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2 ASSURER LA SÉRÉNITÉ DE LA VIE SCOLAIRE - MISE À JOUR AVRIL 2013

Rappel Référentiel du métier d’enseignant

Assurer un cadre garantissant la sécurité, la sûreté et le respect de tous les élèves (intégrités physique et morale des élèves, sanction, autorité, justice, ….)

Action en toute transparence vis-à-vis de ses élèves, dans le respect des règles de fonctionnement de l’établissement : règlement intérieur, prise en compte de la santé et de la sécurité des personnes, aspects budgétaires et juridiques.

Extrait de la lettre d’information d’Eduscol du 17 avril 2013 Se préparer aux ASSR

Le site éducation sécurité routière du portail éduscol propose une application qui permet aux élèves, seuls ou en classe avec un professeur, de se préparer aux attestations scolaires de sécurité routière.

Se préparer aux ASSR

Extrait de la publication mensuelle du « Café pédagogique », mi avril 2013 Rapport 2012 de l'Observatoire National de la Sécurité

" Le rapport contient notamment le guide des produits chimiques utilisés pour l'enseignement dans les établissements du second degré et le guide de la sécurité des élèves en stage en entreprise. "

http://ons.education.gouv.fr/Rapport-ONS-2012-conference-de-presse.pdf

Extrait de la publication mensuelle du « Café pédagogique », mi avril 2013 La violence scolaire dans le secondaire mise à nu

Le ministère a publié le 26 février la première enquête de victimation nationale dans

l'enseignement secondaire. Réalisé par la délégation ministérielle pilotée par Eric Debarbieux auprès de 20 000 personnels de l'éducation nationale, ce travail photographie une situation inquiétante marquée par le harcèlement entre adultes, les injures des élèves et l'envie de partir d'un enseignant sur trois. Le constat fait il faut réagir. Le ministère veut agir dans la durée ce qui est à la fois sage et imposé par la maigreur des moyens engagés.

"Les enseignants ont besoin de sureté et de tranquillité. On ne peut pas accepter que le personnel se sente menacé". C'est par ces propos assez classiques que Vincent Peillon a introduit la première enquête de victimation des personnels du second degré menée par la délégation ministérielle chargée de la prévention et de la lutte contre les violences en milieu scolaire dirigée par Eric Debarbieux avec le soutien de l'Autonome de solidarité. Pourtant l'enquête est d'importance car c'est la première photographie nationale des violences subies par les personnels du second degré. Près de 20 000 personnes y ont participé et l'enquête court toujours...

Pour Eric Debarbieux c'est une étape dans un chemin commencé sous Chatel qui l'a amené graduellement à élever le niveau de connaissance et de réflexion des politiques et des acteurs de l'Ecole sur cette question. Des "Etats généraux de la sécurité à l'Ecole" , en 2010, on est passé aux Assises nationales contre le harcèlement à l'école en mai 2011.Depuis, E

Debarbiuex a mené plusieurs grandes enquête de victimation. Un travail local, dans le 93, qui montrait déjà l'importance du harcèlement entre personnels de l'éducation nationale. Il faut aussi citer deux enquêtes nationales auprès des collégiens en 2011 et des personnels du premier degré en septembre 2012. L'étude présentée le 26 février est dans la prolongation

directe de celle-ci.

Les personnels de direction sont un problème

Le premier enseignement de ce rapport c'est les insuffisances de la hiérarchie. L'enquête de victimation dans le premier degré accusait déjà fortement les IEN avec 81% des enseignants critiquant de façon virulente la hiérarchie. Dans le secondaire, la critique est à lire en creux dans l'écart entre les déclarations des enseignants et celles des personnels de direction. A croire qu'ils ne fréquentent pas les mêmes établissements ! Ainsi 6% des personnels de direction déclarent un mauvais climat scolaire dans leur établissement quand c'est 30% des enseignants. 7% estiment avoir de mauvaises relations avec les enseignants. Mais 35% des enseignants ont de mauvaises relations avec leur chef d'établissement. 86% des premiers sont satisfaits de l'application de la discipline quand c'est seulement un enseignant sur deux. Ces données montrent au minimum un aveuglément certain de la hiérarchie et pour une partie de ces personnels un style de management qui fait souffrir les personnels. "La tension entre les enseignants et la hiérarchie est un problème", dit E Debarbieux.

Les collègues aussi

L'enquête menée dans le 93 montrait qu'un enseignants sur cinq était victime de ses

collègues. L'enquête de victimation montre que 10% des enseignants souffrent cette année de harcèlement et 22% en ont souffert dans le passé. Un enseignant sur six est victime

d'ostracisme par ses pairs. C'est une des premières formes de violence constatée et cela interroge très fortement la profession. C'est aussi une source d'affaiblissement pour un établissement dans la mesure où les élèves exploitent ces fractures.

La tentation de l'abandon

En juin 2012, le rapport Gonthier Maurin avait déjà signalé la souffrance de nombreux enseignants, la montée des plaintes contre la hiérarchie (+15% depuis 2000) et le quasi doublement des cas de harcèlement signalés aux Autonomes de solidarité depuis 2009.

L'enquête Debarbieux montre que la souffrance des enseignants les pousse au départ. 30%

des enseignants pensent quitter l'enseignement. C'est déjà énorme. Mais ce taux passe à 56%

chez les enseignants victimes de harcèlement.

Les inégalités face à la violence scolaire

Le dernier caractère notable de cette vaste enquête c'est que les enseignants ne sont pas égaux devant la violence scolaire. Ce n'est pas une histoire de genre : hommes et femmes sont logés à la même enseigne. Mais d'inégalités sociales. Si 320% des enseignants jugent négativement le climat scolaire de leur établissement c'est 39% des enseignants de L.P., 41%

quand il s enseignent en ZUS. Si 11% des personnels se sentent en insécurité ce taux est doublé en ZUS (20%) ou en L.P. (108%). On retrouvera les mêmes écarts dans la victimation.

Les violences physiques sont rares (1% des enseignants ont été frappés, 5% bousculés) par contre les insultes pleuvent. Pour 5% des enseignants c'est très fréquent et pour 37% les injures tombent entre une et 4 fois par an. Mais si 70% des enseignants de LEGT ne sont jamais insultés cela tombe à 45% des PLP.

Des réponses à la hauteur ?

Pour Eric Debarbieux, "il faut arrêter l'amateurisme" en matière de violence scolaire. Le rapport propose donc des réponses que le ministère transforme en actes. Il ne s'agit pas d'un plan mais d'un "programme" précise E Debarbieux qui souligne l'obligation d'agir dans la durée. La première réponse c'est la formation des enseignants. La formation à la gestion de

conflits sera intégrée dans les ESPE qui ouvriront à la rentrée 2013. Par contre le programme ministériel est moins convaincant s'agissant de la formation continue, parente pauvre du système. Alors il y a la solution pauvre : des guides pour améliorer le climat scolaire dans le premier et le second degré seront disponibles d'ici l'automne. Le ministère annonce aussi la relance de la campagne Agir contre le harcèlement avec des dessins animés à destination du primaire. Des kits pédagogiques contre l'homophobie et el sexisme sont annoncés.

Plus déterminants, le ministère veut imposer des protocoles dans les établissements sur l'évaluation du climat scolaire ou la gestion des crises. Enfin il compte sur une plateforme institutionnelle et collaborative pour aider les personnels en difficulté. "Il faut mieux prendre en charge les victimes" souhaite E Debarbieux. "Les enseignants ont le sentiment d'être laissés seuls face à ces situations", dit V Peillon. Pour qu'il en soit autrement il faudra que le système change. Ca va être long.

François Jarraud

Extrait de la publication mensuelle du « Café pédagogique », mi avril 2013 Dix conseils pour... Développer une bienveillance scolaire globale

Par Gilbert Longhi

Le déficit de considération au détriment des élèves résulte souvent d'une kyrielle d'usages ne paraissant pas prêter à conséquence. Voici des exemples extraits des travaux de

l'Observatoire déontologique de l'enseignement (1).

* Lycée Emile Flamand ...Les demi-pensionnaires patientent pour entrer au réfectoire tandis que les profs empruntent un raccourci qui les dispense de la longue file d'attente dans le froid, le vent et la pluie. Parfois lorsqu'un des enseignants passe devant tous les élèves quelques uns goguenards manifestent leur désapprobation. À la queue, à la queue ! Aujourd'hui un lycéen de seconde s'est fait épingler : un professeur indigné l'a prié de décliner son matricule afin de le coller. Et le professeur explique que l'on doit accepter que les enseignants passent devant tout le monde parce qu'il y des raisons à cela ...

* École maternelle du Faubourg Saint-Jean... Par grand beau temps, les huit platanes de la cour de récré font une ombre centenaire réservée aux voitures des dames de service et des

enseignantes... Les élèves passent leur récréation entre les véhicules avec interdiction de circuler en patinettes ou même de courir car ils risqueraient de rayer les carrosseries...

* Collège Antoine de Saint-Exupéry... Emma a trouvé une astuce pour utiliser des toilettes toujours impeccables ; elle va au premier dans des WC réservés au personnel. Le nettoyage est fait deux fois par jour et ça sent le propre alors que les toilettes des élèves sont puantes, bouchées, sans papier hygiénique et avec des portes qui ne ferment pas.

* Les enseignants discutent entre eux (2) et à voix haute pendant la récréation : "Éric m'a encore complètement raté son contrôle de maths. Sa collègue : Oh ! Tu sais, sa soeur, ce n'est pas mieux, elle n'a pas su compter une seule opération... Cette famille, il n'y a rien à en

tirer..."

Les jeunes français sont les champions du désamour de l'école. Lors de l'enquête menée par l'Organisation mondiale de la santé au printemps 2004, dans une quarantaine de pays, les enfants de onze à quinze ans, pouvaient choisir entre deux items : J'aime beaucoup l'école et Je n'aime pas du tout l'école. En France, 87% des garçons et 79% des filles, âgés de treize à quinze ans, n'aiment pas l'école (3) .

L'école, un univers pédophobe

À quelques exceptions près (4) l'établissement scolaire est un univers pédophobe (5). Peu d'éléments, dans sa marche quotidienne (horaires, aménagement de l'espace, règle de vie...) y sont pensés à l'aune de l'enfance ou de l'adolescence, considérées comme des périodes spécifiques du développent de l'être humain. Les tenants d'une pédagogie de la confiance dénoncent les aspects les plus incohérents de l'organisation des établissements ; leurs

adversaires considèrent que l'école doit apprendre l'inconfort et l'adversité aux élèves pour les préparer à la vraie vie.

Dans le même ordre d'idée, Jacques Pain (6) s'intéresse à une maltraitance scolaire structurelle en notant que les établissements ignorent la parole des élèves tout en

développant une vie interne déficitaire en relation et en humanité. Cette tendance prégnante faite d'agissements aussi bien que de refus d'agir et de négligences se manifeste de deux manières. D'une part, sous une forme extrêmisée avec des atteintes physiques et verbales couvertes par l'indifférence, l'incompétence ou le fatalisme des adultes ; d'autre part, sous une forme insidieuse avec des pratiques inconséquentes et délétères au niveau de l'accueil, de l'écoute des élèves, de la pédagogie et plus généralement de la prise en compte des

problèmes de la vie collective. En l'occurrence, dans la plupart des établissements, on peut repérer des avatars de la maltraitance institutionnelle, ni une violence actée, ni brusquerie factuelle, mais dérèglement institutionnel polymorphe...

Premier conseil : Instituer un moratoire

Le dossier scolaire sert souvent à transformer passé scolaire d'un élève en passif. À période régulière, toute situation scolaire individuelle devrait être amnistiée (concernant le niveau, l'orientation et le comportement...). Ainsi, des rajustements deviendraient possibles pour éviter que l'affectation forcée dans une voie (une option) ne se transforme en fiasco (voire en souffrance).

Deuxième conseil : Neutraliser les archaïsmes de la notation (évaluation)

Selon les travaux d'André Antibi (7), les enseignants se sentent obligés inconsciemment de mettre un certain pourcentage de mauvaises notes. Il faut éradiquer cette constante macabre.

Par ailleurs, les conseils de classes peuvent cesser d'être des instances rituelles ou des psychodrames pour devenir des bilans de progrès assignant des objectifs réalistes propres à chaque élève.

Troisième conseil : Majorer le rêve sans créer d'illusion.

Un élève qui est en difficulté intériorise une dépréciation qui contracte son avenir. Ainsi, les collégiens peu brillants intègrent-ils l'idée qu'ils seront orientés contre leur gré le cas échéant dans des filières sans réputation. Or, une action éducative digne de ce nom devrait faire l'inverse en élargissant les projets et donnant la possibilité d'amplifier les rêves des adolescents notamment pour les moins enclins à nourrir une ambition.

Quatrième conseil : Réduire l'obnubilation entrepreneuriale.

Lorsqu'un élève est en difficulté, on lui propose la voie professionnelle (8) . Si en plus il paraît allergique aux études on lui conseille un CFA. Or il est possible d'utiliser les avantages de l'alternance sans le risque d'imposer un métier non choisi. Il suffit de mettre en place un va-et-vient ne reposant plus sur une professionnalisation mais sur des activités de création et

d'ouverture à autrui : musique, sport, théâtre, action sociale...

Cinquième conseil : Modérer l'ethnicisation

La carte scolaire consiste à faire dépendre l'affectation des élèves de leur domicile. Dans certains quartiers, ce procédé induit une ghettoïsation des établissements. Compte tenu de la composition des catégories défavorisées, ce phénomène se double parfois d'une ethnicisation (9) qui génère une forme d'inappétence scolaire spécifique liée à l'impression qu'ont certains adolescents d'être victimes d'une racialisation instituant une corrélation entre leurs origines et des filières ou des établissements dépréciés.

Sixième conseil : Générer une quiétude institutionnelle

Dans chaque famille, durant une vingtaine d'années, les multiples politiques éducatives ont institué une imprévisibilité quant au cursus personnel d'un enfant. Le système scolaire finit par projeter sur la société plus d'incertitudes que de repères. Les ministres de l'éducation

devraient s'astreindre à prendre les seules décisions constituant un avantage pour la sérénité des élèves sans aucune concession.

Septième conseil : Établir des procédures de repérage du déficit de bienveillance

Tout projet d'établissement devrait comprendre un axe fixant des objectifs sur la qualité de vie des élèves et permettre aux élèves eux-mêmes d'évaluer le niveau de bienveillance à leur égard. Les conseils d'administration et les conseils d'école devraient pouvoir fixer les marges de progrès que les adultes d'un établissement auraient à combler pour un accroissement de la bienveillance scolaire. Dans le secondaire, l'évaluation (classement) des lycées devrait

introduire un quatrième indicateur intégrant la notion de qualité de vie des élèves. (Indicateur identique à créer pour les collèges).

Huitième conseil : Perfectionner l'architectonique et améliorer les équipements

De multiples locaux scolaires engendrent un inconfort patent et imposent des aberrations ergonomiques. Certains manquent parfois d'hygiène en raison d'un défaut d'entretien et de maintenance. Les équipements pédagogiques sont de temps à autre désuets ou inefficaces.

Globalement, les établissements restent panoptiques. L'espace y est distribué moins pour convenir aux élèves qu'aux adultes.

Neuvième conseil : Contenir les pratiques discrétionnaires

La plupart des établissements neutralisent l'expression des élèves. Les délégués de classe sont transformés en Missi Dominici de l'administration et du professeur principal. On observe couramment une hypertrophie de la parole des adultes. La direction peut instaurer des

manipulations (par exemple : obtenir la démission un élève pour éviter un débat contradictoire en conseil de discipline). Les adultes d'un établissement fonctionnent fréquemment en caste bureaucratique opposée aux élèves.

Dernier conseil : Garantir une instruction authentique

Les enseignements prennent couramment du retard sur les savoirs disponibles. Les

pédagogies ne font pas toujours appel à l'intelligence des élèves. L'enseignement prodigué est souvent inerte (didactiques obsolètes, méthodes dolosives, cours empruntés, photocopillage passif, bachotage...).

Gilbert Longhi

Extrait de la lettre mensuelle de l’ESEN, n°188 du 5 avril 2013

Rapport de l'Observatoire national de la sécurité et de l'accessibilité des établissements d'enseignement

Mars 2013

Observatoire national de la sécurité et de l'accessibilité des établissements d'enseignement (ONS)

Ce rapport évoque les exercices d'évacuation incendie, l'utilisation des produits chimiques, la sécurité des élèves en stage en entreprise et les domaines touchant aux risques majeurs et à l'accessibilité des bâtiments d'enseignement aux personnes handicapées. Il comporte deux documents d'aide et de conseil consacrés à l'entraînement pour acquérir les bons réflexes en cas d'incendie ainsi qu'un guide concernant les produits chimiques utilisés pour l'enseignement.

Télécharger le rapport de l'ONS (pdf 3,83 Mo) ou la synthèse du rapport (pdf 1,33 Mo) Extrait de la lettre mensuelle de l’ESEN, n°186 du 6 mars 2013

Travaux de la délégation ministérielle chargée de la prévention et de la lutte contre les violences en milieu scolaire

Février 2013

Ministère de l'éducation nationale

Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale, et Éric Debarbieux, délégué ministériel, ont dressé un point d'étape sur les travaux de la délégation ministérielle et notamment sur les mesures prévues d'amélioration du climat scolaire des établissements. Un dossier de 80 pages accompagne ces bilans et rend compte des résultats de la dernière enquête de victimation.

Consulter le point d'étape sur les travaux de la délégation ministérielle

Extrait de la lettre d’information d’Eduscol du 28 février 2013 Les correspondants ASSR - ASR

La liste des correspondants ASSR par académie, les correspondants ASR au ministère de l’éducation nationale / Formation continue (Greta) et les correspondants des autres ministères.

La liste des correspondants ASSR et ASR

Extrait de la lettre d’information Eduscol, 19 février 2013 Ressources pour sensibiliser à la Sécurité routière

De l'école au lycée, le site éducation sécurité routière du portail éduscol propose des ressources pour sensibiliser les élèves à la sécurité routière.

Ressources pour sensibiliser à la Sécurité routière Éducation à la sécurité routière : actions lycées

Des outils et exemples pour mettre en place des actions d'éducation à la sécurité routière au lycée.

Éducation à la sécurité routière : Actions lycées

Extrait de la lettre mensuelle de l’ESEN, n°184 du 8 février 2013

Observations sur les établissements et la vie scolaire en 2011-2012

Novembre 2012

Claude BISSON-VAIVRE - Inspection générale de l'éducation nationale

Synthèse des rapports de spécialité des inspecteurs établissements et vie scolaire