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Atteintes métaboliques :

cutanéo-muqueuses au cours de l’infection par le VIH

D- Atteintes métaboliques :

1- Porphyrie cutanée tardive : (91)

La porphyrie cutanée tardive (PCT) est une maladie métabolique liée à un déficit enzymatique hépatique (dans sa forme sporadique) ou hépato érythrocytaire (dans la forme dite familiale) à expression cutanée dominante. Son incidence semble en augmentation progressive dans les pays occidentaux pour des raisons probablement liées à la fréquence croissante de certains facteurs étiologique, notamment viraux.

Peu d’études sont disponibles concernant la fréquence réelle de la PCT qui reste de loin la plus fréquente des porphyries. De plus, certaines études utilisent comme critère diagnostique l’excrétion urinaire de porphyries, ce qui surévalue la fréquence de la maladie. Une étude a permis de recenser 118 nouveaux cas entre 1975 et 1996.

Les principaux signes cliniques de la PCT sont dermatologiques. Ils se caractérisent par un prurit initial (50% des cas) prédominant aux zones photo-exposées, une photosensibilité et une fragilité cutanée à l’origine de lésions vésiculo-bulleuses touchant avec prédilection le dos des mains, le visage et survenant aux mains traumatique, une évolution cicatricielle en grains de milium, une hypertrichose temporomalaire, une hyperpigmentation

« métabolique » cutanée hétérogène. Un état sclérodermiforme situé avec prédilection sur le cou, le visage et le cuir chevelu. Les manifestations atypiques : lésions cutanée lichnoide, pigmentation cutanée isolées et diffuses en particulier au cours de l’infection VIH, atteintes cutanées scléro-dermiformes étendues, hypertrichose. Les facteurs étiologiques impliqués dans le déclenchement de la PCT paraissent variables : Ingestion d’alcool et certains médicaments hépatotoxique, hépatite virale et en particulier l’hépatite C et l’infection par le VIH. Les chélateurs de fer entrainent une diminution de la ferritine et des uroporphyrine urinaires. Ce traitement serait une bonne indication vu sa bonne tolérance.

E- AUTRES :

1- Troubles de pigmentation : (93)

Ces troubles observés au cours de l’infection à VIH sont dominés par les hyperpigmentations avec différents tableaux cliniques.

Pseudo-mélasma est dû à une hyperpigmentation brun clair des temps, s’étendant parfois aux joues et à la région péribuccale.

Hypermélanose diffuse s’observe tardivement dans l’évolution de la maladie.

L’hyperpigmentation est brun clair à foncé, en mottes, donnant un aspect sale à la peau. Elle concerne à la fois les zones photo-exposées (facteur de risque) et les zones photo-protégées.

L’hyperpigmentation acrale peut s’observer, avec de petites macules brunes sur les doits, sur les paumes et sur les plantes. Elles peuvent ressembler à des

Plusieurs médicaments parfois utilisés au cours l’infection par le VIH sont susceptible d’entrainer une hyperpigmentation, on peut Citer le teracosactide au cours de toxoplasmose avec œdème cérébral, la clofamizine utilisée dans le traitement des mycobactéries atypiques et la bléomycine utilisée au cours du sarcome de kaposi, parfois responsable d’une hyperpigmentation flagellée caractéristique, ou d’une hyperpigmentation sur les trajets veineux et des ongles. Le kétoconazole a été rendu responsable de mélanodermie diffuse et peut induire un tableau proche de la maladie d’Addison.

2-Toxidermie :

Les toxidermies occupent une place particulière, il peut s’agir des réactions cutanées induites par un médicament pris de façon ponctuelle au décours d’un voyage (cyclines, quinolones, etc.). (65)

Dés le début de l’infection à VIH, il est apparu que le risque de toxidermies aux sulfamides antibactériens était anormalement élevé chez les patients infectés par ce virus. Ainsi, l’administration de triméthoprime-sulfamethoxazole à fortes doses au cours de la pneumocystose pulmonaire du sida qui entraine une éruption dans 40-60 % des cas. Une augmentation de fréquence des toxidermies est également signalée pour de nombreux autres médicaments.

Avant l’épidémie du SIDA, il a été classique de considérer la majorité des toxidermies comme des manifestations d’hypersensibilité retardée à médiation cellulaire, au médicament lui-même ou à l’un de ses métabolites.

Paradoxalement, un déficit profond de l’immunité cellulaire peut favoriser ces réactions « d’hypersensibilité » aux médicaments. (94) La corticothérapie générale, quand elle est rendue nécessaire par la sévérité de la pneumocystose

pulmonaire semble diminuer le risque de toxidermie, cela ne suffit pas pour justifier l’utilisation préventive systématique des corticoïdes dont on sait qu’ils augmentent le risque d’herpès chez les patients immunodéprimés. (95)

3- Prurigo :

Le prurigo est l’une des manifestations dermatologiques les plus fréquentes de pronostic favorable au cours de l’infection à VIH/sida. Il est décrit comme un bon marqueur clinique de l’immunodépression à VIH. Cette affection opportuniste peut prendre l’aspect de lésions délabrantes et inesthétiques rebelles à toute thérapeutique. (96) Le prurigo (Fig.19) est la conséquence d’un prurit chronique inexpliqué, ses étiologies sont légions et de toutes l’hypersensibilité par piqure d’insecte ou de moustique semble d’être la plus plausible.

L’examen clinique du patient au plan cutané a retrouvé des lésions prurigineuses papuleuses prédominantes sur les quartes membres et le visage. Il s’agit des lésions diffuses de taille variable, hyperpigmentées comportant des excoriations non surinfectées.

Le diagnostic de prurigo reste essentiellement clinique. Il pose quelques ambigüités avec le sarcome de kaposi. Dans ce cas, La biopsie cutanée met en évidence un infiltrat inflammatoire dermique non spécifique.

Les schémas thérapeutiques sont variés et comportent des médicaments anti- staphylococciques, les dermocorticoïdes, les antihistaminiques et les préparations réductrices à base de goudron. La thalidomide comme immunosuppresseur indiqué dans les formes nodulaire du prurigo. (96)

4-Aphtes et ulcérations :

L’ulcération buccale est une perte de substance muqueuse dépassant la membrane basale (touchant l’épithélium et chorion). L’aphte n’est qu’une forme particulière d’ulcération de muqueuse buccale. (98)

Toutes ces lésions aphtoide des patients VIH positif ne sont pas des aphtes. En revanche, Ces ulcérations doivent faire rechercher une étiologie infectieuse par des prélèvements mycologique (Histoplasma capsulatum, cryptococcus neoformans), bactériologique (Mycobacerium tuberculoses, Mycobacerium avium intracellulaire), virologique (virus de l’herpe simplex, cytomégalovirus), une origine tumorale (sarcome de kaposi, carcinome épidémiologique épidermoide) ainsi qu’iatrogène doivent en outre discutées.

La prévalence des ulcérations orales récidivantes chez les patients infectés par le VIH est de 1 à 4% dans la majorité des cas, elles se présentent sous une forme miliaire ou majeure. (99)

L’épidémie du Sida va cependant continuer à se développer les prochaines années de manières exponentielles à partir d’un réservoir constitué par le nombre de personnes infectées par le virus. Les mesures de prévention prises aujourd’hui ne se répercutent sur le nombre de cas de SIDA qu’après plusieurs années. Ces données imposent que l’ensemble du corps médical doivent soulager les personnes malades et diffuser les messages de prévention afin d’empêcher la contamination des sujets sains. La maladie typique nécessite des traitements symptomatiques. En effet, le traitement des complications infectieuses ou néoplasique repose sur le traitement antiviral et les immunomodulateurs.

Actuellement, La prévention des infections opportunistes et leur traitement ont bénéficié de stratégies thérapeutiques nouvelles préservant d’une manière appréciable la qualité de vie des malades séropositifs ou atteints du SIDA maladie.

Enfin, il est utile de rappeler que les progrès à venir dépendant des actions d’information de la population et du personnel médical.

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Le titre : LES MANIFESTATIONS CUTANEO-MUQUEUSES AU COURS DU SIDA.

L’auteur :LAHLOU TAOUFIK

Les mots clés :Peau , Muqueuse , Infection à VIH

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Rééssuummééss

L’infection à VIH est une maladie virale chronique lentement évolutive, la symptomatique de l’infection est en fonction du stade de la maladie et du degré de l’immunodépression.

La primo-infection se manifeste par des signes non spécifiques isolés ou groupés en un syndrome grippal, le diagnostic est rarement posé du fait du manque de spécificité des symptômes.

La phase asymptomatique est caractérisée par une latence clinique et une réplication virale constante avec lymphadenopathie généralisée siégeant dans au moins deux aires ganglionnaires évoluant depuis 3 mois, et survenant en l’absence de toute maladie connue pouvant décrire deux adénopathies.

Au cours de la phase d’immunodépression mineure, les manifestations observées ne sont pas spécifiques, ainsi leur caractère chronique et/ou récidivant doit évoquer l’infection par le VIH.

On constate des signes généraux sous forme de sueurs nocturnes, un amaigrissement supérieur à 10% et parfois une diarrhée. Des manifestations, pulmonaire, neurologique, hématologique ainsi que cardiaque peuvent s’observer.

Les manifestations cutaneo-muqueuses sont d’importance majeure et constituent des signaux d’alerte plus ou moins évocateurs à VIH. Ces atteintes comprennent :

Des infections opportunistes : Virales, Bactériennes, Parasitaires, mycosiques Des infections néoplasiques : Maladie de Kaposi, Lymphome.

. – – % Title : EVENTS CUTANEOUS AND MUCOUS DURING HIV

Author : LAHLOU TAOUFIK

Key words : cutaneous , Mucous , HIV Infection

HIV infection is a slowly progressive chronic viral disease, the symptoms of infection is a function of disease stage and degree of immunosuppression. Primary infection is manifested by nonspecific signs isolated or grouped in a flu syndrome, and the diagnosis is rarely made because of lack of specific symptoms.

The asymptomatic phase is characterized by a clinical latency and viral replication constant with generalized lymphadenopathy sitting in at least two lymph nodes present for 3 months and occurring in the absence of any known disease could describe two nodes.

During the phase of immunosuppression minor events observed are not specific, and their chronic and / or recurrent infection should raise HIV. There is general signs as night sweats, weight loss exceeding 10% and sometimes diarrhea. Events, pulmonary, neurological, hematologic and heart rate may occur.

The mucocutaneous manifestations are of major importance and constitute warning signals more or less suggestive of HIV. These violations include: •Opportunistic infections: Viral, Bacterial, Parasitic, Fungal •Infections neoplastic: Kaposi's sarcoma, lymphoma.

All clinicians should be aware of cutaneous and mucous membranes of the infection and more particularly Kaposi's sarcoma, herpes and anogenital ulcer Extensive malignant prurigo and spontaneous Straightening of the hair.

Bibliographie

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