveaux sont mentionnés par ordre de grandeur; s’ils montrent une différence supérieure ou égale à 5%, ils sont considérés à égalité.

Tableau 37 Comparaison des niveaux autoévalués de licence professionnelle à l’IUT GMP Toulouse et en France

En résumé, pour tous les savoir-faire à Toulouse, le niveau majoritaire est estimé à B1, avec B1 équivalent à B2 pour la compréhension écrite. Lors de l’enquête France, B1 domine

Savoir-faire France Licence professionnelle 2009 Toulouse Licence professionnelle Moyenne pondérée 2010-2011

Compréhension orale B1, A2=B2 B1, B2, A2

Compréhension écrite B1, B2, A2=C1 B1=B2, A2=C1 Production orale en interaction B1=A2, A1=B2 B1, A2, B2 Production orale en continu A2, B1, A1, B2 B1, A2, B2

également, sauf en ce qui concerne la production orale en continu où A2 prédomine. Pour la production orale en interaction dans l’enquête France, il est à noter que B1 est équivalent à A2. Pour ce qui est de la production écrite, les niveaux sont estimés à l’identique dans les deux enquêtes.

Rappelons que les licences professionnelles ont chacune leurs caractéristiques propres, même si nous avons choisi d’étudier des licences liées au domaine aéronautique. Aucun jugement de valeur n’est établi ici, seules les tendances générales sont dessinées.

Deux remarques s’imposent :

- il nous faut noter le manque de progression global du niveau d’anglais à l’entrée en licence professionnelle par rapport à la deuxième année ;

- les niveaux A1 et C1 sont présents dans le tableau, montrant la grande variété de niveaux qui peut se révéler dans les groupes de licence professionnelle, en raison notamment du double recrutement, DUT et BTS.

Rappelons également qu’il s’agit d’une auto-évaluation et que les niveaux B1 et A2 peuvent représenter pour certains une moyenne « tranquille », où ils se situent volontiers, comme souvent dans les enquêtes de ce type.

Nous proposons donc, en un second temps, une comparaison entre les niveaux auto-estimés de tous les apprenants des enquêtes Toulouse et France, titulaires d’un BTS et ceux d’un DUT, ceci pour chaque savoir-faire. Nous obtenons un échantillon de 68 répondants BTS et 58 répondants DUT.

BTS DUT Compréhension orale

A1 4% 9% A2 31% 12% B1 41% 52% B2 19% 24% C1 4% 3% C2 0% 0%

Tableau 38 Comparaison des niveaux pour les BTS et DUT en compréhension orale 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 1 2 3 4 5 6 BTS DUT

BTS DUT Compréhension écrite A1 1% 2% A2 16% 3% B1 38% 47% B2 32% 38% C1 9% 9% C2 3% 2%

Tableau 39 Comparaison des niveaux pour les BTS et DUT en compréhension écrite

BTS DUT Production orale en interaction

A1 10% 7% A2 34% 36% B1 40% 45% B2 12% 10% C1 3% 0% C2 1% 2%

Tableau 40 Comparaison des niveaux pour les BTS et DUT en production orale en interaction

BTS DUT Production orale en continu A1 13% 10% A2 40% 36% B1 26% 41% B2 16% 10% C1 3% 0% C2 1% 2%

Tableau 41 Comparaison des niveaux pour les BTS et DUT en production orale en continu 0% 10% 20% 30% 40% 50% 1 2 3 4 5 6 BTS DUT 0% 10% 20% 30% 40% 50% 1 2 3 4 5 6 BTS DUT 0% 10% 20% 30% 40% 50% 1 2 3 4 5 6 BTS DUT

BTS DUT Production écrite A1 4% 9% A2 31% 12% B1 41% 52% B2 19% 24% C1 4% 3% C2 0% 0%

Tableau 42 Comparaison des niveaux pour les BTS et DUT en production écrite

D’après ces cinq tableaux, les pourcentages et courbes correspondant aux titulaires des DUT indiquent des niveaux plus élevés que ceux du BTS. Ceci est vrai surtout pour la compréhension orale et écrite ainsi que la production écrite (courbe que nous nommerons type A). Il est à noter que la production orale, en interaction ou continue, ne suit pas le même schéma (courbe de type B).

Les courbes de type A présentent un pourcentage de A1 égal ou même supérieur pour les DUT. Le nombre de A2 est inférieur en DUT et B1 apparaît nettement supérieur en DUT. Les autres niveaux sont supérieurs ou égaux en DUT. Nous pouvons nous interroger en ce qui concerne les A1. Rappelons qu’il s’agit d’une auto-évaluation, ce qui voudrait dire que les BTS ont peut-être tendance à se surévaluer, en pensant que le niveau est le même à l’IUT.

Les courbes de type B concernent la production orale. Les pourcentages de A1 et de A2 sont à présent pratiquement équivalents en BTS et DUT (même légèrement inférieurs en DUT pour les A1). Les B1 sont plus élevés en DUT. Les B2 sont équivalents, voire supérieurs en BTS pour l’oral en continu. A nouveau, l’hypothèse précédente d’auto-surévaluation pour les BTS peut resurgir, avec de bonnes notes obtenues à l’oral lors de présentations effectuées en BTS, par exemple.

En conclusion, nous pouvons dire qu’il est difficile de généraliser quant à l’origine de l’hétérogénéité des niveaux en licence professionnelle, des âges différents, des parcours de vie divers pouvant s’ajouter aux causes mentionnées, comme dans tout l’enseignement supérieur.

Pour remédier à cela et compte tenu de l’importance primordiale de l’anglais dans le domaine aéronautique, il serait souhaitable que les résultats d’anglais des apprenants lors des deux premières années dans l’enseignement supérieur soient considérés comme aussi importants, à l’entrée en licence professionnelle, que les matières scientifiques et techniques.

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 1 2 3 4 5 6 BTS DUT

4.1.4 Motivation

4.1.4.1 Première année

Pour les apprenants de première année à Toulouse, nous travaillons avec les résultats indiqués dans le tableau de données biographiques des répondants, au tout début de ce chapitre. Nous ajoutons les résultats des enquêtes 2009 et 2010, soit 193+193 apprenants, donc N=386 et nous faisons une moyenne pour Toulouse, puisque le nombre de répondants est le même dans les enquêtes 2009 et 2010. Pour les apprenants de première année France, nous utilisons les résultats de l’enquête 2011, soit 505 répondants. La question concernant la motivation en particulier est la suivante :

L’apprenant doit cocher la/les case(s) qui correspond (ent) à son cas parmi les cinq réponses proposées rappelées ci-dessous.

- Vous apprenez l’anglais uniquement car vous y êtes obligé (e)

- Vous pensez qu’il est indispensable de connaître l’anglais pour travailler dans votre domaine en France

- Vous pensez que la connaissance de l’anglais peut être utile pour travailler dans une équipe internationale en France

- Vous aimeriez exercer votre profession à l’étranger quelque temps - Vous pensez que l’anglais vous apporte un enrichissement personnel Les pourcentages obtenus sont :

Tableau 43 Motivation des apprenants de première année Toulouse et France

Les deux colonnes de droite sont sensiblement identiques avec entre 1% et 6% de différence. Dans les deux cas, la réponse à la question 1 est quasi identique. Elle correspond à la notion d’ « amotivation », l’absence de motivation auto-déterminée chez l’individu (Cf. chap. 3). Environ 11% d’apprenants en moyenne sont dans cette situation au début de la

Motivation Toulouse 2009 Toulouse 2010

Toulouse Moyenne pondérée 2009-2010 France 2011 1. obligé (e) 10% 12% 11% 12% 2. indispensable 65% 63% 64% 67% 3. équipe internationale 60% 62% 61% 67% 4. travail à l'étranger 41% 47% 44% 47% 5. enrichissement 50% 58% 54% 48%

La question 2 considérant l’anglais comme indispensable pour travailler dans le domaine aéronautique correspond à une motivation extrinsèque instrumentale, proposition qui domine dans les deux cas. La question 3, quant à elle, mentionne le fait de travailler dans une équipe internationale, elle concerne donc la motivation extrinsèque intégrative. Elle est supérieure de 6 points dans l’enquête France. La question 4, s’intéressant au souhait de l’apprenant de partir travailler à l’étranger, provoque les mêmes résultats dans les deux enquêtes et s’intéresse à la fois à la motivation extrinsèque instrumentale et intrinsèque. La question 5, liée à l’enrichissement culturel apporté par la langue étrangère, est centrée sur la motivation intrinsèque. Les résultats sont légèrement supérieurs dans l’enquête de Toulouse.

Ces résultats obtenus au début de la première année sont importants car ils montrent l’état d’esprit des entrants à l’IUT quant à l’utilité de l’anglais. Tout d’abord, nous pouvons regretter le pourcentage assez élevé d’a-motivation, autour de 10%, dénotant un rejet de la langue dû peut-être à une scolarité difficile en anglais ou un manque d’intérêt pour cette matière. Certains découvriront avec surprise et intérêt que l’on peut aussi aborder le domaine technique et spécialisé en anglais dès la première année. Les items 2 et 3 font référence au futur de l’apprenant dans le monde du travail. Environ 2/3 des répondants reconnaissent l’utilité de l’anglais dans le domaine aéronautique. Ce rapport est correct mais devrait être amélioré avec, par exemple, les nombreux témoignages d’anciens étudiants employés dans la branche. Il est primordial que les apprenants comprennent que l’anglais peut être une carte maîtresse dans leur emploi futur.

Le choix à 44-47% de la proposition 4 démontre une certaine ouverture d’esprit et curiosité intéressantes, qualités appréciées en classe mais également qualités que ne manqueront pas de repérer des employeurs potentiels.

Enfin, le fait qu’environ un apprenant sur deux en arrivant à l’IUT considère que l’anglais lui apporte un enrichissement personnel est plutôt satisfaisant (bien que nous l’aimerions supérieur, bien sûr). L’anglais n’est pas seulement considéré comme un outil, mais aussi comme vecteur de culture.

Tous ces points seront développés plus avant dans la troisième partie.